— date night (ft.betsy)

des sms échangés, une proposition qui partait d'une blague et au final, deux personnes qui se retrouvent ce soir au wine bar, tout près de chez lip. le rendez vous était fixé à vingt heure trente et le jeune homme était là pile à l'heure, faut dire qu'il avait été à deux doigts du retard, hésitant devant sur dressing entre une chemise ou un tshirt, un jean ou un pantalon, des baskets ou des chaussures plus habillée, des lunettes ou ses lentilles. il n'a pas l'habitude le garçon et même si ce soir n'était rien d'autre qu'un moment à boire un verre avec une ancienne camarade de classe et à présent collègue au lycée, betsy n'en restait pas moins sa crush d'ado et le charme qui avait opéré des années auparavant n'avait pas cessé depuis le temps. finalement c'est pour une tenue basique, décontractée mais classe qu'il avait opté. il passa la porte de l'établissement, et il la remarqua quasi instantanément, ses cheveux blonds étincelant illuminait l'endroit. par chance, le tabouret de bar juste à côté du sien était encore libre, alors lip en profita pour s'y installer, et lança "betsy, mais quelle heureux hasard !" pas très longtemps à rester sérieux, il éclata de rire avant de passer commande. "ça te dit qu'on...qu'on aille se mettre à une table ?"

— date night

@phillip watson  
elle ne saurait dire comment, mais depuis son retour à cornelius la relation qu'elle entretient avec lip semble avoir pris un tout autre tournant. autrefois rivales, c'est sur un tout autre terrain qu'ils paraissent s'opposer maintenant, jouant de leur concurrence sous une forme nouvelle de complicité - une dynamique étonnante qui semble pourtant la satisfaire. betsy, elle ignore pourquoi elle se prend la tête à ce point, choisissant avec soins sa tenue. ce n'est qu'une plaisanterie, un verre promis sur un coup de tête sous la simple pulsion de la provocation. ce n'est pas un date, seulement une soirée entre anciens frenemies retrouvés par un coup du sort à partager le même lieu de travers. rien d'autre - alors pourquoi prend-t-elle la peine de vérifier ses traits en sortant de chez elle ? pourquoi vérifie-t-elle son portable en ne le trouvant pas dans le wine bar ? pourquoi sourit-elle en entendant le son de sa voix résonner à son oreille ? lip ! mais qu'est-ce que tu fais ici ? c'est fou, cette coïncidence.. elle rentre dans le jeu, dans la peau du personnage, de ce badinage mis en place par message avant de se laisser porter par son rire. j'ai pas commandé, il me semblait bien que quelqu'un devait payer sa première tournée. qu'elle souligne avant de se lever et de s'installer à une table. c'est une fois en face à face avec lip qu'elle prend conscience du léger malaise de la situation. pas bien habituée à ce genre de comportement avec lip, elle se souvient surtout de leurs échanges houleux - ces échanges qui, miraculeusement, se sont adoucis. tu prends quoi ? qu'elle demande en tentant de paraître la plus assurée possible alors qu'au fond d'elle ce sont mille questions qui se bousculent. qu'est ce qu'elle fait là ? pourquoi elle le regarde comme ça ?

la situation l'amuse, comme un gamin, ce même gamin qu'il n'est plus depuis longtemps, qu'il n'a jamais vraiment été, son adolescence il l'a rapidement balayée d'un revers de la main, voulant grandir beaucoup trop vite, se forger une carapace qu'il l'aiderait à surmonter les aléas de la puberté et ce qu'elle engendre chez les jeunes, mentalement surtout, avec cette facilité déconcertante à détruire l'autre. mais ce soir il ne veut pas penser au passé, même si betsy fait clairement partit du sien, elle fait aujourd'hui, également partit de son présent. si on lui avait dit il y a quelques temps que leurs retrouvailles se seraient aussi bien passée il n'y aurait pas cru, connaissant leurs antécédents à tout les deux ça n'aurait été que pure utopie que d'imaginer un seul instant l'un et l'autre bien s'entendre. les voilà face à face, un peu gênés au départ, l'atmosphère se détendait petit à petit, betsy lui demanda alors ce qu'il comptait prendre et au même moment un serveur se pointa à leurs table pour noter les commandes, "votre meilleur champagne s'il vous plaît, avec deux coupes." qu'il réclama en regardant betsy histoire d'avoir son approbation sur le choix fait. puis il l'observa, peut être un peu trop longtemps, parce que la blonde se mit à hausser un sourcil, étonné de ce regard posé sur elle, "pardon..." qu'il lança sentant le rouge lui monter aux joues, "t'es, très jolie ce soir." qu'il se surpris à dire, une pensée à voix haute qu'il aurait voulu garder secrète, mais trop tard.

