-- bad girls love good boys (alba)

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@alba williams
911 code peu équivoque échangé depuis des années avec alba. ce sos auquel elle n'a jamais manqué de répondre - encore moins maintenant qu'elles viennent tout juste de se retrouver. betsy elle a beau coulée sous les dossiers, sous les démarches en retard, elle ferme automatiquement son ordinateur et laisse tomber tous les papiers sans même s'en soucier. elle laisse tout en plan sans se retourner. prête en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, elle se contente de taper un rapide j'arrive sans demander la moindre explication. à quoi bon puisqu'elle est déjà en route. ce chemin qu'elle connait par coeur pour l'avoir tant de fois fait depuis son retour pour rejoindre ses parents à dîner. ce chemin qu'elle ne voit pas filer tant ses jambes s'activent à pédaler. c'est en un temps record qu'elle arrive devant la devanture de la grande villa des williams. cette maison qu'elle a tant de fois visité de nuit comme de jour et où siègent des milliers de souvenirs - bons, comme mauvais. juste à côté, celle des parents mills qu'elle s'efforce d'éviter afin de ne pas se faire repérer et happer malencontreusement par son père. betsy, elle a beau être majeure, vaccinée, indépendante, elle reste cette gamine aux yeux de son paternel et ce même du haut de ses vingt-cinq ans. une chance qu'elle sait ne pas être donnée à alba. une chance qu'elle n'étale donc pas.
son vélo négligé, abandonné à la hâte dans l'allée, elle tambourine contre la porte. ouverte, elle ne se fait pas prier pour entrer dégainant son maigre butin en offrande. quelques muffins préparés le matin même et l'album de britney - au cas où. pas de piquette dénichée à la hâte dans une épicerie, persuadée de trouver bien meilleur cru chez son amie. police secours je vous écoute. qu'elle ironise pour adoucir l'atmosphère et tester par la même occasion la température. maintenant qu'elle est là, qu'elle la prend dans ses bras, elle est bien décidée à savoir ce qui a poussé sa princesse à lui demander de se pointer. à l'improviste, à une heure pareille. que passa mi vida ? l'espagnol usé sans trop savoir pourquoi, sans doute une déformation de - beaucoup trop - traîner avec le professeur de cette langue latine ces derniers temps. sa main s'échoue sur sa joue avec tendresse alors que ses pulpeuses s'étirent dans la douceur d'un sourire.

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@alba williams
si la situation des mills n'était pas à plaindre elle n'était rien en comparaison de celle des voisins. gigantesque bâtisse où alba vivait désormais seule, c'est une fortune qui s'étale sur plusieurs dizaines de mètres carrés. une décoration soignée qui ne manque jamais d'émerveiller betsy - même après ses nombreuses visites. un monde qu'elle ne lui a pourtant jamais envié, préférant de loin son propre confort et la présence de ses parents qu'une gouvernante pour simple compagnie. elle sait combien la solitude pèse sur les coeurs, combien elle peut rendre amère. et c'est ce qui la désole le plus dans son départ, d'avoir laisser alba - son alba - seule. elle n'a pensé qu'à elle, betsy, obnubilée par ses ambitions qu'elle a pourtant laissé s'éclater contre les aléas de la vie. égoïste au possible, quand elle a arrêté de prendre des nouvelles, persuadée que désormais alba ne voulait plus d'elle. un quiproquo finalement résolu et deux amies qui, dorénavant, ne se lâcheront plus. qu'elle espère.
c'est une tornade qui déboule des escaliers, fonce droit dans ses bras. sa blonde préférée qu'elle accueille avec tendresse, le sourire figé sur ses lippes. comme elle s'y attendait, c'était le père williams qui, ce soir, payait sa tournée. une bouteille - ou deux, ou.. - de plus ou de moins dans une cave bien trop garnie pour qu'il ne s'en aperçoive. encore faudrait-il pour ça qu'il revienne. ouh un grand cru. qu'elle s'émoustille en haussant les sourcils avant de se laisser entraîner par son amie. tout est préparé avec soin, de la température du jacuzzi jusqu'aux petits fours, en passant par la musique et le fameux millésime. t'as sorti le grand jeu ma poupée. un peu plus et je pourrais me poser des questions. qu'elle plaisante à l'idée que tout, absolument tout autour d'elle, lui ferait penser à un rendez-vous galant si elle ne connaissait pas suffisamment alba pour savoir qu'elle excelle dans l'art de l'organisation. à un détail près - le maillot de bain que betsy n'a pas pris. ce sera soutif culotte ce soir, t'aurais pu me prévenir. qu'elle plaisante tout en retirant ses vêtements sans peine. betsy, elle a beau avoir conserver la pudeur de ses jeunes années, il y a de ces personnes avec lesquelles elle n'a jamais été gênée - alba comprise. ses vêtements délaissés dans un coin, elle ne se fait pas prier pour rejoindre la chaleur du jacuzzi non sans oublier de prendre une coupe de champagne au passage. cette coupe qu'elle tend en direction d'alba le sourire aux lèvres. merci père williams du coup. qu'elle prononce, quasi hilare à l'attention de l'homme absent. cet homme qu'elle ne porte pas spécialement dans son coeur tout simplement parce qu'elle n'accepte pas qu'il dénigre son rôle de père williams, justement.

