— nuit etoilée (ft.betsy)

samedi soir. la boule au ventre, il avait fait les cents pas quasiment toute la journée, peur de décevoir, de mal faire, les mains moites, le rythme cardiaque qui s'emballe, elle n'allait plus tarder betsy. cette soirée c'est lui qui l'avait proposée, dans un premier temps alors qu'il était totalement alcoolisé et puis il avait pris son courage à deux mains le lendemain pour relancer sa demande qui avait été accepté. c'était pas comme d'habitude là, parce que c'était officiel, officiellement un date avec cette fille qu'il a aimé détester pendant ses années lycée et qu'il a simplement aimé retrouver depuis un peu plus d'un mois. il avait fait un effort, mis la main à la pâte, passé du temps en cuisine pour faire quelque chose de sobre mais appétissant, il avait mis le paquet en sortant une belle chemise blanche, il avait même rangé son appart de fond en comble pour l'accueillir dans les meilleures conditions, même sherlock avait été briefé et il n'avait du rien y comprendre. l'heure fatidique approchait, et il savait pertinemment que betsy serait à l'heure, comme d'habitude et ça n'a pas loupé, ding dong, la sonnette qui bizarrement ce soir résonnait plus qu'à l'habitude, après avoir pris une grande inspiration il ouvrit la porte et la seule réaction qu'il eut en la découvrant ce fut "wow." avant de se reprendre, "euh...vas y rentre."

elle est décontenancée, betsy, face à cette armoire qu'elle vide de fond en comble sur son lit - incertaine, dubitative quand à la tenue qu'elle va porter. elle devrait pourtant pas y porter tant d'intérêt, mais chaque tenue qu'elle essaie lui paraît trop ou pas assez. des heures qu'elle se prépare à ce rencard, le premier depuis une éternité. elle a la bougeotte, les nerfs en pelote et le bide complètement retourné à l'idée de ce que pourrait donner cette soirée. betsy, elle mentirait si elle disait qu'elle n'était pas nerveuse quant au fait de retrouver lip ce soir - et son comportement en est l'évidence même. presque résignée, elle tombe sur cette petite robe qu'elle a bien failli mettre lors de leur précédente virée, celle qu'elle a mentionné lorsqu'elle parlait d'encore mieux s'habiller. et ça lui prend comme une évidence, un clin d'oeil qu'elle ne peut manquer - combien même elle se sent mal adaptée dans cette tenue qui lui sied pourtant à ravir. le sac garni d'un vêtements plus confortables - au cas où - et d'une bouteille de vin choisi avec soin, elle arpente les rues de cornelius en direction de l'appartement de lip. la boule au ventre, elle sonne pile à l'heure. et elle sent ses pommettes virer au carmin lorsqu'elle pénètre à l'intérieur, soudainement prise d'une onde de chaleur. je.. c'est la robe dont je t'ai parlé, enfin tu sais .. au wine bar. qu'elle se sent presque obligée de justifier, pas vraiment à l'aise lorsqu'elle retire son manteau. les effluves parfument la pièce et elle est touchée - et curieuse - qu'il ait cuisiner pour eux. ça sent bon en tout cas, t'as préparé quoi ?
@phillip watson

subjugué, c'est le bon mot, il n'en croit pas ses yeux et pourtant elle est belle et bien réelle. dans cette robe elle ressemble à une princesse, des temps modernes évidemment, mais lip n'en revient pas, il essaye de ne pas perdre tout ses moyens face à la beauté de betsy. elle lui explique alors que c'est elle la fameuse robe dont elle a fait allusion lors de leurs soirée au wine bar et au fond de lui il se dit qu'il aurait été déçu de rater ça. reprenant doucement ses esprits il lui indique qu'elle peut déposer son manteau sur le canapé et retourne à la cuisine, ouverte sur le salon, pour rallumer la gazinière histoire de faire réchauffer le plat qu'ils vont manger ce soir. "ça sera une surprise !" qu'il lance, il espère que ça lui plaira, il n'est pas un grand cuisinier mais il se débrouille, "euh, t'as pas d'allergies au fait ?" qu'il lui demande, ça a fait comme une illumination au dessus de sa tête, le genre que l'on vois dans les cartoons, il ne manquerait plus que ça. le garçon retourne finalement au salon, voit la bouteille de vin dans les mains de betsy, "oh tu as apporté du vin ? merci beaucoup fallait pas !" qu'il lance, il se rapproche de la table qu'il a dressé lui même, rien de fou, une nappe blanche, ses plus belles assiettes, les verres à vin qu'il ne sort que pour les grandes occasions et les couverts en argents hérité de ses parents. "tu peux la poser là si tu veux." qu'il dit en indiquant une place sur la table. il est anxieux et ça doit se voir, il ne sait que dire et ce n'est pas dans son habitude, et comme toujours quand il angoisse, lip n'a pas de filtre, "j'te jure je suis stressé comme pas possible, puis en plus te voir dans cette robe..." il s'arrête à temps, comprenant que ses pensées sont en train de s'échapper de sa bouche. il retourne donc à la cuisine, préférant fuir plutôt que de dire trop de choses d'un coup, il récupère là bas un tire bouchon, de quoi ouvrir la bouteille offerte par betsy. "oh mais reste pas debout." qu'il dit en revenant, il lui tire la chaise pour qu'elle puisse s'assoir, vrai gentleman le lip, et le voilà qui vient ouvrir le vin pour pouvoir servir son invité.

