Patrouille de nuit (Liam)

Je travaille de nuit, le capitaine m'a mise en patrouille ce soir-là. Je n'étais pas toute seule, il ma mise un coéquipier Liam. Je préfère rester toute seule, mais le capitaine avais refusé. Ce n'est pas grave, j'allais faire avec. Je sors du poste, je m'embarque dans la voiture de flic. J'aime bien ses voitures, j'étais à l'aise dedans et j'aime bien conduire. J'étais avec Liam, il était assis à côté de moi, il voulait conduire lui, mais j'avais refusé. On était dans les rues de la ville, en train de patrouille. Je déteste le calme, je commence à entamer une conversation avec lui.

Alors, tu as une famille ? Genre, une femme, des enfants ?

Quand sur la radio, on nous dit que des jeunes était dans le ranch en train de boire et de faire n'importe quoi. Je fais demi-tour avant de me diriger là-bas.

Patrouille de nuit

Feat @Susie Clark

Assis au côté passager de la voiture, rien pour vraiment m’aider à garder le focus -sans compter que les rues sont calmes vu l’heure-. Si au moins j’avais le volant entre mes mains, mais ma coéquipière de cette nuit en avait décidé autrement sans réellement me laisser le choix. Déjà qu’elle aurait préféré être seule pour faire la patrouille, mais les directives étaient de toujours sortir en binôme.
Téléphone en main, je scrute mes contacts jusqu’à m’arrêter à un spécifique, me demandant si je devais lui envoyer un message. Sauf que j’ignore quoi lui dire. J’ouvre plutôt Twitter, tout en jetant un coup d'œil parfois dehors au cas où quelque chose attirait mon attention, mais franchement, il n’y a rien.
Je défile le newsfeed jusqu’à ce que ma collègue décide de partir une conversation, brisant le silence.

- Je n’ai personne dans ma vie et aucun enfant. Pas tout le monde qui est capable de s'adapter à mon horaire et de le comprendre… Et toi?

Mais on est interrompu rapidement par un signalement par le biais de la radio. J’attrape l’émetteur pour indiquer à la centrale que nous nous mettons en route vers le ranch en question.
La joie d’aller rendre visite à des fêtards saouls et qui ne seront probablement pas en mesure de se montrer coopératif…

- On va avoir un peu d’action.

Je n'aime pas réellement travailler avec un coéquipier, mais le capitaine, on ne peut pas lui dire non. On reçoit un appel, comme quoi au ranch il y avait des jeunes qui se sont introduits et qui foute le bordel en gros. Vue que c'était notre travail, on devait y aller et quand même faire attention à nous.

Pas quelqu'un en vue ?

Je hausse les épaules.

J'ai un petit garçon deux ans, mère célibataire.

On arrive au ranch, je regarde Liam.

Fais attention, on ne ce séparé pas. S'ils sont armés, tu flingues.

Ce métier était un métier tout de même dangereux, on risque notre vie pour en sauver d'autres. On sort de la voiture, je lance de nouveau un regard à Liam. Je m'avance vers le ranch, aucuns bruits, aucune voix.

C'est bizarre.

Je sors mon flingue, avec ma petite lampe torche avant d'avancer.

Patrouille de nuit

Feat @Susie Clark

Déjà demi-tour de fait, le trajet pour se rendre à destination sera court -étant donné qu’on nous a refilé la partie sud de la ville-. Un coin reculé que je pensais qui serait désert durant la nuit, mais qui semble être une bonne cachette pour certains jeunes afin de faire les cons.
Cependant la question émise par Susie me prend de court sur le coup. Il y a une personne qui me vient à l’esprit.

- Peut-être bien quelqu’un… dis-je alors que je sens un sourire s'immiscer sur mon visage.

Mais le tout est ambigu… sans compter que je n’arrive pas non plus à le cerner alors je ne sais pas trop réellement quoi penser.
Mère célibataire avec un jeune enfant. Ça ne doit pas être facile pour elle, surtout avec notre travail et les heures que nous sommes amenés à faire -juste comme cette nuit-.

- C’est admirable. Il s'appelle comment? demandais-je, curieux. Et pour ta part, personne en vue? lui retournais-je la question.

Malgré que son emploi du temps devait être déjà amplement rempli, mais parfois la vie arrive encore à nous surprendre.
Une fois arrivée au fameux ranch, je détache la ceinture. Je m’apprête à ouvrir la portière, mais ma coéquipière m’interpelle -donnant ses directives-.

