— error 404 (ft.betsy)

la corvée du vendredi soir pour lip, c'est d'aller à la laverie à quinze minutes de chez lui, se trimballer un sac de courses remplis de slips sales, de tshirts pleins de transpirations et de chaussettes trouées. le voilà donc en route, dans le froid, musique dans les oreilles comme à son habitude, il arrive devant le petit établissement et miracle, une seule personne est là et les machines sont donc quasi toutes libres. il rentre et salut la demoiselle qui est de dos en train de charger son linge dans la machine, il se permet même un coup d'oeil furtif à son postérieur mais détourne rapidement le regard. il se pose donc devant une des machines et répète les mêmes gestes que la semaine précédente, une fois toutes ses affaires dans le tambour, la lessive mise et la porte fermée, il lance et vient se poser sur la chaise juste en face. il jette un coup d'oeil à sa droite où se trouve la jeune femme et fronce les sourcils face à un profil qui ne lui ai pas inconnu, il retire ses écouteurs et se permet "betsy ?" qu'il lance et ça a pour résultat de faire tourner la tête de la blonde qui s'avère bel et bien être son amie. "mais qu'est-ce que tu fous là ??!" qu'il lui demande surpris, il n'aurait pas imaginé betsy mills venir faire son linge dans un lavomatic. mais bon, le temps sera moins long ce soir comme il va passer l'attente en sa compagnie.

comme si elle avait besoin de ça. elle peste, grogne, s'éclate les orteils contre la machine - mais rien ne fonctionne, alors elle abandonne. betsy, elle hésite un instant à repousser le moment où elle s'occupera de son linge mais forcée de constater qu'à force de repousser elle risque de se retrouver sans dessous avant la fin du weekend. vêtue d'un legging de sport comme chaque fois qu'elle rentre chez elle, c'est un sac de course remplis de ses vêtements sales à la main qu'elle se décide d'arpenter les rues en direction de la laverie la plus proche - et la seule de cornelius. si elle a autre chose à faire de son vendredi soir, elle est contrainte de perdre deux bonnes heures à cause de cette fichue machine qui décide de la lâcher un jour où elle s'est levée du mauvais pied. l'humeur morose ses derniers temps, qu'elle continue de cacher derrière ses sourires tendres. seule dans la laverie, elle s'active à la tâche sans véritablement porter d'attention à la personne qui entre derrière elle. occupée à lancer sa machine, elle ne remarque pas même le regard qu'il lui lance. et elle pourrait tout laisser comme ça, rentrer, promener puka puis revenir, mais elle a préféré ramener un livre pour passer le temps. livre dans lequel elle se plonge instantanément, assis sur un banc les jambes repliées contre sa poitrine, avant d'entendre son prénom résonner au travers des vibrations des machines. le regarde doucement relevé, incertaine d'avoir bien entendu quelqu'un l'appeler, un sourire se dessine sur son visage lorsqu'elle découvre celui de lip. machine à lavée cassée. qu'elle répond en haussant les épaules, dégageant l'espace à côté d'elle pour l'inviter à l'y rejoindre.
@phillip watson

il voit bien qu'elle est saoulée par la situation la demoiselle, il est un peu gêné de la croiser ce soir, encore plus vue la tenue qu'il porte, un vieux jogging gris, un sweat tout pelucheux et des vieilles baskets pleines de terre, il est bien loin son style qu'il aborde pour venir au travail. le garçon vient donc se poser à côté d'elle, ne sachant pas trop quoi dire pour entamer la discussion, il fixe instantanément le hublot de la machine qui fait tourner le linge de la blonde, "fait pas la tronche, il est beau le lavomatic de cornelius." qu'il lui lance avec un petit coup d'épaule en rigolant. mais bon il peut concevoir que c'est embêtant ce genre de soucis, ça ne lui ai jamais arrivé car...il n'a jamais eu de machine à son appartement, il vient ici quasiment toutes les semaines donc bon. puis il zieute sur le bouquin posé à côté d'elle, celui qu'elle était en train de lire avant qu'il ne la remarque, "c'est quoi comme livre ?" il s'intéresse lip, sincèrement, il a toujours aimé ça lire, mais il est toujours en quête de nouveaux auteurs à découvrir.