si elle n'était pas à l'aise en arrivant chez lip, elle ne sait pas si elle doit l'être encore plus ou se ravir de l'effet que lui fait sa tenue. libérée de son manteau, elle suit les instructions qu'il lui donne et s'en débarrasse sur le canapé croisant au passage sherlock qu'elle vient caresser doucement avant qu'il ne se détourne et aille rejoindre sa place préférée - contre les coussins où il pourra tranquillement ronfler. de son sac elle sort la bouteille de vin qu'elle a apporté, suivant lip jusque la cuisine où elle vient s'adosser au plan de travail. non, zéro allergie. qu'elle prononce dans un petit rire. heureusement d'ailleurs puisqu'il serait sans doute trop tard pour y remédier. je savais pas trop quoi prendre, mais je me suis dit que celui ci se mariait bien avec tout. et elle déteste arriver les mains vides chez quelqu'un betsy, mais ne se voyait pas débarquer avec une plante verte ou une boîte de chocolats comme il lui arrive souvent de faire. la bouteille posée sur la table elle ne sait plus que faire de ses mains, nerveuse elle aussi parce que plus habituée à ce genre de situation. mais lip a cette faculté à la dérider malgré lui, son franc parlé lié à son stress continue de la faire sourire comme à chaque fois. je suis contente qu'elle te plaise pour le coup. elle est plus sereine quant à son choix maintenant, même si une petite voix au fond de son crâne continue de lui répéter qu'elle aurait dû s'habiller autrement pour un dîner à la maison. et je suis un poil stressée aussi, je te cache pas. quitte à l'être autant que ce soit tous les deux, peut être que de le savoir leur permettra de l'être un peu moins, finalement. merci. elle vient s'asseoir délicatement sur la chaise qu'il tend pour elle, observant la table dressée spécialement pour l'occasion. elle note et apprécie l'effort qui dénote complètement avec l'idée de base qui était de jouer à un jeu de société. t'as sorti le monopoly j'espère ? elle plaisante, betsy, tente l'humour pour alléger l'atmosphère.
@phillip watson

bizarrement ça le rassure lip de savoir qu'elle aussi stress un peu, peut être parce qu'il se rend compte que l'enjeu à l'air d'être le même de son côté, alors ça lui fait esquisser un sourire. les voilà tout les deux face à face, à table, proche de la fenêtre qui mène à son balcon et donc avec une vue imprenable sur le coucher de soleil. il aime bien le brun se poser l'été sur ce qui lui sert de terrasse et juste regarder ce spectacle aussi surprenant qu'apaisant, alors ce soir il offre ça à betsy. elle de son côté le renvoie à la conversation qu'ils ont eu par rapport à cette soirée, discussion durant laquelle lip à quelque peu perdue ses moyens, alors qu'il ne s'agissait que d'écrit. "ah bah grave, c'est l'animation avant le dessert." qu'il ironise en la suivant dans son jeu. l'odeur qui vient envahir la pièce lui fait comprendre que le plat est prêt à être servis, il s'excuse et s'éclipse de table pour aller récupérer en cuisine ce qu'il a préparé. il revient quelques minutes plus tard, "c'est pas du grand art culinaire, mais c'est une recette de ma grand mère et également mon plat favori." il dit ça avec un soupçon de fierté, "pâtes carbonara à la watson." qu'il annonce comme si il était serveur d'un grand restaurant. il sert donc son invité, puis lui même et finit par se rassoir. il attrape son verre qu'il incline en direction de betsy, "à cette soirée, à toi qui a accepté de venir, et à..." il réfléchit, ne sait pas comment conclure, il veut trouver les bons mots, la bonne phrase, mais ça ne vient pas.

nerveuse, elle se mord l'intérieur de la lèvre inférieure, sans vraiment savoir quoi faire de son corps. et même lorsqu'elle s'assoie enfin, elle sent tant ses jambes menacer de gigoter qu'elle pose ses mains sur ses cuisses dans l'espoir de les apaiser. betsy, elle use de l'humour pour dérider le sérieux de la situation, redressant un sourcil lorsqu'il mentionne le dessert. ce mot qui, dans un esprit perverti, peut prendre différentes définitions n'échappe pas à son attention. le dessert ? qu'elle demande en se pinçant les lèvres, tout en ayant parfaitement conscience que dans l'esprit de lip il ne pouvait signifier qu'un délice sucré. lip qui disparaît quelques mètres plus loin pour terminer le dîner, la rejoignant bien vite pour lui servir ce repas fait maison. ouh, je préfère de loin ça à un sauté de saint jacques aux truffes de toute façon. la gorge nouée, elle l'observe la servir sans trop oser l'arrêter - ne voulant pas le heurter ou lui manquer de respect. elle a beau ne pas douter de la qualité du plat elle a bien du mal à s'imaginer manger tout ça. en plein dans sa réflexion, c'est lip qui l'en sort en tendant son verre dans sa direction. un sourire sur les lèvres elle fait de même, cherchant à son tour comment terminer sur une belle note. à mamie watson pour sa recette de famille. piètre réponse quand d'autres bien meilleures lui venaient en tête, elle trinque finalement avant de porter son verre à ses lèvres. la première bouchée fait pétiller ses papilles, lui soutirant un soupire de plaisir. c'est que ça fait bien longtemps qu'elle n'a pas mangé de vrai repas. je crois que j'ai pas mangé de pâtes carbo aussi bonnes de toute ma vie. et c'est une vérité que ses opales scintillantes viennent confirmer alors qu'elle mange, pour une fois, de bon coeur.
@phillip watson