- On sonde dans un premier temps les lieux. S’ils font que la fête, on ne va pas se montrer agressif en leur pointant nos armes sur eux.

Je comprends l’aspect sécurité -donc être en mesure de se défendre en cas de besoin-. Je préfère cependant une approche plus pacifique.
Mais bref, on quitte le véhicule. Direction le ranch, mais le bâtiment est plongé dans l’obscurité. Je reste proche de mon binôme tout en scrutant les alentours -et tentant d’éclairer notre chemin avec la lampe torche comme elle le faisait également-.

- Pour des jeunes qui font la fête, ils sont bien calmes… Tu crois qu’ils ont déjà déguerpi avant qu’on arrive?

J'aime mon métier, depuis petite et sa dure de génération en génération. Mon grand-père était policier et mon père aussi. Je ne quitterais jamais mon métier pour rien au monde, à part pour la vie de mon fils. Je souris en voyant mon coéquipier affiche un joli sourire sur ses lèvres, quand il me dit qu'il avait peut-être quelqu'un en vue. J'espère que leurs amours, sera sincère, honnête et qu'ils officialisent leurs amours aux yeux de tout le monde. Je parle ensuite de mon fils, ma fière, la seule chose que j'ai réussie dans ma vie.

On était arrivé au ranch, trop calme. Pour moi ça ne sentait pas bon, je peux me tromper. Mais, je ne me trompe que rarement. Je regarde un peu partout, avant de m'arrête de marcher. Je regarde mon coéquipier et je reprends la conversation qu'on avait dans la voiture.

Non, je n'est personne en vue. Et mon fils s'appelle Angel.

J'affiche à mon tour un sourire sur mes lèvres, min fils était dans les têtes jour et nuit. Même quand j'étais en pleine mission, il était présent. Je reprends ma marche, mon flingue dans les mains et la lampe torche dans l'autre. C'était vraiment calme.

Trop calme, peut-être ce sont cacher, je n'ai pas envie de jouer à cache-cache-trappe.

Patrouille de nuit

Feat @Susie Clark

Pendant notre route vers le bâtiment, ma coéquipière mentionne qu’elle ne s’intéresse à personne. Cela ne fait même pas un mois qu’elle a rejoint nos rangs et déjà l’information qu’elle venait de New York s’était faufilée comme une traînée de poudre. J’ignore cependant les raisons d’avoir quitté une aussi grande ville comme celle-là de notre pays pour venir s’installer ici, mais ce n’était pas de mes affaires -ni même le moment d’évoquer le sujet-.
Par contre, à la mention du prénom de son fils, je fus un peu surpris. Le nom est original, c’est le moindre que l’on puisse dire. Il devait bien avoir une place spéciale -bien que ça soit le cas pour tous les enfants aux yeux de leur mère?- pour avoir été prénommé ainsi.

Mon attention se retourne sur le pourquoi de notre venue ici. Tout en faisant attention de tendre l’oreille au cas où je perçoive un son qui pourrait trahir une quelconque présence proche, j’écoute les paroles de Susie. Jouer à cache-cache? Vu les circonstances, je crains qu’on n'ait pas trop le choix…

- Pourtant on n’a pas fait tant de bruit.

Mais avec la noirceur de la nuit, il était facile d’apercevoir les phares de notre voiture de patrouille de loin. Ce qui aurait pu leur mettre la puce à l’oreille et de tout arrêter en catastrophe avant qu’on les surprenne sur le fait.

- Je vais faire le tour du ranch.

Autant ne pas leur donner trop la chance d’avoir déguerpi avant d’avoir mis la main sur eux.

Je n'avais que mon fils dans ma tête, il me manque énormément. J'ai hâte de le retrouver, je l'aime tellement mon fils. On était avec mon coéquipier au ranch, c'était trop calme. Je pose mes yeux sur lui, je lui fais oui de la tête.

Fais attention.

Je passe à mon tour de l'autre côte du ranch, je garde bien les yeux ouverts. Je fais à mon tour le tour, il n'y avait personne. Quand je passe, je vois une porte entre-ouvert. Je le dirige lentement, mon flingue pointe sur la porte avec toujours ma petite lampe. J'ai connu moi aussi les soirées comme cela, je rentre dedans en fessant bien attention. Aucun bruit, tout était calme. Quand je sens une main ce posé sur mon épaule, je l'avais saisie par le bras et lui tord. Je reconnais la voix de mon coéquipier, je le relâche.