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absorbée par la présence d'alba à ses côtés, betsy en avait presque manqué la présence d'olga. cette femme au grand coeur qui, au contraire des parents williams, était restée une constante dans la vie de son amie. et ça lui réchauffe un peu le coeur que de la voir dans la pièce. oh merci olga. vous allez bien ? qu'elle demande, sincère, un doux sourire sur ses lèvres et la main posée délicatement sur son épaule. un geste sans doute un peu trop intime mais qu'elle n'est pas gênée de lui porter. c'est qu'elle n'est pas bien habituée aux coutumes des fortunés, betsy, et qu'elle a toujours tenu à la considérer comme la femme qu'elle est plutôt que pas son poste dans la maisonnée. un bref aparté avant qu'elles ne retrouvent le jacuzzi.
les billes tournées vers le ciel face au compliment d'alba, betsy s'engouffre dans l'eau chauffée, délassant chacun de ses muscles. la coupe de champagne en main elle décide sans trop réfléchir de trinquer en l'honneur du père williams - pour l'ironie. écoute les absents ont toujours tord, s'il voulait pas qu'on boive son délicieux champagne il avait qu'à être présent. et elle hausse les épaules comme pour appuyer ses paroles, une teinte de désolation dans son regard. c'est qu'elle connait suffisamment alba pour savoir que cette absence la touche. qu'elle connait la vraie perle qui se cache sous les couches de sarcasmes. pas celle qu'on considérait comme une peste - et qu'on considère sans doute encore comme telle. dans les yeux de sysy, alba est une âme rare qu'elle est heureuse d'avoir dans sa vie. un baiser furtivement déposé sur sa joue, elle se recule de nouveau en posant finalement la question. alors c'est quoi cette fois ci ? un mec ? deux mecs ? trois ? elle taquine, betsy, cherchant à la faire sourire. même si elle sait qu'au fond ce ne serait pas improbable que baba se soit mis autant dans le baba, justement.

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la réaction d'alba lorsque l'on mentionne ses parents est toujours la même - un voile de tristesse aussi furtif soit-il qui passe devant ses rétines. une apparence soignée dont transpirent pourtant ces papillons noirs pour ceux qui savent les voir. elle la connait beaucoup trop bien, alba. elle a partagé suffisamment de ses peines et ses joies pour savoir que certains sujets sont tabous. et ça lui pince le myocarde à chaque fois la savoir si entourée et si seule à la fois. betsy, elle a toujours fait de son mieux pour balayer ces nuages de morosité. jusqu'à ce qu'elle vienne à la quitter. mais maintenant qu'elles se sont retrouvés, elle est bien décidée à ce que plus jamais elle ne sente la solitude l'accabler - elle ira combler l'absence de ses parents, par un amour encore plus grand. parce qu'elle le mérite alba, elle mérite toute l'attention du monde si on s'intéresse à celle qu'elle est de plus près. si on transperce cette carapace qu'elle s'est forgée, qu'on cherche à la connaître elle, la vraie. parce qu'elle est capable de tant de douceur, de tant d'affection. que les apparences sont trompeuses et qu'elle se protège juste de la moindre agression - instinct de protection.
la voir vider son verre d'une traite annonce bien la couleur de la soirée. un sourire amusé se dessine sur ses traits alors qu'elle fait de même avec la sienne. pas le temps de trainer, de prendre un train de retard. et elle l'interroge sur le pourquoi de sa venue. une évidence qui ne trompe pas lorsqu'alba vient lui confier qu'il s'agit effectivement d'une raison masculine. une seule, finalement. betsy, elle l'écoute, l'observe et cette façon de s'exprimer ne fait qu'étirer ses lippes un peu plus. c'est qu'elle n'a que rarement plus alba se comporter de la sorte, être si hésitante, si indécise, si.. touchée. et ça lui fait plaisir dans le fond qu'elle puisse avoir trouver quelqu'un qui la fasse se sentir de la sorte. qu'elle puisse décrire cet homme comme spécial. un mot qui a une valeur bien plus importante entre ses lèvres qu'entre celles de quiconque. et même si elle ne sait pas - même si elle prétend ne pas savoir - betsy, elle, sait que ce n'est pas rien que de l'entendre dire ça. elle la sent se renfermer, juste un peu. alors elle décide de remplir à nouveau leurs coupes pour lui donner de ce courage liquide. c'est pas bizarre du tout.. je trouve ça même plutôt mignon. elle cherche à la mettre en confiance alors qu'elle ne devrait pas. parce qu'alba n'a rien à craindre avec elle, qu'elles se sont toujours tout dit - ou presque. vous vous voyez depuis combien de temps à peu près ? parce que ça a son importance quand elle connait alba si facilement lassée, si peu attachée. incapable de se laisser attendrir ou du moins de trouver celui qui parviendra la faire changer d'avis. et qu'est-ce qui fait de lui quelqu'un de si.. spécial ? elle est curieuse betsy, pas amusée, plutôt touchée de savoir que son amie puisse avoir trouvé quelqu'un qui puisse - enfin - lui correspondre. et elle porte son verre à ses lèvres sans la lâcher du regard, jouant avec ses pieds dans l'eau du bain à remous.