il s'aventure rarement à reproduire les recettes de sa grand mère, tout simplement parce qu'il n'est pas elle et que cette dernière rajoute un je ne sais quoi qui sublime le plat à chaque fois. alors il espère que cela conviendra à betsy, que le repas ne sera pas immangeable, parce qu'il a pris du temps pour le faire, plus de temps qu'à l'accoutumé en tout cas, lui qui est plutôt adepte de la livraison à domicile de burger et autres junk food. il amène sa fourchette à ses lèvres et engloutis la première bouchée, perfectionniste qu'il est il sent qu'il manque un petit quelque chose, mais il est tout de même satisfait de son essai, encore plus quand son invitée vient le complimenter sur sa cuisine. "t'es pas obligée de mentir si jamais t'aime pas." qu'il lui lance en rigolant, "mais merci en tout cas." il sait pertinemment que betsy ne serait pas du genre à lui dire que ce qu'il vient de lui servir est de la merde, lui même n'oserait pas le dire, même au restaurant si sa viande n'est pas assez cuite ou que ses légumes sont froids il ne le dira pas. le repas se passe, chacun parlant de chose et d'autre, un dîner animé par de multiples conversations et le stress du départ ce trouve avoir été vite effacé. il voit du coin de l'oeil que betsy peine à finir la portion que lui a servis lip, "si tu n'en peux plus ne te force surtout pas." qu'il ose lui dire au détour d'une discussion avec tout la bienveillance possible.

elle est sincère betsy quand elle complimente le dîner qu'il lui a concocté. alors elle arque instinctivement un sourcil lorsqu'il refuse presque l'idée qu'elle puisse effectivement aimer. tu crois vraiment que j'irais mentir sur ça ? parce qu'elle a beau être courtoise, connaître les bonnes manières, elle aurait jamais réussi à manger aussi goulument si ça n'avait pas été le cas. à la limite j'aurais juste rien dit, si c'était si horrible que ça. qu'elle conclut en prenant une gorgée de vin. le ventre plein, elle se sent paradoxalement plus légère, défaite de ce stress qui la renferme inconsciemment sur elle même. la conversation va bon train et elle se plait à retrouver cette complicité qui les a mené à passer cette soirée ensemble. mais betsy, elle cale, peine à terminer la portion copieuse qu'il lui a servi, tourne plus sa fourchette dans l'assiette que ne la met dans sa bouche. et ça ne manque pas d'arriver à l'oeil observateur de lip. c'est vraiment bon, hm.. c'est juste que j'ai un appétit de moineau. qu'elle s'excuse d'une petite voix, la mine désolée sur les traits. elle pourrait se forcer, continuer à avaler, mais elle le sait pertinemment betsy qu'elle finirait pas tout recracher une fois rentrée. elle a pas envie de jeter un froid quand tout semblant rouler avec fluidité, mais son estomac lui hurle de s'arrêter alors elle dépose les couverts à côté de son assiette et vient s'essuyer les lèvres. je suppose qu'après ça c'est monopoly donc ? un sourcil arqué, elle le toise avec amusement, curieuse de savoir ce qu'il a prévu pour ce soir - si jamais il a prévu quelque chose d'ailleurs. parce qu'au final, betsy, elle n'en a aucune idée. elle est juste venue, soigneusement apprêtée, sans se douter de quoi que ce soit concernant la soirée.
@phillip watson