Préviens la prochaine fois, j'aurais pu te tirer dessus.

Patrouille de nuit

Feat @Susie Clark

Je la vois du coin de l'œil partir dans le sens contraire du mien. Nos trajets respectifs devraient se croiser à mi-chemin dans ce cas-là -si rien n’arrive entre-temps-. Mais vis-à-vis de la tranquillité des lieux, soit nos petits fêtards ont un don exceptionnel pour se cacher et rester inaperçus, soit nous avions été vraiment trop lent pour les attraper.
Je m’avance, longeant le bâtiment tout en gardant mes sens en alerte. Un pas à la fois, mais rien n’attire mon attention. Était-ce seulement une fausse dénonciation? Parfois cette situation arrivait, mais le centre d’appel prend quand même tout au sérieux. Dans tous les cas, nous aurions au moins fait notre travail et c’était toujours mieux que déambuler dans les rues désertes de la ville.
Arrivée au point de mi-chemin, je ne retrouve pas ma coéquipière. Sans m’arrêter, je poursuis le tour. Peut-être avait-elle trouvé quelque chose -du moins, pas une personne sinon j’entendrais bien des voix-. Ne pas la retrouver commençait à m’inquiéter, jusqu’à ce que par l’entremise de ma lampe je perçoive une porte qui n’avait pas été refermée complètement. Sans aucun doute, Susie s’était aventurée à l’intérieur et ça expliquerait pourquoi je ne l’ai pas encore croisée.
Je m’engouffre -bien que j’ai un frisson qui me traverse le dos au moment que je fais un pas à l’intérieur-. J’éclaire tant bien que mal mon chemin jusqu’à distinguer une silhouette.

Je m’approche et tends une main sur l’épaule de ma coéquipière de cette nuit -chose que je regrette instantanément-. Je laisse échapper un cri de douleur alors que mon bras se fait tordre, mais heureusement la douleur cesse rapidement.
Ma lampe au sol, je pose ma main à l’endroit où Susie m’avait agrippé.

- Je sais pas si je dois me réjouir finalement que tu m’es juste tordu le bras… lui lançais-je en guise de réponse. Et encore heureux que ton premier réflexe ne soit pas de tirer avec ton pistolet. J'aurai eu le droit à un aller simple à l'hôpital.

L’idée de me retrouver avec une balle dans le torse -ou n’importe où ailleurs- ne m’enchante guère.
Je ramasse ma lampe que j’avais laissé tomber au sol.

- J’imagine que tu n’as rien trouvé de pertinent non plus.

Il n'y avait strictement personne, tout était vide. Il n'y avait aucun bruit, je n'aime pas vraiment le silence, cela me donner des frisons partout. Je suis rentré dans une petite porte, quand j'ai senti une main, j'ai donc tordu le bras. Mais, il s'agissait de mon coéquipier, je regarde avec ma lampe autour de nous, mais complètement personne.

Franchement, je n'ai rien trouvé et toi de ton côté ?

Je pose mes yeux sur lui, je lâche un mini rire.

Je suis prudente, avant de m'approcher prochaine fois fait sortir le son de ta voix.

Je rigole, je lui tapote doucement le bras avant de sortir. Bon du coup, fausse alerte.

Du coup, on reprend notre voiture. Tu conduis ? Ou tu as mal au bras ?

Patrouille de nuit

Feat @Susie Clark

- Rien non plus, répondis-je en me redressant.

Dans un sens, ça pouvait être rassurant. Ne pas avoir à se coltiner des fêtards. Mais ça restait inquiétant de ne pas savoir où ils étaient passés. Surtout si on reçoit un autre appel pour exactement la même chose -ce qui voudrait dire qu’ils se sont trop bien planqués et qu’ils attendent que cet instant précis où on quitte les lieux pour faire la fête tranquille-. S’attarder plus longtemps ne nous aidera probablement pas.

- Je note bien pour la prochaine fois d’éviter de te toucher!

Loin l’envie de me retrouver aux urgences ou d'avoir un bras disloqué.
Bien qu’elle se dirige vers la sortie, je prend un moment pour continuer à examiner les lieux. Je ne peux m’empêcher de penser qu’elle aurait pu se trouver en mauvaise posture si jamais nos petits malins l’aurait attendu sagement ici.
Je commence par emboîter le pas pour la rejoindre.