elle ignore pourquoi, mais son humeur morose s'efface, s'atténue un peu maintenant qu'elle se sait pas seule dans cette laverie. comme si la présence de lip suffisait à faire s'évaporer certains des nuages qui volaient autour de son crâne. elle arbore ce rictus qui ressemble à une esquisse de sourire, laissant ses affaires à côtés d'elle pour qu'il puisse s'asseoir sur le banc. la mine fatiguée, agacée presque, elle lève les yeux au ciel avant de lui tirer légèrement la langue à sa réflexion. le soucis c'est que ce n'est pas tant pour ça qu'elle tire - tirait - la tronche, mais pour toutes ces petites choses qui se sont accumulées et ce vase qui a soudainement débordé. ce n'est que lorsqu'il lui parle du livre qu'elle était en train de lire avant qu'il ne l'interpelle que ses traits s'illuminent vraiment - la passion dévorante pour la littérature qui prend, une fois de plus, le dessus. les fleurs sauvages, holly ringland, une merveille. et elle pourrait en faire la promotion des heures si elle ne cherchait pas à se contrôler - ce qu'elle fini par faire d'ailleurs, sous le regard intrigué, intéressé de lip. et ce, jusqu'à ce résonne le son de la machine à laver et qu'elle se lève pour insérer son linge dans le séchoir - suivi de près par lip qui voit sa propre machine s'arrêter. tu mets quoi comme programme ? qu'elle demande, se sentant presque bête. c'est qu'elle n'a pas l'habitude de tout ça, qu'elle étend d'ordinaire ses vêtements d'elle même.
@phillip watson

il voit bien lip que le fait qu'il s'intéresse à elle, à ce qu'elle aime et en ce moment ce qu'elle lit, bah ça lui fait plaisir à la demoiselle, et c'est clairement pas pour faire semblant, pour faire la discussion le temps que la machine se fasse qu'il demande, il voulait vraiment savoir. depuis qu'ils se sont retrouvés, lip il découvre la betsy qu'il avait pas vraiment cherché à connaître au lycée, et il regrette jour après jour parce qu'ils ont beaucoup plus de points en commun qu'il ne l'aurait imaginé. les voilà donc en train de discuter littérature avec en fond sonore le bruit des tambours des machines, quand finalement le bip annonçant la fin de chacun des cycles ce déclenche, c'est le moment de mettre au sèche linge les vêtements trempés. "euuh... le deuxième là, c'est le mieux, rapide mais ton linge est tout sec et tout doux après, même plus que celui des débiles qui le mettent à sécher une heure trente." qu'il dit en rigolant, comme un petit vieux qui se moquerait des jeunes. il retourne ensuite s'asseoir à côté de betsy, "si jamais, je suis un bricoleur du dimanche mais je pourrais venir voir le soucis de ta machine ?" qu'il lui propose, c'est pas le plus doué certes, mais c'est toujours moins contraignant que de devoir payer un spécialiste plus de cent balles pour qu'il vienne dire qu'il n'a pas la pièce nécessaire. les revoilà partit à discuter le temps que leurs linges sèchent et à nouveau le bip les sort de la conversation, ils auront passé quasi une heure et demi ensemble à parler de tout et de rien. lip entasse dans son sac tout son bazar, il prend toujours la peine de le plier plutôt en arrivant chez lui, histoire de ne pas perdre de temps inutilement. galant, il attend que betsy est elle aussi finit, elle est plus minutieuse elle. finalement les voilà devant le lavomatic, prêt à rentrer chacun chez soi, "bon et bien, bonne soirée, bon week end, rentre bien et à lundi." qu'il lui dit, avant d'oser lui donner une accolade, les deux pour cela dépose leurs sacs de linge, s'enlace furtivement avant de récupérer leurs bien et de partir chacun de son côté. en arrivant chez lui, fatigué comme jamais, lip jette le sac dans un coin et vient se poser dans son canapé, il tente de ne pas s'assoupir et de toute façon il ne peut pas, son portable en l'espace de trente secondes se met à vibrer sans arrêt, des messages à la chaîne, putaaaain, il peste avant de voir un flot de sms envoyé par ... betsy.