il est content lip, pour pleins de raisons, il est content parce que la relation entre betsy et lui s'est nettement améliorée depuis le lycée, faut dire que personne n'aurait misé sur le fait qu'ils réussiraient à s'apprécier un jour, il est content parce qu'elle est là ce soir, qu'elle a accepté son invitation, qu'elle s'est apprêtée pour cette soirée et qu'elle a l'air heureuse d'être là, il est content parce qu'il ne s'est pas loupé en cuisine et que amen personne ne finira intoxiqué ce soir et enfin il est content parce que le ciel est magnifique, c'est rare en hiver que l'on voit si bien les étoiles, c'est comme un signe, enfin il le voit comme ça, un message personnel que le ciel lui envoie. le repas s'est merveilleusement bien passé, le temps a filé à une vitesse qu'il n'aurait jamais imaginé, mais c'est tout le temps comme ça quand il est en présence de betsy. le coucher de soleil n'est plus qu'un lointain souvenir et il a laissé place à la plus belle nuit étoilée depuis le début de l'année deux mille vingt deux. "je dois t'avouer un truc betsy..." qu'il commence à dire d'un air grave, il lève les yeux au ciel, frotte ses mains nerveusement l'une contre l'autre, prend une grande inspiration et finalement se jette à l'eau, "je...je n'ai pas de monopoly." qu'il annonce comme si il venait confier une mauvaise nouvelle, il feinte une mine triste avant d'exploser de rire, ne pouvant garder bien longtemps ce faux sérieux. "mais j'ai une autre activité à te proposer, si ça te dit bien sur ?" il préfère demander, peut être veut-elle rentrer chez elle et ne plus avoir à le supporter.

en un peu plus d'un mois elle a appris à le connaître, à décrypter cet humour particulier. si bien qu'elle devine aisément que son sérieux n'est que fallacieux. alors betsy, elle rentre dans son jeu. le menton calé contre ses paumes, elle s'avance doucement, lui montre un intérêt particulier quant à cette révélation qu'il est sur le point de lâcher. et ses lèvres s'ouvrent en grand, elle feinte la surprise, le drame, portant sa main au coeur. miséricorde, mais comment allons nous faire ? mais le rire de lip est contagieux et elle ne parvient à son tour pas à garder son sérieux. un éclat de rire explose contre ses lippes alors qu'elle retrouve sa place confortablement installée dans sa chaise. cette fois ci réellement intriguée, elle penche la tête sur le côté, les pulpeuses étirées. évidemment, j'ai certes bien mangé, mais j'espère bien que la soirée va pas s'arrêter là. elle est sincère betsy, parce qu'elle passe un bon moment. et même si ces mots reviennent à avouer son désir de rester, elle s'en moque. après tout elle n'a pas mis autant de temps à se préparer si c'est pour manger et repartir aussi vite. mais je me garde un droit de réserve, après la déception du monopoly... t'as plutôt intérêt à te surpasser. elle plaisante betsy, au fond tout lui conviendrait. elle ne serait certes pas forcément en capacité de courir un marathon après le copieux repas qu'elle a mangé, mais elle est ouverte à tout et n'importe quoi - tant que la soirée ne s'en arrête pas là.
@phillip watson

il se sent bien en sa présence, c'est fou, parce qu'habituellement il aurait parlé chinois, bégayé et sué pendant tout le repas, pour sur il se serait retrouvé avec un truc entre les dents sans s'en rendre compte et il lui aurait sourit comme un idiot. mais avec betsy tout est simple, fluide et agréable, non pas qu'il n'a aucun stress, bien au contraire, il veut lui faire bonne impression, tout le temps, mais il se sent bien avec elle, parce qu'il sait qu'il ne se fera pas juger. il est content de savoir qu'elle veut rester, pas par obligation, mais par envie et il est prêt à rattraper la boulette du monopoly, ce qu'il va lui proposer il ne l'avait pas prévu, parce qu'il ne savait pas que tout allait aussi bien se goupiller. l'idée lui est venu pendant le repas, en zieutant dehors de temps en temps. il sort de table et va en direction de sa chambre en lui disant qu'il n'en a pas pour longtemps, ce qui est vrai, il revient avec une veste polaire, plus chaude que son petit manteau avec lequel elle est venue, "met ça, tu vas en avoir besoin." qu'il lui dit en lui donnant l'habit. il n'en dit pas plus, reste dans le mystère et d'un côté ça l'amuse d'avoir le dessus, d'être maître du jeu, et de voir le visage complètement interrogatif de la demoiselle. "promis c'est pas un tour dans ma cave que je te propose." qu'il lance en rigolant pour la rassurer. il vient ensuite ouvrir sa porte fenêtre, celle qui mène à son balcon, et il lui tend la main par la même occasion, "tu viens ?" qu'il demande, parce que oui c'est là bas que ça va se passer.