- Prochaine fois, avant de rentrer quelque part, attends moi. T’imagines si on aurait simplement enfermé à l’intérieur dès que t’aurais mis les pieds?

Peut-être que je réfléchissais trop et de toute évidence, rien ne s’était produit. Mais mon esprit n’avait pu s’empêcher de penser à ce scénario.
Mais un léger sourire s’incruste sur mon visage. Elle n’avait pas été de main morte, mais ce n’était pas non plus assez pour m’empêcher de prendre le volant.

- Je conduis! dis-je en saisissant l’opportunité. C’est ta manière de te faire pardonner?

Je lance un autre petit coup d'œil, avant de me diriger vers la sortie. Je lui avais fait quand même mal au bras, il m'avait fait peur en même temps. Je l'attends bien évidemment, je suis devant la porte, je regarde autour de moi et rien à signaler. "Prochaine fois, avant de rentrer quelque part, attends-moi. T’imagines si on aurait simplement enfermé à l’intérieur dès que t’aurais mis les pieds ?" Je me tourne vers lui, avant d'affiche un petit sourire.

Oh, tu t'inquiètes pour moi ? Ne t'inquiète pas, je sais très bien me défendre.

Je lui fais un clin d'œil, je lui lance les clefs de la voiture.

Attrape.

Je souris, avant qu'on ne se dirige vers la voiture. "C’est ta manière de te faire pardonner ?" Je rigole.

On peut dire ça, comme ça.

J'embarque dans la voiture, assise côté passager. Je boucle ma ceinture, en attendent mon coéquipier.

Patrouille de nuit

Feat @Susie Clark

- Je sais que tu es capable de te défendre, mais parfois les situations peuvent nous échapper. C’est aussi pour ça qu’on travaille en binôme.

Et pour quelqu’un qui disait avant de quitter la voiture qu'il ne fallait pas que l’on se sépare, c’est un peu ironique. Mais je ne lui en fais pas part, gardant cette remarque dans ma tête seulement. Je préfère me réjouir qu’en bout de ligne, rien ne nous attendait ici.
Je réceptionne de justesse les clés balancées par ma coéquipière -heureusement que mes réflexes sont encore bons-!

- Tu peux le dire directement que c’est pour te faire pardonner, lançais-je à la blague, voyant qu’elle contourne sa réponse.

Surtout qu’elle avait bien refusé de me laisser cette place au volant lorsqu’on a commencé notre patrouille nocturne.
Je suis ses pas jusqu’à arriver à notre véhicule de patrouille. Les portes déverrouillées, je prends place derrière le volant alors que Susie a déjà pris place. J’insère et tourne la clé dans la fente et le moteur se met en marche.

- Je te laisse annoncer le résumé de notre visite à la radio.

Les agents de la centrale devaient probablement être impatients à ce qu’on leur donne l’état des lieux maintenant.
Je mets la marche arrière. Nous n’avions plus besoin d’être ici, à moins qu’on nous donne une directive contraire.

Il n'y avait vraiment personne, on a donc décidé de quitter les lieux. J'ai passé les clefs à Liam, pour qu'il conduise. En vérité, c'était pour me faire pardonner du fait que je lui ai fait mal au bras. Je suis déjà dans la voiture, cote passagère et ceinture bouclée. "Je sais que tu es capable de te défendre, mais parfois les situations peuvent nous échapper. C’est aussi pour ça qu’on travaille en binôme." Il n'avait pas tort, au contraire.

Oui, je sais.

Dans la tête, je me disais que je préfère être dans le danger moi, que mes coéquipiers. Je préfère prendre le risque à leur place. "Tu peux le dire directement que c’est pour te faire pardonner" Je rigole en entendant sa phrase, je pose mon regard sur lui.

Oui, c'est juste que tu le fais de la peine. Quand tu es avec moi, c'est toujours moi sui conduit.

Je souris en pensant à sa phrase, je ne suis pas quelqu'un qui dévoile ses sentiments ou même dire que la personne en face de moi à totalement raison. Quand il me dit qu'il me laisse annoncer le résumé, j'attrape l’émetteur et leur explique qu'il n'y avait personnes. J'ouvre un peu la fenêtre, j'avais une bouffée de chaleur.