— date night

@phillip watson  
des sentiments contraires qui se bousculent dans sa tête, betsy ne sait plus que penser, ni que faire. confuse par ce soudain retournement de situation, jamais elle ne se serait vu boire un verre en compagnie de lip. parce qu'il n'était dans un premier temps pas le genre à boire au lycée - ce qui est tout à son honneur - mais aussi et surtout parce qu'elle a toujours eu la certitude qu'il la détestait. elle qui s'est pointée comme une fleur dans son lycée pour lui voler - ou du moins tenter - sa première place. elle tente de garder la face, de masquer ce malaise qui un instant les laisse silencieux tous les deux. c'est un sourire satisfait qu'elle lui offre lorsqu'il propose de prendre du champagne, elle qui pensait se contenter d'un simple verre de blanc ne peut décemment pas refuser. tu fais pas semblant toi quand tu paies ta tournée. qu'elle taquine, pas mécontente pour un sous de son choix. c'est son regard appuyé, posé sur elle plus longtemps qu'il ne l'a jamais été - ou du moins à sa connaissance - qui lui fait froncer les sourcils. une réaction de sa part qui le pousse instantanément à s'excuser virant au rouge. mais ce sont ses propres pommettes qui prennent une touche carmin face au compliment sorti de nul part. touchée, plus qu'elle ne l'admettra jamais, elle se cache derrière un léger sourire. merci, mais.. elle sait qu'elle ne devrait pas faire ça, qu'elle devrait simplement se contenter de ce compliment et de le laisser en paix, mais c'est plus fort qu'elle avec lui elle est bien incapable de se retenir de le provoquer, de le taquiner. de le tester. ta phrase aurait été bien plus appréciable s'il n'y avait pas le ce soir dedans. elle fait mine d'être froissée par cette faute de sa part. juste quelques secondes avant de rire doucement face à sa mine déconfite. je plaisante watson, tu peux respirer. merci j'ai hésité mais je me suis dit que la coïncidence aurait été trop grande si jamais j'étais venue en muy caliente. taquine, provocatrice, en rappel à leurs messages échangés. peut-être un peu trop pour leur propre bien.

il voulait marquer le coup avec cette soirée, comme pour enterrer véritablement la hache de guerre, mettre le passé derrière eux et hisser le drapeau blanc, même si, l'esprit de compétition de lip n'était jamais loin. mais aujourd'hui les voilà adultes et surtout collègues de travail, si à l'époque du lycée leurs rivalité faisaient sourire ou rire, aujourd'hui au vue de leurs statuts dans l'établissement ça ne serait plus le même refrain. le voilà donc qui commande du champagne, boisson pétillante, sucrée, légère, et apprécié de tous, un peu comme betsy, du coup il trouvait que ça collait bien. "j'allais pas prendre de la piquette non plus." qu'il lance en rigolant. le compliment qu'il venait de lui faire concernant sa tenue s'était échappé un peu trop rapidement de sa bouche, il le pensait, vraiment, mais trop fort pour le coup, puis comme il avait paniqué, il s'était sentit obligé de rajouter le ce soir dans sa phrase, grossière erreur de débutant, qu'à forcément souligné betsy et là c'est le drame. "nan mais pas que ce soir...mais non pas que je te matte au boulot, enfin je te regarde, mais pas de cette manière hein, enfin tu vois..." il s'emmêle les pinceaux, bégaye, rougit et remarque finalement que betsy se moquait gentiment de lui, il la suit dans le rire, comme pour essayer d'effacer la gêne qu'il vient lui même d'instaurer dans la conversation avant d'être rassuré par la blonde. et voilà que la provoc arrive de la part de betsy, il avait fait le malin durant les sms qu'ils s'étaient échangés, mais en face à face ce n'était pas la même chose et si il l'a trouvait déjà très charmante, qu'est-ce que ça aurait donné si elle avait choisit de venir vêtu un niveau au dessus. il essaye de reprendre la main, "je serais curieux de voir ce que ça donne en tout cas." sourire taquin, regard insistant, comme quoi la compétition entre les deux n'est jamais loin et heureusement que le serveur se pointe enfin avec la commande, histoire de se rafraîchir un peu.

— date night

@phillip watson  
plus il parle et plus il s'enfonce, cherchant des excuses, des mots qui pourraient le sortir du trou dans lequel il s'est fourré. creusant toujours un peu plus sa tombe. betsy, elle, se contente de le toiser amusée, les sourcils arqués. elle l'observe en silence se fatiguer à trouver des explications, à rattraper les mots qui dépassent ses pensées. puis finalement, elle se décide à le sortir de là, à la repêcher en pleine noyade pour ne pas le voir sombrer plus encore. elle lui tend la main non sans glisser par la même occasion une pointe de provocation. et si elle pensait faire mouche c'est elle qui se prend un revers - étonnant de la part de celui qui s'enfonçait quelques secondes avant. à sa réflexion, elle ne peut se retenir de pincer les lèvres et de sourire en coin. c'est le serveur qui la sauve finalement, apportant avec lui la bouteille de champagne et les deux coupes. les verres servis il s'extirpe tout aussi vite après avoir été remercié. sans se faire prier, elle attrape sa coupe et vient la tendre face à lip. à cette tenue qui sera restée dans mon placard. qu'elle commence, rentrant dans le petit jeu sans savoir dire qui des deux l'a commencé. mais que je ressortirais peut-être un jour. une hypothèse qu'elle même n'est pas certaine de tenir, pas bien assurée que ce soit une bonne idée. après tout s'ils sont de viennes connaissances qui se retrouvent ils sont aussi - et surtout - deux collègues. c'est un jeu dangereux auquel ils s'adonnent, cette façon de se titiller qu'ils ont toujours eu mais qui prend aujourd'hui une toute autre tournure. betsy, elle est déstabilisée par tout ça, par cette facilité avec laquelle elle arrive à se laisser porter quand autrefois elle était simplement obsédée à l'idée de le dépasser. elle est surtout déstabilisée par la façon dont elle peut poser les yeux sur lui, par ces pensées qui lui soutiennent que d'une certaine manière il l'attire. et elle s'en veut, un peu. parce qu'elle ne supporte pas l'image qu'elle se fait d'elle même - quand ce n'est que maintenant qu'elle arrive à le voir de cette manière.