si à l'époque on lui avait dit qu'elle se retrouverait, le quart de siècle passé, un mariage écourté, en tête à tête avec phillip watson sans doute qu'elle aurait rit au nez. betsy, jamais elle ne se serait imaginé passer un tel moment en sa compagnie - persuadée, par ailleurs, que son rivale n'a jamais fait que la détester. un aprioris sur lequel elle s'est allègrement trompée, gâchant tous deux tant d'années à ne pas apprendre à s'apprivoiser. curieuse elle l'est, beaucoup trop finalement, tant et si bien qu'elle se pose mille questions lorsqu'il s'évanoui au détour du couloir en direction de sa chambre. betsy, elle s'imagine une bonne centaine de scénarios, mais pas celui d'un lip revenant avec une veste polaire - question de style, elle aurait d'ordinaire refuser d'enfiler une chose pareille avec un robe comme celle qu'elle porte ce soir. mais se relevant de sa chaise elle s'exécute sans broncher, les sourcils tout de même froncés face à la tournure que prennent les événements. si elle a toujours apprécié les surprises elle doit dire qu'elles la rendent facilement nerveuse. alors forcément qu'elle l'interroge du regard, riant presque nerveusement à sa blague. pas un tour dans ta cave d'accord, mais je suis pas prête à ce que tu m'as passer par dessus le balcon, hm ? qu'elle plaisante plus pour se donner de la contenance que par réelle conviction, un besoin personnel de camoufler sa curiosité et sa nervosité. sans se faire prier elle le rejoint jusque la porte fenêtre, appréciant l'air du dehors venant chatouiller son visage. si elle avait déjà aperçu la vue de l'intérieur, ce n'est rien en comparaison du spectacle qui s'offre à eux une fois à l'extérieur. et... du coup ? elle se contenterait de rester là des heures tant est que le manteau étoilé ne vienne pas à se dissiper, mais elle ne sait pas bien si c'est ce dont voulait parler lip.
@phillip watson

les étoiles, lip il aime les contempler quand le ciel est dégagé, de sa chambre quand il se couche il voit le ciel comme si il était allongé dehors, à la belle étoile, et c'est une des nombreuses choses qui font qu'il aime son chez lui. et les étoiles c'est aussi ce qu'il voit quand il regarde betsy, il le lui a dit l'autre soir alors qu'il était complètement bourré, mais c'est juste une pensée enfoui en lui depuis bien longtemps, elle a se regard brillant qui rappelle le ciel de ce soir, on a envie de s'y perdre dans ses yeux, de jamais la lâcher du regard tellement il est hypnotisant. alors ils sont là tout les deux, sur le balcon de lip, le ciel comme spectateur et betsy elle comprend pas trop où il veut en venir. il commence à lui désigner des constellations, pas pour exposer son savoir, elle doit bien les connaître elle aussi, juste parce qu'il stress un peu, de cette proximité, de ce moment, digne d'une comédie romantique. et puis il vient déposer sa main sur la barre métallique, et au passage il frôle celle de la jeune femme, il panique, la retire, son coeur s'emballe, l'adrénaline vogue à vitesse grand v dans ses veines. puis c'est le silence qui s'immisce, juste le bruit du vent qui chatouille les arbres. "t'sais betsy l'autre soir..." qu'il commence, il sait pas comment ça va finir, mais trop tard il a commencé, "...quand j'étais bourré, la honte hein..." qu'il ponctue d'un rire nerveux, regardant l'horizon, il arrive pas à faire des phrases complètes, il doit se stopper pour trouver ses mots, "...quand j'ai dis tu sais, tes yeux." et il tourne la tête vers elle, elle fait de même, et c'est leurs regards qui se croisent et son coeur à lip qui rate un battement. "bah j'ai pas mentis, j'le pense, tes yeux c'est comme les étoiles là, et j'espère qu'ils continueront de briller encore longtemps parce que c'est magnifique à voir." l'âme poète, face cachée de lip qu'il n'expose que très très rarement.

elle est légèrement déconcertée, betsy, une fois arrivée sur le balcon. les opales qui se perdent sur l'étendue luminescente elle se demande où lip veut en venir en la faisant sortir. elle apprécie, en hochant parfois de la tête, les noms qu'il lui récite sans trop oser lui rétorquer qu'elle même les connais. elle a pas envie de gâcher ce moment en usant de cette rivalité qui a bercé leurs années lycée alors elle se tait. l'écoute, les opales scintillantes comme toujours, à s'enivrer la douce brise et du spectacle offert par les étoiles. et au milieu de ces récits elle divague betsy, se disant combien il en a de la chance de pouvoir observer cette vue quand ça lui chante. les paumes accrochées à la rambarde comme si s'approcher un peu plus du bord lui permettait de distinguer un peu plus les astres, elle a les lippes étirées, les opales écarquillées. les pensées qui s'envolent avant d'être ramenées sur terre au contact de sa peau. ses phalanges qui frôlent les siennes malencontreusement. betsy, elle tourne son regard vers lip lorsqu'il commence à revenir sur cette fameuse soirée, celle où il lui a écris tout en étant éméché. la tête délicatement penchée sur le côté, elle l'observe sans trop rien dire. grimace seulement en référence à la honte qu'il a du en ressentir, allant même jusqu'à signifier un petit peu avec ses doigts. mais elle retrouve soudainement son sérieux quand le sujet se porte sur ses yeux, que leurs regards se happent sans qu'ils ne puissent les détacher. plus elle l'écoute et plus son myocarde vient s'accélérer jusqu'à manquer un battement lorsqu'il vient finalement de nouveau lui avouer - ce qu'elle lui a demandé de lui répéter en face. perdue dans son regard, elle est bien incapable de dire quoi que ce soit. le souffle court, la lippe mordue, elle a les opales qui brillent encore plus de sa révélation. en vérité, betsy, elle est partagée entre deux sentiments, l'envie d'en pleurer et cet embrassement qui vient l'animer. et c'est le feu qui prend l'ascendant sur l'eau quand, sans contrôler quoi que ce soit, elle s'élance dans sa direction. quelques centimètres qu'elle parcourt comme une flèche pour ne pas manquer le courage que son impulsion lui a donné. sans prévenir elle vient sceller ses pulpeuses des siennes. quelques secondes à peine avant de se reculer, le culot envolé.
@phillip watson

