THE MORNING AFTER



 
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 -- ghost town (morgan)

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MessageSujet: -- ghost town (morgan)    -- ghost town (morgan)  EmptyLun 24 Jan - 17:46


-- ghost town.
@morgan keller

workaholic - l'un de ses plus grands fardeaux. c'est sur son ordinateur qu'elle démarre sa journée, l'esprit encore embrumé. betsy, incapable de lâcher du leste, de profiter d'une journée de congé pour souffler. c'est qu'elle en a du retard à rattraper lorsque les dossiers des élèves s'accumulent et qu'elle a la sensation de tout voir lui échapper. elle a besoin de tout, absolument tout, connaître sur le bout des doigts pour se sentir apaiser - un contrôle qu'elle a bien du mal à lâcher. si elle ne rechigne jamais à travailler, ce matin elle ne fait que pester. sans doute un brin levée du mauvais pieds, c'est surtout sa connexion internet qui a fini de l'énerver. des ralentissements à répétition qui se soldent finalement par une coupure inopinée - un signe peut-être qui, pourtant, ne suffit pas à l'en détourner. ses affaires regroupées dans sa sacoche, elle s'emmitoufle pour sortir braver la brise hivernale, parcourt à pieds le quartier en direction du midtown cafe. un havre de paix dans lequel elle n'est toujours pas retournée, des années qu'elle n'y a pas mis les pieds mais toujours cette même odeur sucrée. c'est à une table près de la fenêtre qu'elle s'installe, appréciant les quelques rayons de soleil qui percent le ciel et viennent s'échouer sur son visage. lunettes posées sur le bout du nez elle ne perd pas une seconde avant de sortir son ordinateur et s'apprêter à, de nouveau, travailler. c'est une présence à ses côtés qui la distrait et, les lunettes remontées sur son crâne, tourner la tête. bonjour, un thé à.. la menthe s'il vous plait. mais sa phrase reste en suspens dans les airs, accrochée à ses lèvres entrouvertes. elle bloque betsy, se paralyse presque face au minois qu'elle aperçoit. ce visage qu'elle peut aisément qualifier de familier quand il y a quelques années elle aimait à le caresser. une douceur et une liberté qu'elle n'a depuis que peu égalé et qui d'un coup, d'un seul, lui revient en pleine poire. elle en a conscience pourtant, qu'en revenant à cornelius elle sera à un moment ou à un autre amenée à croiser tous ceux qui ont constitué son passé - mais c'est la même claque qu'elle se prend à chaque fois, le même choc qui, l'espace d'une second, fait s'arrêter la machine de son coeur. ses joues s'empourprent instantanément et trahissent cette gêne qui vient prendre possession de ses tripes. c'est que cette ville est gorgée de remords, des traces qu'elle a tenté de mettre de côté sans pour autant parvenir à les effacer. à cet instant tout ce qu'elle désire betsy c'est de se terrer dans son trou, de pouvoir disparaître en un claquement de doigt, de ne tout simplement pas être là. pas face à lui après avoir disparue de la circulation, après tout ce qu'il s'est passé entre eux. elle en aurait des choses à lui dire pourtant - des excuses sans doute - mais rien ne sort de cette petite bouche carmin, rien que le reflet d'un étonnement certain.
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Morgan Keller
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MessageSujet: Re: -- ghost town (morgan)    -- ghost town (morgan)  EmptyLun 24 Jan - 18:14


ghost town
with  @Betsy Mills

T'as la tête bien préoccupée ces derniers temps. Le myocarde défoncé par celle que tu as laissé à l'aéroport il y'a à peine deux mois. Celle que tu pensais pouvoir aimer, que t'as pris pour la bonne. Comme toutes les autres. Les synapses qui ne semblent pas trouver de répits, eux non plus, depuis le geste de ton frère. De celui que tu as posé sur un piédestal toute ta petite vie, et qui vient de piétiner toute l'admiration et le respect que tu avais pour lui. T'évites tout le monde, ces temps ci. Tu ne peux plus voir ton frère en peinture, tu peines à regarder tes parents dans les yeux parce qu'ils ne savent rien, tu ne peux plus rester auprès de tes amis par honte de ce qu'il s'est passé, t'es incapable de poser tes opales sur la pauvre Louve par culpabilité. Même toi, Morgan, tu n'arrives plus à faire face à ton reflet le matin. Tu planes, concentré dans ton boulot, accumulant les heures. T'as prétexté que t'avais besoin de fric, mais tu as juste besoin de ne pas te retrouver seul entre les murs de ton appartement. Tout sembles plus froid, plus grand, plus vide maintenant. Et quand t'es forcé de pousser ta porte d'entrée, tu t'arranges pour ne pas poser les pieds seul sur ton plancher. Tu dérailles, depuis quelques temps, t'en as conscience mais tu ne sais plus quoi faire. "La terre à Keller. T'es parmi nous mon pote ?" Tu clignes des yeux plusieurs fois, reposent ton regard sur ton collègue qui te fait redescendre sur terre en un claquement de doigts - littéralement. Et, comme à ton habitude, tu te confonds en excuse en tentant d'occuper ton esprit par le boulot qui s'accumule. Tu vois déjà une nouvelle arrivante du coin de l'oeil, à laquelle tu fais à peine attention. Le tablier renoué autour de ta taille, tu prends ton bloc note, et ton plateau pour rejoindre sa table, débarrassant au passage celle d'à côté, dont les occupants viennent de disparaître. Tu te retournes, la bouche à peine ouverte, quand tes iris se posent sur la blondinette face à toi. Tu te figes, autant qu'elle quand ses prunelles viennent croiser les tiennes.

Betsy. Une ombre, un fantôme que tu ne pensais pas recroiser un jour. Un problème de plus dans ta vie déjà bien trop mouvementée ces derniers jours. Un problème dont tu n'es jamais parvenu à te défaire par le passé, attiré par la demoiselle comme un aimant. Infidèle au possible dès qu'elle posait les yeux sur toi, incapable de lui dire non dès qu'elle t'adressais le moindre sourire. La première qui as partagé tes draps, la première que t'as cru aimer, la première qui t'ai brisé, aussi. Disparue dans la fumée, dans une fraction de seconde. "...C'était pas assez le bordel comme ça." Tu murmures, maudis un Dieu auquel tu crois uniquement quand ça t'arranges. Peut être que c'est le destin que tu devrais maudire, t'en sais trop rien. Et après un léger raclement de gorge, tu finis par demander. "Qu'est-ce que je te sers... ?" T'es là pour bosser, après tout. Mais c'est surtout parce que tu n'as aucune fichue idée de comment lui parler, maintenant. Tu ne l'as plus revue après votre dispute, alors t'es bien incapable de savoir où vous en êtes, ce qu'elle a dans la tête. Tu détourne tes opales, mords l'intérieur de ta joue nerveusement, puis finalement ose demander - craignant la réponse. "T'es là depuis longtemps... ?"
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MessageSujet: Re: -- ghost town (morgan)    -- ghost town (morgan)  EmptyLun 24 Jan - 21:28


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@morgan keller

obsédée par cette charge monumentale qu'elle vient s'imposer elle même, elle ne fait en réalité qu'éviter ses propres problèmes. elle s'est exilée dans cette ville qui a accueilli son adolescence dans l'unique optique de fuir sa souffrance. cette douleur qu'elle ressent à chaque appel qu'elle ignore, à chaque photo qu'elle regarde par mégarde - à chacune de ses nuits agitées. sa vie toute tracée, ses rêves éclatés, c'est son existence tout entière qu'il lui semble voir s'envoler. elle est perdue, betsy, au milieu de tout ce qu'elle refuse de voir en face. elle est perdue, parce qu'elle n'a pas le courage de faire le deuil non seulement de sa relation, mais de cette image qu'elle s'était faite de sa future perfection. et si elle porte toujours le sourire avec élégance c'est bien uniquement pour préserver les apparences. au fond d'elle, un gouffre immense, une plaie béante qui ne parviendra à cicatriser que lorsqu'elle osera enfin s'y mesurer. seulement, dans sa détermination à fuir ce qui la tourmente, c'est à de toutes autres peines qu'elle se retrouve confrontée.
morgan, que malgré elle, elle n'est pas parvenue à oublier. rangé soigneusement dans un coin de sa tête pour continuer d'avancer. morgan, auquel elle se souvient s'être attachée plus qu'elle ne l'aurait souhaité quand, de ses mots doux, il l'a aidé à un tant soit peu s'aimer. si ce n'est pas avec lui qu'elle a perdu sa virginité, c'est bien lui le premier avec qui elle est parvenue à se lâcher. betsy, elle ne dénombre que trois hommes avec qui elle s'est permise d'être elle-même sans rien, ou presque, cacher. deux avec qui elle a couché - morgan et son ex-fiancé. un.. un thé à la menthe, s'il te plait. elle redescend un peu sur terre, réalise à nouveau qu'ils sont dans un café et qu'il est en effet là pour travailler - prendre sa commande et se retourner. mais sa seconde question vient la perturber. betsy, elle compterait presque les jours passés loin de chez elle malgré que le temps soit passé à une vitesse folle. il lui semblerait qu'elle est arrivée la veille alors qu'elle a eut le temps de célébrer une nouvelle année. depuis un peu moins d'un mois maintenant.. la culpabilité s'ajoute à toutes ces émotions qui viennent l'assaillir. parce qu'elle aurait très bien pu trouver le temps de le contacter si elle l'avait voulu - ou même tout bonnement pensé. parce que ça fait des années qu'elle est de passage sans prendre la peine de l'en informer. à quoi bon remuer le couteau dans la plaie, la vérité c'est que betsy, elle a les premiers temps tout fait pour l'éviter, pris des chemins où elle était certaine de ne pas le croiser. puis que, fiancée, ce serait un risque qu'elle n'aurait jamais tenté. et toi ? enfin je veux dire, ça fait longtemps que tu travailles ici ? c'est d'une platitude déplorable cet échange de banalités, cet essai de communiquer. betsy, elle ne sait pas quoi dire de plus, perdue dans toutes ses pensées qui contre ses synapses s'entrechoquent. un tumulte qui lui fait perdre ses mots, quand elle est de ceux qui trouvent pourtant toujours les bons. elle pourrait tout simplement se taire, attendre sagement sa boisson, mais accrochée à ses rétines elle a comme le besoin de ne pas arrêter cette conversation. et elle sait, elle le sait pertinemment, que les choses ont changé entre eux, qu'ils ne sont plus ces deux gosses qui, en un seul échange de regard, s'ont dans la peau. à qui la faute ? la sienne, évidemment. elle n'en avait pas conscience de ce tord qui vient désormais la grignoter - satané karma qui la met face à ses responsabilités.
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MessageSujet: Re: -- ghost town (morgan)    -- ghost town (morgan)  EmptyLun 24 Jan - 21:54


ghost town
with  @Betsy Mills

Le cerveau tellement dans le brouillard que tu as peiné à comprendre qui était en face de toi. L'esprit tellement occupé qu'il t'as fallu être à quelques centimètres de la demoiselle pour capter. Le destin est blagueur, il semble bien se foutre de ta gueule, ces temps ci. Toi qui as déjà le coeur bien en cendres, la poitrine comprimée, les synapses embrumées. Toi qui ne dors que par épuisement, qui sembles simplement regarder le sablier s'écouler lentement en priant pour que ton calvaire et ta culpabilité prennent fin d'eux même. Les problèmes semblent s'ajouter les uns avec les autres, s'accumuler petit à petit, peut être pour que tu croules sous chacun d'entre eux. Que tu t'épuises, que tu craques, que tu te brises. Peut être que tout ça tu le mérites, dans le fond tu n'en sais rien. Mais là où tu aurais pu être heureux de recroiser les opales de la blondinette par la passé, aujourd'hui tu n'es pas certain de savoir ce qu'elle représente pour toi. Autrefois, d'un seul sourire, elle te faisait vibrer, sombrer. D'un seul mot elle te faisait succomber, retomber dans ses bras sans la moindre réflexion. Maintenant tu peines à plonger tes prunelles dans les siennes bien longtemps, forcé de le détourner, gêné. Comme devenus deux étrangers, échangeant quelques banalités. "Waouh." C'est sorti malgré toi en entendant sa réponse, froidement, sèchement. Un peu moins d'un mois. Autant de temps, et pas un appel, pas un message, pas même un simple signe de sa part. Un indice de sa présence, rien. Comme si tu n'étais rien. Mais dans le fond, Morgan, tu n'es rien. Plus rien à ses yeux, comme tu n'es pas certain qu'elle représente encore quelque chose. Persuadé, pourtant, que si elle avait saisit la main que tu lui tendait à l'époque, vous auriez pu être heureux. Un rêve utopique auquel il t'arrives de penser, parfois, dans tes nuits d'insomnies.