il avait peur de l'avancement de la soirée, de voir à quel point ses pensées pouvaient être exposées avec une facilité déconcertante, et surtout il se demandait pourquoi elle lui faisait perdre pied de la sorte, parce qu'il ne s'agissait que de betsy, il l'a connaissait, depuis assez longtemps, mais justement le problème était là, c'est betsy, cette fille qui lui a toujours parut inaccessible, encore aujourd'hui d'ailleurs, une pointe de jalousie quand il la voit rire avec des collègues en salle des profs, quand elle se fait raccompagner par le professeur de mathématiques, quand elle mange à la table du professeur d'eps à la pause déjeuner, bref. ce soir il ne l'avait que pour elle, un rêve que l'adolescent qu'il était n'aurait jamais penser réaliser. le champagne était enfin là, les coupes bien remplis et voilà que la blonde prend les devants pour trinquer, un petit rire s'extirpa d'entre les lèvres du jeune homme, il se permit alors d'ajouter "et à notre prochaine soirée pour que je puisses enfin découvrir cette tenue." toujours cet air malicieux collé sur son visage, puis le voilà qui vient tremper ses lèvres dans son verre, laissant les bulles glisser dans sa gorge, un vrai délice. il n'avait pas énormément confiance en lui le garçon, plus depuis quelques années, mais, les têtes à têtes avec des personnes de la gente féminine n'était pas son pêchés mignons, toujours peur de faire des gaffes, de dire des choses mal perçus, de tout gâcher, mais le problèmes avec phillip, c'est qu'il ne tourne jamais sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler et il regrette par la suite. "bon et sinon les amours bet' ça donne quoi ? un monsieur mills ?" qu'il dit avec innocence et bienveillance, la boulette.

— date night

@phillip watson  
à notre prochaine soirée. une perspective qui ne manque pas de lui faire redresser un sourcil, un sourire mi amusé, mi étonné sur le bords des lèvres. c'est qu'elle n'a pas connu lip aussi audacieux, et que, bizarrement, ça lui plait bien plus qu'elle n'oserait l'admettre. cette façon toute nouvelle de l'entendre lui parler, cet attrait singulier. encore faut il que tu survives à celle-ci. qu'elle plaisante en se focalisant de nouveau sur l'instant présent. le verre portée à ses lèvres, elle suit le même mouvement que lui et se délecte des arômes du nectar. un délice pour les papilles même si elle sent que quelques verres suffiront à lui donner un mal de crâne le lendemain. une merveille à boire, un calvaire à digérer. et elle manque de s'étouffer, se retient de recracher sa gorgée. tombée comme un cheveu sur la soupe sa question vient la heurter de plein fouet. monsieur mills. si elle aurait été d'ordinaire plus interpellée par le fait qu'il puisse s'intéresser à ses déboires amoureux, c'est la difficulté de la question qui la laisse quelques secondes pantoises. betsy, elle ignore quoi lui répondre alors que dans sa tête, c'est un véritable foutoir. non pas de monsieur mills. elle redresse sa main, secouant son annulaire désormais nu, quand autrefois il était orné d'une sublime bague. un soupire et elle se décide finalement à avouer, au nom de cette nouvelle amitié - ou qu'importe ce que leur relation est. mais oui.. j'étais fiancée il y a encore un peu moins de deux mois maintenant. elle sait que sa révélation risque de jeter un froid sur leur conversation, mais quitte à répondre à sa question autant être honnête. il m'a trompé. j'ai voulu lui donner une seconde chance. ça a pas marché. schéma classique. elle hausse les épaules pour se donner de la contenance, balayer la moindre pitié qu'elle déteste voir dans le regard des autres. et toi ? de ce que j'ai compris pas de madame watson en vue. alors que c'est pas les prétendantes qui manquent, je te le dis. petit sourire qu'elle vient masquer derrière sa coupe de champagne. elle sait betsy, elle a les oreilles partout. et s'il ne semble pas en prendre conscience, le charme du professeur d'espagnol fait des ravages.

il ne sait pas si c'est l'endroit, l'alcool ou la personne avec qui il se trouve qui font ça, mais il se sent bien, à l'aise et c'est une sensation agréable, il savoure le champagne, ne voulant pas aller trop vite déjà parce qu'il coûte un certain prix et que lip reste un prof avec un salaire de prof, mais aussi parce qu'il sait pertinemment qu'il ne tient pas l'alcool étant donné qu'il boit rarement et il n'a pas envie de faire ou dire une connerie. enfin, il n'a pas fallut qu'il soit saoul pour mettre les pieds dans le plat. parler des amours avec betsy n'était peut être pas l'idée du siècle. elle lui raconte, tout, dans les grandes lignes mais c'est assez clair pour que lip comprenne, et il se trouve un peu égoïste de penser que dans un sens il est content de cette réponse, de savoir qu'elle n'a personne, mais il est peiné pour elle, parce que ce genre d'agissement immoral n'est clairement pas dans ses principes, lui le garçon (trop) honnête et droit, surnommé canard par ses potes masculins. "je...j'suis désolé pour ça bet..." qu'il dit, avec la plus grande des sincérités. puis vient son tour, à lui d'être cuisiné sur cette facette là de sa vie, qui s'apparente à peut près au néant. "non pas de madame watson, j'ai enchaîné passé un temps les dates foireux du coup c'est plus trop à l'ordre du jour." qu'il répond accompagné d'un petit rire gêné pour ponctuer le tout, pas à l'ordre du jour certes, mais si il pouvait laisser une porte ouverte pour une certaine demoiselle il ne se gênerait pas. "et comment ça c'est pas les prétendantes qui manquent ?" qu'il demande, sourcil arqué, interloqué par cette révélation.