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à l'observer, à l'écoute, betsy a la soudaine impression de se retrouver elle-même quelques années plus tôt. les mêmes doutes, les mêmes incertitudes, cette même crainte de se retrouver brisée si elle venait à trop s'attacher. parce que si elles avaient cette différence notoire - celles d'avoir un comportement diamétralement opposé en ce qui concerne les hommes, elles se rejoignaient sur ce point. quand alba ne s'attache que très peu, betsy, elle, se donne toujours corps et âme dans ses relations. tête baissée, sans vraiment penser - ou justement à trop penser - même lorsqu'elle sait que c'est peine perdue. un comportement qui finalement ne s'éloigne pas tant de celui de son amie, quand aucune d'entre elles ne parvient à rester seule bien longtemps. chassant la solitude au travers des bras des hommes, c'est simplement la durée de leurs relations qui diffèrent. et de la savoir consciente d'être vulnérable lui soutire un sourire de satisfaction, parce qu'elle sait, betsy. elle sait ce qu'être vulnérable signifie. elle le sait pour l'avoir expérimenté, pour s'en être consumée jusqu'à vriller et tout délaisser. c'est justement ce qui fait que je trouve ça mignon. parce que si tu te sens vulnérable c'est que ça te tient à coeur. plus encore qu'elle ne voudrait l'assumer, elle s'en doute. elle est heureuse, betsy, même si alba elle semble ne pas être vraiment de cet avis. elle est heureuse parce qu'elle voit sans doute pour la première fois de sa vie, son amie s'inquiéter de l'affection d'un autre, de l'avenir. ah ouais, quand même. ça sort si naturellement qu'elle en rigole. cet étonnement face à la durée de leur relation. elle qui n'avait vu alba ne jamais tenir bien longtemps. mais son étonnement s'efface lorsqu'elle vient à le décrire, lorsqu'elle lui explique ce qu'il peut lui faire ressentir. un doux sourire sur les pulpeuses, c'est des étoiles qui se mettent à briller dans ses opales. le mec idéal, quoi. je suis contente pour toi ma baba, que t'ai trouvé quelqu'un qui cherche à te connaître, toi. et elle est sincère betsy, parce qu'elle mérite quelqu'un qui l'apprécie pour ce qu'elle est, pour ce qu'elle vaut. elle est sincère, mais surtout curieuse de savoir qui est ce fameux idéal. et il a un prénom ton prince charmant ? je le connais ? qu'elle la taquine en lui donnant un petit coup de pieds dans la cuisse, les sourcils qui s'arquent en attente de sa réponse.

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elle s'en doutait betsy et à vrai dire le contraire l'aurait plutôt étonné. elle en était certaine que tout ce qu'alba est en train de lui dire n'est que le fruit d'une réflexion mise à nue pour la première fois. elle est touchée de ces confessions, qu'elle puisse se sentir suffisamment à l'aise avec elle pour lui parler de ce qu'elle ressent. et elle comprend. betsy, elle comprend à quel point il peut être difficile de mettre des mots sur tout ça et encore plus lorsqu'il s'agit de les avouer au principal intéressé. et si elle a bien conscience que les choses ne risquent pas d'avancer tant qu'elle ne les aura pas dite - à lui - elle n'est pas venue jusque chez elle pour la brusquer, bien au contraire. tiens donc, pourquoi ça ne m'étonne pas ? qu'elle plaisante doucement tout en l'accompagnant dans son rire. elle aimerait lui dire qu'elle devrait se lancer, que quoi qu'il advienne au moins elle serra fixée. mais ce serait l'hôpital qui se fout de la charité quand elle, a fait les mêmes erreurs par le passé. dis pas ça... ça la désole qu'elle puisse penser être à même de tout briser d'un claquement de doigt. une douce caresse contre sa joue, elle cherche des yeux son regard pour s'y implanter. puis s'il prend la fuite ou qu'il de déçoit d'une manière ou d'une autre c'est que c'était pas la personne qui te méritait. sincère, elle en est persuadée betsy que la personne qui lui correspond sera à même de s'accrocher à alba combien même elle cherchera à la faire fuir. parce que cette personne saura déceler en elle tout ce qu'elle voit elle-même et non pas ce qu'alba se laisse à croire. de plus en plus intriguée par l'identité de cet homme mystère, elle se met à sonder son esprit à la recherche des potentiels candidats. au lycée, des noms lui viennent en pagaille et elle repense un instant à lip. à cette après midi au santa village et elle sourit. parce qu'elle aurait trouvé ça si absurde qu'après des années ce soit lui. mais elle sait, après ce qu'il s'est passé, que ce n'est pas lui. promis. qu'elle la rassure d'un léger sourire, l'impatience pourtant lisible sur ses traits que de connaître ce nom qu'elle garde si secret.