Tu soupires, te forces à prononcer quelques mots en jetant un oeil à ton collègue qui semble avoir prit gentiment ta relève. "Un an et demi..." Encore une fois, c'est sec, c'est glacé, tandis ce que tes opales se reposent sur la demoiselle. "On va continuer à se balancer des banalités à la con... Ou tu va me dire pourquoi j'ai pas entendu parler de toi pendant aussi longtemps ?" Bien trop de semaines, de mois écoulées sans le moins signe de vie de sa part. T'as bien compris que t'avais foiré avec ta proposition, mais tu ne pensais pas tout gâcher à ce point. Tu pensais pas qu'elle claquerait la porte pour ne plus jamais la rouvrir. Qu'elle t'éviterais comme la peste, qu'elle t'oublierais aussi vite. Ce serait mentir de dire que tu ne lui en veux pas. Mais même toi tu te rends compte que c'est pas toi, Morgan. T'es pas le genre à être rancunier, froid, piquant. Alors tu poses ton plateau sur le bord de la table, passant une main dans ta chevelure brune en soupirant. "Pardon... Je veux pas être désagréable, je suis juste..." Fatigué. Épuisé. Aussi bien physiquement - par les horaires qui s'enchaînent - que mentalement - par l'accumulation des problèmes qui te collent à la peau. "Je vais te chercher ton thé. Je reviens." T'as besoin de t'éloigner de toute manière, ne serait-ce qu'une fraction de seconde pour prendre en compte la gifle que tu viens de recevoir en pleine gueule, en plus de cette vague de nostalgie qui t'as frappé à la minute où tu as croisés ses iris. Tu débarrasses ton plateau, prépares le thé à la menthe de la demoiselle et revient à ses côtés en le posant devant elle. "T'es de passage... ?" Ou bien c'est définitif ?
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MessageSujet: Re: -- ghost town (morgan)    -- ghost town (morgan)  EmptyLun 24 Jan - 22:57


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@morgan keller

elle est à deux doigts de se noyer, betsy. à deux doigts de sombrer, de tout envoyer balader. parce qu'elle n'en peut plus de tant intérioriser, de faire comme si chaque nuit lorsque le rideau est tombé elle ne se mettait pas à flancher. épuisée de tout contrôler, de toute chronométrer, pour croire et faire croire que sa vie est encore bien rangée. la vérité c'est qu'elle aurait tout simplement besoin d'exploser, de tout extérioriser - s'évader, hurler jusqu'à s'époumoner ou ne serait-ce qu'un temps souffler. juste respirer à plein poumon sans avoir la crainte de craquer. elle ne se souvient même pas d'avoir pleuré, comme anesthésiée pour mieux se protéger. un déni qu'elle a nourri pendant plusieurs mois avant de faire face à la réalité, c'est une fois de plus la fuite qu'elle a choisi - cette habitude malsaine emprunte de lâcheté. elle se disait pourtant brave, betsy, courageuse à se battre dans un monde construit par et pour les hommes. mais il faut croire qu'au détour d'un rien elle s'est perdue dans des ambitions qui n'étaient pas les bonnes, finalement. c'est ironique comme elle souffre d'un adultère qu'elle a autrefois elle-même commis. un acte de tromperie dans laquelle elle s'est perdue sans la moindre hésitation parce que c'était lui. et elle est loin, ce qu'elle est loin, cette époque où il lui suffisait de croiser son minois, de voir se creuser ses petites fossettes, pour que son affection pour un autre tombe dans l'oubli. qu'elle se jète dans ses bras comme cendrillon avant minuit. sans doute qu'ils auraient pu être heureux tous les deux si les circonstances avaient joué en leur faveur, s'ils s'étaient trouvés plus tôt, plus tard ou bien même dans une autre vie. si ne serait-ce qu'une fois ils s'étaient croisés sans avoir, l'un ou l'autre, quelqu'un d'autre à côté - quelqu'un d'autre qu'ils se sont abaissés malgré eux à oublier. elle s'en souvient encore parfaitement de ce qui aurait pu être les prémices d'une belle relation, du choc qu'elle a ressenti à sa proposition. elle aurait pu y croire elle aussi, betsy, vouloir miser sur eux deux, comme lui. mais c'est bien la première et unique fois qu'elle a fait passer la raison avant son coeur avec lui.
c'est violent comme elle se prend toutes ses fautes en pleine figure, comme elle ressent la sécheresse de ses mots au centuple. elle s'afflige elle-même à hauteur de ce qu'il semble lui en vouloir, mais comment ne pas le comprendre après qu'elle ait disparu sans même un au revoir. aucune explication, rien, rien que le silence d'une absence qu'elle pensait éternelle. puis elle s'est imaginé n'être qu'un souvenir, tout comme lui pour elle. faux. parce qu'elle y pense parfois, à cette époque où il leur arrivait de se retrouver, juste avant de culpabiliser. elle était heureuse, betsy, du moins c'est ce qu'elle croyait. elle était heureuse alors elle a choisi de l'éviter - trop faible, beaucoup trop faible pour se risquer à le croiser. mais maintenant. maintenant elle aurait pu le contacter, donner des nouvelles sans forcément avoir d'arrière-pensées. c'est la honte ou les remords qui, par un excès de fierté, l'ont empêché d'hisser le drapeau de paix. et c'est pourtant une guerre qu'il lui semble avoir déclarer en encaissant chacun des mots qu'il continue de lui envoyer. les lèvres pincées elle s'efforce de respirer sans trop montrer à quel point elle peut être affectée. par sa rancoeur, par les souvenirs, par tout ce qu'ils auraient à se dire. betsy, elle se retourne sur son siège pour se retrouver face à lui, ouvre les lèvres pour tenter de lui répondre, mais ce n'est que lorsqu'il vient à s'adoucir qu'elle parvient à nouveau à murmurer. c'est rien, t'as raison c'est débile après tout ce temps de faire comme s'il suffisait de parler de la pluie et du beau temps. elle le voit sur ses traits combien lui aussi peut être épuisé. elle ignore tout de ce qui peut le tourmenter - hormis cette même peine que leurs retrouvailles à chez elle soulevé. merci.. qu'elle prononce lorsqu'il s'éloigne, profitant des quelques minutes de son absence pour se recentrer. elle fait mine de lire quelques dossiers, mais en réalité elle ne parvient qu'à faire défiler la page sans vraiment la lire. un texte flou dont elle n'imprime pas les lignes. c'est un maigre sourire qu'elle s'ose à lui offrir lorsqu'il lui apporte sa tasse de thé, celle là même qu'elle tient fermement entre ses mains pour se les réchauffer. je croyais qu'on devait arrêter d'échanger des banalités.. une raillerie qu'il lui semble tout à coup être de trop et qu'elle vient balayer d'un raclement de gorge. je suis là pour plusieurs mois, jusqu'à l'été au moins. pour ce qui est d'après, je sais pas trop, on verra bien.. c'est qu'elle a du mal à se projeter aussi loin maintenant qu'elle a pris un tout autre chemin. elle évite surtout de se poser trop de questions parce qu'elle sait au fond qu'elle avance à tâtons. mais toi.. tu vas bien ? question rhétorique parce qu'elle ne peut masquer dans le ton de sa voix combien elle voit qu'il est sous tension, que sa seule pression en ces lieux ne suffirait pas à lui mettre autant la pression. elle s'inquiète malgré tout alors elle se risque à poser la question - quitte à se prendre un revers de bâton.
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MessageSujet: Re: -- ghost town (morgan)    -- ghost town (morgan)  EmptyLun 24 Jan - 23:28


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with  @Betsy Mills

T'es froids, Morgan. Aussi glacé qu'un iceberg, aussi sec que le Sahara. Incapable de contrôler les mots qui sortent de ta bouche, frôlent tes lippes sans passer par tes synapses. Ca sort vite, trop vite, trop naturellement. Teintés d'amertume, de nostalgie. Peut être de douleur, aussi. Tu ne compte plus le nombre d'actes et de mots qui te transpercent la poitrine ces derniers temps. Dans le fond, t'es plus à ça près, mais t'as l'impression que ton myocarde peinera bientôt à encaisser tout ce que tu subis psychologiquement depuis quelques jours. Pourtant c'est pas toi. C'est pas toi d'être aussi amer, d'être aussi franc. C'est pas toi de vouloir faire mal, d'être aussi piquant. Pas toi de flancher aussi rapidement devant quelqu'un. Pas toi d'en vouloir autant à quelqu'un, encore moins après tout ce temps. Mais ton cerveau ne se repose pas, jamais, et t'es épuisé de combattre, de tenter d'être toi même quand tout part à la dérive autour de toi. Betsy, c'est le fantôme de trop, celui qui vient faire pencher la balance, celui qui vient faire déborder le vase. Celui qui a terminé de te faire vriller. T'aurais envie d'hurler à ce Dieu auquel tu ne crois que très peu que tu abandonnes, que tu lâches les armes. Puisque t'es persuadé que ton monde entier s'est écroulé. Est-ce qu'elle va t'adonner le dernier coup de poignard ? Te dire qu'elle se marie, qu'elle est enceinte, qu'elle t'oublies, que tu n'es rien, que tu ne l'as jamais été ?

Elle excuse tes propos, ta colère si soudaine, cette manière que tu avais de lui répondre de façon un peu trop sèche, tandis ce que tu files chercher sa boisson. Tu traînes à la faire, à reprendre tes esprits, remué par les souvenirs qui te frappent. Par son odeur, par ses caresses, par vos rires jusque tard dans la nuit, par vos discussions qui n'avaient parfois aucun sens, par cette tendresse que tu avais envers elle. Par ce besoin que tu avais de toujours vouloir la rassurer et lui prouver ô combien tu la trouvais belle. Par vos étreintes, vos au revoir, vos retrouvailles. Et cette dispute qui a marqué la fin d'une relation sur laquelle tu ne saurais pas mettre de mot. Tu fermes les yeux, dans l'espoir de chasser tout ce qui te hantes encore aujourd'hui, revenant aux côtés de la demoiselle, tasse à la main. Tu ne peux empêcher tes lippes de s'étirer à ses dires, haussant les épaules avant de répondre. "T'as mieux que ça en réserve ?" Parce que tu ne sais plus comment t'y prendre. Quoi dire, quoi faire pour que les choses ne soient pas gênantes. De toute manière, le simple fait de vous retrouver là, tous les deux, après tant d'années sans nouvelles, c'était déjà assez Awkward. "Cool." Elle est là pour plusieurs mois, et à vrai dire tu ne sais pas comment prendre l'information. Si tu devrais être heureux de la savoir de retour, pour un paquet de temps encore - comparé aux fois où elle revenait en ville avant ça. Ou si tu dois simplement raser les murs et emprunter les ruelles pour être certain de ne plus la croiser nulle part jusqu'à ce qu'elle ne disparaisse de nouveau.Mais toi, tu va bien ?" Tu sens ton palpitant louper un battement, les opales trouvant les siennes silencieusement l'espace d'une seconde, peut être deux.

"Ouai... Ouai, ça va." Foutu mensonge que tu persistes à balancer à la terre entière. Autant à ta mère qu'à tes meilleurs amis. Même à ton reflet, tu lui sors les mêmes conneries. Non, tu ne va pas bien, Morgan. Ton univers tout entier est en train de s'effacer, d'être réduit en cendres. Ta rupture marquait déjà un petit pincement au cœur, une douleur relativement vive quand tu te rappelles de ces derniers mots, de ce dernier baiser échangé avec la demoiselle qui a partagé ta vie ces quelques derniers mois. Celle que tu as égoïstement laissé partir, parce que tu n'étais pas prêt à la suivre et à abandonner tous ceux que tu aimes, ici. Un ultimatum qui t'en rappelles plus ou moins un autre, d'ailleurs. Mais ce n'est rien, Keller, comparé à la douleur, la culpabilité qui te ronges. A ce dégoût que tu éprouves pour celui qui tu as idolâtré toute ta putain de vie. Celui que tu as protégé, que tu as défendu envers et contre tout quand Louve - te regardant droit dans les yeux - t'as supplié de la croire. Celui que tu pensais connaître plus que tu ne connais toi même, qui t'as heurté plus que personne ne pourra jamais le faire. Tu peux plus le voir, ton frangin. Dégoûté de partager le même sang que celui que tu considères maintenant comme un monstre. Honteux de croiser ton propre reflet, d'avoir préféré croire le bourreau plutôt que la victime, aveuglé par l'amour que portais au premier. Non, tu ne va pas bien, Morgan. Tu te sens mal, tu te sens coupable, tu te détestes, tu te dégoûtes, tu t'éloignes, tu t'effaces. T'essayes d'oublier avec l'alcool, de te perdre dans les draps d'inconnues pour brouiller tes synapses. T'essayes de t'oublier toi. "Et donc...? T'es venue pour quoi ?" Tu brouilles les pistes, changes de sujet dans l'espoir de ne pas se focaliser sur toi. "Le boulot ? La famille ? ... Quelqu'un ?" Une manière bien peu subtile de savoir si la demoiselle à le coeur occupé.
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MessageSujet: Re: -- ghost town (morgan)    -- ghost town (morgan)  EmptyMar 25 Jan - 0:25


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@morgan keller

elle fait mine de rien, betsy, tente de garder la face, mais au fond d'elle c'est un océan en plein orage qui la secoue de toute part. une tempête qui violemment lui donne la nausée. elle serait prête à se lever d'un bond et de lui hurler d'arrêter, de gueuler à la terre entière combien elle-même est amère, si elle ne se laissait pas contrôler par la crainte de passer pour une hystérique. au bord du gouffre, perdue comme jamais dans une existence sans dessus dessous, incapable de savoir où elle en est ni ce qu'elle fait, betsy peine à ne pas se laisser submerger par tous ces fantômes du passé - les bons, comme les mauvais. entre alba qu'elle pensait perdue à jamais, lip qui a plus changé en sept ans qu'elle ne le fera jamais et désormais morgan qui vient faire bouillir toute cette eau gouttes à gouttes accumulée, elle a l'impression d'être une de ces cocotte-minutes prêtes à exploser. trop de pression contenu dans un si petit corps, elle a beau être forte d'esprit, betsy, elle sait qu'elle ne pourra pas tenir comme ça bien longtemps. mais elle continue d'encaisser, de prendre sur elle, de ne pas laisser parler sa fierté - parce qu'elle sait au fond que les tords sont les siens. que même si elle ne supporte pas d'être ainsi attaquée - bien qu'elle aurait tout à fait compris qu'il lui lance de plus amples atrocités - elle lui accorde toutes les raisons d'être énervé. contre elle, contre le destin, contre le hasard, qu'importe ce qui les a réuni aujourd'hui. cette force indépendante d'eux qui, une fois de plus, les relie.
seule, à nouveau, c'est tous les souvenirs de leur passé en commun qui lui reviennent comme des flashs colorés qui s'enchaînent sur ses rétines. cette facilité qu'elle avait de s'abandonner dans ses bras, la sincérité de ses éclats de rire, la tendresse qu'il avait à son égard, ses mots doux, la texture de sa peau, les nuits parsemées d'étoiles au sens propre comme au figuré, la douleur du départ, le manque - surtout le manque. toute ces choses enfouies qui refont tout à coup surface et qui, sans qu'elle n'y prenne garde, lui font presque monter les larmes d'émotions. trop sensible sans doute parce que fatiguée des tracas accumulées, du boulot dans lequel elle s'est jetée pour espérer voir son vide comblé. et c'est étrange cette sensation de tristesse qui la submerge plus encore que ce qu'elle s'est laissée ressentir en quittant l'angleterre. cette sensation qui lui rappelle combien il a compté pour elle et combien elle a tout gâché. indécente dans sa façon de piétiner les espoirs mis à nu, cette volonté de construire quelque chose de plus. cette volonté un temps partagée sans qu'elle ne veuille l'accepter. parce que betsy elle a hésité à ne plus penser et se laisser aller, mais qu'égoïstement c'est son avenir qu'elle a favorisé. elle pensait bien faire, pour eux, pour elle. elle pensait leur épargner une plus grande peine - celle d'avoir tenté, de s'être accrochés et de violemment se fracasser. et si elle s'était trompée ?
c'est de la plaisanterie qu'elle use pour tenter d'adoucir l'atmosphère, balayer cette gêne qui quoi qu'ils fassent marque cette scène. au moins ça t'aura fait sourire. qu'elle provoque presque le sourire masquer par la tasse de thé qu'elle porte à ses lèvres. une facilité retrouvée quelques secondes avant qu'elle se sente de nouveau oppressée, qu'elle vienne à nouveau cogiter. cool. c'est tout ce qu'il trouve à dire ? tout ce que sa présence à cornelius fait remonter. mais à quoi elle pouvait s'attendre, betsy, alors que des années durant elle n'a pas donner un signe de vie. bien sûr qu'après tout ce temps, qu'après cette dispute, qu'après le silence, morgan n'allait pas s'extasier de la savoir rester quelques mois. une durée plus ou moins déterminée quand elle ignore encore si son escapade à cornelius a une date de péremption. peu satisfaite par la réponse qu'il apporte à sa question, elle arque un sourcil sans le quitter du regard. elle la connait cette ruse, bien, beaucoup trop bien, pour l'avoir tant usé elle-même. et même si le temps a passé, elle a la prétention de croire qu'elle le connait suffisamment pour savoir que ce ne sont pas les traits de quelqu'un qui va bien - d'un morgan heureux. ça lui pince le coeur de savoir que lui aussi semble marqué pas la vie, que le temps n'a pas fait de lui un homme épanoui. à le regarder les opales se voiler elle aimerait juste se lever et l'enlacer - rien qu'un élan de tendresse sincère en tout simplicité. poser sa main sur sa joue et lui promettre sans trop savoir que ça va aller. tout pour ne pas voir le sujet changé et vers elle se tourner. elle soupire malgré elle, levant les yeux au ciel. si tu crois pouvoir me berner.. le murmure s'échappe sans qu'il n'en soit vraiment le destinataire, des pensées envolées sans qu'elle ne les ai maîtrisé. boire un thé, je pensais que c'était évident. elle ironise, betsy, se cache derrière les mêmes fourberies que lui. parce que quelqu'un lancé à la volée lui transperce la poitrine plus qu'elle n'osera jamais l'avouer. ce quelqu'un qu'elle n'a plus, qu'elle aurait dû, pu, retrouver une fois les fêtes terminées. ce quelqu'un qui malgré toute la force qu'elle met à le repousser, continue à la torturer. je suis venue rendre visite à mes parents, pour les fêtes comme avant. pour ne pas dire comme tous les ans. mais cette fois-ci je suis restée parce qu'on m'a proposé un boulot au lycée. le sourire de nouveau masqué lorsqu'elle se délecte d'une nouvelle gorgée, elle évite le sujet qui, elle le sait, l'intéresse le plus. et comme plus rien ne m'attendait à oxford, j'ai accepté. plus rien ou plus personne, seuls quelques cours pour lesquels elle s'est facilement faite remplacée. et toi tu comptes me dire ce qui fait que t'as les traits aussi tirés ? une peine de coeur ? qu'elle se retient d'ajouter.
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MessageSujet: Re: -- ghost town (morgan)    -- ghost town (morgan)  EmptyMar 25 Jan - 14:00