il a osé, l'ambiance était propice, il se sentait en confiance alors il lui a dit ces mots qu'il avait osé écrire quelques jours auparavant, les mêmes mots qu'elle lui avait défié de dire, voilà chose faite, il se sent plus léger bizarrement, d'avoir enfin sauté le pas. et si il pense que les sensations fortes sont terminées pour aujourd'hui, il n'est pas au bout de ses surprises quand, sans prévenir, dans un long silence, betsy brise cette barrière entre eux, pour venir coller son corps contre le sien, pour lui offrir la douceur de ses lèvres, pour ce baiser dont il a si longtemps rêvé. il est brusqué par cette action inattendue, mais il aime ça, bordel ce qu'il aime ça. il profite le plus qu'il peut de ce baiser furtif, venant goûter à sa bouche sucrée. les quelques secondes qui se sont écoulées lui ont parus une éternité, mais il aurait aimé que ça continue encore et encore, jusqu'à perdre le souffle. quand elle se détache il reste penaud, bouche bée, immobile et un temps silencieux. elle lui a enlevé les mots de la bouche, lui offrant ce cadeau dont il avait si souvent imaginé le moment étant adolescent. "je." qu'il finit par réussir à sortir. et pour une fois il réfléchit, pour ne pas tout gâcher, ne pas laisser s'envoler la magie de l'instant, il n'a pas l'habitude le lip, alors il y va à tâtons. "je crois que je n'ai jamais autant aimé les étoiles." qu'il lance, un petit sourire taquin au coin des lèvres. elle est si proche de lui betsy, il réussit à sentir son souffle chaud contre son visage complètement gelé par la nuit d'hiver. il se permet de remettre une de ses mèches derrière son oreille, délicatement, venant par la même occasion caresser du bout de ses doigts la joue rosée de la demoiselle.

un instant elle panique betsy, parce que s'il ne la pas repoussé le silence qui vient à la suite de leur baiser la rend plus nerveuse que jamais. entre ses doigts roulent les extrémités en acier des cordons du polaire alors qu'elle n'ose à peine maintenir le contact de son regard. et si elle s'était trompée, si elle avait confondu attirance partagée et simple geste attentionné ? le fait est qu'elle ne sait plus où se mettre et que son incapacité à dire quoi que ce soit n'arrange en rien la situation. ce n'est que lorsqu'il semble trouver les mots justes qu'elle redresse à nouveau le regard, porte ses opales dans les siennes. un doux sourire sur les lèvres, mi gênée, mi amusée. c'est un frisson qui la secoue de toute part, qui la laisse figée sur place alors que ses phalanges se font caresses contre sa peau. et si elle brûle d'envie de se jeter à son cou, elle revoit toutes ses erreurs passées, toutes celles qui l'ont poussé droit vers l'échec à trop se précipiter. alors betsy, elle se contente de déposer un baiser sur sa joue avec tendresse avant de se lover contre lui. s'imprégner de la chaleur de son corps, la tête confortablement reposée contre son torse, à observer le manteau étoilé. et elle pourrait rester des heures comme ça, dans le silence absolu, si le froid de l'hiver ne commençait pas à faire tanguer ses guiboles. lip ? qu'elle murmure doucement, attirant son attention. je commence à avoir froid, on rentre ? qu'elle demande, presque gênée de mettre fin à ce si beau moment partagé.
@phillip watson

il n'est pas habitué à ce genre de proximité, alors il sait pas trop faire lip, mais il ose, il tente, il se dit que si il fait mal les choses betsy aura juste un mouvement de recule ou elle lui mettra une baffe. mais pour le moment tout à l'air de bien se dérouler. ce qui lui plaît dans la situation, c'est que rien n'était calculé, et c'est tout le temps comme ça avec la demoiselle, tout est fluide, naturel, il n'a jamais vécu ça avec personne d'autre. quand il vient frôler son visage, qu'il croise à nouveau son regard, il a une envie folle de l'embrasser à nouveau, parce que maintenant qu'il a goûté au fruit défendu il en veut plus, mais c'est une nouvelle fois betsy qui vient déposer ses lèvres, sur sa joue cette fois ci, et c'est tout un frisson qui parcourt le corps du garçon, il mettra ça sur le coup du petit brin de vent mais il n'en est rien. et quand elle vient se blottir contre lui, il vient tout naturellement l'entourer de ses bras, il a le coeur qui bat vite, elle doit l'entendre ayant l'oreille collée à sa poitrine, et puis il se permet une caresse dans son dos. il est perdu dans ses pensées, le yeux rivés vers ce magnifique ciel étoilé qui lui a porté chance ce soir, et c'est la voix de betsy qui lui ramène les pieds sur terre. "hmm ?" qu'il répond à son appel, accordant toute son attention à la jeune femme. et quand elle vient lui dire qu'elle a froid, il s'empresse de lui prendre la main, encore une fois comme une évidence, pour la ramener à l'intérieur. "j'sais pas si tu veux le dessert ou si tu préfères qu'on se pose devant un film ?" qu'il demande innocemment, sous entendu reste avec moi encore un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, toute la nuit...