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@alba williams
touchée par le fait qu'alba se sente suffisamment en confiance avec elle pour lui confier tout ce qu'elle a sur le coeur, betsy l'est d'autant plus lorsqu'elle lui avoue ne pas comprendre qu'on puisse l'aimer. ça la heurte qu'elle puisse autant s'auto-dénigrer, qu'elle puisse avec une si faible estime de la femme merveilleuse qu'elle est. alba n'a certes pas toutes les qualités du monde, elle fait d'ailleurs la plupart du temps ressortir ses plus gros défauts. mais pour autant elle reste cette âme belle sous toutes ses fêlures, ce coeur si rare que peu en détienne la clé. et elle aimerait, betsy, ce qu'elle aimerait qu'elle puisse se voir au travers des yeux des gens qui l'aiment sincèrement - au travers de ses yeux à elle. parce qu'elle y verrait toute la splendeur d'une femme assumée, d'un coeur démesuré. je suis certes pas techniquement tombée amoureuse de toi mais si moi je t'aime déjà je vois pas comment quelqu'un d'autre ne le pourrait pas. c'est d'une logique imparable qu'elle espère lui suffire pour comprendre qu'elle n'a pas à s'en faire. pour autant elle ajoute tout de même quelques mots pour tenter de la convaincre - à sa façon. t'es une petite peste quand tu veux, c'est un secret pour personne. mais putain 'ba, tu te rends pas compte de tout ce que tu dégages. premièrement t'es un bombe et ça tu pourras jamais te le retirer, ok. ensuite t'as un coeur immense c'est juste que t'as tendance à trop le protéger. et comment l'en blâmer quand il a si souvent été maltraité ?
c'est l'impatience qui gagne ses traits alors qu'elle attend la révélation qui, sans qu'elle ne le sache, fera tout basculer. ce nom auquel elle ne s'attend pas. morgan keller. ça lui coupe le souffle, manque de la faire s'étouffer. betsy, elle reste paralysée quelques secondes, incapable de dire quoi que ce soit, de cligner des yeux ni même de respirer correctement. elle reste figée le regard rivé sur son amie. non, ce n'est pas possible. un instant elle se demande si elle a bien entendu, si ce n'est pas son myocarde si heureux de l'avoir retrouvé qui lui fait entendre son nom partout. mais non. c'est bien lui. morgan. son, leur - elle ne sait plus - morgan. et elle s'empourpre malgré elle, soudainement mal à l'aise. cette gêne qu'elle vient noyer dans sa coupe de champagne qu'elle vide d'une traite. je me souviens. voix faiblarde qui ne porte à peine, elle déglutie betsy. elle sent l'air lui manquer, entre ce nom qui sort de nulle part et la chaleur du jacuzzi. je.. je dirais rien. elle tente de garder la face, un sourire bancal sur le visage. évidemment qu'elle gardera ce secret, comme elle comptait emporter le sien dans sa tombe - ces années de tromperie dans les bras du jeune keller. ça fait un an tu m'as dit ? elle se racle la gorge pour dénouer sa voix enrouée. parce qu'elle compte, betsy. elle compte et d'une certaine manière ça la rassure que cette liaison ne remonte pas à plus loin. pas à cette époque où elle pensait être la seule à atteindre son coeur, son corps. et elle est pâle, trop pâle pour ne pas cacher quelque chose. mais elle a bien du mal à ne pas laisser son corps réagir malgré elle à ces confessions. elle a bien du mal à ne pas se noyer dans l'alcool qu'elle rempli à nouveau dans son verre. parce que c'est alba. parce que c'est morgan. ces deux êtres qui comptent tellement pour elle et qu'elle vient seulement de retrouver. parce qu'elle a l'impression qu'il suffirait d'un mot de travers pour les perdre tous les deux à nouveau et à jamais.