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with  @Betsy Mills

Les banalités fusent, devenant plus gênantes qu'autre chose. Tu ne sais pas quoi lui dire, sans avoir pour autant l'envie de parler de la pluie et du beau temps. Tu ne sais plus comment te comporter envers celle qui fut, jadis, calée dans tes bras. Comment lui parler, là où tu pouvais confier la moindre de tes pensées à une époque. Tout était plus facile, avec elle. Plus fluide, naturel. Peut être qu'il n'y avait que toi qui ressentais ça. Peut être que tu t'es fourvoyé, aveuglé par ce je ne sais quoi que tu éprouvais pour elle. Par cette tendresse que vous aviez l'un pour l'autre, par cette douceur, autant que cette passion qui te traversais de part en part chaque fois que ses mains frôlaient ton épiderme. Tu aurais probablement des milliers de choses à lui dire, des centaines de questions, mais elle refusent de passer la barrière de tes lippes. La dernière fois que tu as osé faire part de ce qui se tramait au fond de ton myocarde, elle a passé la porte pour ne plus jamais se retourner. T'aurais pensé que c'était passager. Qu'elle reviendrait, la bouche pleine d'excuses, tandis ce que tu ferais autant. Que vous vous perdriez de nouveau dans les draps de l'un ou de l'autre pour effacer cette dispute ridicule. Mais non. Elle n'est jamais revenue. Pas un mot, pas un murmure, pas un texto. Rien. Pendant des années. Le silence le plus complet, comme si elle t'avais soudainement effacer de son esprit, de sa vie, de son passé. Le manque t'as percuté, mais c'est l'optique qu'elle puisse simplement te balayer d'un revers de la main qui t'as été le plus douloureux. La culpabilité, le regret d'avoir osé émettre l'hypothèse que vous pourriez être heureux, tous les deux.

Tu reviens auprès d'elle, tasse en main, esquivant presque habilement la question qui t'ai la plus posée ces derniers jours. Évidemment que tu ne va pas bien. C'est l'apocalypse dans ton esprit, c'est Armageddon dans ton coeur. T'es une larve, une loque. T'oublies tes problèmes à coups de verres que tu enchaîne autant que les femmes. Non tu ne va pas bien, mais t'as ni l'envie ni la force d'en parler. Tu préfères faire ce que l'humanité fait de mieux : Nier. Et te persuadé toi même tous les matins que tu pètes la forme quand ton âme toute entière aimerait se barrer. Peut être que si tu te répètes suffisamment devant ton reflet que tout va pour le mieux, tu arriveras à t'en convaincre. La méthode Coué, t'es pas certain d'y croire, mais t'es prêt à tout pour oublier cette douleur qui te tritures les tripes à chaque moment de ta putain d'existence. "Ha.Ha. Je suis mort de rire Betsy." Tu lèves les yeux au ciel, étirant - malgré toi - tes lippes à la réponse de la demoiselle avant qu'elle n'explique plus sérieusement les raisons de sa venue. Elle est là pour le boulot, toi tu hoches simplement la tête à ses dire, torturant l'intérieur de ta joue nerveusement. Mais la seule chose que ton cerveau garde de cet échange, c'est que plus rien ne la retient. "C'est cool que t'ai accepté. Je suis content pour toi." T'as pas plus à dire. Encore une fois, tu as cette fâcheuse impression d'être face à une étrangère. Dans le fond, c'est peut être le cas. En quatre ans, on change. Toi, t'as changé. Mais elle n'est pas dupe, la gamine. Elle te retourne la question, tente d'en savoir plus sur ta tête de déterrée. Tu ne trompes personne, Morgan. T'as toujours été un piètre menteur, de toute manière. Tu te plonges un instant dans ses opales, hésitant fortement sur ce qui sera prononcé. T'as encore les images de la brune qui te supplies de la croire. De toi qui la repousse, défendant ton sang. Des révélations qui t'ont donné l'impression de glisser dans un gouffre sans fond. De la douleur, du dégoût, de la culpabilité qui te ronges petit à petit. Mais toi, Keller, tu préfères - et de loin - utiliser ce qui, maintenant, te paraît bien dérisoire. "J'ai laissé mon ex à l'aéroport pour qu'elle fasse sa vie loin de moi. C'est jamais très agréable." C'est plus simple de mettre ta peine sur le dos de ta rupture inopinée. "C'est bien la première fois qu'on se recroise en étant tout les deux célibataires." Parce que quand t'y repenses, vous fautiez toujours, l'un ou l'autre. Jamais ô grand jamais vous ne vous êtes retrouvés sans chaînes. Le cœur déjà prit d'un côté ou de l'autre. Des deux, même, parfois. "It's a sign, baby !" Tu ne peux empêcher de tourner la situation en dérision. Ta propre connerie aura au moins le mérite de t'arracher un rire, secouant doucement la tête. Une manière à toi de détendre l'atmosphère. Tu n'as jamais rien prit au sérieux, de toute manière. Un signe. Peut être bien que c'en est un. Que si vous êtes retombés si souvent dans les bras de l'autre, et que vous vous recroisez aujourd'hui après tant d'années, c'est parce que dans le fond c'est votre destin. Qu'elle est ton destin. Ou alors que l'univers tout entier se fou royalement de ta gueule. T'en es pas encore certain. "Tu veux manger un truc avec ça ?"
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MessageSujet: Re: -- ghost town (morgan)    -- ghost town (morgan)  EmptyMar 25 Jan - 16:09


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@morgan keller

se voiler la face est sans doute ce qu'elle fait de mieux, betsy. quand elle enfoui ce qui la perturbe, ce qui la tourmente ou toutes ces émotions qu'elle se refuse de ressentir. elle se cache constamment, derrière un masque qu'elle soigne à la perfection. les idées trop arrêtées sur un idéal qu'elle a le sentiment de devoir montrer - quand le coeur et l'esprit, eux, ne cessent de lutter. si elle est la première à relever les défis, elle a pourtant cette fâcheuse tendance à fuir les conflits. à ne pas se laisser sombrer dans une négativité qui viendrait entacher ce qu'elle a mis longtemps à construire. c'est qu'elle a grandi au sein d'une famille sans bavure et qu'elle envie aujourd'hui, sans l'admettre, ce couple qui à mis la barre si haute qu'elle sera bien incapable un jour de la soulever. première tâche sur un tableau aux apparences presque parfaites, c'est à l'adolescence que sa capacité à tout intérioriser est devenue une fâcheuse tendance. elle a trop longtemps lutté contre l'idée de ne pas être à la hauteur des espérances de ses parents, quand eux ne faisaient que l'aimer sincèrement pourtant. elle s'est heurtée à ses propres insécurités qu'elle laisse aujourd'hui encore trop souvent la guider. et c'est la peur qui prend trop souvent le dessus alors qu'elle se plait à, toute seule, se torturer. l'esprit plus que le corps - en dehors de cette période où elle se laissait s'affamer. et avec morgan, ça n'a pas manqué. elle s'est convaincu sans aucune explication valable d'être le mouton noir de leur soit disant relation. qu'il n'était qu'un caprice de plus pour celle qui refuse qu'on lui dise non. elle a inscrit sur ses méninges des vérités erronées tout simplement pour pouvoir justifier sa crainte du laisser aller. tout pour ne pas s'avouer qu'elle pouvait, pour une fois, être véritable attachée. amoureuse pas tant, parce qu'elle ne s'en est jamais accordé le temps. mais elle s'est acharnée pour surpasser cette tendresse qu'elle n'aurait pas dû pouvoir nier. et elle s'est torturé l'esprit tant de fois quand, après cette fameuse dispute, elle énumérait toutes les raisons qui la pousseraient à l'appeler. toutes celles qui, une fois de plus, la feraient se jeter dans ses bras. ces raisons qu'elle a balayé encore une fois persuadée que c'était mieux comme ça.
c'est d'un malaise sans nom cette impression de ne plus savoir comment se parler, de plus être capable de normalement communiquer. cette façon qu'ils ont à s'échanger des banalités dans l'optique de ne pas voir les sujets qui leur sont sensibles être abordés. parce qu'elle sait qu'ils auraient bien mieux à se dire que cette conversation sans queue ni tête et que ces questions comme deux vieilles connaissances qui prennent des nouvelles après longtemps. mais après tout ne le sont-ils pas ? des connaissances maintenant que le temps est passé et, qu'avec les années, ils ont tous deux bien changé. ils n'étaient encore que des gamins lorsqu'ils se sont quittés, lui tout juste diplômé le voilà maintenant à travailler. quatre ans qu'ils ont manqué. quatre ans qui soudainement lui paraissent être une éternité. parce qu'elle peine à lire sur ses traits - ses traits qu'elle découvre plus matures, peut-être - avec la même facilité qu'autrefois. si elle s'accorde le fait qu'il ait changé, elle découvre que certaines choses elles restent immuables. comme ce côté sentimental qui l'a toujours fait craquer, cette façon qu'il a de se donner aux autres sans la retenue qui, elle, la caractérisait - et la caractérise encore. c'est un sourire sincèrement désolé qui étire ses pulpeuses alors qu'elle partage ce qu'il peut ressentir. elle sait ce que ça fait de se retrouver seule, de nouveau à la case départ, après avoir parié sur une relation. elle le sait même beaucoup trop bien pour sa propre raison. mais elle s'étouffe presque en buvant une gorgée de son thé à sa remarque bien placée - un rire d'une franchisse comme elle n'en a pas eu depuis un moment. il ironise cette situation on ne peut plus embarrassante et ça lui fait du bien pouvoir plaisanter avec légèreté. mais très vite le rire laisse place à une pensée qui la fait frissonner. et si s'en était vraiment un ? c'est qu'au fond il n'a pas tord de soulever la réalité des faits - pour la première fois depuis qu'ils se connaissent aucun d'entre eux n'a le coeur attaché. c'est vrai qu'on a toujours sagement attendu ce genre de signe toi et moi. elle plaisante betsy même si leurs actes l'ont longtemps rongé par la culpabilité - d'autant plus maintenant qu'elle sait ce que ça fait, d'être trompé. manger, c'est vrai, depuis quand elle n'a pas mangé ? betsy, elle a beau être guérie, elle a beau ne plus constamment lutter contre ses voix intérieures, elle continue à louper des repas. et dans le fond c'est comme tout, elle fait comme si elle ne le voyait pas - cette tendance qui doucement revient quand elle ne va pas bien. quand elle prêtant qu'elle n'a pas le temps alors qu'elle ignore juste sa faim. non merci. mais.. je veux pas te retenir si.. enfin si tu dois retourner bosser. c'est à contrecoeur, mais elle doit bien l'admettre que ce n'est pas l'endroit idéal pour se retrouver. que s'ils ont jusqu'alors échangé nombre banalités la charge de travail elle ne s'est pas arrêtée.
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MessageSujet: Re: -- ghost town (morgan)    -- ghost town (morgan)  EmptyMer 26 Jan - 12:04


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with  @Betsy Mills

T'es fatigué, Morgan. Fatigué de lutter continuellement contre tes démons, tes peurs, ta haine. Tout ce que tu ressens et qui te consumes de l'intérieur. Tout ce qui te bouffes, te grignotes petit à petit, te ronges et te fais disparaître morceau par morceau. T'es fatigué de lutter contre toi même, fatigué de te répéter que tout ira bien, quand tu sais pertinemment que plus rien ne sera jamais comme avant. Si déçu d'avoir posé sur un piédestal quelqu'un comme lui. D'avoir cru quelqu'un comme lui. D'avoir défendu corps et âme quelqu'un comme lui. Fatigué de prétendre que tout va bien, quand l'appétit et le sommeil ont déclarés forfait. Fatigué de te mettre dans un état pareil pour quelqu'un qui ne le mérite pas. Et tu te sens seul, Keller. T'as l'impression d'avoir perdu tout ce qui faisait de toi, toi. Tout ceux que tu aimais, incapable de décrocher ce fichu téléphone quand il sonne. Incapable de répondre parce que tu ne veux pas leur mentir. Tu fuis, tu joues la carte du silence, de la facilité. Même avec tes parents, tu fais le mort. Les traits tirés, les poches sous les yeux, le teint presque livide. Ca se lit sur ton visage que tout va mal, mais toi, par fierté ou bien dans l'optique de n'inquiéter personne, tu ne dis rien. Tu accumules, tu encaisses, tu emmagasines jusqu'à explosion. Plus simple d'enfouir que de faire face à ses problèmes.

