— nuit etoilée (ft.betsy)

l'adrénaline redescend petit à petit, la chaleur dans la pièce s'estompe, son rythme cardiaque revient à la normale, mais le bonheur, l'épanouissement, vis à vis de ce qu'il vient d'arriver ne change pas lui. il suit le mouvement de betsy qui tourne juste la tête pour se retrouver face à lui, petit sourire au bord des lèvres quand cette dernière vient poser ses doigts tout en douceur sur son visage, pour ensuite lui offrir un baiser différents de ceux échangés pendant les longues minutes qui viennent de s'écouler. tendresse au rendez vous après avoir montré leurs bestialités commune. aucun besoin de mettre de mots, le regard, les gestes parlent pour eux et c'est apaisant ce silence, celui qui pour certains pourraient refléter un malaise ici n'est rien d'autre qu'un langage que betsy comme lip ne comprennent que trop bien. ayant repris des forces, lip se redresse délicatement pour aller récupérer son caleçon qui traîne quelque part au pied du lit, il vient remettre le tissu et reste quelques instants debout face à sa fenêtre, à contempler ce ciel qu'il aime énormément, et qu'il va, à partir de ce soir, aimer encore plus tant il lui rappellera le regard de la douce qui siège actuellement dans ses draps. "tu...tu veux rester dormir ici ou tu préfères rentrer ?" qu'il questionne timidement en se retournant vers la blonde.

les membres engourdis, elle a la sensation que jamais plus elle ne pourra sortir de ce lit. étendue de tout son long sans prendre conscience de la nudité dont elle fait preuve, ce n'est que lorsque lip se redresse qu'elle réalise. elle réalise ce qu'il vient de se passer, son corps à découvert et cet après qui soudainement lui fait peur. parce que s'il reste planté debout, elle, ne sait pas que faire. alors, machinalement, elle suit le mouvement, betsy. elle se redresse à la recherche de ce bout de dentelle qui saura, ne serait-ce qu'un peu, lui faire retrouver un semblant de pudeur et d'intimité. à le voir lui tourner le dos, ce sont toutes ses insécurités qui prennent soudainement le dessus, l'assaillant de mille-et-une questions. de et si qui viennent subitement la tourmenter, la torturer. et si ce n'était rien, et si elle était une de ces relations sans lendemain, et si elle s'était fait des films, et s'il ne s'agissait que de vengeance. et si, et si, et si.. c'est la question qu'il vient lui poser qui fini par enfoncer le clou. betsy, elle se sent stupide parce qu'elle l'interprète comme un appel à s'en aller. euh.. je peux partir, oui. enfin rentrer, je veux dire.. l'impression d'avoir été prise pour une idiote, elle sent ses joues s'empourprer alors qu'elle a soudainement besoin de retrouver sa robe pour s'habiller. sa robe restée dans le salon ce qui la force à rester dénudée. les lèvres pincées, elle le toise un instant, hoche la tête avant de décamper. de fuir cette chambre pour pouvoir s'habiller. elle a les opales brillantes betsy, teintées des larmes d'un égo bafoué, quand elle s'active à se couvrir. mes chaussures, t'as vu mes chaussures ? voix brisée, le nez tourné vers ce sol qu'elle ne semble pas vouloir quitter des yeux - tout pour ne pas croiser son regard.
@phillip watson

comme une fois rentrés du balcon, il espère qu'elle voudra passer les quelques heures qui les séparent de l'aube avec lui, qu'il puisse s'endormir blottit contre elle, pouvoir sentir la douce odeur de sa chevelure blonde au réveil, avoir l'honneur de déposer dans son cou un baiser comme un bonjour matinal. mais il n'en ai rien, parce que si lip est détendu, heureux et apaiser, derrière lui betsy s'affole, se lève d'un bond et part à la recherche de son vêtement resté sur le sol du salon. sourcil arqué il se demande où il a merdé lip, pensant vraiment avoir tout fait pour qu'elle se sente en sécurité avec lui durant cet acte consentis par les deux partis. il la suit et elle revient à lui en furie cherchant ses souliers sans doutes égarés sous le canapé. alors il l'attrape, ses deux mains placées sur ses épaules tremblotantes. "qu'est-ce qu'il y a betsy ? calme toi." il se sépare d'une de ses épaules pour que d'un mouvement avec son index il ramène sa tête droite, qu'il puisse tenter de lire dans ses yeux le soucis qui est venus s'immiscer soudainement et il les voient, ses billes brillantes, cernées de larmes, une goutte s'échappe et c'est instinctivement du bout de son pouce qu'il vient la balayer. "j'ai...j'ai dis un truc qu'il ne fallait pas ? j'ai été trop brusque, je t'ai touchée à des endroits que je ne devais pas, je...je suis désolé bet', c'était pas mon intention." qu'il implore, ne voulant pas déjà voir s'échapper ce petit bout de femme auquel, mine de rien, il commence sérieusement à s'attacher.