betsy, elle acquiesce avec un sourire en coin, suit son conseil en espérant qu'au de ses vêtements n'aura rétrécit à la fin. c'est qu'elle a pris pour habitude de ne jamais, ô grand jamais, user des sèche linges par crainte - infondée - de ne plus pouvoir rentrer dans ses fringues. un sourcil arqué, elle toise lip à moitié amusée - parce qu'elle a bien du mal à l'imaginer lui réparer sa machine, se voyant déjà se payer les services d'un vieux mécaniciens à la raie mal rangée. si tu te sens de pas d'électrocuter avec toi, je dis pas non. ou comment remercier quelqu'un à sa façon. betsy, elle voit à peine le temps passer alors qu'ils continuent de discuter, de plaisanter. elle se plait dans cette nouvelle dynamique qu'ils ont trouvé, une pointe de déception tout de même lorsqu'elle pense qu'ils ont gâchés des années à se, disons, détester. si elle a toujours aimé leur rivalité, qu'il soit à même de la pousser à se dépasser, elle doit bien avouer que cette nouvelle version de lip ne l'en plait que plus.
une étreinte et elle disparaît au coin de la rue, direction ce chez elle qu'elle n'est jamais véritablement heureuse de retrouver. en dehors de cette boule de poils qui lui saute dessus la porte à peine déverrouillée. c'est bien l'unique raison pour laquelle elle abandonne son sac de courses remplis de linge dans le couloir sans vriller à l'idée que tout ne soit pas rangé - de prendre la laisse et d'enfin partager un moment avec puka. une balade d'une trentaine de minutes qu'elle savoure comme à chaque fois, s'amusant, courant à certains moments. parce que rien n'a d'égal que l'amour que lui porte sa chienne - elle, au moins, lui sera toujours fidèle. mais en rentrant chez elle, épuisée, elle se retient de pester en découvrant que les vêtements dans le sac ne sont pas pliés - et donc, pas les siens. le portable en main elle appelle lip, sans réponse, le harcèle de message avant d'en avoir finalement une. une invitation à passer et un repas offert pour se faire pardonner. betsy, elle est fatiguée, pas certaine de vouloir s'éterniser, mais quitte à glander sur le canapé autant le faire en sa compagnie. c'est le sac de course à la main qu'elle refait le même chemin, passe devant la laverie pour retrouver l'adresse qu'il lui a envoyé. je suis techniquement pas venue les mains vides, mais comme tu vois pas de bouteille je suis trop crevée pour te supporter quand tu bois. plaisanterie suivie d'un petit rire, elle ironise parce que même si elle est effectivement fatiguée elle était bien loin d'avoir eut à le supporter lors de leur précédente soirée.
@phillip watson

il était bien affalé dans son canapé, à moitié en train de comater, puis y'a eu le vibreur qui s'arrêtait pas, il prend son téléphone et voit le nom de betsy en une dizaine d'exemplaire, alors il fronce les sourcils lip et il ouvre la première notif qui l'emmène vers l'application des sms et là c'est un enchaînement de messages provenant de la blonde, des majuscules, des rappelle moi, et surtout un regarde pas le sac de linge. et du coup sa curiosité au garçon, elle est piquée, alors comme une larve il se lève et en traînant les pieds va zieuter son vieux sac remplis de vêtements propres et qu'elle ne fut pas sa surprise en l'ouvrant de découvrir de magnifique sous vêtements en dentelle. il a sentit le rouge lui monter aux joues, sa curiosité le perdra, et du coup il a compris le soucis, si actuellement des vêtements féminin, donc ceux de betsy en toute logique, se trouvait dans son appartement, ses vieux caleçons et tout le reste se trouvaient chez betsy. il sauta sur son téléphone et tapota rapidement par message, tu viens à l'appart, on fait l'échange et puis je t'offre le dîner pour le déplacement ? au fond de lui il est quelque peut heureux de cette erreur totalement involontaire. alors il met de l'ordre rapidement, juste avant qu'elle n'arrive, même si lip n'est pas le plus bordélique de l'univers, il n'en reste pas moins un homme feignant. quelques minutes après il entend sonner, et c'est face à une betsy épuisée qu'il tombe en ouvrant la porte, il lève les yeux au ciel face à sa remarque et l'invite à entrer. "bon c'est pas le grand luxe, mais on s'y plaît bien ici avec sherlock." qu'il dit en désignant son chien endormi sur le canapé les quatre pattes en l'air et ronflant comme un grand père. il débarrasse également betsy du sac de linge, "je vais le foutre dans ma chambre histoire qu'il n'y ai pas de quiproquo cette fois." qu'il fait en s’exécutant. puis il revient au salon, "indien ça te dit pour le repas ?" qu'il propose en sortant son téléphone, prêt à dégainer son application uber eats.