Plus simple, aussi, de blaguer et de tourner en dérision une situation qui te met mal à l'aise. Tu n'as jamais su rien prendre au sérieux. Tu essayes toujours d'en tirer le meilleur, de dérider les autres, de détendre l'atmosphère. Parfois, les autres pensent que ça fait de toi quelqu'un d'immature. Que rien ne t'atteins, que tu te fou éperdument des autres, des situations. C'est simplement ta manière à toi de te protéger, et - encore une fois - de ne pas complètement faire face à tes problèmes. Tu détournes, tu contournes. Tout pour ne pas foncer tête baissée droit dans le mur. Mais tes conneries, elles ont au moins le mérite de faire rire la demoiselle. De glisser un peu de légèreté dans cette lourdeur qui s'était installée. Et le tiens l'accompagne, tandis ce que tu regardes la jeune femme avec un peu plus de douceur, un brin de nostalgie, aussi. Elle t'as manquée. Tu ne peux pas le nier. La douleur pourtant encore bien ancrée quand tu repenses à son départ soudain, à toutes ces années de silence. "Toujours." Tu te pinces les lippes, secoue doucement la tête comme si tu croyais à tes propos. Pourtant une part de toi se questionne sincèrement sur le pourquoi de son retour sur ton chemin, après tout ce temps. Peut être qu'il ne faut simplement pas se poser de question, que c'est un simple hasard.  Peu satisfait de sa réponse, tu prends le temps d'une petite réflexion avant de finalement t'adresser à la blonde. "Tu sais quoi... ? Y'a une part de cheesecake qui va nous rester sur les bras. Et j'arriverais pas à la manger tout seul. On partage ? C'est pour moi." De toute manière, toi aussi t'as besoin d'avaler quelque chose si tu veux rester debout dans les heures à venir. Alors sans même attendre la réponse de la demoiselle, tu tournes la tête vers ton collègue. "Tyler ? Je prends ma pause." Tu te débarrasses bien vite de ton tablier en rejoignant le comptoir pour t'emparer de la dernière part de gâteau que tu embarques sur le chemin du retour. Une assiette, deux fourchettes, dont l'une que tu tends à la jeune femme en revenant à ses côtés. "T'as encore le droit de me dire d'aller me faire voir, mais ce serait gâcher une demi part de ce superbe gâteau." Doux sourire aux coins des lèvres, tu prends pourtant place face à elle, te forçant à prendre une première bouchée du cheesecake. "Alors.. ? Qu'est-ce que j'ai loupé ces dernières années... ?"
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MessageSujet: Re: -- ghost town (morgan)    -- ghost town (morgan)  EmptyMer 26 Jan - 14:59


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@morgan keller

pour la première fois depuis une éternité, betsy n'a personne à ses côtés - personne contre qui se blottir le soir, personne pour lui rappeler qu'elle est aimée. et c'est difficile, cette solitude qui lui pèse tout en étant entourée. parce qu'elle a ses parents, ses amis, avec qui elle s'efforce de passer du temps. parce qu'elle n'est pas seule finalement. alors pourquoi a-t-elle l'impression d'à petit feu mourrir de solitude ? ce sentiment de vide qui l'engouffre et la dévore une fois la lumière éteinte. c'est qu'elle est bien trop dépendante de l'affection des autres, betsy, incapable de s'aimer suffisamment pour se suffire à elle-même. mais elle a se désir de se reconquérir, de se retrouver. même si elle en souffre aujourd'hui elle a cette sensation que c'est face à elle-même qu'elle pourra avancer - en tant qu'être à part entière et non plus en fonction des autres. alors elle s'efforce d'embrasser sa solitude, ce célibat qu'elle a choisi plutôt que de crever d'anxiété. elle s'efforce, mais patauge, perdue dans un océan d'insécurités, de ceux qu'elle ne se sent pas suffisamment forte pour traverser. alors forcément que ça lui fait du bien de retrouver des instants de légèreté, d'être entourée. fantôme du passé ou non, elle accueille avec gaieté la moindre main qu'on puisse lui tendre. juste quelques minutes peut-être pour oublier son mal-être. ces tourments qui l'épuisent, mais qui en cet instant semblent la laisser tranquille - comme terrassés par le rire qu'il parvient à faire travers ses lippes. c'est qu'il a toujours trouvé les mots justes pour la dérider, que son tempérament se heurtait à sa névrose pour la faire disparaître. il lui a manqué morgan, elle ne l'a jamais nié seulement refoulé. plus que pas cette tendresse, c'est leur complicité et les éclats de rire qu'elle avait bien du mal à abandonner. ce rire qu'elle préfère à ses traits tirés ou aux reproches qu'il peut puis lui porter. ce foutu rire qui lui a terriblement manqué.
toujours et pourtant.. pourtant elle a la sensation d'avoir fait voler en éclat ce qui les unissait - que si avant c'était le cas, elle n'est plus certaine qu'aujourd'hui ils craqueraient. une retenue qui l'assaille parce que consciente de les avoir blesser - lui surtout, mais elle aussi. betsy, elle refuse sa proposition lorsqu'il lui demande si elle veut manger, pas certaine d'être capable d'avaler quoi que ce soit, mais ça ne semble pas le débiner. ça me va. qu'elle répond d'un petit sourire sur les lèvres, prise de court par sa proposition. en vérité, si betsy l'accepte ce n'est pas tant pour se remplir la panse, mais pour pouvoir continuer cette conversation. et pourtant elle ne peut s'empêcher d'avoir l'eau à la bouche lorsqu'il revient avec le cheesecake et lui tend une des fourchettes. c'est vrai qu'il a l'air bon ce super gâteau. qu'elle rétorque tout en piquant à son tour dedans. et il l'est, bon, juste un peu trop lourd sur son estomac creusé - encore plus lorsqu'il s'aventure à lui demander ce qu'il a loupé toutes ces années. quatre ans, c'est long et à vrai dire betsy ne sait pas par où commencer. elle pourrait choisir l'évidence à savoir ses fiançailles écourtées. hm.. j'ai débuté mon master en lettre du coup et j'ai fait une année en tant qu'assistante de mon prof de littérature anglaise. elle s'interrompt un instant pour mettre ses idées au clair dans la chronologie de sa vie. je pensais que ça ferait pas mal sur papier pour tu sais continuer dans la voie de l'édition, mais ça m'a plut et je saurais même pas te dire comment mais j'ai commencé à enseigner au final. une carrière à peine démarrée qu'elle a laissée tomber pour de nouveau venir s'installer à cornelius. une carrière aux antipodes de ce qu'elle s'est toujours imaginée. et puis me voilà, doyenne remplaçante au lycée de cornelius. elle est bien trop enjouée pour que sa gaieté paraisse aussi sincère. à vrai dire elle ne sait plus où elle en est betsy. oh et une ou deux rencontres, un fiancé et maintenant un mariage à se faire rembourser parce qu'on s'est séparés. des informations qui tombe comme un cheveu sur la soupe et qu'elle prononce si vite qu'elle s'en étoufferait presque. c'est qu'à la fois elle n'a pas envie de s'étaler sur le sujet et qu'elle sait que ce n'est pas vraiment la meilleure chose à lui dire - qu'elle puisse avoir été fiancée. et toi du coup ? t'as arrêté définitivement les études du coup ? parce qu'aux dernières nouvelles elle savait qu'il voulait prendre une année sabbatique, mais pas qu'il ne reprendrait pas les études par la suite. et sinon cette fille que t'as laissé à l'aéroport, ça faisait longtemps que vous étiez ensemble ? qu'elle lance innocemment en le toisant du coin de l'oeil.
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MessageSujet: Re: -- ghost town (morgan)    -- ghost town (morgan)  EmptyMer 26 Jan - 15:32


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with  @Betsy Mills

Tu tentes le tout pour le tout dans l'espoir de rallonger cette conversation. La part de toi qui voulait s'enfuir le plus loin possible de cet instant, à été bien vite écrasée. Par le manque, par son rire, par son regard. Pas ces souvenirs qui te submergent chaque fois que tu oses poser tes opales sur elle. Écrasée par ton envie de la retrouver, de te replonger - ne serait-ce que quelques minutes - dans cette complicité que vous aviez. D'oublier que quatre longues années se sont écoulées. Balayer ces étrangers que vous sembliez être devenus quelques minutes auparavant. Peu résigné à vouloir fermer complètement cette porte à ce fantôme, à celle qui a tant marqué ta vie. A la première "erreur" d'une longue série. Tu prends ta pause, sans réellement lui donner le choix. Détaches ton tablier pour revenir bien assez vite avec le gâteau entre les mains. "Fait maison, s'il te plaît !" Tu vantes les mérites de l'endroit où tu passes désormais ta vie, sans retenir un rictus en plongeant ta fourchette dans le cheesecake. Il est bon, oui, mais tu n'as aucun appétit. Déguste ta bouchée avec une lenteur considérable pour retarder le moment où tu devras repiquer dedans. Et puis enfin tu oses - puisque là était aussi l'excuse de ta pause - demander ce que tu as raté ces dernières années. Quatre ans. C'est long, une éternité quand t'y repenses. Et pourtant, toi, tu n'as pas la moindre impression d'avoir évolué. Pas comme tu l'avais prévu, tout du moins. T'écoutes sagement le discours de la demoiselle, vadrouillant ton regard entre l'assiette posée entre vous, et les opales de Betsy. "Ca te va bien, d'enseigner." Tout lui va à ton sens, de toute manière. Tu le sais, au fond, que ton objectivité te quittes quand il s'agit d'elle.

Et puis tu te figes, bloques ton regard un instant sur la jeune femme qui semble lâcher une bombe avec une légèreté déconcertante. Fiancée. Elle allait se marier, et tu ne sais pas pourquoi, t'as le myocarde qui se tord. D'une part parce que t'es attristé de savoir que son mariage se conjugue au passé. Mais aussi pour tout ce que vous avez vécu. Même si les sentiments étaient bien loin d'être un amour passionné, t'as ces flashs, ces étreintes, ces éclats de rire, cette tendresse qui te tord l'estomac à l'idée qu'elle ait pu vivre aussi intensément ce que toi tu n'as pas su retrouver. Instinctivement, ta main se pose sur la sienne, comme un automatisme. "Je suis désolé..." C'est sincère, malgré tout. Tu te doutes bien de la peine, de la tornade qui l'envahit, depuis. Deux secondes, peut être trois, avant que tu ne quittes son épiderme pour te reconcentrer sur ton "repas", tes prunelles quittant la blonde un instant. "Si un jour t'as besoin de picoler et de manger de la glace en insultant ton ex de tous les noms... Paraît que je suis de bonne compagnie, pour ça." Tu lances la blague sans vraiment être certain que ça lui arrachera un rictus. Mais tu ne compte plus le nombre d'ami-es qui se sont retrouvés chez toi après une rupture. Que tu as consolé, étreint, et dont tu as maudits les anciens amis, assurant qu'ils ne les méritaient pas. Tu souris doucement à sa question, relevant finalement ton regard. "J'ai fais l'erreur de prendre un appartement dans les deux mois où j'ai commencé à travailler." L'indépendance gagnée, aussi bien sur le plan immobilier que financier. Tu ne te voyais pas revenir en arrière, revenir sur les bancs de l'école, dépendre de tes parents pour le reste, partager - même pour une année - ton espace. "C'est pas plus mal. Je me sens plutôt bien ici." T'apprécie ta clientèle, tes habitués, tes collègues. Jusqu'à ton boss que tu vannes sans retenue. Et puis soudainement, une nouvelle fois, elle tord ton palpitant, te rappelant ces adieux déchirants dans un aéroport bondé. "Six mois, à peu près." Tu sais bien qu'après s'être livrée ainsi, tu ne peux pas répondre aussi vaguement, alors tu enchaînes, après une maigre hésitation. "Ca marchait bien, avec elle." Pour une fois. T'avais l'impression que finalement, t'allais peut être enfin la trouver, la bonne. "Elle a eut une opportunité pour le boulot, un truc dont elle a rêvé toute sa vie. Elle m'a demandé de la suivre. Et j'ai dis non." Et ça te déchire encore le coeur. Mais égoïstement, t'étais bien incapable de plonger dans l'inconnu, avec elle. Tout comme t'étais incapable d'accepter qu'elle ne veuille rester, pour toi. Tu l'as laissée partir dans un dernier baiser. Et presque nonchalamment, après une énième bouchée de ton gâteau, tu cales ton dos contre ta chaise en haussant les épaules. "On s'écrit de temps en temps. Elle a l'air de se marrer, en France." Mais les relations à distances, c'est pas pour toi. Dans le fond, les relations amoureuses tout court, c'est pas pour toi.
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MessageSujet: Re: -- ghost town (morgan)    -- ghost town (morgan)  EmptyMer 26 Jan - 18:18