elle tombe de haut betsy, persuadée jusqu'alors de vivre les prémices d'une histoire sincère, elle a la sensation d'avoir été complètement dupée. de ses belles paroles, de ses gestes tendres, de tout ce qui a pu la charmer, la faire tomber dans le panneau. agitée dans tous les sens, elle a besoin de fuir cet appartement, de fuir lip, pour pouvoir exploser toute seule sur son canapé. de câliner puka, de passer la nuit dans un sale état pour que demain tout reprenne son cours. elle se parera de son plus beaux sourires - aussi faux que la plupart de ceux qu'elle a fait dans sa vie - se noiera dans son travail et oubliera cet écart de parcours. mais c'était sans compter sa paire de chaussures qu'elle ne parvient pas à trouver, cette angoisse qui commence à monter à l'idée de devoir s'éterniser, de sentir les larmes monter, menaçant de s'échapper. arrêtée dans son tumulte par les paumes lourdes de lip, elle refuse de le regard, de lui offrir son visage rougie, ses opales qui, si elles ressemblent aux étoiles, scintillent d'une lueur morte depuis des années lumières. mais elle a beau lutter, serrer des dents comme jamais, elle fini par redressé le regard vers le sien, guidé par son pouce sous son menton. et elle est perdue, confuse betsy par ce qu'elle aimerait voir comme de la sincérité, mais qu'elle ne sait si plus s'il est en train de jouer. avec elle, avec ses nerfs, avec cette situation qui lui donne soudainement la nausée. pourquoi s'excuser s'il veut véritablement la voir décamper ? elle ne sait pas, elle ne sait plus, perdue entre ce qu'elle aimerait et ce qu'elle devine - aveuglée par son propre manque de confiance. non. lèvre inférieure mordue nerveusement, elle se dégage finalement de son emprise prête à partir même sans ses chaussures pour finalement se retourner. si tu voulais que je partes tu pouvais juste le dire clairement tu sais ? les iris foudroyants, elle déglutie parce que tout ce qu'elle veut lui montrer c'est sa colère, mais que les larmes montées jusqu'à ses paupières menacent de suivre le chemin de celle qu'il a essuyé sur sa joue. saches juste qu'on a beau croire ce qu'on veut sur moi, je couche pas avec n'importe qui, n'importe quand, n'importe comment. elle hausse les épaules, résignée à l'idée qu'elle puisse être encore perçue comme la fille populaire qui laisse trainer ses miches à tous les coins de rue. résignée, mais heurtée parce que de lip, elle ne l'aurait jamais cru.
@phillip watson

il panique lip, presque autant que la demoiselle qu'il observe complètement démuni, il ne comprends pas, il ne saisit pas, l'agitation, la colère, la froideur si soudaine dont elle se pare alors que quelques minutes avant ils ne faisaient qu'un. il essaye de la stopper, d'obtenir des explications quand à ce soudain revirement de situation mais impossible de lui tirer les vers du nez sans la voir se braquer. il la voit petit à petit lui échapper, comme une de ses étoiles filantes qui apparaissent aussi soudainement qu'elles disparaissent. cinglante comme le vent en hiver, betsy déverse ses paroles dans une colère que lip ne peut maîtriser, il est perdu, essaye de se remémorer ce qu'il a dit dans la chambre pour que la tournure de sa phrase ai été si mal comprise par betsy, lui qui se voyait passer le reste de sa nuit à ses côtés elle l'accuse de vouloir la virer, comme une malpropre, comme une fille de joie qu'il aurait accueilli simplement pour tirer son coup. mais il n'en ai rien, cette soirée n'était pas juste pour le sexe, juste pour voler cette douceur intime qu'elle camoufle avec pudeur, loin de la. "mais bordel besty je pige pas... je veux que tu restes au contraire..." qu'il arrive à balancer. il l'a voit sur le départ, pied nus, jambes tremblante, visage orné de larmes, alors il attrape sa main, dans la douceur et la bienveillance la plus totale, il s'approche d'elle délicatement, comme on le fait envers un petit animal apeuré que l'on ne veux pas faire fuir, puis il l'attire contre lui et l'enlace de ses bras musclés, la serrant fort, pour lui faire comprendre qu'elle a tout faux, qu'il veut d'elle, même, qu'il ne veut qu'elle. "part pas." qu'il murmure. "moi je ne crois pas ça." qu'il essaye de la rassurer, caressant délicatement sa chevelure blonde, comme pour l'apaiser, la calmer de cet état dans lequel elle s'est mis.