— date night

@phillip watson  
betsy, elle se laisse porter par l'atmosphère qui les entoure. par cette ambiance détendue et la boisson qu'elle fait couler au fond de sa gorge. cette boisson qui la relâche sans doute suffisamment pour qu'un instant elle baisse sa garde. elle qui s'était si facilement emportée lorsqu'il l'avait appelé madame mills se retrouve désormais à lui conter - en un bref résumé - ses précédents déboires amoureux. cette relation qu'elle pensait être la bonne qu'elle a vu se fracasser en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. elle s'est battue pourtant, quelques temps. elle s'est battue en vain, prenant conscience de leur avenir incertain. c'est la vie.. elle hausse les épaules, un rictus au bord des lèvres. faussement détachée parce qu'au fond elle reste heurtée par cette situation, mais elle n'a pas envie que cette histoire se mêle à leur soirée. alors elle fait mine de rien, comme toujours, pas vraiment à l'aise à l'idée de partager tous les détails de sa relation avec lip. lip qu'elle imagine aisément maladroit dans ces fameux dates foireux qu'il mentionne. elle se retient un petit rire en avalant une gorgée de champagne. ravalant par la même occasion cette idée un peu folle qu'est d'être satisfaite de sa situation. pas à l'ordre du jour.. elle a tout juste le temps de se demander ce que peut bien signifier cette phrase qu'il se jète sur l'hameçon qu'elle lui a lancé. gagné. une bon enquêteur ne révèle jamais ses sources. qu'elle rétorque, un sourire mutin aux traits. fière, satisfaite, avant qu'elle ne se rendre compte qu'elle s'est placée en enquêtrice. la bourde. non pas que je fasse vraiment des recherches sur toi... elle se rattrape comme elle peut, tente de garder la face. juste que j'ai les yeux et les oreilles partout dans cette école, maintenant. elle reste volontairement vague, mystérieuse à ce sujet. betsy, elle a juste entendu des bruits de couloirs, des bribes de conversations, rien de bien folichon. mais elle aime à lui faire croire le contraire pour sonder sa réaction.

avoir l'attention sur lui n'était pas une chose qu'il aimait énormément, et parler d'amour, de ses amours, encore moins, certes il a eu des relations, des flirts, mais jamais rien de concluant, parce que trop si ou pas assez ça, quand il est en soirée avec des amis, les trois quarts sont en couple, certains avec des enfants, des projets de mariage, d'autres sont propriétaires et lui, il est vivant c'est déjà bien. il entend toujours des mais je comprends pas t'es un mec bien pourtant, ou il serait temps de penser à te caser phillip, et ça l'énerve parce que oui il en a envie, mais pas avec la première venue, il veut faire ça avec la bonne personne, celle avec qui il y aura cette alchimie, celle qui pourra être en même temps sa meilleure amie et son âme soeur, mais il a peur que ce ne soit que pure utopie. il tique quand elle lui parle d'enquête, il hoche la tête sur un côté, petit sourire en coin, ça l'amuse, et puis betsy elle comprend alors elle tente de se rattraper, alors il croise les bras et hoche la tête, amusé, il tente de ne pas rire face au désarroi de la demoiselle. "c'est donc toi qui as écrit dans les toilettes des profs, mr watson le plus bg du lycée." qu'il lance pour la taquiner, tout en prenant quelques gorgées de champagne. "les yeux et les oreilles partout ..." qu'il répète, et il ne peut s'en empêcher, "cela veut dire que... tu m'espionnes ?" qu'il lui demande, en plissant les yeux avant de se mettre à rire, un rire franc, et il se rend compte que ça faisait longtemps qu'il n'avait pas passé un aussi bon moment.

— date night

@phillip watson  
elle s'est tendu un piège toute seule betsy, s'est embourbée dans ses propres taquineries. si elle cherchait à titiller sa curiosité en mentionnant des bruits de couloir, elle s'est foutu dans un sacré pétrin. parce que ce n'est plus une perche qu'elle lui tend, mais un foutu aqueduc - lequel il traverse gaiement pour lui rendre la pareille. betsy, elle lève les yeux au ciel, amusée tout de même par la spontanéité de leur échange, de leur répartie. mince grillée.. elle fait mine d'être prise en faute alors que tous deux savent que ce n'est pas elle qui a écrit ce genre de phrase puérile - elle ignore même s'il y a bien marqué ce compliment sur la porte des wc. quoi que non, celui-ci c'est pas moi. j'aurais pas utilisé le terme bg moi. ses prunelles plantées dans les siennes, elle vient cacher son sourire derrière sa coupe de champagne. volontairement évasive sur le terme qu'elle aurait, elle, utilisé elle laisse planer le mystère même si elle vient une fois de plus faire référence aux messages qu'ils se sont échangés. je ne parlerais qu'en présence de mon avocat. le regard détourné un instinct, elle joue les fausses coupables même si a y réfléchir ce n'est peut être pas si faux que ça. parce qu'instinctivement il lui arrive de le chercher du regard - un point de repère qu'elle se dit, quand eux se connaissent depuis des années. mensonge, ou vérité ?

l'idée en elle même de savoir que betsy pourrait potentiellement l'espionner au détour d'un couloir ne déplaît pas tant que ça à lip, ça le flatte et ça l'étonne surtout. et plus elle lui répond, plus la curiosité de lip est titillée, parce que l’ambiguïté flotte dans chacune de ses phrases à la demoiselle, et que phillip il est curieux, parfois trop même. "ah oui ?" qu'il répond intrigué, "et tu aurais mis quoi comme terme du coup ?" qu'il lance en venant terminer l'entièreté de son verre. puis leurs regards viennent à se croiser, se figer l'un dans l'autre et lip ça le perturbe, dans le bon sens, mais ça lui rend les idées pas claires, à moins que l'alcool y soit pour quelque chose. il tapote sur son téléphone directement à la fin de la phrase de betsy, et tout fier, le pose sur la table, une photo d'un avocat, le légume, en gros plan, "il est là, maintenant parles betsy mills." qu'il dit avec une voix plus grave que d'habitude avant de se mettre à rire, content de sa blague pourrie. il remarque maintenant que la coupe de champagne de la blonde est comme la sienne, vide. "tu veux boire autre chose ?" qu'il demande, il espérait qu'elle dise oui, ne voulant pas écourter la soirée maintenant, parce que ça avait si bien commencé, lui qui est plutôt du genre casanier et solitaire n'avait aucune envie de rentrer pour le moment.