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@morgan keller

des années qu'elle n'a pas mis un pied dans le midtown cafe et pourtant rien n'a vraiment changé - rien sauf peut-être les employés. c'est ce que morgan vient lui confirmer en vantant les mérites d'une cuisine maison qui l'a toujours fait saliver. ça et l'ambiance apaisante qui se dégage des lieux. ces souvenirs qui l'ont, inconsciemment, poussé à passer la porte de ce cafe plutôt qu'un autre, forçant par la même occasion le destin et leurs retrouvailles. ce matin en se levant, jamais elle ne serait doutée qu'une coupure internet puisse la guider jusqu'ici. encore moins assise à la même table que morgan a déguster - non sans peine - une pâtisserie. et dans le fond c'est peut-être ce dont elle avait besoin, de s'éloigner un peu de cet appartement impersonnel, de ces lieux où elle a bien du mal à se sentir chez elle. d'un brin de légèreté quand à côté d'elle son ordinateur et ses dossiers sont tout oubliés. délaissés au profit d'un peu plus d'insouciance tout en sachant pertinemment qu'elle finira par passer sa nuit à rattraper ce qu'elle aurait autrefois qualifié de temps perdu. jouant avec sa fourchette sans oser piquer une bouchée de plus dans le cheesecake, elle s'efforce de raconter les grands événements qui ont marqué sa vie ces quatre dernière années. un résumé en dents de scie qui récapitule plutôt bien où elle en est dans la vie - remplaçante, remplacée, que ce soit dans le travail ou dans les coeurs. instable au possible, mais pourtant plus libre d'évoluer selon ses souhaits. le problème c'est qu'elle ignore justement ce qu'elle souhaite, betsy. et quand il lui dit qu'il trouve que l'enseignement est un domaine qui lui va bien, elle ne peut s'empêcher de sourire doucement. tu trouves ? qu'elle demande presque plus pour elle-même que pour lui. c'est qu'elle a toujours eu une vision bien précise de ses ambitions et qu'elle ne sait aujourd'hui plus où donner de la tête. si elle était il y a quelques mois certaines de son avenir, elle ne sait plus aujourd'hui ce que son coeur lui dit.
elle esquive - plus ou moins - la partie la plus sensible de son existence, à savoir ses amours. mentionne avec rapidité ces deux dernières années réduites en fumée, tout en prenant soin d'omettre qu'il l'ait trompé. betsy, elle ose à peine regarder morgan dans les yeux se focalisant sur cette assiette qui ne se vide pas, jouant avec les quelques miettes. ce n'est que lorsqu'elle sent sa main se poser sur la sienne qu'elle redresse le regard pour l'ancré dans ses opales. touchée, elle est surtout fébrile de ce premier contact depuis qu'ils se sont disputés. c'est rien, vaut mieux maintenant que trop tard.. qu'une fois mariés, quand il lui aurait été encore plus difficile de le quitter. un petit rire s'échappe de ses pulpeuses à sa proposition. c'est que l'idée ne lui déplairait pas et qu'elle aurait grandement besoin d'ouvrir les vannes et d'insulter de tous les noms son ancien compagnon. mais que l'idée qu'il soit de bonne compagnie pour ça lui soulève l'idée qu'il ne l'est pas que pour ça. je note, mais fais attention tu risquerais de le regretter. qu'elle plaisante à l'idée qu'elle puisse d'une part vider son stock d'alcool et de l'autre hurler si fort qu'il en serait effaré. et elle ne sait pas pourquoi elle a tourné la discussion son ex, alors qu'elle se doutait de la pointe que lui provoquerait sa réponse. ce pincement dans la poitrine qui se mélange à la quiétude de savoir qu'il a pu être heureux - même pour six mois. surprise aussi que son estomac se noue à l'idée qu'il ait trouvé une femme avec qui ça aurait pu marcher - à l'image, pourtant, d'elle et son ex-fiancé. si t'as pas eu l'envie de la suivre c'est peut-être parce qu'inconsciemment c'était pas le bon moment ou pas la bonne personne..? ces mots qui font écho avec ce même dilemme qu'il lui a, en quelque sorte, posé il y a quelques années. cette même réflexion qui au bout du compte lui a fait couper les ponts. parce qu'elle était à l'autre bout du monde et lui ici et qu'aucun d'entre eux n'auraient supporté une relation à longue distance - et qu'elle, comme lui, n'a pas pu se résigner à tout quitter et autant bousculer sa vie. c'est marrant comme elle me rappelle quelqu'un.. non ça ne l'est pas marrant et betsy n'a aucune idée de comment cette réflexion a pu passer la barrière de ses lèvres. cette réflexion qu'elle vient cacher derrière une bouchée qu'elle se force à mâcher sans vraiment l'apprécier.
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Morgan Keller
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MessageSujet: Re: -- ghost town (morgan)    -- ghost town (morgan)  EmptyMer 26 Jan - 21:50


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with  @Betsy Mills

L'intérêt est sincère. Tes excuses tout autant. Tu ne peux réprimer cette pointe de jalousie, cette poitrine qui se comprime à l'idée qu'elle ait pu rencontrer quelqu'un d'autre. Se glisser dans les bras d'un autre, rire avec un autre, se confier à un autre. Mais qui es tu, toi, pour ressentir cette amertume ? Tu n'étais déjà rien dans le passé, tu représentes encore moins dans le présent. Alors tu chasses rapidement ces pensées, balayes ces ressentiments de ton esprit au profit de la décharge électrique que te procures ta main contre la sienne. Contact que tu romps bien vite, des lippes pincées dans un sourire qui se sait désolé, alors que tu l'écoutes faire les mêmes discours que tout être qui vient de terminer une histoire d'amour. "C'est mieux ainsi." On ne sait jamais - dans le fond - si on le dit par pure sincérité, ou bien pour se rassurer soi-même. S'auto persuadant au fur et à mesure du temps qui passe que l'autre n'était pas nécessaire, pas indispensable. Que l'on n'était pas dépendant de cet autre, jusqu'à ce que le cerveau l'imprime et que le manque disparaisse. Jusqu'à ce que les synapses effacent tous ces bons souvenirs qui nous rendent nostalgiques, pour n'en garder que le négatif et renforcer cette idée que c'est mieux ainsi. Une question de survie, probablement. L'instinct presque animal de refuser de sombrer.

"J'en suis pas aussi sûr." Le sourire franc, jusqu'aux oreilles, tu secoues doucement la tête aux dires de la demoiselle. Comment pourrais-tu simplement le regretter. Toi qui aimes tendre la main, toi qui aimes être cette épaule sur laquelle on se repose, se confie. Toi qui a tant aimé, surtout, sa compagnie. Malgré les années écoulées, tu restes persuadé que ça, ça n'aura pas changé. Elle retourne bien vite la conversation à toi, tandis ce que tu tritures ta nourriture en exposant ton histoire. Cette rupture, cette histoire teintée de montagnes russes dont tu peines - pourtant - à garder un mauvais souvenir. Pour l'instant. Peut être parce que, cette fois, vous ne vous étiez pas quittés en mauvais terme. "Pas la bonne personne." Que tu réponds, ce même maigre sourire sur le faciès alors que tu reposes tes opales sur la demoiselle. "On a passé six mois à se prendre la tête pour rien. A se séparer et se retrouver toutes les deux semaines." Faut bien l'avouer que tout n'était pas blanc tous les jours. Que tu te perdais bien souvent, entre ces breaks, dans les bras d'une petite blonde pour mieux revenir auprès de ta brune quand le manque de toi se faisait sentir et qu'elle te rappelais. "C'est juste que... J'en sais rien. Je pensais que la dernière fois ce serait la bonne. Que ça devenait plus stable. Que ça aurait pu être... la bonne." Les épaules qui se haussent, tandis ce que tu portes un énième bout de ce gâteau entre tes lippes. "Faut croire que je me suis trompé. Je commence à avoir l'habitude de me tromper, à ce sujet." Et malgré toi, le regard bien planté dans celui de Betsy, tu la désignes dans tes paroles. Le déclencheur de tous tes malheurs amoureux. La pionnière de ton myocarde piétiné. Tu reste figé à ses dires, sans savoir si tu devrais prendre ça à la dérision, là encore. Tu sais bien que ça ne part pas d'un mauvais sentiment, mais ça te piques en pleine poitrine. Parce que tu y as pensé, toi aussi, quand elle t'as dit qu'elle partait. Qu'elle t'as proposé de la suivre, les yeux fermés. Alors t'hésites un instant, romps le silence qui s'installe lentement. "Tu t'es déjà demandé..." Encore une fois, tes synapses te torturent. Te priant d'une part de taire tes pensées, et d'autre part d'aller au bout de ces dernières. Mais tu l'as déjà perdu, Morgan. Qu'as tu à perdre de plus ?" "Tu t'es déjà demandé ce qu'il se serait passé si tu étais restée... ? Ou si moi, j'étais parti avec toi... ?" Si elle n'avait pas claqué cette porte. Si elle avait saisit la main que tu lui tendais. Si tu avais fais tes valises pour la suivre corps et âme. Si vous vous étiez simplement laisser une chance. Et puis tu détournes les regard, reprends une bouchée de ton dessert. "Oublies. C'est stupide."
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MessageSujet: Re: -- ghost town (morgan)    -- ghost town (morgan)  EmptyMer 26 Jan - 22:47


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@morgan keller

c'est rien. les mots traversent ses lèvres tout en sachant pertinemment qu'elle ment. ce n'est pas rien. rien ne la mettrait pas autant dans tous ses états. rien ne lui procurerait pas ce vide immense dans la poitrine. rien ne la ferait pas tout quitter pour pouvoir s'en éloigner. betsy, elle a beau le nier, elle a beau vouloir se persuader du contraire, elle est complètement dévastée par cette rupture. deux ans de sa vie qu'elle a vu voler en éclats par une minette de passage. deux ans durant lesquels elle a cru être aimée sincèrement au point où elle parvenait enfin à croire qu'elle le touchait du bout des doigts - cette utopie des couples qui durent et surpassent toutes les épreuves. elle y a tellement cru, betsy, elle s'y est tellement accrochée que même une fois bafouée elle n'est pas parvenue à se résigner à l'idée que leur histoire avait fini par éclater. elle fait semblant avant de le confronter puis face à ses promesses elle a tenté de le pardonner, en vain. mais ce qui est le plus difficile, ce qui lui fait le plus mal dans tout ça ce n'est pas tant la peine de devoir tout reprendre à la case départ, mais cette force avec laquelle lui ne parvient pas à la laisser tomber. la véhémence de son instance, de ses appels, de ses messages - de sa présence qu'elle rejette pour pouvoir, elle, cicatriser. alors elle use une fois de plus de la meilleure arme que l'humanité ai inventé - l'auto-persuasion, le bluff, l'illusion.
si elle tente de faire bonne figure, elle lutte pour masquer ses émotions. entre la confusion, le frisson que lui procure le choc de leurs épidermes et cette discussion qui lui transperce la poitrine, elle peine à garder la fraîcheur de son sourire. mais elle écoute avec attention, encaisse toutes les informations, l'esprit tortionnaire quand ses méninges s'amusent à imaginer celle à laquelle il semble avoir été attaché. dans son crâne se dessinent ses traits, puis résonne sa voix. c'est une torture que de les imaginer tous les deux à partager ce qu'ils ont, un temps, vécus eux. elle le voit l'enlacer avec toute la tendresse dont il est capable, mais ce qui lui fait le plus mal c'est ces mots qui résonnent dans sa tête, ces paroles qu'il lui prononçait sans cesse - lorsqu'il la rassurait combien elle était belle. sauf que face à lui, ce n'est pas elle. alors elle se raccroche à ce qu'il veut bien lui raconter, à cette histoire houleuse qu'il vient rapporter. et elle est finalement sincèrement désolée de le voir qu'une fois de plus ses espoirs ont pu être brisés. morgan, je.. sa phrase en suspens, incapable de se justifier. elle le sent bien que c'est d'elle dont il veut parler. à quoi bon trouver des excuses quand elle n'en aurait aucune de bonne à lui donner ? puis l'explosion. l'impression que son myocarde lui est arraché de la poitrine, que son cerveau est pris en otage, qu'il n'y a plus rien pour faire tourner la machine - ou au contraire qu'elle tourne en sur-régime. la sensation que le monde s'écroule sous ses pieds, que la terre tout autour s'est accélérée. elle peine presque à respirer, à contenir ses pensées. bien sûr qu'elle y a pensé, qu'elle a tourné et retourné toutes les possibilités avant de s'endormir, épuisée. non c'est pas stupide. qu'elle ose finalement, posant à son tour sa main sur la sienne comme pour attirer son attention. accrocher quelques instants son regard pour qu'au travers de ses prunelles il prenne conscience de toute la sincérité de ses mots. j'ai pas claqué la porte de gaieté de coeur, tu sais. à peine rentrée chez moi j'avais déjà l'envie de t'appeler pour m'excuser, pour qu'on oublie tout ça. ses phalanges s'échappent finalement de son échine pour retrouver le bois froid de la table en même temps que ses iris se détournent un instant. c'est pas dans son habitude à betsy que de se livrer ainsi, que d'exprimer ces choses qu'elle préfère généralement gardée enfouies. quand je suis revenue la première chose à laquelle j'ai pensé c'était d'aller te retrouver. mais pour quoi ? pour qu'on se donne encore des faux espoirs ? qu'on prenne le risque de s'attachés plus qu'on ne l'était et qu'on se fasse encore plus de mal que si, tout simplement, je disparaissais ? elle peine désormais à soutenir son regard pas certaine de vouloir lire sur ses traits la réaction que peut provoquer ses confessions. évidement que je me suis posé la question, souvent, trop souvent même comme si j'avais besoin de me torturer l'esprit avec ça pour me ... je sais pas, pour me punir de rester dans le silence tout ce temps. quoi que t'en penses je tenais à toi et ça a pas été facile pour moi non plus. parce que si elle accepte de passer pour le monstre dans cette histoire elle refuse par contre qu'on lui retire la sincérité de ce qu'elle ressentait. elle conçoit qu'elle a déconné, qu'elle a tout gâcher, mais en rien elle n'a, volontairement, chercher à le blesser.
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MessageSujet: Re: -- ghost town (morgan)    -- ghost town (morgan)  EmptyMer 26 Jan - 23:22


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with  @Betsy Mills

Le cœur tambourinant, mi esquinté, mi soigné de l'absence de la demoiselle. Tu te pensais guéris, être passé à autre chose, avoir oublié celle qui a, longtemps, hanté la moindre de tes pensées. T'as pensé qu'après toutes ces âmes qui ont croisés ta route, toutes ces femmes que t'as pris dans tes bras, tu parviendrais à effacer le souvenir de Mills définitivement. Que jamais ô grand jamais tu ne recroiserais le chemin de la demoiselle. Que tu serais sevré de ta dépendance envers elle. Et soudainement, elle revient. Se posant là, devant toi, comme un fantôme venu te narguer et te rappeler que la blessure est toujours bien présente, bien vive. Que de toutes tes peines relationnelle, celle ci te marquera à jamais. Parce que c'était la première. Parce que tu la croyais différente. Parce que tu te pensais important. Idylle naïve d'un adolescent, probablement. Avec le recul, tu te dis simplement que t'étais qu'un stupide gosse accroché à une étoile que tu n'aurais - de toute manière - jamais atteint. Les banalités échangées, vous parvenez à déguster un gâteau ensemble, en vous confiant un peu plus intimement.