perdue, démunie face à cette situation qu'elle ne contrôle plus, ne suit plus, betsy ressent toutes ses émotions décuplées. la peur, la tristesse, la colère. tous ces sentiments mélangés en une seule vague qui la frappe de plein fouet tant et si bien qu'elle en a la respiration coupée. un quiproquo qui la met dans tous ses états. parce qu'elle comprend pas betsy, elle comprend plus comment ils en sont arrivés là, pourquoi elle est si flageolante, tremblante alors que lip lui assure que ses craintes sont infondées. sous le choc de cette phrase qu'elle peine a assimilée, elle se laisse guidée, emportée, transportée finalement dans une étreinte qu'elle n'a pas même la force de repousser. les opales écarquillées, elle fixe le vide avant de se laisser aller. ferme les paupières et se laisser bercer. les larmes coulent sur ses joues et elle n'a pas envie de les retenir - parce que pleurer fait du bien, libère la pression et que si elle le pouvait elle écouterait sans doute les conseils de lip et se mettrait à crier. la vérité c'est qu'elle se sent stupide, betsy, qu'elle prend conscience qu'elle a transférer ses preuves craintes sur les paroles pourtant bienveillantes de lip. qu'elle s'est emportée pour rien dans un instinct de protection bancal qui n'a fait que la faire se sentir plus mal. dans un silence entrecoupé par ses sanglots, par les tremblements de son corps qui doucement s'amenuisent, elle fini par l'étreindre à son tour. ce n'est que lorsqu'elle se sent suffisamment calmée qu'elle redresse le menton. je me sens bête.. qu'elle souffle d'une voix étouffée, les lèvres mordues de nervosité. désolée.. de m'être emportée, d'avoir mal jugée, d'avoir gâché la soirée. désolée d'être moi et mes imperfections. moi et mes peurs. moi et mes failles. moi et mes faiblesses. désolée d'être, peut-être aussi, tout simplement.
@phillip watson

petit être frêle qu'il a contre son torse, les bras enroulés autour de sa taille, il ne veut plus la lâcher, de peur qu'elle lui échappe d'une seconde à l'autre, il ressent ses corps sursauter sous ses sanglots, il sent les perles salées de la demoiselle humidifier sa peau, il a le coeur serré de la voir dans cet état, alors qu'il y a encore quelques minutes ils partageaient un instant d'extase absolu, ne faisant plus qu'un. il l'a regarde finalement, une fois qu'elle se sent prête, plonge son regard dans le sien, brillant de larmes qu'il vient d'ailleurs essuyer de ses doigts, accompagné d'un sourire bienveillant, "t'excuse pas." qu'il lui susurre avant de venir, comme attiré par un magnétisme, poser ses lèvres sur les siennes, baiser volé, doux, sobre. caresse dans son dos, il attend qu'elle soit complètement détendue, pour ne pas la brusquer, il l'a vois si fragile et il s'en voudrait presque de ne rien pouvoir y faire, il a envie de la protéger, coûte que coûte, corps et âmes, contre quiconque. "ça va mieux ?" qu'il ose demander une fois le chagrin canalisé, il observe même un semblant de sourire se pointer au bord de ses lèvres, de quoi rassurer un peu le bonhomme, il l'a voit trembloter, l'adrénaline redescendu le froid de la nuit se fait sentir. "tu veux qu'on retourne au chaud ? sous la couette ? enfin je veux dire, juste s'allonger et tu t'endors dans mes bras d'ac ?" qu'il propose avec toute sa bienveillance, il ne peut pas la laisser rentrer dans cet état dans tout les cas, et quand bien même, il ne veut pas.