— date night

@phillip watson  
elle s'embourbe seule et elle n'en a pas l'habitude, betsy. alors qu'elle s'amuse à laisser ses phrases planer sur une vague d'ambiguïté, elle se brûle elle même alors que lip se fait curieux. mais c'est un retour de bâton qu'elle est bien déterminé à assumer quand elle, s'est gentiment moquer de son désarrois quelques minutes plus tôt. alors elle garde la tête haute, hausse simplement les épaules faisant mine de réfléchir. se remémorant par la même occasion cette fameuse phrase qu'elle est censée avoir écrite. mr watson le plus mauvais perdant du lycée. elle provoque doucement, prenant par la même occasion la fuite. évidemment que ce n'est pas ce terme qu'elle avait en tête lorsqu'elle s'est amusée à lui dire qu'elle ne le décrirait pas comme étant un bg. mais forcée de constaté qu'elle n'est pas prête d'assumer. d'autant plus lorsqu'elle refuse de parler sans un avocat à ses côtés. avocat qui ne tarde finalement pas à arriver sous la forme d'une photographie non pas d'un homme ou d'une femme, mais de l'aliment. et si elle bloque un instant, elle doit se pincer les lèvres si fort pour ne pas éclater de rire face à la nullité de cette blague - ce qui fonctionne d'ailleurs toujours bien mieux. avant toute chose - si vous désirez tant que je réponde à votre question. définissez moi le mot espionner maître watson. ou l'art de retarder ce qu'elle ne veut pas prononcer en prenant des airs de grandes pestes bourgeoises éthérée et pourtant bien conscience de ce dont elle est inculpée. ce n'est que lorsque lip lui demande si elle veut boire autre chose qu'elle prend conscience que sa coupe est vide - tout comme la sienne. un truc plus fort que ton - bien que délicieux - champagne. je te rappelle que tu devais me prouver mes tords, phillip watson. sourcil arqué, elle n'attend pas bien longtemps avant d'héler un serveur et de lui commande un cocktail. ce sera un sex on the beach pour moi et ..? qu'elle commande le regard intentionnellement appuyé vers lip.

mine faussement outrée quand elle lui dit ce qu'elle aurait noté si ça avait été elle, il croise les bras, boude comme un enfant, enfin pas pour longtemps. vient le moment de la blague de l'avocat, pas peu fier de sa trouvaille le watson, il voit bien qu'elle veut rire, sans doute pour ce moquer, mais au moins l'atmosphère est détendue et c'est tout ce qu'il voulait, rien d'informel, de coincé ou de strict. il se racle la gorge, se redresse de manière exagérée et vient croiser ses mains sur la table avant de déclarer "mais vous savez, moi je ne crois pas qu'il y ait de bonne ou de mauvaise définition du mot espionner..." il se mord les joues, le rire n'étant pas loin, "...moi si j'devais résumer ma vision du mot espionner aujourd'hui, je dirais avant tout que c'est le fait de mater au détour d'un couloir, peut être à n'importe quel moment de la journée..." il garde son sérieux plus que jamais, totalement dans le personnage, "...et c'est assez curieux de se dire que vous pourriez mademoiselle mils, mater mon fessiers, parce que vous avez le goût des choses bien faites." s'en est trop pour lui et le fou rire s'invite à la table, il rigole tellement qu'il en a la gorge sèche. c'est là que le problème de coupe vide intervient et que betsy relance le défi précédemment lancé à lip. le serveur arrive, la demoiselle passe sa commande, on se demande bien à qui d'ailleurs, et c'est au tour de lip "euh..." qu'il hésite, puis il voit un autre serveur passer avec un plateau qui contient trois cocktails, sans trop réfléchir il lance "et bien la même chose que sur le plateau de votre collègue s'il vous plaît." le serveur jette un oeil, lui demande pour être sur un long island ? le jeune homme acquiesce sans savoir qu'il vient de choisir un des cocktails les plus fort de la carte.

— date night

@phillip watson  
c'est un tout autre lip qu'elle découvre ce soir. si elle avait eu autrefois affaire au sérieux, rancunier, compétitif, lip, puis quelques jours plus tôt à la part bienveillante de sa personnalité, elle passait désormais la soirée avec l'humoriste. et ce n'est pas pour lui déplaire, parce qu'il rend l'atmosphère plus légère, qu'il la faire sourire - et même rire - qu'il lui fait oublier le temps de quelques heures ce qui l'attend au détour d'un couloir quand elle rentrera à la maison. et plus que ses blagues foireuses, ce sont ses références qu'elle affectionne particulièrement. viens me le dire de profil si t'es un homme. qu'elle surenchère tout en ricanant de bon coeur - en oubliant, presque volontairement, de répondre à la question originale. nouvelle commande passée, elle regarde lip avec un intérêt amusé. parce que si elle se doute qu'il n'avait absolument aucune idée de ce qu'il venait de demander, elle doit dire qu'elle n'attend qu'une chose c'est de le voir descendre son verre sans la moindre grimace. ça va qu'on doit pas être très loin de chez toi.. et elle prend conscience de l'ambiguïté de ses mots, cette ambivalence qu'elle n'avait pourtant pas en tête en les prononcer. si je dois te porter jusque chez toi, je veux dire. qu'elle se rattrape comme elle peut, faisant référence au long island qu'il venait de commander. ces cocktails qui ne tardent pas à arriver, la délivrant de son malaise. sex on the beach dans lequel elle se noie.
les verres s'enchaînent et elle se sent doucement prendre des couleurs betsy. plus légère, moins réfléchie. plus libre peut être aussi, lâchant peu à peu le contrôle qu'elle a constamment sur elle - sauf quand elle boit. si elle s'y attendait tout de même c'est une meilleure soirée que ce qu'elle aurait pensé qu'elle est en train de passer. découvrant petit à petit des facettes de lip qu'elle ne connaissait pas, mais qui ne l'en font que l'apprécier plus. et elle se demande s'ils auraient pus être amis avant s'ils avaient su mettre leur rivalité de côté. elle ne saurait dire comment le sujet en est arrivé à tourner autant, mais au milieu des gens qui se font de plus en plus nombreux dans le bar, de la musique qui résonne désormais presque dans sa cage thoracique. elle hèle de nouveau un serveur pour lui commander deux shot de tequila. un teq paf, mr watson ? raisonnable ? ça ne l'est certainement pas. et pourtant elle fonce tête baissée betsy, les enfonce tous les deux au passage.

