Goin’ Home (Susie & Keith)

Un temps pourrit, un temps de fin février, paramilitaire par ici.Il pleut de quoi faire verdir le désert de Californie...et de quoi inonder les les prairies d'ici...
Je quitte ma pèlerine et mon pantalon de pluie ruisselants dans l'entrée...
Putain de pluie qui ramène jusque dans la maison sa fraiche humidité!
J'ai les doigts littéralement congelés, mais je ne me précipite pas dans le salon, espérant qu'il reste quelques braises dans l'âtre, sans avoir quitté mes chaussures trempées. Même les chaussettes ont pris cette flotte que rien, pas même un graissage consciencieux du cuir de mes godasses, semble pouvoir arrêter.
Il fallait que je la trouve sympa, ma logeuse, pour faire l'aller et retour, juste pour changer avant le service du soir, le joint de l'évier.
Enfin il fallait qu’elle soit vraiment sympa, en fait, pour que je passe outre son triste métier...Et elle l'était, assurément, au point de me tolérer dans son salon alors que nos accords commerciaux ne le prévoyaient pas au départ...Et même parfois d'apprécier m'y croiser. Une estime réciproque avait fini par naitre entre nous, au fil des semaines passées à nous apprivoiser. Une entente qui s'étendait à son fils, si amusant et touchant par sa candeur.

Vite pousser la porte avec ce qui me restait de doigts pour aller tenter de ressusciter mes mains à la chaleur d'un bon feu avant d'attaquer la plomberie, sifflotant, laissant des auréoles avec mes chaussettes mouillées sur le planche, je me glissai dans la pièce en sifflotant, jetant dans l'âtre une buche qui fit voleter quelques escarbilles en s'écrasant dans les cendres sous lesquelles couvaient encore de beaux tisons.
Enfin il faisait bon...On se croyait presque enfin revenu à la civilisation.

Hey, mais que fais tu là?

Je ne l'avais pas vue en entrant dans la pièce que le jour gris éclairait mal, mais, alors que je la croyais au post pour l’après midi, Susie était là.
Un peu désorienté, comme si paradoxalement elle était intruse dans mon espace intime alors que j'étais chez elle, dans la partie de la maison qu'elle s'était réservée, je bredouillai une vague réponse à son salut. Elle aussi devait être surprise de me voir là. par ce temps elle n'imaginait surement pas que je rentre entre deux services.Revenu de ma surprise, j'anticipai sa question.

Je suis passé pour regarder le robinet de la cuisine...

Et réalisant, enfin que l’intrus , c'était quand même moi, je songeai à quand même lui présenter des excuses!

Pardon pour l'intrusion...je te croyais au boulot. Je voulais juste me réchauffer les doigts avant de m'y mettre

Susie m'avait devancé pour la réparation. J'aurais donc pu me dispenser, en fait de braver l'averse. Mu par l'habitude prise dans mon ancienne vie de m'assurer que tout est vraiment opérationnel, j'avais quand même actionné le robinet. Oui la commande avait retrouvé toute se souplesse.

Impeccable... C'est toi qui l'a fait?

J'étais certain qu’elle en soit capable. Au fil des mois, j'avais pu apprécier son aptitude à se débrouiller seule. Une des qualités qui faisait que n’appréciait ma logeuse. Je me sentais depuis toujours plus en phase avec les gens autonomes..
Susie s'était appuyée contre le rebord du plan de travail, me frôlant presque. Ce faisait, son tee shirt avait découvert un peu haut ses cuisses nues. Cette proximité, tout comme l'odeur capiteuse du chocolat chaud qui fumait dans son mug était plutôt plaisante. l’atmosphère de la pièce semblait se charger d'une complicité teintée d'envies. Étonnamment, même si Susie était une jolie fille, même si cela faisait quelque temps que je n'avais pas partagé un corps à corps érotique avec une charmante, je n'avais jamais envisagé ma logeuse sous l'angle du désir.
Depuis Mia, il faut dire qu'à part Lola, mais elle et moi, c'était une longue amitié, avant tout, je n'avais eu envie d'aucune fille dans mes draps. Enfin presque...
En tout cas, aucune ne s'y était trouvée.
Pour ne pas entretenir les lubriques pensées que m'inspiraient ses courbes, sans doute innocemment dévoilées, j'ai détourné mon regard de sa peau tentatrice. Je ne voulais pas que s'installe un malaise entre nous. J'étais bien dans cette maison, dans cette sorte de nouvelle famille à laquelle je m'intégrait lentement.

Il sent super bon, ton chocolat... Tu permets que je m'en fasse un aussi?