lovée contre son torse, elle se sent plus légère. comme portée par la douceur de sa paume qui caresse son dos, par les battements de son myocarde qui résonnent à son oreille. si elle fermait les paupières elle pourrait s'évader pendant des heures - seulement le froid hivernal vient la rappeler à l'ordre, frappant minutes après minutes ses jambes nues. alors même si elle est peinée de devoir écouter cet instant, betsy sort sa voix la plus mielleuse pour lui demander de rentrer. revigorée par la chaleur de son appartement, elle se contente d'ouvrir la fermeture éclair du polaire tout en venant s'adosser au canapé. un air malicieux aux traits elle fait mine de réfléchir, de trouver une réponse à sa question - alors qu'au fond, elle sait très bien ce qu'elle veut betsy. tout dépend du dessert que tu as à me proposer. qu'elle ose, les lippes plissées et les iris pointés dans sa direction, toisant les siens sans les quitter une seconde. elle sait ses mots plein de sous entendus, son visage traître de ses émotions. et ces opales, celles qui ressemblent à mille étoiles, briller d'une toute autre flamme. mais, les paumes posées contre le rebord du canapé, elle ne bouge pas. même si son corps appelle le sien, elle ne bouge pas. après tout c'est elle, d'une certaine manière, qui a fait le premier pas. elle qui a initié leur premier baiser - celui, elle l'espère, d'une longue lignée. alors même si elle apprécie le côté timide de watson, elle a envie, besoin, de faire face à l'homme.
@phillip watson

il a pas envie de la laisser s'en aller, et il est clair qu'il espère sincèrement qu'elle accepte l'idée du film ou du dessert. il l'a regarde, il l'a dévore, elle est là, adossée au canapé, si belle, il en a rarement vu des femmes aussi belle que betsy, elle a ce je ne sais quoi qui le fait chavirer, il a qu'une envie là, c'est de rompre l'écart entre eux pour lui rendre ce qu'elle lui a offert sur le balcon auparavant. mais il ose pas, le trouillard, même en grandissant il l'est toujours. et là elle lui balance sa réponse, dans un premier temps il est soulager lip, puis il comprend, petit à petit il comprend qu'elle ne parle pas de douceur sucrée, enfin pas la même à laquelle il faisait allusion au départ. et dés qu'il croise son regard, il comprend. il avale difficilement sa salive le garçon, le coup de chaud le prenant de court, mais elle est là, si belle face à lui et si ... si excitante. il ressent comme un magnétisme qui l'attire, qui l'attire, il a peur de se brûler en s'approchant de trop près du feu betsy mills, mais dans un sens il a envie de sentir cette chaleur un peu mieux, alors il amorce le premier pas pour la rejoindre, à quoi bon réfléchir, se freiner, se mettre des barrières inutiles. il s'approche un peu plus, et une fois à sa hauteur il lit dans son regard que c'est ce qu'elle attendait, les voilà collé l'un à l'autre, il peut sentir les battements du coeur de la demoiselle retentir contre son torse. un silence de quelques secondes, comme pour arrêter le temps, et une fois l'avoir fait languir assez longtemps à son goût il vient déposer sa main dans le creux de sa nuque pour avancer son visage contre le sien, pour sceller leurs lèvres l'une contre l'autre, pour pouvoir à son tour lui offrir un baiser. il se permet, grâce sans doute à la monter d'adrénaline, de descendre son autre main le long de son dos, lentement, jusqu'à ce qu'elle arrive à son fessier. il n'a pas envie de la quitter, pas envie d'arrêter tout ça, le processus est lancé et la soirée ne va pas s'arrêter de si tôt.