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complètement déboussolée par les révélations que venait de lui faire alba, elle se perd un instant dans le tumulte de ses pensées. celles-là même qui viennent doucement la torturer, lui faire visionner des images qu'elle voudrait tout simplement chasser. et betsy, elle a beau faire de son mieux pour camoufler son malaise, elle sait que son corps, que son regard, sont traîtres. elle n'a jamais été très douée pour mentir, les traits bien souvent translucides de ce qu'elle ressent. mais comment peut-être lui expliquer ce qu'elle bouleverse quand elle même est bien incapable de le comprendre ? quatre années qu'elle est partie, quatre années de silence qui ne lui donnent pas - plus - l'autorisation de blâmer qui que ce soit, en dehors d'elle même. hm ? oui, oui. ça va. les opales perdues sur cette paume qui vient chercher sa main, elle se veut convaincante. en vain. parce qu'elle sait qu'alba n'est pas dupe. que, depuis les années qu'elles se connaissent, elle ne saurait lui mentir sans sourciller. mais plus elle l'écoute et plus elle ressent sa poitrine se resserrer. quand elle mentionne ce quelqu'un dont elle a, elle aussi, entendu parler. ce quelqu'un qui n'est pas alba. et c'est une onde de colère qui finalement rougit ses traits alors qu'elle se demande pourquoi. pourquoi il ne l'a pas mentionné elle alors qu'ils semblent si proches tous les deux. betsy, elle se force à rire doucement avec sa petite soeur, mais il est évident que le coeur n'y est pas. elle sait ce que c'est de ne pas pouvoir lui refuser quoi que ce soit. cette sensation d'exister dans ses bras. et elle se retrouve aux pieds du mur lorsque finalement alba lui demande ce qu'il y a, pourquoi elle lui demande ça. que pourrait-elle lui répondre ? la vérité ou un mensonge maladroit ? et aucune de ces possibilités ne lui semble être meilleure que l'autre - blessant chacune au passage quelqu'un, si ce n'est toutes les deux. il me semblait bien avoir entendu dire qu'il avait quelqu'un c'est pour ça.. oui, mais encore. perdue dans les opales de son amie, betsy culpabilise instantanément de garder pour elle ce qui briserait sans doute cette petite bulle qu'elle est venue lui rapporter. si elle était heureuse d'apprendre qu'alba c'était enfin attachée à quelqu'un, elle l'est désormais beaucoup moins. je.. lancée, elle manque de bravoure pour trouver les mots qui sauraient amener le sujet en douceur. je sais pas vraiment comment te dire ça en fait, mais.. mais je connais tout ce que tu ressens. mais je suis une idiote. mais, mais, mais. je connais plutôt bien morgan, moi aussi. elle est vague - trop vague - parce qu'elle peine à prononcer les mots qui fâchent. parce qu'elle ignore tout de la réaction que pourrait avoir alba. et qu'en cet instant tout ce qu'elle a envie de faire c'est d'aller retrouver morgan pour avoir de meilleures explications.