les cocktails arrivent enfin et lip comprends vite le pourquoi de la réflexion de betsy, à peine a t-il trempé ses lèvres dans son verre qu'une chaleur s'empare de son corps, le degré d'alcool contenu dans si peu de millilitres devrait être interdit pas la loi. il a déjà peur pour sa gorge, son palais et ses papilles gustatives qui vont se retrouver brûlés au millième degré après la première lichée. poker face jusqu'au bout, le garçon laisse le liquide prendre ses quartiers dans sa bouche mais ne résiste pas très longtemps avant de se mettre à tousser. "avalé de travers..." qu'il prétexte entre deux quintes de toux. la soirée bas son plein, ils discutent de tout et de rien, rigolent, se remémorent des vieux souvenirs en se moquant des profs qu'ils avaient au lycée à l'époque comme mme davids prof de littérature qui postillonnait à une distance record ou mr wallace professeur de mathématiques et ses auréoles sous les aisselles plus grandes que la planète terre. il est détendu lip, l'alcool doit aider aussi puisqu'il a repris un deuxième verre, il a chaud, il rigole pour un oui ou un non, mais il est bien. il se promet en terminant sa deuxième commande de ne pas en prendre une de plus, c'était sans compter sur betsy qui arrête le serveur pour lui demander deux shots, lip, déjà bien alcoolisé lui fait non de la tête, des grands gestes imparfaits avant de rire et de lâcher "oh et puis pfffmerde, VA POUR LES SHOTS." il regrettera demain surement.

— date night

@phillip watson  
elle ignore volontairement les signes de lip, se focalise sur le serveur à qui elle adresse un grand sourire. question rhétorique qui sort de ses lèvres, les boissons déjà commandées il ne pourrait pas lui refuser - même si elle aurait bu les deux verres s'il ne l'aurait pas voulu, finissant probablement par terre. c'est qu'elle commence à sentir le rouge lui monter aux joues, l'ivresse anesthésier son corps - ou au contraire en faire un brasier. elle n'a plus aucune notion du raisonnable betsy, quand elle se laisse porter par l'euphorie. sur la table se retrouve bien vite deux shots, des morceaux de citron et une coupelle de sel mais c'est le regard vide de lip qui l'interpèle. alors qu'elle s'apprête à prendre sa part elle le toise avec amusement. tous ses traits montre son désarrois et elle ne peut se contenir de rire. t'as vraiment pas eu de jeunesse lip ou quoi ? douce taquinerie qui ne se veut pas méchante avant qu'elle n'entre dans des explications qui vont dans tous les sens - pourtant simplistes de bases elle prend des détours qui n'ont pas lieu d'être finissant par changer d'avis à la dernière minute. non attend, j'ai mieux. sur ces paroles elle se lève et s'approche de lip. ça ne lui ressemble pas et pourtant elle est portée par une assurance nouvelle que la boisson c'est si bien révéler chez elle. d'un geste délicat elle dégage son visage sur le côté s'empare du sel sur la table. t'inquiète, bouge pas. ça résonne comme un ordre et pourtant ça ne l'est pas - simplement de la prévoyance face au visage étonné et inquiet de lip. sans prévenir elle vient humidifier son cou, y déposer quelques cristaux et glisser entre ses dents un morceau de citron. fais pas cette tête promis je mords pas. qu'elle plaisante avant de lécher son cou sans se faire prier, avaler le contenu de son shooter et venir s'emparer du quartier de citron. et elle grimace betsy a l'alcool qui lui brûle l'oesophage, à cette onde de chaleur qui vient prend possession de ses tripes. à toi qu'elle prononce d'un regard.

l'euphorie de la soirée, l'alcool qui coule dans ses veines, l'agréable présence de betsy, tout ce mélange forme un cocktail explosif en lip, il en s'était pas amusé comme ça depuis longtemps. et ce qui, il pensait, devait être une soirée chill à boire quelques verres en parlant de la pluie de beau temps, se transforme en bordel total remplis d'alcool. il voit le serveur débarquer avec son plateau qui contient le nécessaire pour déguster les shots choisit par betsy. il regarde chaque ingrédient avec hésitation ne sachant pas trop comment procéder, si il devait boire d'abord ou prendre le citron, peut être le sel et betsy l'avait bien remarqué, et elle ne s'est pas gênée pour le lui faire savoir, "mais...c'est pas ma faute hein." qu'il braille comme un gosse qui vient de se faire engueuler par sa mère. elle commence donc à lui expliquer mais le garçon n'y pige rien, fronce les sourcils et préfère hocher la tête d'approbation en se disant qu'il lui demandera de commencer pour avoir la démo illustrée. puis finalement betsy s'arrête, dit qu'elle a trouvé mieux pour lui expliquer et se lève. lip l'observe se rapprocher de lui, il amorce un mouvement de recul instinctif quand elle s'approche de lui, elle lui ordonne ensuite de ne pas bouger, ce qu'il exécute. et après tout est aller très vite, le sel dans son cou, le citron entre ses dents et betsy qui vient déposer un coup de langue pour récupérer les cristaux salés, qui avale son shooter et vient décrocher le citron d'entre les dents du garçon avec ses lèvres. il est pétrifié, il sent son coeur qui s'emballe et doit penser à des chatons morts pour se calmer de haut en bas. il comprend dans le regard de betsy qu'elle lui fait savoir que c'est à lui. "je...sur ton cou aussi ??" qu'il bégaye un peu incertains de ce qu'il doit faire.

