Lorsqu'elle pensait aux deux années de couple que betsy avait partagé, ou plutôt subit, aux côtés de Mika, c'est un sentiment de culpabilité qui s'empare d'elle. Evidemment, elle n'aurait pu le deviner, mais pour sysy, elle aurait dû. Elle était toujours dure avec elle-même alba, c'est peut-être pour ça qu'elle en était devenue si exigeante avec les autres. « J'aurais du être là pour toi.. Je suis désolée. » Bien que l'effet des bulles désinhibe la jolie blonde, elle était diablement sincère. Partagée entre le rire et l'inquiétude face aux mimes de sa blonde préférée, dont elle avait scruté le moindre mouvement. « Mais dis-moi, pour de vrai.. C'était si terrible que ça ? » betsy, tout comme alba, n'était pas du genre à se plaindre, oh non. Jamais elle n'avait entendu la douce sysy évoquer le moindre blâme concernant quoi que ce soit, alors, sous l'emprise du champagne, elle sautait le pas alba, pleine de courage et déterminée à faire parler son amie.
Un long frisson lui parcourait le dos alors qu'elle repensait à ce désastreux date, qui remontait déjà à quelques mois, lui procurant cependant toujours le même effroi. « Il n'a eu le temps de rien ajouter le pauvre.. ça dégage de suite, ça. » Une moue de dégoût s'emparai du minois d'alba suivit d'un éclat de voix hilare, malgré elle. « Lady Di? Sérieusement ? Après, dans la pénombre, les yeux mi-clos et un peu saoule, ça colle hein. » taquinait-elle alors qu'elle plissait les yeux, mimant ses dires. « Pour le côté vintage, on va tâcher de s'en tenir aux jolies pièces en friperie. » Bien sûr, une référence à la mode était de rigueur et peu étonnante venant d'alba. Ce moment avec betsy, c'était tout ce dont elle avait besoin, bouteille à la main qu'elle faisait valser alors qu'un écho rieur s'échappai de son gosier.
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Sujet: Re: -- bad girls love good boys (alba) Sam 12 Fév - 23:40
le ton facétieux qu'a pris la conversation vire de nouveau au sérieux. betsy, elle fronce les sourcils pas certaine de comprendre comment alba en est venue à s'excuser auprès d'elle. après tout elle n'a rien, absolument rien, à se reprocher d'autant plus concernant des événements qui se sont passés en son absence. c'est le hasard qui les a séparé pour mieux les t'as faire se retrouver et elle refuse qu'elle se blâme pour ces années passées loin l'une de l'autre. t'as pas à l'être baba, j'ai jamais rien dit à personne tu sais. que tu sois là ou pas, je suis pas certaine que je t'aurais fait part de mes soucis. et c'est vrai en soit, même à ces quelques amitiés en angleterre elle n'a jamais rien dit. quoi que, dès le premier mois tu m'aurais dit qu'il était pas fait pour moi. nouveau fou rire à l'idée qu'alba puisse mieux connaître ce qu'il lui faut qu'elle même, elle sait qu'elle s'emballe toujours trop vite au détriment de ce qu'elle trouve essentiel dans une relation. oui et non, ça dépend.. petite pause pour réfléchir, betsy elle est décontenancée par sa question par certaine de savoir elle même la réponse. parce que c'était bien, au début, que ça s'est gâté sans qu'elle ne veuille le voir et qu'une fois attachée elle n'a pas su, pas osé se détacher. disons que je me serais pas lancée dans des préparatifs de mariage si ça avait été si terrible que ça... elle se pince les lèvres, un voile de nostalgie passant furtivement devant ses rétines. ces préparatifs laissé à l'abandon, ces heures gâchées pour finalement tout annuler. mais que je pense qu'au bout du compte je me suis seulement voilée la face toutes ces années. par crainte de la solitude, par besoin d'avancer, de construire un foyer. ces mêmes erreurs qui la pousse encore et toujours dans les mauvais draps, les mauvais bras.
hilare, elle se demande bien comment elle aurait réagit si cette histoire lui était arrivée - sans doute pareil finalement, incapable de concevoir qu'on puisse l'appeler maman. tout comme elle n'a pas supporté qu'on la compare à une femme - bien que sublime pour l'époque - décédée. arrête j'ai tout d'une princesse, attend. qu'elle plaisante en donnant une tape sur l'épaule d'alba, le rire aux bords des lèvres incapable de rester sérieuse bien longtemps. oui t'as raison, ça vaut mieux. parce qu'elle a bien du mal à se dire qu'elle puisse être une obsession pour quelqu'un encore moins de cette manière.
Les mots de betsy venait panser, tant bien que mal, la culpabilité d'alba. Elle le savait au fond, la blonde ne se serait pas confiée de manière aisée, ce n'était pas dans ses habitudes, loin de là. Mais elle ne pouvait s'en empêcher, de douter de ses capacités d'écoute et d'entraide envers ses amis, la peur de ressembler à Johana se cachant indéniablement derrière cette insécurité. « crois-moi que tu aurais finis par parler. » lançai-t-elle sur un ton assuré accompagné d'un doux rire. Elle était têtue alba, quand elle le voulait, elle savait comment procéder pour arriver à ses fins. « ou alors, je me serais faite flouée aussi. qui sait ? y'a des petits malins. » qu'elle disait alors que ses yeux roulaient vers le ciel, un soupir désarçonné s'échappant de ses lippes. « Tu sais.. parfois on pense que c'est la bonne personne, non pas parce qu'on se voile la face, mais parce qu'on aime, tout simplement. Et.. c'est beau de savoir aimer comme tu l'as fais sysy, de se laisser happer par une autre personne, prenant le risque de se faire briser. c'est une des choses pour lesquelles je t'admire et que je peux dire, que tu es forte. » sa tirade était sincère, poignante et vraie. Tout les mots étaient pensés, pesés et justifiés. Betsy était une force de la nature aux yeux d'alba, qui elle, avait si peur de s'ouvrir aux autres, alors que ses sentiments pour Morgan croissaient de jour en jour, et ce depuis un long moment déjà.