Il était vrai que j'étais aussi très tenté par la douce e chaude onctuosité d'un bon cacao pour oublier la pluie glaciale.
Prudemment, je m'étais écarté d'elle pour aller piocher dans le frigo la bouteille de lait. Puis récupérant dans l'évier la casserole encore tiède, je l'avais rincée, constatant, à nouveau, avec satisfaction, le parfait fonctionnement du robinet.
Susie, savourant sa boisson, n'avait pas bougé. Fatalement, je l'éclaboussai un peu en faisant ma vaisselle, ce qui déclencha une protestation plus amusée que réelle de sa part. Prestement, je coupai l'eau et lâchai mon nettoyage pour me saisir du torchon glissé dans la barre de la porte du four, à portée de main. Je reteins in extrémis l'élan qui avait guidé ma main vers sa cuisse nue pour essuyer les gouttelettes qui y perlaient. Je me sentais un peu honteux de ce regain libidineux. Comme si je trahissais une forme de pacte tacite entre nous, fixant les frontières de notre cohabitation harmonieuses.
Un peu confus, je balbutiai tout en lui tendant l’essuie mains

désolé...Tiens..Pour réparer ma connerie! C'est pas la peine d'attraper froid!

Mes yeux, à présent posés malgré ma volonté sur le fin textile recouvrant son buste, me fit non seulement prendre conscience qu’elle n'était guère frileuse, compte tenu de la légèreté de sa tenue, ce qui rendait ridicule mon observation, mais aussi que le volume de ses seins libres sous l'étoffe était harmonieux...et excitant! Maudissant une fois de plus mes coupables appétits, je retournai à ma casserole, prenant garde cette fois de modérer le débit de l'eau.

Elle m'avait presque pris la casserole des mins pour terminer de la nettoyer. Comme si elle ne m'avais pas senti à ma place.
Il était vrai que la cuisine était commune théoriquement, mais manifestement, elle n'avait pas prévu que je m'y invite. Je n'avais jamais encore croisé Susie en tenue si légère. Jusque là, je l'avais toujours considérée comme la maman de petit Angel, une logeuse sympathique....et une personne plutôt tolérante, malgré les à priori induits par son job..
et là, à peine vêtue de ce simple Tee shirt en coton, je ne pouvais plus ignorer que c'était une femme bien faite, désirable, que je commençait à désirer.
Et son déhancher en se penchant pour verser le chocolat dans la tasse , dévoilant malgré elle un court instant un peu ses fesses et la naissance des dentelles qui les recouvraient partiellement n'avait fait qu'attiser mes envies.Au point même que j'avais cru deviner une étincelle de malice provocatrice dans son regard lorsqu’elle m'avait tendu le mug chaud et fumant.
j'avais saisi la boisson précipitamment pour essayer de masquer mon trouble...Un peu trop peut être pour ne pas en fait le trahir encore d'avantage...Et tenté de faire diversion à mes lubriques pensées.

Merci...C'est gentil...

En s’asseyant à nouveau sur le plan de travail, son court vêtement était remonté assez haut pour que je puisse entrevoir le coté face de son sous vêtement, avant qu’elle ne resserre les jambes
Pourtant ses cuisses tentatrices étaient sagement jointes, loin de toute impudeur provocatrices malgré leur nudité, et ses mollets croisés se balançaient avec un indolente innocence le long du meuble de cuisine.
Alors, je me sentais un peu coupable de m'obstiner à vouloir deviner de l'espièglerie mutine dans son sourire et son regard qui manifestement ne me quittait pas.
Je tentai à nouveau de me concentrer sur le chocolat avalant une gorgée brulante.

C'est bon mais ...c'est chaud!

belle réponse, originale et pertinente à son "Tu es ici chez toi".
Vraiment, j'étais troublé!
Je tentai de me rattraper un peu

Enfin surtout chez Angel et toi, quand même...Mais je m'y sens bien, c'est vrai

Je ponctuai ma réponse sincère par une nouvelle gorgée... et ses lèvres entre ouvertes sur se jolies dents me donnaient envie de porter tout autre chose que la la tasse à ma bouche. Pas moyen de me sortir le désir du cerveau. Pourtant jusqu'à présent, je n'avais pas été franchement tourmenté par cette question.
Il fallait que ça tombe ici , et maintenant, et que je jette mon dévolu sur cette femme, justement, histoire de venir perturber un équilibre de vie qui me convenait parfaitement jusqu'à présent.
Je devais crever l’abcès, essayer de m'en sortir par une pirouette, si possible plus légère que les observations pataudes qui allaient finir par plomber l'ambiance.

Susie...
Je m'octroyai une petite pause pour me donner l'énergie de me lancer

... On n’entends bien, pas vrai?
Je laissai un silence plus long pour lui laisser le temps de répondre.

Alors ne prends surtout pas mal ce que je vais te dire...Mais, comme ça, là en petite tenue, tu es un vrai appel au crime!