— date night

@phillip watson  
elle ne sait pas d'où lui vient cette assurance qu'elle pensait perdue quelque part au milieu d'un couloir universitaire. betsy, elle se sent pousser des ailes guidée par l'alcool qui parsème ses veines et - sans doute un peu - le besoin d'être, de faire toujours plus. toujours plus, toujours mieux que lip. l'impressionner certainement à l'image de cette rivalité qui, malgré tout ce qu'ils ont beau dire ou faire, reste ancrée dans les mémoires. et peut-être qu'elle va trop loin cette fois si - sans aucune doute qu'elle va trop loin - mais elle se sent portée par cette provocation, ce test qu'elle lui fait passer depuis le début de soirée. ça l'amuse autant qu'elle trouve ça adorable, cette candeur qui émane du comportement de lip. alors même si elle roule des billes à sa question, elle est bien loin du comportement froid qu'elle pouvait avoir avec lui à l'époque. je vais pas te manger lip, tu sais. toujours debout devant lui, elle hausse les épaules en guise de réponse. tu fais comme tu veux tu peux tout aussi bien le lécher sur ton pouce si tu préfères. même si ça a une toute autre saveur qu'elle s'empêche de continuer en se mordant la langue pour ne pas craquer. elle cache à peine sa déception, les iris rivés dans les siennes en guise de provocation. dans l'attente de savoir ce dont il est capable, dans l'optique de le pousser, encore une fois, plus loin.

il ne sait pas, il hésite lip, il est le cul entre deux chaises avec d'un côté l'envie de lui montrer qu'il est capable, qu'il va le faire, lui lécher le cou avant de boire ce petit shot d'alcool qui a l'air d'être extrêmement fort, mais de l'autre il n'ose pas, il redevient l'ado amoureux et complètement paumé face à une fille qui lui plaît. il prend donc une grande inspiration, se dit qu'il n'a qu'une vie, qu'il faut en profiter et que c'est mieux d'avoir des remords plutôt que des regrets, et alors sans prévenir il se lève, face à elle, il vient délicatement passer sa mèche de cheveux derrière son oreille pour laisser le champ libre sur sa peau, il sonde tout de même betsy par le regard, savoir si elle vraiment d'accord pour ça avant de venir doucement déposer ses lèvres sur son épiderme pour l'humidifier et y déposer quelques grains de sel. et à son tour il vient les récupérer d'un coup de langue, avant de vider le petit verre à shot et croquer difficilement dans le citron. "bordel !" qu'il lance tout en faisant la grimace, "et y'a des gens qui ingère ça par plaisir ?" qu'il surenchérit avant de se mettre à rire, rire qui s'estompe quand il réalise ce qu'il vient de faire, un truc qu'il aurait difficilement osé en temps normal, parce que si il n'est pas à l'aise il ne se laisserait pas aller si facilement, puis l'alcool qu'il avait bu auparavant avait du aider également. "t'as la peau douce." qu'il lui lance, sans aucun filtre pour retenir ses mots.

— date night

@phillip watson  
elle fait moins la maligne, betsy, lorsque sans prévenir il se relève et la surplombe. elle ne saurait dire si c'est le shoot qu'elle vient d'ingérer ou cette proximité qui lui donne soudainement si chaud - ou encore les deux - mais elle a bien du mal à contrôler son corps lorsqu'il dégage sa crinière et effleure sa peau. un moment d'assurance retrouvée quand il cherche son approbation du regard avant de tirer la grimace pour masquer ce qui ressemble à un frisson. et elle ferme les yeux betsy, elle les ferme si fort que des étoiles colorées parsèment ses paupières. elle les ferme jusqu'au moment où elle sent son souffle près du sien, le myocarde tambourinant contre sa cage thoracique. de la peur ou de l'excitation, elle ne saurait dire. mais la réaction de lip suffit à l'en sortir et la faire rire. comme si je t'avais mis le couteau sous la gorge. elle fait l'innocente, mais elle sait très bien que, d'une certaine manière, c'est elle et sa provocation indirecte qui l'ont poussé dans ses retranchements. un minois angélique qu'elle arbore avant qu'il ne se fane à son tour quand percute contre sa caboche anesthésiée par l'alcool ces mots auxquels elle ne s'attendait pas. ces mots qui résonnent dans son corps entier, la parcourent de la tête au pied. betsy, elle reste silencieuse à le dévisager, incapable de trouver une quelconque phrase à rétorquer. trop obnubilée par l'effet qu'ils lui ont fait, par ce visage qu'elle a soudainement envie de voir de plus près. je dois faire pipi. qu'elle fini par lancer, honteuse à peine les mots prononcés. elle se retourne et s'extirpe - fuit par la même occasion la situation. assise sur les toilettes elle en profite - effectivement - pour se vider, mais aussi et surtout, pour clarifier ses idées. le visage dans la paume des mois, elle se rend compte combien l'alcool lui est monté à la tête. quand elle en sort enfin elle est déterminée à rentrer, à ne pas s'aventurer plus loin dans ce pétrin qui lui pend au nez. mais ses pas sont rythmés par une mélodie qui l'ensorcèle, cette chanson qu'elle se met instinctivement à fredonner, à hurler presque jusqu'à arriver à hauteur de lip. on danse. affirmation qui précède sa main qui se glisse dans la sienne pour l'attirer un peu plus loin de la table. c'était pas une question. qu'elle se sent obligée de préciser en voyant les traits hésitants de lip.