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@alba williams
ce qu'elle craignait le plus ne manqua pas d'arriver. l'alba malicieuse, joviale s'était perdue au profit de cette facette de sa personnalité que betsy affectionnait bien moins. elle la comprendrait, l'assimilait à un masque protecteur - un réflexe, un instinct bien plus fort qu'elle, né des travers de sa vie. pour autant, elle est bien trop conscience de ce dont son amie est capable pour vouloir ne serait ce que songer à ce que son courroux s'abatte sur elle. et si d'ordinaire betsy sait si bien désamorcer la bombe alba, elle se braque presque instantanément. perdue, perturbée, par ce qu'elle a à lui avouer, elle se cache dans l'alcool et le silence. c'est qu'elle désire avant tout peser ses mots, trouver les bons. c'est qu'elle cherche, sonde son esprit, pour ne pas la braquer elle et faire surgir la tornade. mais aussi - et surtout - qu'elle ne veut pas la blesser plus que de raison. après qu'en sait elle, elle, de ce qu'il se passe entre eux ? comment peut être placé les événements de ce matin en parallèle à ceux de la veille ? dans le fond, ce qui lui tord le plus les tripes - sans qu'elle ne se l'avoue - c'est de ne pas savoir qui d'alba ou elle a été la plus idiote dans l'histoire. dis pas ça.. ça sort plus fort qu'elle ne l'aurait souhaité. betsy, bien incapable de mentir - encore moins à celle qu'elle estime de tout son coeur. mais le problème reste le même et elle ignore complètement comment agir avec elle. si sa loyauté est censée aller vers alba, elle ne se sent pas légitime de tout lui balancer en pleine poire. je vais tout te dire, promis. mais avant je dois vraiment passer aux toilettes. qu'elle rétorque d'une mine désolée tout en se levant. le champagne. qu'elle trouve en excuse - terriblement bidon. et avant qu'elle ne puisse la retenir plus longtemps, elle s'extirpe du jacuzzi, enfile une serviette soigneusement poser sur le rebord par olga et file. elle se précipite en direction des wc, le portable à la main. parce que si elle a bien une envie d'uriner liée à sa nervosité ce n'est pas pour cette raison qu'elle s'est échappée.
quelques messages échangés avec morgan, la culpabilité des faits un peu moins ancrée dans son myocarde, elle est finalement de retour. et elle le sent, le regard inquisiteur qu'a alba sur elle. cette attente plus longue que prévu. elle sait qu'elle n'est pas dupe, mais elle a besoin de faire comme si, betsy. avant toute chose... et elle s'enfile son énième coupe sans se faire prier avant de la déposer bruyamment de côté. un instant elle se perd dans les iris brûlants d'alba. elle craint, betsy, elle craint sa réaction. et si elle sait qu'elle n'a rien à se reprocher vraiment, elle supporte mal l'idée que son amie qu'elle vient tout juste de retrouver puisse lui en vouloir de ce qu'il s'est passé. c'est long et compliqué alors accroche toi. qu'elle lance en prémices de cette histoire en dents de scie. en résumé, on a commencé à se rapprocher la dernière année de lycée. j'étais encore avec mads à l'époque, je sais pas si tu te rappelles mais on s'était donné mon départ comme date officielle de notre séparation. maddox, son amour du lycée, cette première fois - catastrophique - qu'elle ne peut oublier. elle sait qu'elle dérive betsy, alors après un raclement de gorge elle décide de se reprendre. je te passe les détails, mais avec le temps je me suis rendu compte de l'intérêt que je lui portais - à morgan, je veux dire. et bref, on a fini par coucher ensemble juste avant l'été. je te l'ai jamais raconté parce que juste après je suis partie et je pensais que ça s'arrêterait là. mais.. elle a du mal à la regarder droit dans les yeux, à lui raconter cette histoire après tous ce qu'elle lui a expliquer quelques minutes plus tôt. quand je suis revenue on avait tous les deux quelqu'un. je sais pas si tu te souviens de.. ça a pas d'importance. et malgré ça, je sais pas ça n'avait justement aucune importance. on a recommencé. à chaque fois que je venais. et c'est vrai que je me suis attachée à lui plus que je ne voulais. elle se perd dans ses souvenirs, la vue embrumée, incapable finalement de s'arrêter à raconter cette histoire qui lui pince, aujourd'hui encore, le coeur. ça c'est arrêté y a quatre ans. on s'est disputé et je lui ai plus parlé. qu'elle conclue sans lui donner tous les détails qui les ont mené à cette fameuse rupture. cette cassure qui les a séparé pendant quatre longues années. et je te dirais bien que c'est du passé. le problème c'est qu'on s'est croisés la semaine dernière et qu'on s'est un peu expliqué. je te cache pas qu'il m'avait manqué - autant que toi, ma baba. et ... je sais que vous vous êtes vus hier et c'est ce qui me dérange le plus dans l'histoire. mais on s'est vus ce matin.. les lippes pincées, betsy ne sait plus trop où donner de la tête, quoi dire, comment lui expliquer. elle a l'impression de lui devoir la vérité, mais en même temps elle n'est pas certaine d'être capable de lui apporter. au travers de son regard appuyé, de ses opales désolées, elle espère qu'elle puisse lire combien elle s'en veut - alors qu'elle ignorait tout de ce qui les liait.