Les rapprochements et frôlements de Susie ne laissaient guère place qu doute, après sa caresse et son compliment. Et s'il était vrai que se sentir désiré par une si jolie femme était flatteur, ce ne fût pas pour autant un prétexte suffisant pour me conduire à céder aux envies qu’elle suscitait en moi. mon corps et mon orgueil réunis n'étaient pas vraiment de taille à se mesurer avec ma lucide prudence...Du moins essayais-je de m'en persuader.
Mes tentatives de vie commune avec une compagne n'avaient pas été de franches réussite. Je m'étais donc, raisonnablement, résigné à accepter mon inaptitude à ce mode de relation.
Somme toute, seules les histoires légères, entre partenaires autonomes et indépendants, avaient été positives. Et j'habitais chez Susie, et me sentais bien dans la chambre au charme désuet qu’elle me louait.
Ma volonté serait plus dure que mon sexe: Je préserverais cet équilibre plaisant instauré entre nous des complications que je redoutais que l'éros y adjoigne... Toutefois, la lutte se compliquai au fur et à mesure qu’elle minaudait autour de moi. Ça lui seyait si bien, le mélange d'ingénuité feinte par ses quenottes mordillant ses lèvres, pour mieux inviter mes crocs à les gouter et de naturel de sa tenue décontractée.
Je me débattais en plein paradoxe...Tiraillé entre une sorte d'excitation induit par les apparence qu'une scène de séduction à la fois nouvelle et teintée d'une complicité pré acquise, et ma défiance envers ce type de relations.Et je détestais cette prise de conscience presque aussi intensément que j'avais envie de frotter mon corps à celui de Susie. Le cumul des émotions affaiblissaient ma sage prudence, subrepticement.

Cette introspection m'avait parut durer une quasi éternité, alors qu’elle n'avait pas excédé une fraction de seconde...
Et malgré l'illusion de ma force mentale à laquelle je voulais vaniteusement me raccrocher, j'avais cédé à la pulsion du désir.Pathétique défaite de la tempérance, quasi instantanée!
Ma main droite, encore encombrée par l'anse du mug a demi plein, empêchant mon bras de s'enrouler autour de sa taille comme je l'aurais aimé, espérant ainsi plaquer son corps tentateur au mien, ma gauche avait pris le relais de mes envies en se posant sur son épaule. les cheveux avaient caressé le dos de ma main. frisson stimulant!
Sa chaire était souple, et j'en devinais la chaleur au creux de ma paume à travers le tissus de l’emmanchure de son T-shirt.Le rapprochement physique s'opérait, et nos souffles parfumés d'essences chocolatées se mêlaient pour inviter nos lèvres à se rapprocher jusqu'à se rejoindre. Ma conscience pouvait bien essayer de modérer mes ardeurs...Cette promiscuité terriblement excitante entre nos muqueuses la rendait inaudible.
Mes doigts qui courent le long de son épaule pour venir enlacer la chaire nue de sa nuque.Sa tête indolente qui s'incline pour mieux s'offrir à l’imminent baiser. Nos mâchoires qui s'entrouvrent au contact de nos bouches, pour mieux inviter nos langues à se rencontrer pour danser ensemble. Délicieux frisson...

Emporté par ce plaisant échange, j'en oubliai le poids de la tasse dans mon autre main...et rabattit mon bras en direction du bas de ses reins... Renversant 10 bons centilitres de chocolat heureusement tiède sur le bas de son T-shirt!
La prudence aurait-elle pris le contrôle de mon subconscient pour tenter de regagner du terrain sur mes lubriques désirs?

l'excitation du plaisir présent avait chassé toute préoccupation éthique. Je me laissais porter par mes élans, par ses envies.
Étonnamment, moi qui d'ordinaire mettait un point d'honneur à ne pas suivre les chemins balisés, je me laissai guider par le main de Susie jusqu' à sa chambre

 sexe explicite     :

Me laisser faire, finalement, m'était fort agréable. Sous les caresses enflammées de Susie, je m'abandonnais voluptueusement au plaisir.
 

sexe explicite :

Haletant, troublé, maladroit, je tentais d'empêcher toute précipitation
-Susie...Attends... La capote...

Il est des moments ou la lutte entre les pulsions du désir et la raison est rude. Très excité par les ondulations lascives et les caresses de Susie, j'avais beaucoup de mal à essayer de conserver mes sages réflexes de prudence. Je suis né dans les 80's. Enfant d'une génération qui avait pris en pleine face le choc du SIDA. Si les plus jeunes avaient peut être oublié, si certains quadras s'étaient relâchés sur le plan de la vigilance face aux MST avec le temps, je n'étais pas de ceux-là.
On se connaissait certes un peu Susie et moi, mais nous ignorions jusqu'à cet instant tout de nos vies sexuelles...
Mais il étai dur de résister à l'appel impérieux de nos corps qui voulaient se toucher, de nos sexes qui exigeaient de se mêler.

-Arrête Susie...Je...Non!

Je me débattais tant mentalement que physiquement, mais j'avais quand même décidé de ne pas transiger avec le principe de précaution. Susie avait beau être fine et légère, sous l'emprise du désir, elle résistait de toutes ses forces pour maintenir nos sexe dans une dangereusement tentatrice promiscuité, ce qui ne me facilitait pas les choses pour me dégager.

- Attends juste un peu... Dans ma poche...

sexe explicite :