T'as rien à cacher, encore moins à Betsy. Mais ça n'est jamais plaisant d'admettre qu'on a foiré. Que l'on s'est trompé, que l'on s'est attaché une nouvelle fois pour s'écraser encore et encore. T'as l'habitude, pourtant. C'est l'histoire de ta vie Morgan. Toi qui fonds dans les opales de toutes celles qui ne sont pas faites pour toi. De cœurs déjà enlacés, de passés tumultueux, de folies biens visibles. Ta douceur déteint souvent avec celles qui partagent ta vie. Et toi, Keller, tu n'en prends conscience que quand c'est trop tard. Que quand tes proches t'ouvrent les yeux, que quand tu t'attaches. Véritable fleur bleue, cœur d'artichaut qui sembles s'accrocher aussi vite qu'un clignement d'œil. Betsy n'a été que la première. L'inaccessible, l'inconcevable. Celle dont tu as la sensation de ne jamais avoir mérité. Alors tu oses. Tu oses mettre la question sur le tapis, d'une possibilité, d'un univers parallèle où elle n'aurait pas passé la porte, ce jour là. Et puis à peine les mots posés, tu te sens déjà bien stupide, rétractant tes propos tandis ce qu'elle te coupe et enchaîne. Tes opales portées sur la gamine dont tu ne loupe pas une miette de son discours. Poliment, tu la laisses terminer, la gorge se nouant un peu plus à chacun de ses mots qui semblent se fracasser les uns après les autres contre ton palpitant.

Et une fois qu'elle termine, tu te mords la lèvre en triturant ton assiette de ta fourchette comme pour te donner une certaine contenance. "T'as tellement eu l'envie que tu m'as jamais appelé. Tu tenais tellement à moi que t'as attendu quatre ans avant de donner un signe de vie." Ca te blesses autant qu'elle de prononcer ces mots. Ca te tranche et la langue et le cœur, mais t'as besoin d'évacuer tout ce que tu n'as pas su lui dire quand elle est partie. Pourtant dans ta voix, il n'y a aucune agressivité. Reste la nostalgie, la tristesse de l'avoir perdue. "Et si t'avais pas poussé la porte du café... Est-ce qu'on se serait revu ? Est-ce que t'aurais appelé, ou bien tu aurais laissé quatre autres années s'écouler ?" Tu connais déjà la réponse, la question est purement rhétorique. "Tu sais ce que je crois ? Que t'avais peur." Tes iris retrouvent le faciès de Betsy, tandis ce que tu lâches tes couverts. "Moi je pense que ça aurait pu marcher. Si on s'en était donné les moyens." T'y as cru jusqu'au dernier moment. Et même maintenant que t'y repenses, tu restes persuadé que votre complicité et votre tendresse auraient pu donner quelque chose de bien plus beau. "Mais admettons que j'ai torts. Admettons qu'on se serait planté en beauté. Que je te suives pas et qu'à distance ça ne marche pas. Ou que tu restes, que je te suives, et qu'on finisse par s'éclater." Parce qu'au fond, tu ne sais pas comment vous auriez pu affronter la vie, ensemble. Si vous auriez pu, ne serait-ce qu'apprendre à vivre ensemble. T'en sais rien, et c'est peut être ça qui te ronges le plus, finalement. "Je suis pas certain que ça aurait fait plus mal que ça. Pas en ce qui me concerne, en tout cas." Tu ne sais pas ce qu'elle a dans la tête, ce qu'elle a traversé, le manque qu'à pu ressentir son cœur, ce qu'il aurait pu ressentir si vous vous étiez offert cette chance. "Je pense même que ça aurait beaucoup plus facile. Que j'aurais eu moins de regrets. Parce qu'on aurait au moins essayé." Et c'est là la seule chose que tu lui reproche. Elle n'a même pas essayé.
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MessageSujet: Re: -- ghost town (morgan)    -- ghost town (morgan)  EmptyJeu 27 Jan - 0:07


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@morgan keller

toutes ces émotions, tous ces ressentiments, ces remords, ces regrets, ces erreurs, elle les avait si profondément enfouis que la violence de les voir ressortir aussi subitement en est décuplée. tout ce qu'elle a refoulé vient la prendre de plein fouet. et c'est sortir de sa zone de confort que de prendre son courage à deux mains et de se dévoiler - un peu. de mettre des mots sur ce qu'elle peine à apprivoiser encore trop ensevelis sous des couches de faux semblants et pourtant si ancrés. mais elle fait l'effort de lui apporter un tant soit peu d'explications par respect pour ce qu'ils ont vécus, pour ce qu'elle leur a fait endurer. c'est qu'ils n'en seraient pas là aujourd'hui si elle n'avait pas eu la lâcheté de se terrer dans le silence. si elle n'avait pas pris une décision pour eux quand, elle le savait pourtant, il aurait mieux fallut la prendre à deux. tout ce qu'elle avait à faire c'était de s'exprimer, de lui confier ce qui venait lui peser - toutes ses craintes, ses incertitudes. tout ce qui au final l'a poussé vers cette rupture. la rupture de cette liaison pourtant si chère à son coeur. de ces moments d'évasions que lui seul était capable de lui apporter. betsy, elle se disait heureuse ces dernières années. heureuse parce qu'elle avait un semblant de stabilité. mais l'était-elle vraiment, heureuse ? quand la douceur s'est évaporée, quand elle n'avait plus tant la sensation profiter de l'instant présent. quand la flamme c'est, comme toujours, consumée, mais qu'elle restait aveugle par peur de la réalité.
fébrile, un brin essoufflée, elle sert les poings pour empêcher ses mains de trembler. à peine remise de ses émotions, de cet instant confession, qu'elle sent son myocarde s'emballer de plus belle. parce que sa première réflexion lui fait l'effet d'une claque en plein hiver, la peau gelée qui soudainement se met à craquer. betsy, elle sert les dents, baisse ses opales scintillantes parce qu'elle sait que ses paroles font sens. elles tapent dans le mile, dans ce qu'elle n'osait entrevoir pour ne pas complètement assumer ses tords. et plus les phrases s'enchaînent plus elle se sent faiblir, blêmir. elle encaisse, encaisse, encaisse, mais la voix de morgan résonne dans sa cage thoracique, dans son crâne, dans tout son corps comme l'écho de ses erreurs. comme un violent retour à cette réalité qui aurait pu être la leur si elle ne s'était pas débinée. elle ne prend pas la peine de répondre à sa question puisque tous deux savent que si le hasard ne s'en était pas mêlé ils ne seraient pas là aujourd'hui à discuter. que maintenant que le temps a passé, jamais elle ne se serait risquée à le recontacter. t'as raison. c'est tout ce qui parvient à sortir de ses pulpeuses, un son presque inaudible et les opales fuyantes. la gorge nouée, la respiration saccadée, c'est à peine si elle est encore capable d'exister. complètement enfouie sous la charge de ses responsabilités, elle a la sensation d'être enterrée vivante et ne de plus jamais pouvoir en ressortir. la lèvre mordue à s'en faire saigner, elle ferme un instant les paupières pour se concentrer. respirer, penser, se calmer. t'as raison. qu'elle répète plus assurée, les iris braqués sur lui dans l'espoir d'y trouver la force de continuer. j'ai paniqué. j'ai paniqué parce que pour la première fois de ma vie je pensais à autre chose qu'à ces ambitions débiles de décrocher un diplôme dans une superbe université, de trouver un stage chez Pearson et de réaliser un rêve de gosse. ce rêve qu'elle n'a même pas atteint, délaissé lui aussi au gré de ses (més)aventures. alors je me suis persuadée que ce serait plus facile pour nous deux comme ça, ou au moins pour moi. mais non, ça ne l'était pas. c'est qu'elle s'est rendu la tâche encore plus difficile les premières années, à se replonger dans les souvenirs douloureux que son nom pouvaient lui rappeler. et dans le fond t'as raison j'avais plus peur que ça marche que du contraire. j'avais peur de perdre tous mes repères dans la vie alors qu'au final j'avais juste besoin du seul qui comptait. toi. la vue embrumée par toutes ces émotions qui la traversent elle sent ses paupières battre aussi vite que son palpitant la forçant à détourner le regard un instant. d'au travers de la fenêtre trouver un point d'ancrage pour ne pas flancher, continuer de parler sans que sa voix ne vienne à se casser. j'aurais beau m'excuser, je peux pas revenir en arrière pour corriger mes erreurs. cette réalité parallèle dans laquelle est s'est si souvent plongée. tard dans le soir à se bercer, se forger des songes, de ce qu'elle aurait aimé et qu'elle a sacrifié. parce que tu vas me dire que tu serais venu en angleterre toi, si je te l'avais demandé ? c'est sur ces mots que sa voix vient finalement se briser. cette question en échoc à l'histoire qu'il vient de lui raconter. que si elle était la bonne est-ce qu'il aurait aimé la suivre, elle.
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Morgan Keller
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MessageSujet: Re: -- ghost town (morgan)    -- ghost town (morgan)  EmptyJeu 27 Jan - 10:57


ghost town
with  @Betsy Mills

Tu n'es pas certain de parvenir à discerner toutes tes émotions. Perdu dans un torrent contradictoire entre affection et haine. Entre bonheur et colère. Entre douceur et tristesse. Pas certain de savoir comment penche ta balance, jaugeant entre tous ces ressentis à chacune de tes phrases. Tantôt doux, tantôt piquant, tu t'en veux toi même quand tu blesses la gamine, heurtant ton propre myocarde au passage. Mais t'as mal, Morgan. La blessure de ton palpitant ne semble pas s'être résorbée, ou du moins pas autant que tu ne le pensais, depuis qu'elle t'as laissé. Un abandon, c'est comme ça que tu l'as ressentis. La moitié de ton monde qui s'écroule au moment où elle a passé cette porte, te laissant seul, dans le silence le plus total. Les regrets envahissant tout ton être, à te demander ce que tu aurais dû faire pour éviter l'apocalypse. Tu t'es détesté avant de lui en vouloir. Parce que tu aurais sans doute dû te taire, enfouir la moindre de tes pensées, de tes désirs au plus profond de ton être et profiter simplement de ce qu'elle acceptait de te donner. Ce n'est pas la vie que tu aurais imaginé pour vous, tu le sais, mais c'était toujours mieux que de la perdre. Que de la voir disparaître, sachant qu'elle t'effaçais petit à petit de son existence pour se glisser dans les bras d'un être qui la rendrait plus heureuse que tu n'as jamais su le faire. Que quelqu'un prendrait ta place dans ses bras. Toujours mieux que de savoir que cette place que tu t'étais fais avec peine dans son coeur serait vidée, que tu serais remplacé.

Rien que l'idée te donnes l'impression d'un coup de poignard. T'as mal, alors tu fais mal. Développe avec sincérité tout ce que tu as tus toutes ces années, tout ce que tu n'as pas pu lui dire, puisqu'elle a coupé court à votre conversation, choisissant de jouer les fantômes. T'écoutes ses dires, le regard aussi embrumé que le sien, retenant la moindre touche de chagrin du mieux que tu le peux. Elle détourne le regard, tandis ce que tu en profites pour balayer cette perle salée qui est parvenue à se frayer un chemin contre ta volonté, sans savoir si la douleur de la discussion, ou bien le fait de la voir comme ça qui te mets dans cet état. Et elle vient te briser une dernière fois avec sa question, alors que tu ne peux détacher ton regard de la blonde, torturant ta lèvre inférieure. "J'aurais été content pour toi, tu le sais ? Je l'étais, j'étais fier de toi et de tes ambitions." Tous ces projets qu'elle panifiait, ces étoiles qu'elle avait dans le regard quand elle jetait un oeil à l'avenir. "Je ne t'aurais jamais empêcher de partir, je t'aurais pas retenue." Parce qu'il est bien conscient de l'importance qu'avait sa carrière déjà à cette époque. Bien conscient que l'avenir se bâtit pour soi, d'abord, avant de penser à construire une vie avec un autre. La gorge serrée, mâchoire tout autant, tu soupires doucement avant d'admettre. "J'aurais fais n'importe quoi, pour toi." Peut être le coeur bien plus attaché qu'il n'a jamais voulu l'accepter. L'âme accrochée à la sienne, les prunelles tournées sans cesse vers la demoiselle. Même quand elle n'était pas là, avec toi

"Alors oui... Si tu me l'avais demandé, je t'aurais suivie." Peut être même sans la moindre hésitation, sans regard en arrière. Combien d'années à ses côtés, combien d'années à la retrouvée, à fauter, à se glisser dans ses bras à cause d'un simple regard. A ne penser qu'à elle, jour après jour. Tu n'attendais qu'elle, chaque fois qu'elle partait. Tentant - en vain - de refaire ta vie, accusant la triste vérité que vous n'aviez aucun avenir. La vanne ouverte, les révélations s'enchaînent. Après tout, tu n'as plus rien à perdre, désormais. "J'attendais que ça. Que toi. Je t'ai attendu pendant des mois, Betsy. Et je suis pas certain que - de toute ma vie - quelqu'un m'ai manqué à ce point." Qu'on t'ai fais mal à ce point. "Mais tu l'as pas fais. Tu ne m'as pas laissé le choix. Tu m'as jamais demandé de te rejoindre. T'as pris la décision pour nous deux, t'es partie, et t'es jamais revenue." Et même sans agressivité, tes mots sont glacés, rapides, secs. Résumant avec peine la manière dont tu as ressentis son départ. Elle t'as laissé là, seul, avec tes regrets, le regard porté vers la porte en espérant pendant des semaines, des mois, qu'elle ne fasse chemin inverse et revienne se caler dans tes bras, encore une fois. La phrase ponctuée amèrement, tu repasses rapidement ta paume contre ta joue pour effacer froidement la larme qui s'est glissée contre ton épiderme. "Alors quelle importance ? On se fou de savoir ce que j'aurais fais... Ou de ce que je pouvais ressentir, pour toi. Ou de ce qu'il se serait passé si tu m'avais demandé de te suivre." Tu hausses les épaules, le dos se calant contre le dossier de ta chaise tandis ce que tu croises les bras sans détourner ton regard de Mills. "Tu ne l'as pas fais. T'es partie..." Alors à quoi bon imaginer une utopie où aucun de vous n'aurait souffert ?
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MessageSujet: Re: -- ghost town (morgan)    -- ghost town (morgan)  EmptyJeu 27 Jan - 15:23