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plus elle s'épanche sur son histoire avec morgan plus elle se rend compte de ce que peut en ressentir alba. et elle s'en mord la lèvre inférieure de culpabilité de lui avouer tout ça. elle sait qu'à sa place elle voudrait se terrer dans son trou pour ne plus jamais en sortir et c'est bien tout ce qu'elle ne souhaite pas pour alba. parce que si betsy lui récite ce qu'il s'est passé entre c'est bien uniquement parce qu'elle le lui a demandé. ce secret lourdement gardé qu'elle ne pensait pas avoir a révéler. cette honte aussi d'avoir tromper sans regret - alors qu'elle souffre désormais de ces méfaits. le karma qu'elle se torture parfois à se dire. que si elle n'avait pas fait subir tout ça à ses anciens partenaires sans doute serait elle plus heureuse aujourd'hui.
heureuse elle l'était pourtant, le matin même dans les bras de morgan. ces bras qu'elle ne peut que voir différemment maintenant que la vérité a éclaté. et dieu sait combien elle culpabilise en regardant alba. elle culpabilise de devoir lui dire tout ça et aussi - mais surtout - de ne pas parvenir à véritablement regretter ses retrouvailles avec morgan. évidemment qu'elle aurait préféré que tout se passe autrement, qu'elles ne soient pas tombées sur le même homme. sur cette même perle qui finalement parvient à les faire souffrir toutes les deux. elle a conscience que quoi qu'il arrive quelqu'un finira par être blessé plus que les autres dans cette histoire - et en finalité, elle préférerait que ce soit elle, betsy. parce qu'ils comptent beaucoup trop pour elle pour supporter l'idée qu'il puisse souffrir par sa faute. que si elle n'avait pas eu la merveilleuse idée de revenir à cornelius et de se pointer à nouveau dans leur vie ils en seraient sans doute plus heureux aujourd'hui. alors elle préfère de loin s'effacer même si ça revient à en crever. juste pour voir les opales d'alba briller comme elles brillaient quelques minutes plus tôt. arrête alba, tu sais bien comme moi que tout ce que tu dis là c'est faux. tu peux pas me la faire à moi, ton petit jeu de la garce sans coeur ça prend pas. et elle s'approche d'elle, doucement, prudemment. cherche le contact de sa simple main posée sur elle alors qu'elle voudrait l'étreindre tendrement. regarde moi, tu veux. ça fait un an que vous vous tournez autour, moi c'est que le choc des retrouvailles. c'est pas important. et ça l'écorche tellement de le dire, de le ressentir. parce qu'elle aimerait s'en convaincre, mais que ça la blesse de se dire que quelque part ce qu'elle dit pourrait être vrai. si tu l'apprécies autant que tu le dis, c'est pas des débilités comme tu l'as dit tout à l'heure. et je veux pas qu'on se déchire pour une stupide histoire de mec, tu veux bien ? c'est ce qui la torture le plus finalement, de savoir qu'avec tout ça elle pourrait la perdre à nouveau.

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elle lui échappe sans qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit pour l'en empêcher. alba se referme comme une huître retournant instantanément dans ses sales travers. betsy, elle la connait beaucoup trop bien pour savoir que cette histoire, cette déception la touche bien plus que ce qu'elle veut bien admettre. et même si elle refuse de l'accepter, pour elle c'est si limpides sur ces traits. mais elle a conscience que quoi qu'elle dise, quoi qu'elle fasse, elle ne sera jamais en mesure de lui faire changer d'avis. de lui faire embrasser cette peine et de la révéler à voix haute. parce qu'alba est alba et qu'elle a bien trop souffert des départs, des adieux, de l'absence des autres qu'elle s'en est forgé un masque qu'elle dégaine à la moindre difficulté. braquée, plus que jamais, elle est désormais hors de la portée de betsy, qui lâche les armes. elle courbe l'échine impuissante face à la détermination de sa blonde préférée - non sans abaisser sa dernière carte. une de plus ou une de trop ? c'est un murmure qui lui échappe sans doute trop froidement, trahissant pourtant toute la peine qu'elle ressent. parce que betsy, elle craint que ce ne soit la goutte qui lui fasse perdre tout espoir, qui la dégoute définitivement et la fasse se terrer derrière ses apparences de coeur de pierre.
betsy, elle essaie tant bien que mal de rattraper ses dires. de lui faire comprendre que tout n'est pas fini. c'est difficile pour elle et pourtant elle crache avec une facilité déconcertante sur ce qu'elle a vécu le matin même. se persuadant peut être aussi elle même au passage que ce qu'elle a ressenti n'était que pure utopie. qu'un songe, qu'une passade - celle des retrouvailles. que si elle laissait de nouveau parler sa raison elle pourrait se retirer de l'équation - les laisser tous deux en paix, vivre cette idylle qu'elle pensait pouvoir être sienne. justement c'est tout ce que c'est un premier amour, pas le dernier. un premier amour qui est revenu la frapper de plein fouet, balayant tout le reste sur son passage. un premier amour qu'elle aurait aimé, ce matin, être le dernier, mais qu'elle a désormais du mal à envisager. comme tu voudras ma biche. elle soupire betsy, elle soupire parce qu'elle ne supporte pas de voir alba comme ça, mais qu'à la fois elle est soulagée de ne pas la perdre de nouveau - en apparence peut être, mais elle espère que tout s'arrangera. tu veux que je t'imite la tête de mika quand il.. les gestes prend la suite des paroles pour lui faire comprendre où elle veut en venir. elle cherche à trouver quelque chose qui pourra la faire rire - les faire rire. qui pourra un tant soit peu leur faire oublier ce qui a plombé l'ambiance de la soirée.