Patrouille de nuit

Feat @Susie Clark

Avant de complètement quitter les lieux, je jette un dernier regard à l’horizon. Même si nous avions fait le tour, j’ignore pourquoi, mais j’avais eu le réflexe -juste une dernière fois- d’inspecter de loin les lieux. Mais toujours rien, c’était le calme complet. Je me console en me disant que ça nous avait au moins fait bouger un peu.
Ma coéquipière me ramène à la réalité alors que je mettais la marche arrière du véhicule pour nous éloigner du ranch.

- Pas trop le choix, tu m’empêches à tous les coups de pouvoir prendre le volant!

Tout de même ironique de me catégoriser ainsi alors qu’elle saisissait toujours les clés des automobiles de patrouille. Bien que je préfère pouvoir me concentrer sur la route, je n’étais pas la personne qui allait se battre pour absolument être du côté conducteur. Et puis, je me rattrapais bien lorsque j’étais jumelé avec d’autres collègues.
J’emprunte le chemin inverse qu’à notre arrivée pendant qu’elle informe la centrale de notre passage inutile au ranch. Je la vois baisser la fenêtre.

- Tu veux que je coupe le chauffage? lui proposais-je puisque ça annule en fait le tout. Si tu as chaud, on peut aussi débarquer le temps que tu te remettes.

Comme nous avions terminé notre mini tour d’inspection et que rien ne nous avait été acheminé comme tâche, prendre un moment à l’air frais ne posera pas de problème.

Il n'y n'avait plus rien, on est donc reparti. Je n'aime pas les appels radio, quand il n'y n'a vraiment rien d'intéressant. Je suis un agent de police qui aime l'action, j'adore ça malgré que je peux y laisser ma vie. On repart alors sur la route, j'ai ouvert la fenêtre, car j'avais des bouffes de chaleurs.

C'est moi la chef frérot.

Je rigole bien sûr, je fais non de la tête quand il me demande si je voulais éteindre le chauffage.

Non, ne t'inquiète pas, ça va aller.

Quand de nouveau, on reçoit un appel. Je réponds, une bagarre devant un bar.

On arrive tout de suite.

Patrouille de nuit

Feat @Susie Clark

Je continue de rouler. Par contre même si elle m’avait dit que ça allait, je jette un rapide coup d'œil pour repérer les configurations de chauffage du véhicule avant d’abaisser au moins le niveau de chauffage. Je ne le coupe pas au complet, simplement décroître l’intensité pour permettre à l’air frais de l'extérieur de prendre un peu plus le dessus à l’intérieur de la voiture.
Tant pis si elle se plaint. Au moins ça l’aidera à contrer le coup de chaleur qu’elle avait sur le coup et ce n’était pas comme si j’avais du mal à endurer le froid.

Retrouvant les rues du sud de la ville, un nouvel appel se fait entendre. Susie s’occupe de la communication, disant qu’on le prend tout de suite en charge. Je roule les yeux.
Sérieusement une bagarre devant un bar? Je soupire juste à l’idée de devoir intervenir pour cette situation.

- On va avoir du plaisir à tenter de raisonner deux personnes trop saouls pour se comporter civilement…

Ou avec un peu de chance, l’alcool aura fini par avoir raison d’eux et ils s'effondrent sur place, devenant calme momentanément. Mais certaines personnes, après avoir consommé un peu trop de l’eau de vie, finissaient par faire ressortir un côté agressif et malheureusement, il était toujours difficile d’interagir avec eux -ignorant à quel moment ils pouvaient finir par vouloir s’en prendre à nous sans être en mesure d’utiliser leur jugement-.
Même si l’envie n’y était pas, je me mets à emprunter les routes pour nous rendre à ce fameux bar.

- S’ils résistent trop, tant pis, je ne m’obstinerai pas éternellement et je les emmène au poste pour les faire séjourner là-bas pour la nuit.

On était appelées pour une bagarre au bar, deux soulards qui voulaient sûrement avoir raison, pour une chose qui n'en valaient pas la peine. J'espère en tout cas que tout allais bien se passer, ça peut vraiment dégénérer à tout moment. On va avoir du plaisir à tenter de raisonner deux personnes trop saouls pour se comporter civilement… Je hausse doucement les épaules.

En espèrent qu'ils nous écouteront, parce que je crois que ses pas gagner d'avance.