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@morgan keller

la culpabilité l'accable plus encore que quatre ans en arrière. plus fragilisée sans doute, elle se laisse submerger par ses erreurs qu'elle voit aujourd'hui la rattraper et qu'elle a la sensation de ne plus être à même de corriger. elle a fauté et aucun mot, aucun geste, ne saurait exprimer à quel point elle souffre à le regretter. cette culpabilité de l'avoir tant blessé, d'avoir entre eux tout gâché. pour la première fois de son existence, betsy parvient à assumer cette peur qu'il la toujours rongé. cette angoisse permanente qui vient l'assiéger et qu'elle préfère renier qu'affronter. pour la première fois elle fait face à ce qu'elle ressent au plus profond de son être et ça fait mal. terriblement mal. comme si elle avait ouvert des portes lourdement scellées pour en laisser s'échapper ces démons qu'elle s'évertuait à canaliser. tout le mauvais qu'elle cachait sous son apparence constamment soignée. en cet instant elle se fiche bien de ce à quoi elle peut ressembler, de ce que tous ces gens autour d'eux pourraient penser - son attention toute entière est concentrée sur morgan et leur avenir manqué.
j'aurais fait n'importe quoi, pour toi. les mots lui transpercent la poitrine d'une évidence qu'elle se refusait de voir. quand pourtant il ne cessait de lui montrer à quel point elle pouvait compter. cette vérité qui la prend de plein fouet, ces mots pleins de sincérité en opposition avec ces phrases désespérées, dénuées de sensibilité, que son ex-fiancé peut lui balancer. et elle se rend compte, betsy, à quel point elle a déconné. combien elle s'est trompée. elle prend conscience de ce qu'elle a perdu, délaissé. de tout ce qu'ils auraient pu avoir, construire, vivre, si elle n'avait pas paniqué et ne se serait pas évaporée. cette idylle dont elle a toujours rêvé qui vient se briser contre ses erreurs passées. parce que toutes ses phrases se conjuguent au passé. que cette vérité mise à nue n'appartient désormais plus au présent. qu'elle reste en suspens dans les airs comme un mirage de ce qui aurait pu - et, finalement, du - arriver, mais qu'elle a immolé. c'est le coup de grâce qu'il lui porte quand il lui révèle qu'il aurait été à même de la suivre. qu'il aurait à cette époque pu tout quitter pour la retrouver elle quand, pourtant, il ne l'a pas accepté pour son ex. et c'est la goutte de trop dans la cuve de ses remords, celle qui fait céder les vannes et couler les sanglots. ces larmes qu'elle balayent comme elle peut avant de les laisser s'écouler de toute évidence incapable de les ravaler. elle s'en veut tout autant si ce n'est plus que que lui. ..et maintenant tu me détestes. sa voix résonne plus froidement qu'elle ne l'aurait voulu, assurée et pourtant désespérée à l'idée que ces mots soient une vérité. elle ne supporterait pas l'idée qu'il puisse véritablement la détester parce qu'en finalité elle se déteste déjà suffisamment comme ça. et probablement qu'elle s'enfonce, qu'elle continue à se torturer l'esprit autant que sa lèvre alors qu'il lui suffirait de mettre court à cette discussion. non on s'en fou pas. moi je m'en fous pas. même si c'est douloureux, même si elle la sensation de crever de l'intérieur et d'être incapable de se lever pour décamper tant ses jambes semblent la lâcher. même si la culpabilité la consume, toutes ces choses qu'ils ne se sont pas dites à une importance qu'il ne mesure pas. pour elle, en tout cas. je sais que je te l'ai jamais montré comme il le fallait, que mes actions démontrent même le contraire, mais.. rien ne me réjouissait plus en revenant à cornelius que d'être avec toi. plus que pour retrouver sa famille, ses amis, c'est l'impatience de pouvoir retrouver ses bras qui la faisait vibrer. et je sais que ce que j'ai fait est impardonnable, que quoi que je puisse dire, ou faire, rien ne pourra rattraper le fait que je t'ai laissé tomber. abandonné, blessé, délaissé, sacrifié, toutes ces choses qu'elle ne pourra elle même jamais se pardonner. crois moi que si je pouvais je.. la voix trop fragile pour continuer, elle laisse sa phrase en suspens pas certaine de trouver les mots pour décrire tout ce qu'elle aimerait changer. pas certaine non plus de parvenir à se bercer de cette illusion qui n'en reste qu'une. je suis partie. je suis partie et je le regretterais peut-être toute ma vie. mais comme tu dis, j'aurais beau être désolée je vois pas bien ce que ça pourrait changer. alors pourquoi elle a tant envie qu'il prenne conscience de combien elle l'est, désolée ?
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MessageSujet: Re: -- ghost town (morgan)    -- ghost town (morgan)  EmptyJeu 27 Jan - 16:03


ghost town
with  @Betsy Mills

es phrases se conjuguent au passé, tu débites sans pouvoir t'arrêter, comme frustré de ne pas avoir pu faire éclater tes sentiments avant ça. Incapable de prononcer à voix haute ce que tu avais sur le coeur, puisqu'il n'y avait personne pour écouter ton chagrin, tes doutes, tes regrets. Un millier de questions que tu n'as jamais pu poser. Des centaines d'excuses dans lesquelles tu aurais pu te perdre. Mais elle est partie, elle t'as laissé seul, vide, dans l'obscurité tandis ce que toi, Keller, tu as cru fébrilement qu'elle reviendrait. Naïvement tu as simplement pensé que votre dispute se conjuguerait au passé, elle aussi. Qu'elle reviendrait sur ses pas, dans tes bras, trouvant là la place que tu lui as toujours réservée. Celle que bien d'autres après elle ont tenté d'accaparer en vain. Parce qu'en partant, elle a gelé ton palpitant. Celui qui s'est refusé à battre sans sa présence. Cherchant le réconfort dans des âmes qui te semblais bien vides, obsolète. Autant que ton existence. Et maintenant tu me détestes. Tu relèves les opales tristement sur la blondinette que tu jauges du regard. Secoues lentement la tête, les bras toujours bien croisés sur ta poitrine. "Non..." T'as essayé, pourtant, de la haïr. T'as pensé longtemps que tu la détesterais. T'as maudis son nom dans tes nuits les plus froides après son départ, la tenant responsable de ta solitude continuelle. Mais t'es bien forcé de constater - maintenant qu'elle est là, devant toi - que tu n'y arrives pas. De la colère, oui. Tu lui en veut pour ses actes, pour son absence, pour cette manière qu'elle a eut de te ghoster. Mais tu n'arrives pas à la détester. "Jamais." Elle a bien trop compté pour toi - et dans le fond c'est encore le cas - pour que tu puisses un jour la haïr.

"T'as raison. Ca ne changerait rien." Doucement tu te redresses, soupire en relâchant tes bras qui s'écrasent avec lenteur sur la table. "Je le sais, que t'es désolée. Mais ça ne change rien à ce qu'il s'est passé. Tout comme ça ne change rien de savoir que je t'aurais suivis, sans même réfléchir. Ou que je tenais à toi, peut être plus que toi..." T'es hésitant, te relèves de ta chaise pour l'approcher de la sienne et t'y rasseoir. Juste pour être au plus près de la demoiselle. "T'es pas la seule à avoir des regrets..." Doucement l'une de tes mains se relève, chassant avec douceur les larmes qui perlent sur la joue de la jeune femme. Tu ne supportes déjà pas de savoir quelqu'un au plus mal, de voir quelqu'un pleurer. Mais avec Betsy, ça t'arraches le coeur, ça te tords de l'intérieur. Tu peines à endurer cette vue, alors tu balayes son visage de porcelaine du bout de ton pouce, caressant l'épiderme de la demoiselle au passage. "J'aurais dû te retenir. T'empêcher de passer la porte. Ou j'sais pas... Essayer de te rejoindre, là bas." Tu y as pensés si souvent, t'as longtemps regardé pour prendre un billet d'avion, aller retrouver ta belle, essayer d'arranger les choses. Mais tu t'es toujours rétracté. Fermant les pages de navigation avant de régler ton départ avec toute l'hésitation du monde. "J'ai toujours pensé que si je m'étais pointé à ta porte, je me serais pris un mur. Que je comptais pas, pour toi. Pas autant que moi je tenais à toi, en tout cas..." Et t'as pris peur, autant qu'elle le jour où elle est partie. "Je regrettes, surtout, de t'avoir posé cette foutue question." Sans doute que les choses auraient été bien différentes si tu avais gardé tes interrogations pour toi. Si tu avais simplement profiter de votre tendresse, de son étreinte, de ces mots doux. Si tu avais pris ce qu'elle te donnais, plutôt que de demander plus. "Mais on ne peut rien y changer. C'est arrivé, c'est un fait. Et ça nous a fait un mal de chien..." Et doucement, tes lippe s'étirent dans un fin sourire, alors que ton bras se glisses sur le dossier de la chaise de Mills, incapable de détacher ton regard du sien. "Et maintenant qu'on sait à quel point c'est douloureux... Évites de disparaître quatre autres années, tu veux ... ? Je suis pas certain de pouvoir te le pardonner, cette fois."
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MessageSujet: Re: -- ghost town (morgan)    -- ghost town (morgan)  EmptyJeu 27 Jan - 16:53


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@morgan keller

les idées en vrac, les prunelles plus embrumées que jamais, elle essaie de chasser des ses méninges toutes ces pensées qui se superposent les unes aux autres. ces idées noires mêlées à des touches de bonheur qui s'évaporent au profit du sombre de la solitude. les remords, les reproches, les regrets, les accusations - tout ce qu'elle use pour, inconsciemment, s'auto-flageller. plus encore que les ressentiments de morgan c'est sa propre haine qui continue de nourrir sa douleur. mais il ne la déteste pas. non, il ne la déteste pas et c'est comme une onde de chaleur qui parcourt son corps pour se loger dans sa poitrine. un réconfort qu'elle a la sensation de ne pas mériter, mais qu'elle embrase de tout son être. parce qu'elle ne peut pas lutter contre ce besoin d'être aimée, contre cette nécessité de cueillir l'affection des autres - surtout de ceux auxquels elle tient en retour. et l'idée que jamais il ne puisse la détester est la seule chose à laquelle elle a envie de se raccrocher.
elle perdue, betsy. perdue entre ces signes contraires lorsqu'il vient à s'approcher, mais qu'il soutient les paroles qu'elle a prononcé. elle encaisse sans broncher le fait qu'il puisse effectivement avoir plus tenu à elle qu'elle à lui - une vérité qu'elle ne peut décemment pas nier. même si elle aurait pu lui porter cette même tendresse, cette même attention, si elle s'était autorisée à totalement lâcher prise un instant. si elle avait appris à s'aimer elle-même avant et ainsi pouvoir s'ouvrir et s'offrir entièrement. en vérité son myocarde n'a toujours été qu'une ville fantôme qu'elle s'efforçait de repeupler, mais qu'à n'en prendre pas soin elle n'est jamais parvenu à les faire rester. c'est le contact de sa peau qui vient faire taire le tumulte de ses pensées, ses phalanges balayant non seulement les larmes qui ont perlé, mais les vagues qui la secouaient. une caresse qui l'électrise autant qu'elle l'apaise, lui faisant redresser ses opales vers les siennes. mais ses sourcils se froncent lorsqu'il en vient à se blâmer lui même et elle refuse de l'accepter. elle refuse qu'il puisse culpabiliser comme elle le fait, incapable de concevoir qu'il doive lui aussi supporter une telle peine. si elle a envie de rétorquer, de lui affirmer qu'il n'est en rien à imputé c'est la surprise de ses avoeux qui lui fait perdre ses mots. qu'il ait pensé à la rejoindre lui coupe presque le souffle et la nécessité de lui hurler pourquoi il ne l'a pas fait bien difficile à contrôler. mais une fois de plus qu'est ce que ça changerait ? elle a envie de lui dire que ce n'est pas vrai, combien elle aurait été heureuse de le retrouver, de le voir débarquer. qu'elle se serait jetée dans ses bras, comme à chaque fois. mais ces pensées ne passent pas la barrières de ses pulpeuses, brillent seulement un instant au travers de ses prunelles. c'est son désir de ne pas l'accabler qui prend le dessus, la poussant à, une fois de plus, intérioriser. non, non. on pouvait plus continuer comme ça de toute façon. d'une certaine manière il a eu raison. raison de poser la question, de la mettre face à la réalité, face à ses responsabilités. et même si ça c'est mal terminé, même s'ils en ont souffert, continuer comme ça ne les menait à rien. tôt ou tard ils se seraient brisés de la même manière qu'ils l'ont fait - si ce n'est pire encore. à se retrouver seulement quand elle venait, à s'enticher de quelqu'un tout en pensant à l'autre. c'était malsain. ou peut-être que le moment était tout simplement mal choisi. que s'il avait attendu un peu plus longtemps elle aurait dit oui. un mystère dont le voile ne se lèvera jamais. un sourire, doux et léger, se pose sur ses lippes pour la première fois depuis de longues minutes. un sourire emprunt de sincérité face à la chaleur que lui prodiguent ses mots. promis. qu'elle renifle tout en agitant la tête, déterminée à ne pas la briser. et même si elle venait à de nouveau quitter cornelius, elle ne disparaîtra pas. plus. jamais.
c'est une pulsion à laquelle elle a envie de céder depuis qu'ils se sont retrouvés. une pulsion à laquelle elle ne peut plus résister. celle de fondre contre ses bras. de tout simplement l'enlacer, sentir la chaleur de son corps et les effluves de sa peau. juste se blottir les paupières fermées. respirer, calquer les battements de son coeur sur les siens. retrouver cette douceur qui lui a tant manquer. respirer. s'apaiser. ne plus penser à rien en dehors de l'étreinte de ses bras autour de son corps. tu m'as manqué.. le murmure se fond contre la peau de son cou. là où son souffle humide vient s'échouer. alors qu'elle peine à se résigner à le lâcher - cette fois ci.
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MessageSujet: Re: -- ghost town (morgan)    -- ghost town (morgan)  EmptyVen 28 Jan - 13:45

[quote="Morgan Keller"]

ghost town
with  @Betsy Mills

Sentiments contradictoires qui se bousculent dans ta tête comme dans un orage. T'as mal autant que ça te soulages de pouvoir enfin exprimer ce qui pèse sur ton myocarde depuis tant d'années. Tu serais parti, oui, sans l'ombre d'une hésitation. Tu aurais fais tes valises pour suivre la blondinette là où tu n'as pas su le faire il y'a deux mois pour celle qui partageait ta vie. Celle que tu prenais pour la femme de ta vie. La seule à qui tu as su prononcer les mots "je t'aime". Et pourtant... Pourtant c'est avec Betsy que tu serais parti. Et encore maintenant, si tu devais revenir en arrière, tu reste persuadé que tu l'aurais suivie sans hésiter. Mais elle ne l'a pas fait. Elle est simplement partie et c'est son silence qui t'as brisé le coeur plus que le fait même qu'elle ait passé la porte. Tu ne peux pas lui en vouloir d'avoir refusé ta proposition. T'as hésité, toi aussi, longuement. T'as réfléchis des nuits entières à ce que pourrait être votre vie ensemble, pensant le pour et le contre d'un tel changement dans votre relation. Mais tu ne supportais plus ce flou. Cette jalousie qui te prenais quand tu l'imaginais dans les bras d'un autre. L'envie de prendre plus que ce qu'elle savait te donner. Peut être trop.