lip c'est pas un garçon qui apprécie l'alcool plus que ça, il peut lui arriver de boire, de temps à autre, une bière ou deux, mais il essaye de s'éloigner des alcools forts parce qu'il se connaît, il sait pertinemment qu'ils ont la faculté de le rendre trop bavard et sans aucune retenue, comme actuellement où il vient balancer à betsy une remarque sur la douceur de sa peau. et voilà qu'un silence s'installe, lip détourne le regard avant de finalement croiser celui de la blonde, et il s'y accroche, elle non plus ne le lâche pas, et dans sa tête au brun il s'en passe des choses, il en a des envies soudaines, mais il est figé et c'est betsy en annonçant qu'elle partait aux toilettes qui le sortit de ses pensées. pendant son absence il tenta de se reprendre, frottant son visage contre ses mains, se rappelant qu'elle était avant tout sa collègue et supérieure à présent et que ce n'était pas raisonnable d'avoir terriblement envie de goûter à ses lèvres. il jette un coup d'oeil à son téléphone qui annonce une heure assez tardive, lui qui n'a pas non plus l'habitude d'être un couche tard, comme quoi le temps passe toujours plus vite quand la compagnie est agréable. et voilà betsy qui revient, il est sur le point de lui dire qu'il va rentrer quand celle ci lui attrape la main, lui imposant une danse imprévue, alors il suit lip, pas trop sur d'être le meilleur des partenaires pour cela. un peu coincé au départ, il finit petit à petit par ce détendre, laisser la musique prendre possession de son corps et il bouge, et ils sont proches, très proches, trop proches pour un lip qui ne contrôle rien et qui sent que cette proximité éveille en lui des sensations qui devraient être endormis. "je...je vais y aller je pense..." qu'il lui dit avant que ça ne soit trop tard.

— date night

@phillip watson  
elle était déterminée pourtant en sortant des toilettes. elle s'était mise d'accord avec elle-même sur le fait qu'elle allait le rejoindre et lui dire que la soirée était terminée. tous les deux ayant un peu trop bu, commençaient à suivre un chemin qui lui plaisait autant qu'il l'effrayait. mais surtout, elle savait que tout ceci était inapproprié. après tout ils venaient seulement de se retrouver, d'apprendre à mieux se connaître et - l'argument le plus important dans l'histoire - ils étaient collègues. collègues avec un grade de différence, ce qui rendait toute cette histoire encore plus inconvenable. et pourtant.. pourtant aux premières notes de musique toute sa détermination s'évanouie. elle a envie, besoin, de danser et sans vraiment réfléchir elle vient prendre sa main pour l'attirer avec elle. il est réticent et elle le sait, mais elle lui a déjà fait faire plus de choses en une soirée que ce qu'elle aurait ne serait ce que songé. et elle se laisse porter, betsy, par l'alcool qui parsème ses veines, par la musique qui s'enchaîne. elle se sent bien - un peu trop bien, peut être. jusqu'à ce qu'il s'arrête et lui explique qu'il préfère rentrer. déçue forcément, elle laisse ses bras retomber contre son corps avant d'hausser les épaules. si c'est ce que tu veux.. qu'elle répond faussement détachée. abandonne moi ici, c'est pas grave. elle joue la carte de la culpabilité parce qu'elle sait que ce serait bien la seule qui pourrait fonctionner. mais au fond d'elle elle le sait, betsy, qu'il a raison et qu'ils feraient tous les deux mieux de rentrer.

il aimerait rester, passer toute la nuit à ses côtés, à danser, rire, parler, il aimerait avec elle observer les étoiles qui lui rappelle son regard si brillant, mais il sait que trop bien ce qu'il risque de ce passer si ils continuent ce petit jeu, et il ne sait pas si c'est le bon moment, si il est prêt et surtout si de son côté betsy en a envie. alors il préfère faire ce qu'il réussit le mieux, fuir les problèmes sans chercher de solution, et surtout prendre l'air puisque l'alcool, la chaleur et tout le reste font mauvais mélange et il a du mal à se contrôler le lip, vraiment. et il comprend ce qu'elle fait, la culpabilité, bien jouer miss mills, il ne sait pas, il ne sait plus. sa tête lui dit rentre lip avant qu'elle ne découvre l'effet qu'elle te fait et que tu te tapes la honte devant pleins d'inconnus et qu'elle ne t'adresse plus la parole parce qu'elle sera trop gênée, mais son coeur lui dit reste bordel mec tu passes la meilleure soirée de ta vie avec la nana que tu as toujours kiffé secrètement. dilemme. "bet...c'est pas que je veux te laisser, je resterais ici jusqu'à l'aube si j'pouvais." il s'arrête, cherche ses mots au milieu de la musique assourdissante et du bruit ambiant des conversations, "mais j'pense que c'est plus judicieux." qu'il conclue. il lui attrape la main et comme un gentleman vient y déposer un baiser avant de se mettre à rire. "puis si tu veux je t'appelle un uber ou quoi et je l'attends avec toi ?" pour être sur qu'elle rentre en total sécurité vu ce qu'elle a bu ce soir.