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@alba williams
l'ambiance plombée, elle pèse lourdement sur les coeurs, jète un froid malgré tous les efforts de l'une et de l'autre. c'est une fissure que betsy ne peut supporter plus longtemps, incapable de vivre avec l'idée qu'en plus de se sentir mal, alba puisse s'éloigner d'elle. alors elle tente, cherche ce qui pourrait alléger l'atmosphère. de l'humeur, de la moquerie - rien de mieux pour éveiller la curiosité amusée de son amie. betsy elle hausse les sourcils faussement mystérieuse avant de se lancer dans une imitation - épique - de son ex-fiancé. mika, qu'elle a trop souvent vu grimacer quand elle, ne faisait que simuler. pas si heureuse betsy finalement, et pourtant prête à s'accrocher parce que le coeur prétendu attaché. c'est pas méchant - quoi qu'un peu mesquin - mais dieu sait combien ça lui fait du bien. de jaser, critiquer d'une certaine manière celui qu'il l'a tant blessé. de voir un sourire, un rire, étirer les traits d'alba. son alba. celle qu'elle retrouve, un peu, au détour d'une vanne. la première d'une longue lignée quand elle s'amuse à lui conter tous les mauvais côtés de celui qu'elle s'apprêtait à épouser. et cette façon qu'il avait de m'appeler honey avec son accent de petit prince.. ah, je sais pas comment j'ai fait pour tomber sous son charme de bobo. parce que tout en lui la répugne aujourd'hui, tout la renvoie à ce qu'il a fait et ces mensonges qui se sont succéder - toutes ces choses qu'elle a appris après coup.
les coupes s'enchaînent, se transforme en bouteille - chacune la sienne. enivrée par les bulles alcoolisées et celle du jacuzzi, betsy rit comme si elle avait quinze ans. pompette - ou même proche de l'ivresse. ensemble elles se moquent gentiment, comme avant. et ça lui apaise le palpitant, betsy, que de savoir que malgré tout ce qui s'est dit ce soir, jamais elle ne pourrait en perdre celle qu'elle considère comme sa petite soeur. ton pire date vas y ? et elle s'attend au pire betsy, persuadée qu'alba saura lui dénicher la perle rare en matière de beauferie. oh d'ailleurs rien à voir mais encore désolée pour l'histoire avec lip, mais toi plus que quiconque tu comprendras bien combien c'était tentant. lèvres pincées, elle se retient d'exploser de rire aux souvenirs de cette après midi sur la place de la ville, oubliant presque comment celle ci a tourné. mal, proche du drame. non, betsy, tout ce dont elle se rappelle en cet instant ce sont les tentatives d'approches d'alba et la tête égarée de lip.

-- bad girls love good boys

@alba williams
ce que ça lui avait manqué, ces moments entre filles à simplement commérer. ce rire qui résonne comme une mélodie à son myocarde désormais alléger. si la soirée s'annonçait désastreuses suite à leurs révélations respectives, betsy mentirait si elle disait qu'elle n'était pas parvenue à se détendre - et s'amuser. parce qu'avec alba elles ont tant de choses à rattraper, ces années de perdues passées loin l'une de l'autre sans pouvoir se raconter les déboires qu'elles ont dû supporter. et même si betsy se doute que son amie doit en avoir de meilleures - ou pires - qu'elle, sa relation avec mika suffit amplement à combler son manque évident de conquêtes. deux ans. les mains autour du cou, elle fait mine de s'étrangler pour marquer l'horreur que ça lui fait ressentir en y repensant maintenant. tout un cinéma pour masquer ce qu'elle pense vraiment - la douleur, la solitude, la nostalgie, le manque. mais pas du lui. non, le manque des bras, d'affection, de présence, de ce tout qu'elle cherche constamment en vain. faut croire que moi non plus. elle grimace betsy, à moitié hilare pourtant. parce qu'elle a beau avoir donné l'impression d'avoir été heureuse en ménage, elle ne sait plus finalement. aucune de ses relations n'a fonctionné, n'a duré, même si elle a tout donné.

bouteille en main qu'elle vient d'entamer, elle explose de rire lorsque le terme maman sort des lèvres d'alba, manquant pas la même occasion de déverser du champagne dans leur bain. pendue à ses lèvres elle ne s'attendait absolument pas à cette fin et approuve d'un signe de tête que certains hommes sont définitivement malsains. un taré, me dis pas qu'il t'a demandé de le nourrir au sein après ça ? qu'elle plaisante alors qu'elle en serait horrifiée si jamais elle lui disait que c'était vrai. question retournée, elle a besoin de réfléchir betsy, parce que voilà des années qu'elle n'a pas eu besoin d'enchaîner les rendez-vous pour trouver quelqu'un avec qui se poser - pas même après sa rupture. je sais pas.. je dirais juste avant mika justement. le mec avait une obsession bizarre pour lady di. au début ça allait il me parlait juste d'elle, me montrait des photos. c'est quand il m'a dit que je serais la parfaite candidate pour rentrer dans la rôle et que des vêtements m'attendaient dans sa chambre que je suis partie en courant. les opales grandes ouvertes, elle a un frisson qui lui parcourent l'échine du dos rien qu'au souvenir de ce date foireux. vintage je veux bien, mais là c'en était trop. et de nouveau ce rire qui éclate entre ses lèvres - sincère, oui, mais guidé par l'alcool sûrement.