Tu sèches les larmes de la demoiselle en ravalant les tiennes. Tu ne supportes pas cette vue, de voir ces perles salées couler le long de ses joues. Elle est bien trop douce, trop pure pour pleurer, ta Betsy. Encore moins à cause de toi. Toi tu assures avoir regretter d'avoir posé cette question quand elle t'assure le contraire. C'est vrai, après tout, que vous ne pouviez pas rester comme ça éternellement. Ca aurait fini par vous bouffer la vie. Vous éloigner encore plus que ce que vous n'avez fait. Vous vous seriez explosé, éclatés en mille morceaux, brisés en deux. Vous auriez persisté si longtemps que vous vous seriez oubliez l'un comme l'autre. Jalousant la moindre âme qui serait passé par là, jusqu'à la crise de nerfs. Alors peut être qu'il fallait en passer par là. Qu'il fallait vous perdre pour mieux vous retrouver. C'est en tout cas ce que tu persistes à te dire en faisant promettre à la demoiselle de ne plus disparaître si longtemps. Parce que cette fois, tu n'es pas certain de pouvoir lui pardonner ses torts. Pas certain de savoir te relever de son absence. Pas certain de pouvoir recoller les morceaux de ton palpitant qu'elle aura piétiné en partant. Promis. Tes lippes s'étirent en observant la blondinette qui fond finalement dans tes bras. Et toi, Keller, tu ne te fais pas prier pour entourer Mills de tes bras. Pour la serrer contre toi, fermant les yeux pour profiter de cette étreinte dont tu avais cruellement besoin sans le savoir. Une douceur qui te transperces, fait vibrer ton myocarde, trembler l'échine. "Toi aussi..." Tu murmures, souffles presque en humant le parfum de la demoiselle. Et encore une fois, tu te prends une vague de souvenirs à travers la gueule, alors que ton cœur semble battre au même rythme que le sien. "Tu m'as tellement manqué..." Plus encore qu'il ne le pensait. Et doucement, tu te décales, juste pour pouvoir caler ton front contre le sien, le sourire aux lèvres, les yeux toujours clos. "...Je suis le seul à avoir remarqué que, quoiqu'on fasse, on finit toujours pas se recroiser ?" Même sans s'appeler, même en refaisant leurs vies, même en se quittant pendant quatre ans. Leurs chemins se croisent, continuellement. Tu rouvres finalement les yeux, pour mieux plonger tes opales dans les siennes. "Faut croire que tu te débarrasseras pas de moi si facilement."
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MessageSujet: Re: -- ghost town (morgan)    -- ghost town (morgan)  EmptyVen 28 Jan - 22:21


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@morgan keller

si ces retrouvailles inopinées semblent avoir tourné au vinaigre, lui faisant par la même occasion perdre le contrôle de ses émotions, betsy était désormais plus apaisée. plus légère également de pouvoir mettre des mots, des explications, sur ces quatre années d'absence, de silence. ces quatre années de perdues avec celui qu'elle pensait avoir, justement, perdu. keller qu'elle considérera toujours comme étant le premier auquel elle s'est véritablement attachée - détrônant, de loin, son high school boyfriend. s'il n'est pas celui à qui elle a donné sa virginité, il reste - et restera - celui qui aura cueilli celle de son coeur. semant une graine dans les cellules de son myocarde dans lesquelles germe, fleuri, une rose éternelle. à l'image de cette malédiction que l'on retrouve dans les contes, il a laissé sa marque faisant de ce qui les uni un lien indélébile. qu'ils soient ensembles ou séparés, qu'ils se parlent ou soit fâchés, il s'est bien trop ancré pour qu'elle puisse un jour l'effacer. même si elle semble avoir tiré un trait sur ce qu'ils ont vécu, même si elle a avancé - tant bien que mal - au fond de son être le souvenir de ce premier être ayant compté ne l'a jamais quitté. c'est ce qui rend ces retrouvailles aussi douloureuses, cette vague de nostalgie, ce manque enfoui. c'est ce qui la rend au fond si joyeuse, cette connexion qui malgré les affres et les années ne s'est pas tant évanouie.
c'est un sentiment de bien être, comme d'enfin se retrouver à la maison qu'être logée dans ses bras. ses bras dont elle ne savait se passer autrefois. l'odeur de son corps est une constante qui la pousse vers tous ces souvenirs - les pensées nostalgiques, mélancoliques même d'une quiétude qu'elle n'a pas connu depuis un long moment. les paupières closes, elle pourrait se bercer du rythme de son souffle, de la douceur de son contact. au creux de son torse, de son cou, petit à petit toutes les tensions s'effacent. ce poids qui pesait sur ses épaules sans qu'elle n'en prenne véritablement conscience, s'amenuise - un pouvoir que peu n'ont eu sur elle de toute sa vie. tu m'as tellement manqué et sa prise qui se resserre comme pour s'imprégner de ces mots qui, naturellement, viennent adoucir ses traits, étirer ses lippes. si elle était détendue blottie contre lui, le contact de son front contre le sien l'électrise. parce qu'elle regard avec une tendresse inouïe - lui les paupières closes la laissant dessiner ses traits de ses propres iris. et elle redécouvre ce visage, ces angulations, ces lèvres. ces opales qui se perdent finalement dans les siennes. quelques secondes de silence à l'observer, à laisser son encéphale digérer les mots qu'il a prononcé. une véritablement plaie, keller. qu'elle ironise, le rire aux bords des lèvres, sans parvenir à glisser son regard hors du sien. tant mieux.. qu'elle fini par murmurer, confesser, à l'idée qu'il puisse lui pardonner et d'une certaine manière continuer à s'accrocher. elle est déboussolée par cette proximité, betsy. déboussolée et hypnotisée par ses prunelles, par sa respiration qu'elle ressent sur elle. autrefois il lui aurait suffit de bien moins pour qu'elle mêle son souffle au sien - trop confuse désormais sur ce qu'est leur relation. c'est la sonnerie de son portable laissé sur la table qui la sort de ses songes, qui lui fait rompre le contact. gorge raclée, elle se contente de basculer l'appel sur sa messagerie, un brin gênée. je rappellerais plus tard. même si elle sait que les appels risquent de s'enchaîner. bien trop occupée betsy pour décrocher, décidée aussi à lui accorder toute l'attention qu'elle a négligé ces dernières années.
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MessageSujet: Re: -- ghost town (morgan)    -- ghost town (morgan)  EmptyVen 28 Jan - 23:24


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with  @Betsy Mills

T'as longtemps imaginé ce moment. Cet instant où tu recroiserais finalement le chemin de Mills. Entre colère et tristesse, entre disputes et scènes de ménage. T'as même imaginé - une fois - qu'elle jouerait l'indifférence la plus totale. Que tu te glisserais dans son jeu pour ne pas perdre la face. Que tout se terminerais ainsi, que tout s'effacerait ainsi. Un millier de scénarios possible et imaginables, imaginant même qu'elle frapperait un jour à ta porte pour te dire qu'elle avait fait une erreur, qu'elle te demanderait de t'en aller, avec elle, et que tu ferais ta valise dans la seconde sans même prendre la peine de prévenir qui que ce soit. Qu'Alix te crierais dessus au téléphone quand tu lui dirais que tu es à Londres. Que ta mère t'en voudrais de ne pas lui avoir dit au revoir. Et que toi, Morgan, tu t'en foutrais complètement, de leur colère. Parce qu'elle serait là, avec toi. Un millier de scénarios tous tombés à l'eau, tous évaporés, effacés de ton esprit embrumés les uns après les autres, parce que tu les jugeais fantasques. Inutiles. Idylliques. Inatteignables.

Mais aucun de tes scénarios ne se passaient comme ça, comme aujourd'hui. Rien ne t'étais préparé à la croiser au café, en plein service. A déballer tout ce que tu as sur le coeur. A pleurer avec elle, fichant ta fierté de côté pour le bien de vos petits coeurs. Parce que cette discussion, aussi douloureuse soit-elle, vous en aviez tout deux furieusement besoin. Tu t'en rends compte, maintenant. Et là, bercé dans les bras de la blonde, tu sembles soudainement revivre. Comme si tu t'étais éteints ces dernières années, éloigné d'elle. En latence, en attente. Subitement libéré d'un poids, elle fait disparaître la moindre négativité de ton âme en une étreinte, tandis ce que toi, tu ne peux la serrer un peu plus fort contre toi. T'as peur qu'elle ne te files entre les doigts. D'ouvrir les yeux et qu'elle ne soit plus là. Qu'elle disparaisse encore une fois, alors tu serres ce petit bout de femme contre ton corps pour la sentir au plus près. Comme un manque, une drogue, un addiction dans laquelle tu replonges sans savoir réellement où tu remets les pieds.

Parce qu'en rouvrant les paupières, ton front contre le sien, tu te perds dans son regard. Pris d'un élan de nostalgie qui ne cesse de te tourmenter depuis qu'elle a posé les pieds dans ce café. Tu te prends le tout par vague, par coup de vent. C'est pas constant. Tu sembles remettre les pieds sur terre de temps en temps, et puis soudainement tu te noies, comme de nouveau adolescent. L'envie de retrouver ses bras, de t'endormir à ses côtés, de te réveiller et d'avoir pour premier regard son visage endormit. De rire des heures entière en fixant le plafond de ta chambre. De refaire le monde en fixant ses opales sans voir le temps qui s'écoule. Entendre son rire, encore et encore. Sentir son parfum dès le réveil, et la douceur de sa peau sous tes doigts. Et ce n'est que la sonnerie de son téléphone qui te sort de tes songes, te fais sursauter, détourner le regard. Incapable - d'ailleurs - de dire depuis combien de temps tu t'étais perdu dans ses iris. Bien trop longtemps, sans doute. Tu te recules légèrement, passe une main derrière ta nuque comme pour te donner une certaine contenance. Tu la vois l'éteindre sans prendre le temps de décrocher, arrachant un sourire à ton faciès alors que derrière toi ton collègue s'impatiente. "Keller ? T'as l'intention de revenir un jour ?" Tu fermes les yeux une seconde, soupire lourdement sans décrocher ce sourire de ton visage. "Il va falloir que je me sauve..." Que tu murmures d'un air désolé sans parvenir à détourner ton regard du sien, tandis ce que tu sors un papier de ton calepin et un crayon de tes poches pour y écrire ton numéro de téléphone. Papier que tu poses devant la demoiselle avant de te relever et de te pencher vers la demoiselle. "Mais..." Une main glissée sur l'une de ses joues, tu te penches vers l'autre pour y déposer un baiser, reposant tes opales dans les siennes en frôlant son nez du tiens, caressant l'épiderme du bout de ton pouce. "Tu m'appelles.. .?"
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MessageSujet: Re: -- ghost town (morgan)    -- ghost town (morgan)  EmptySam 29 Jan - 0:06


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@morgan keller

dans la profondeur de son regard elle a la sensation que le temps c'est arrêté. tout autour d'elle s'est mis sur pause quand elle se perd dans la contemplation de ses traits, quand au fond de ses rétines il lui semble pouvoir se délecter de son âme - si belle, qui l'ensorcèle. cette âme à laquelle elle s'est accrochée et dont elle parvient plus tant à comprendre comment et pourquoi elle s'en est séparée. les larmes séchées sur ses joues, ce n'est plus de peine qu'elles seraient si elles venaient à de nouveau s'écouler. parce que cette proximité retrouvée fait battre la machine de son coeur de manière si vive qu'il lui semblerait qu'il puisse d'un moment à un autre exploser - comme requinqué par sa présence. morgan a ce pouvoir sur elle qu'elle avait avec le temps oublié, cette façon de faire taire toutes les pensées noires qui peuvent l'assiéger. de son contact tout effacer pour ne laisser du monde que sa présence.
perdue dans un espace temps perturbé, betsy lutte contre des pulsions qu'elle sait devoir réfréner. celle pour lesquelles elle s'est si souvent abandonné, dans ses bras, dans ses draps, contre sa peau et ses lèvres. c'est la sonnerie de son portable qui prend la forme d'un échappatoire, une bouffée d'air quand elle venait à en manquer. et même si le nom affiché sur son écran lui tire quelques secondes les traits, elle fait mine de rien, reportant à nouveau son regard sur morgan. c'est la voix d'un autre homme qui vient la faire sursauter, lui faire prendre à nouveau conscience qu'ils ne sont pas seuls dans ce café. bulle percée, gênée par cette intrusion elle remet une mèche de cheveux derrière ses oreilles tout en le regardant noter quelque chose sur un bout de papier. son numéro. elle est si surprise par sa paume qui réchauffe sa joue qu'elle en tressailli presque, sentant ses pommettes virer au carmin au contact de son baiser. déboussolée, les lèvres entre-ouvertes, aucun mot ne parvient à sortir de sa bouche et elle se contente d'acquiescer d'un signe de la tête. un doux sourire sur ses pulpeuses alors qu'il s'éloigne finalement d'elle. elle soupire betsy, de ces longues respirations qui semblent avoir été retenue trop longtemps. elle ferme les paupières un instant avant de tenter de se concentrer sur l'écran de son ordinateur - en vain. ses pensées sont toutes tournées vers morgan, vers leurs retrouvailles. et si elle fait mine de travailler, ses opales elles ne voient à peine les lignes défiler. et c'est parce qu'elle n'en peut plus d'entendre son portable sonner qu'elle fini par tout ranger et décrocher. la mine bien plus renfrognée, elle quitte les lieux non sans adresser un dernier regard vers celui qu'elle vient de retrouver. la promesse dessinée sur ses traits, elle va appeler.
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