On arrive devant les lieux, ils étaient rn train de se battre. Les gens étaient autour d'eux, je n'aime pas les gens qui sont spectateurs, pourquoi ne séparent-il jamais ?

Je pense qu'ils vont tous finir au trou ce soir, allez, c'est parti.

On descend de la voiture, on avance vers le groupe qui forment un rond.

Allez, poussez-vous !

On s'avance vers les deux hommes, je prends un de mon côté. Il me pousse doucement, je lève un sourcil.

Pousse toi de là sale p*te
En tout cas, ce n'est pas de l'eau que tu as bu toi.

Je regarde mon coéquipier, qui était en train de discuter avec l'autre jeune homme. Je me retourne vers celui que j'ai pris de côté.

Tu viens avec moi

Il s'approche de moi, énervé, je lui tenais tête. Je n'avais pas peur les hommes, il me fait reculer tout en me poussent. Je suis encore gentille avec lui, mais pas pour longtemps.

Patrouille de nuit

Feat @Susie Clark

Je rigole à sa réplique.
Vraiment, si deux saoulons nous écoutent, c’est qu’ils n’ont clairement pas assez bu d’alcool et que notre présence serait peu nécessaire. Mais j’aime bien son positivisme -même si j’y croyais peu-. Nous portons peut-être des uniformes qui forcent en quelque sorte le respect, mais face à des personnes dont le jugement est fortement altéré…

- Si tu as le pouvoir magique de te faire obéir par ceux qui ont abusé de l’alcool, il me faudra ton secret! lui dis-je en blague.

Une fois que nous sommes à destination, je ne prends même pas la peine de me garer convenablement. Je m’accote le plus que je peux sur les voitures stationnées sur le bord de la route, laissant les phares allumés pour la visibilité et faire comprendre à nos deux bagarreurs que le temps de jeu est maintenant terminé. Et aussi aux spectateurs qu’il faudra bien circuler.
Je souris à sa phrase avant qu’elle ne descende du véhicule. Au moins nous avions le même pressentiment. J’en fais de même et la suis dans sa route. Elle en attrape un de son côté, donc je me concentre sur le second qui semble tout aussi énervé que l’on vienne mettre un terme à leur dispute.
Je ne porte pas attention aux conneries qui sortent de sa bouche -il n’y avait rien de personnel et encore moins de vraiment pertinent qui en découlait de toute manière-. Je roule les yeux lorsqu’il tente de m’intimider et de m’expliquer que c’est entre lui et l’autre idiot saoul… Je lui fais bien comprendre que s’il ne se calmait pas dans les prochaines secondes, j’allais lui passer les menottes et que sa nuit serait derrière les barreaux. Ce qui semble faire effet momentannément.
Je jette un coup d'œil rapide derrière moi pour m’assurer que tout se passait bien de son côté à elle. Aussitôt je tourne les talons, m’interposant entre le civil et Susie. Une main sur le torse de l’homme, le forçant à reculer de quelques pas pour l’éloigner de ma coéquipière.

- Tout doux toi… Crois-moi, tu ne veux pas la provoquer.

Et surtout je ne souhaite pas me retrouver avec un blessé saoul au commissariat.

- Tu as tes menottes? demandais-je à Susie.

On était arrivés dans les lieus, ils étaient vraiment bourrés. Je tenais tête à l'homme qui se tenait devant moi, j'essaye bien tant de mal de me contrôler face à celui qui n'arrête pas de me faire reculer. Je n'étais pas une femme qui me laisse faire, loin de là, mais je lui laisse une chance. Quand Liam se met entre nous, il fait reculer l'homme avec sa main. Je souris en coin, avant de sortir les menottes. Je me mets derrière l'homme bourré avant de le menottes, je lui fais une tape sur l'épaule.

Allez, mon gars. Ta cellule t'attend.

L'homme en question, commence à m'insulte de salope, de bouffonne, etc. J'étais en train de m'énerve, mais j'essaye encore une fois de garde mon calme. Je le mets à la banquette arrière de la voiture, je claque la porte avant de me dirige de nouveau vers Liam.

Tu prends l'autre con ? On y va.

J'étais super énerve, je monte côte conducteur. L'homme a l'arrière continu encore et toujours de m'insulte.