lippe doucement mordue, elle le toise avec intensité, guette la moindre de ses réactions. les mots magiques prononcés elle n'attend qu'à ce que la brèche s'ouvre pour s'engouffrer - et se perdre sans doute dans l'inconnu. elle le voit, le lit sur ses traits que le message plein de sous-entendus est passé, c'est maintenant à lui de jouer. betsy, elle l'observe les opales rivées sur sa silhouette qui s'élance dans sa direction prête à l'accueillir et pourtant. pourtant il s'arrête si près d'elle qu'elle en ressent son souffle coupé, les battements de son myocarde s'accélérer. lip la fait languir et elle sent l'appréhension montée - ou est-ce seulement l'excitation qu'il vient susciter ? le menton relevé, ses iris oscillent sans qu'elle ne le contrôle entre la profondeur de son regard et la rondeur de ses lèvres. contre son torse elle sent sa poitrine se soulevée, rythmée par sa respiration saccadée. elle n'attend que ça betsy, que le baiser qu'il vient finalement déposer sur ses lèvres et qu'elle lui rend avec toute la fougue que l'attente a fait naître. instinctivement c'est son corps tout entier qu'elle souhaite accolé au sien, ses paumes accrochées à sa nuque comme à une bouée de sauvetage. et tant pis si elle manque d'air, elle succombe à ses lèvres. d'ors et déjà perdue betsy lorsqu'il a su la charmer de ses mots doux qui l'ont fait craquer, chavirer. sur sa mâchoire elle vient échouer ses pulpeuses, les faire glisser jusqu'à l'échine de son cou qu'elle a marqué quelques jours plus tôt. la saveur de sel qu'elle se remémore et cette frustration d'être partie trop tôt. elle le sait betsy qu'elle aurait très bien pu céder à ses pulsions cette nuit là, mais que la sensation en aurait été bien différente. retrouvant ses lèvres, elle ne met de la distance entre eux que pour se défaire du polaire qui lui tient beaucoup trop chaud. pour faire glisser ses phalanges contre sa peau. immiscée sous son haut elles se font aventureuses d'une terre inconnue, dessinatrices de ces courbes qu'elle y devine.
@phillip watson

le frisson quand les lèvres de betsy descendent jusqu'à son cou, ce souvenir qui lui revient, et des sensations en lui qui se réveillent, il se contrôle, parce que si il s'écoutait le lip, si il laissait son côté animal parler, si sa raison ne prenait pas le dessus, l'étape supérieure aurait été franchie bien plus rapidement. mais il veut prendre le temps, parce que c'est elle, qu'il ne la considère pas comme les autres, même si en tout les cas, il respecte énormément les femmes, betsy c'est une exception, parce qu'il l'a veut depuis bien plus longtemps, qu'il a enfouit ses sentiments pendant bien trop d'années et que enfin ce soir, le petit lip de quinze ans prends sa revanche sur la vie, sur tout les gens qui lui disaient qu'il finirait seul. parce que ce soir il embrasse la fille qui lui plaît. alors il ne sait pas où cela va mener, peut être qu'elle va regretter, qu'il est en train de gâcher un début d'amitié qui commençait bien, qu'à partir de demain elle ne lui adressera plus la parole ou juste pour le travail, peut être qu'il devrait profiter de ce rêve éveillé. mais le futur ne l'intéresse pas pour le moment. il vit l'instant présent, il savoure chaque geste, chaque découverte, comme les doigts gelés de betsy qui viennent se balader sur son torse brûlant. il se permet alors une folie, du bout de ses doigts il vient faire glisser une des manches de la robe de la demoiselle, puis il vient déposer ses lèvres sur son épaule, sur son bras, puis il arrive très proche de sa poitrine. il se redresse donc et la regarde dans les yeux, "je...je veux pas que ça te gêne, si ça va trop vite ou quoi..." qu'il bégaye, de peur de la brusquer, tout ce qu'il souhaite c'est qu'elle se sente bien, en sécurité et surtout pas forcée à quoi que ce soit.

paupières closes, elle laisse sa tête tomber sur le côté laissant tout le loisir à ses lèvres de parcourir leur chemin. pulpeuses pincées, mordillées, elle soupire d'aise en se laissant porter par l'instant présent. betsy, elle a pas le moins du monde envie de réfléchir ce soir, de laisser ses pensées envahir son esprit et la brimer encore une fois. elle a envie de tout ça, de lip, c'est inscrit dans chaque centimètre de son corps fébrile, dans chacune de ses cellules qui s'activent à son toucher. le frisson l'électrise, initié par les lèvres de lip qui s'échouent sur son épiderme, parcourt son échine, le long de sa colonne pour s'échouer en un feu d'artifices dans son bassin. ramenée à la réalité par les paroles de lip, elle ouvre finalement les yeux qui trouvent instinctivement leur place au fond des siens. tendre caresse que sa paume vient déposer sur sa joue, accompagnant la douceur de son regard. d'un sourire elle lève les yeux au ciel, touchée par son attention, mais pourtant persuadée que son corps parle suffisamment pour elle. t'en fais pas.. qu'elle murmure avant de déposer furtivement ses lèvres sur les siennes. court baiser qui précède son regard brasier, elle le toise alors que ses phalanges s'activent - de sa chemise elles défont les boutons, un à un, avec une lenteur suave. le souffle presque coupé, betsy pas prête à découvrir ce corps qui a définitivement changé - nourrissant au passage des complexes qu'elle tente de réprimer. mais la peur naît de se dévêtir, de ne pas être la hauteur de ce qui l'attire. alors elle déglutie, betsy, faisant glisser sa chemise contre ses épaules avant de s'attaquer à sa propre tenue. les opales toujours rivées dans celles de lip, elle laisse ses manches tomber contre sa peau et, dans un élan de courage, la robe s'échouer à terre dévoilant la rondeur de sa poitrine et la dentelle ornant son pubis. si peu vêtue, elle se sent si fragile betsy, comme désarmée, vulnérable sous l'oeillade qu'elle désire attiser.
@phillip watson