alors que leurs rires s'entremêlaient suite aux récits de leurs déboires romantiques, alba ne cessait d'ingurgiter ce délicieux breuvage. « tu es une princesse, trésor. mais la mienne ! » qu'elle plaisantait avec légèreté, les yeux rieurs dirigés vers son amie sysy. « n'empêche, j'espère être un jour capable d'aimer autant que tu as pu le faire pour Mika, même si pour toi.. la finalité n'est pas idéale.. » oui, au fond, elle éprouvait déjà de forts sentiments pour un homme, mais elle se devait de les réprimer. elle ne voulait pas que morgan, bien qu'il soit important pour elle, se mette entre les deux blondes, son amitié avec betsy étant capitale. du moins, c'est ce qu'elle pensait à cet instant, blessée dans son égo de princesse survoltée.
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Sujet: Re: -- bad girls love good boys (alba) Sam 5 Mar - 15:32
toutes les deux aussi bornées l'une que l'autre, elle le sait betsy qu'alba aurait fini par parvenir à lui tirer les vers du nez. mais aurait-elle seulement su mettre le doigt sur ce qui n'allait pas ? quand elle se montrait si aveugle face à tout ce qui l'a, des années, dérangé. tout ce qu'elle a ignoré pour la simple et bonne raison qu'elle ne voulait pas que son petit cocon finisse par éclater - ce qu'il a quand même fait. elle s'est bercée de mensonges et d'illusions allant même jusqu'à pardonner l'impardonnable juste pour le garder un peu plus auprès d'elle, fuir cette solitude qu'elle exècre et qui la tue à petit feu. elle n'est pas faite pour être seule, betsy, le besoin trop grand d'être cajolée. c'est qu'elle en est arrivée à un point où elle ignore si elle est encore capable d'exister en dehors d'un autre être à aimer - mais déterminée, à s'apprivoiser, se découvre et, qui sait, s'aimer suffisamment pour que l'amour d'un autre ne soit plus si important. le discours d'alba l'émeut, la touche profondément dans ce petit coeur meurtri. ces paroles sages et empruntes d'une douceur qui lui ferait presque monter les larmes aux yeux. moooh. son qui s'échappe d'entre ses lèvres alors qu'elle se rapproche de son amie pour l'enlacer. quelques secondes de tendresse avant de déposer un baiser appuyé sur sa joue. j'ai jamais vu les choses comme ça tu sais. qu'elle prononce en se décalant finalement. pour moi c'est de la dépendance affective pas une force, mais merci. c'est vrai qu'elle pourrait voir les choses autrement, qu'elle pourrait se dire que malgré son côté control freak elle parvient si bien à s'abandonner dans chacune de ses relations.
les rires s'enchaînent, se font de plus en plus forts à mesure que les bouteilles se vide. betsy, elle doit avoir le visage rougie par l'alcool et le regard plus vitreux que jamais - mais elle se sent bien, terriblement bien emmitouflée dans la chaleur du jacuzzi. un baiser envoyé de sa paume, elle fait la princesse - sa princesse tout en sachant qu'elle n'en est pas vraiment une. ses lèvres se pincent finalement lorsqu'alba évoque cet amour qu'elle n'a pas connu, ou du moins ne s'est jamais permise de connaître. c'est tout ce que je te souhaite baba, enfin.. sans finir cocue, évidement. parce qu'elle mérite tout l'amour du monde, que si elle s'ouvrait ne serait-ce qu'un peu plus elle pourrait vivre la plus merveilleuse des histoires. et je suis certaine que ça viendra plus vite que tu ne le crois, suffit que t'y crois et que tu baisses ta garde ne serait-ce qu'une fois. et elle pensait pas si bien dire, betsy.
si alba ne parvenait pas à comprendre comment betsy avait pu s'oublier durant tant d'années, restant aux côtés de son bourreau, elle percevait, grace à elle, l'énigme qu'était parfois le coeur. quand son myocarde s'emballait alors que morgan traversait son esprit, embrumé par des vapeurs alcoolisées, elle comprit. à cet instant, elle savait qu'elle devrait, tôt ou tard faire face à ses sentiments, encore quasi inédit. depuis l'abandon brutal d'elven, le départ de ses parents, son coeur s'était enveloppé d'un voile terni, qui s'envoler peu à peu au contact du doux keller. « parce que, parfois, tu te sous-estime beaucoup trop trésor. » une chose que la blonde regrettait c'était que betsy, sa grande amie, ne puisse pas lire à travers ses yeux à quel point c'était une femme admirable. abimée par la vie, tout comme alba, mais si douce et attachante.
trêve de bavardages alors que les verres s'enchaînent, et leurs rires fusent et font écho l'un à l'autre dans une parfaite harmonie. « oui, ça viendra.. » prise entre deux feux, elle tente de sortir morgan de sa caboche alors qu'elle sourit tendrement à betsy. elle pensait avoir trouvé cet amour dont les deux amis discute, sans même avoir à le chercher. et pourtant, à cet instant, il semblait encore une fois lui échapper.