Patrouille de nuit

Feat @Susie Clark

Sans même tarder, ma coéquipière lui file rapidement les menottes. Ce qui est bien, c’est qu’au moins la situation sera vite pliée. Et pas besoin de mandat d’arrêt ou quoi que ce soit pour mettre une personne en garde à vue. Surtout qu’il ne semblait pas être en état de raisonner ou de se faire raisonner… Ce soulon me donnait simplement l’impression de vouloir chercher la bagarre.
Mais je le laisse malgré tout entre les mains de Susie qui ne s’attarde pas à le jeter sur la banquette arrière de notre véhicule de patrouille. Juste à attendre la porte claquée, j’en déduis qu’elle est déjà de mauvaise humeur. Je continue de discuter brièvement avec l’autre homme qui avait déjà quelques marques bien visibles sur le visage. Moins bavard que l’autre, mais tout aussi agité. Voir même encore plus dès qu’il avait vu son adversaire du moment se faire enfiler les menottes -croyant sûrement que ça marquait une victoire pour lui-.

Je tourne la tête lorsque Susie m’adresse la parole en me demandant d’embarquer le second ivrogne. Je roule les yeux en soupirant. Choisir ses combats… J’attrape ma propre paire d’anneaux rétractables avant de les passer aux poignets de notre nouvel ami.
Je le fais monter avec difficulté de l’autre côté de la voiture. Il refusait de devoir être assis à côté de l’autre connard. Sans même lui répondre, j’emploie un peu plus de force pour l’obliger à prendre place avant de refermer la porte.
Restreint à prendre place à l’avant, mais du côté passager, je m’y glisse, tendant en même temps les clés du véhicule à Susie.

- On en a un qui est très bavard, dis-je en faisant référence à celui dont le vocabulaire semblait se restreindre qu’à des insultes. N’y prête pas attention, il veut juste te faire péter un plomb.

Ma colère commence à prendre le dessus, j'attends mon coéquipier. Une fois qu'il met l'autre homme, il vient prendre place à mes côtés et me tend les clefs. Je saisis les clefs, avant de lancer la voiture, je le regarde.

Je ne suis pas du genre à me laisser faire, surtout par un soûlard.

Dis-je d'un ton sec, je s'avais très bien qu'il me disait des paroles pour m'énerver. Mais je n'allais pas me contrôler aussi longtemps, je lance la voiture avant de conduire jusqu'au commissariat. L'homme continue de m'insulter, je serre le volant. Calme-toi Susie. Je n'avais pas envie d'arrêter la voiture, pour lui faire voler un coup de poing dans sa gueule. Je conduis assez dangereusement, j'allais tellement vite. Je fais un dérapage en arrivent sur le parking du commissariat.

Aie, espèce de sale p*te

J'éteins la voiture, avant de descendre. Ma colère a pris le dessus, j'ouvre et je le fais descendre violemment de la voiture.

Je vais te mettre dans ton trou à rat, tu vas y rester pendant un long moment.

Patrouille de nuit

Feat @Susie Clark

Ses paroles étaient secs. Je pouvais facilement y déceler la rage qu’elle peinait à retenir en elle. Je commence à douter si c’est une réelle bonne idée de la laisser prendre le volant dans sa condition. Mais il était déjà trop tard, je lui avais donné les clés et la voiture était déjà en marche.
Et mes craintes se concrétisent. Mes yeux font des aller-retours entre le tableau de bord où je vois le baromètre de vitesse augmenter et la route pour m’assurer que nous n'allons pas faire d’accident. Cependant, elle roule beaucoup plus vite que la vitesse permise alors que l’on n’avait aucune urgence.

- Calme toi Susie, vraiment! dis-je dans l’espoir que la voiture ralentisse. On va être dans le trouble si tu nous fais un accident!

Et je ne voyais clairement pas comment on pourra rattraper le coup là-dessus.
Mais c’est par miracle qu’on arrive au poste de police, bien qu’avec un dérapage digne des films d’action. En espérant que les pneus n’en ont pas trop souffert… Je ne souhaitais pas devoir justifier l’état de ceux-ci.
C’est avec un soupir que j’ouvre la portière. Ma collègue ne se gêne surtout pas pour prendre en charge celui qui lui joue sur les nerfs. J'aurais bien proposé de me laisser, mais elle ne perdait pas le temps. En plus qu’elle semblait prendre le tout bien personnel avec cet homme ayant abusé de l’alcool.

- Tu n’es pas obligée d’y aller aussi férocement… dis-je voyant la manière qu’elle le fait descendre de l’arrière du véhicule. Il pourra porter plainte.

Mais j’avais peu d'espoir que mes paroles puissent la raisonner. À ce stade, elle n’aura qu’à justifier ses agissements au patron.
Je m’occupe de sortir notre second bagarreur. Il semble même soulager que ça soit moi qui le prenne en charge plutôt que ma coéquipière. Cependant, il finira bien lui aussi derrière les barreaux ultimement.

Beaucoup trop énervé contre l'homme, pour écouter Liam. Je l'écoute, mais ma bouche ne lui donnez aucune réponse. Je le pousse jusqu'à l'entré du commissariat, avant de le mettre directement au trou. Je ne lui avais même pas enlevé ses menottes, tellement j'étais énervé. Je passe ensuite à côté de Liam, qui lui s'occupe du deuxième. Je n'arrivais pas à me contrôler, quelqu'un qui m'insulte alors que je n'est rien fais. Je ne supporte pas ça, je devrais présenter mes excuses à Liam. D'abord, je quitte le commissariat pour prendre l'air. Je devais me calmer, me ressaisir. Je ne devrais pas me mettre dans cet état-là, mais c'était plus fort que moi. Je m'appuie contre le mur, avant de souffler un bon coup et je commence petit à petit à me calmer.

Patrouille de nuit

Feat @Susie Clark

Aucune réponse… Elle enchaîne seulement ce qu’elle a à faire et rien de plus. J’échappe un soupir, je l’aurai au moins prévenu. Si notre charmant homme saoul décide de porter plainte, elle n’aura qu’elle-même à blâmer.
Mais une chose est certaine, je ne la laisse plus conduire lorsque la colère est trop présente chez elle. Même si c’est pour partir un débat avec ma collègue. Elle m’avait démontré qu’elle n’était pas du tout apte à prendre le volant dans ce genre d’état. Surtout comment justifier une telle conduite au vu de notre statut et de l’uniforme que nous portions.

Elle jette le premier en taule. En amenant le second, je la croise. Décidément, même en s’en débarrassant, elle ne semble pas avoir repris son calme. Je n’ose même pas l’aborder -j’ai déjà la certitude qu’elle ne m’aurait même pas répondu dans tous les cas-. Je poursuis plutôt ma route jusqu’à arriver aux cellules.
J’évite de mettre celui que j’escorte dans celle à côté de son ennemi de la nuit. Je vois même que Susie n’a même pas pris la peine de récupérer ses menottes. Le détenu les a toujours aux poignets. Je me dépêche pour enfermer le mien pour ensuite m’attarder sur celui que ma coéquipière s’occupait. J’ouvre la porte, mais je lui fais comprendre que c’est seulement pour lui retirer les anneaux en métal dans son dos.
Une fois de retour à l’entrée du commissariat, un collègue m’aborde, me demandant ce que mon binôme de cette nuit avait bien pu manger pour être dans cet état. J’hausse les épaules en guise de réponse avant de saisir le formulaire que l’on devra bien remplir pour le compte rendu de la situation.

Mais avant de m’y attarder, je sors à l’extérieur. Cherchant Susie du regard, je finis par la repérer et m'approcher d’elle tout en gardant mes distances. Je n’avais pas envie d’avoir à nouveau le bras tordu.

- Vraiment, il faudra que tu arrives à garder ton calme les prochaines fois. Tu as bien failli nous tuer en conduisant jusqu’ici! lançais-je ma dernière phrase un peu sur un ton blagueur pour éviter qu’elle le prenne mal.

Cet homme soul ma bien remonter, je suis hyper énerve. Je suis sorti du commissariat pour le calmer, je suis appuyé sur le mur et j'essaye de me calme. Il m'avait mise tellement à bout, il fallait que je me contrôle face à quelqu'un comme lui qui n'arrête pas de m'insulter. Je ne me suis jamais laissé faire, je me suis dite, encore moins avec un homme soûl. Par rapport à mon métier, je devais changer mon comportement. Garder le contrôle, ne pas montrer que je suis tant énervé. J'entends la voix de Liam, je le regarde, il était distant, je lève un sourcil.

Je ne vais pas te manger, tu peut t'approche…

Je n'étais pas une femme qui m'excuse, mais je pense que là… Je baisse la tête, je souffle.

Je m'excuse Liam, vraiment.