c'est sa pudeur qui la pousse à la - petite - panique lorsqu'elle découvre les vêtements de lip dans son salon. parce que si elle a ramené avec elle ceux de son ami, les siens eux se trouvent forcément chez lui. et elle s'empourpre immédiatement en repensant au linge qu'elle a lavé aujourd'hui, gênée d'avance qu'il puisse tomber dessus. alors forcément qu'elle l'inonde de message, qu'elle lui somme de ne pas regarder à l'intérieur du sac - tout en sachant que le simple fait de le lui dire le pousserait sans doute encore plus à le faire. l'échange organisé, elle donne à manger à puka avant de prendre la route direction chez lip. lorsqu'elle pénètre à l'intérieur de l'appartement, elle découvre qu'ils ont finalement encore plus de points communs qu'elle ne pensait. si les lieux sont complètement différents de chez elle, ils restent habités par une boule de poils qui la ramène à celle qui l'attend à la maison. c'est marrant j'ai le modèle au dessus chez moi. qu'elle plaisante tout en le laissant volontiers prendre le sac qu'elle tient encore entre ses mains. un léger sourire pour acquiescer elle profite qu'il soit parti dans sa chambre pour observer ce petit nid douillet. son regard parcourt les lieux alors qu'elle s'aventure au salon près du canapé où dort visiblement profondément le carlin nommé sherlock. elle s'apprêtait à s'asseoir lorsque résonne la voix de lip qui manque de la faire sursauter. comme tu veux, indien ça me va. de toute façon elle n'a pas faim, plus vraiment depuis quelque temps. elle sait qu'elle a toujours marché sur un fil lorsqu'il s'agit de nourriture et même si son état actuel devrait l'inquiéter, elle fait l'autruche - comme toujours. elle fini par s'asseoir, un doux sourire sur les lèvres alors qu'il lui montre le menu. elle aime tout ce qui s'y trouve, betsy, le butter chicken lui donnerait même presque l'eau à la bouche. c'est d'ailleurs ce qu'elle commande avec l'espoir qu'un bon plat chaud lui ouvre l'estomac, que de la compagnie pour le dîner lui donne plus d'appétit qu'à l'accoutumée. t'as pas regardé dans le sac on est d'accord ? qu'elle lance, comme un cheveu sur la soupe, alors qu'il range son téléphone. c'est que ça la turlupine depuis qu'elle est arrivée.
@phillip watson

il est contente de l'avoir ici, chez lui, mais un peu gêné également, sans trop savoir pourquoi, c'est rare que des personnes de la gente féminine autre que sa mère ne passent le pas de sa porte. il aurait préféré que ça se fasse pour d'autre raison, parce que c'est quand même assez gênant, mais bon, rien n'est du au hasard. elle acquiesce pour l'indien, et du coin de l'oeil, lip il voit qu'un truc la tracasse, qu'elle est pas comme d'habitude, déjà tout à l'heure à la laverie elle paraissait exténuée, alors il se dit qu'il va faire en sorte de lui faire passer une bonne soirée du mieux qu'il peut. une fois la commande faites pour tout les deux, lip vient s'assoir dans le canapé, proposant à betsy d'un geste de la main de faire de même, tout en prenant sherlock pour le mettre par terre, le réveillant de son énième sieste par la même occasion. ils avaient une bonne vingtaine de minutes à attendre avant l'arrivée du livreur, et pourtant, étant dans sa zone de confort qui est son chez lui, lip il panique, ne sait pas quoi dire, laisse un blanc un peu trop long qui vient être comblé par betsy qui lui pose une question assez embarrassante. lip il sait mentir, enfin, tout dépend la situation, et là il a sentit son coeur rater un battement quand elle vient à lui demander si il a ou non regardé dans le sac. c'est le chaos dans sa tête, il ne va pas lui dire que oui délibérément il a été zieuté et qu'il est tombé sur de magnifique sous vêtements, mais il ne peut pas lui dire non, ça serait lui mentir ouvertement et ce n'est pas vraiment utile. "alors, euh, en fait..." qu'il commence à bégayer sentant le rouge lui monter aux joues, "bah, un peu mais j'ai quasi rien vu, c'était que, j'pensais pas qu'on aurait vraiment pu avoir échangé, tu vois, mais tranquille." qu'il finit par conclure en cherchant ses mots. il finit par lui faire un sourire un peu crispé, ayant peur de sa réaction et ne voulant pas qu'elle se braque ou qu'elle s'imagine qu'il a reniflé ses petites culottes.

fatiguée, elle l'est depuis des mois. moralement, physiquement. elle a l'impression que rien ne tourne véritablement rond autour d'elle et elle s'exténue à faire croire le contraire. le moral en berne elle se dit qu'une soirée en bonne compagnie ne lui ferait pas de mal. que, peut-être, passer un moment avec lip lui permettrait de se vider l'esprit et, qui sait, retrouver ne serait ce qu'un peu cette énergie qu'elle a souvent mise en avant. c'est qu'elle a l'impression de ne pas suffire, une fois de plus. entre ses fiançailles tournant au fiasco et la récente histoire avec alba et morgan, elle ne sait plus que croire sur elle-même. cet auto-flagellation qu'elle s'inflige depuis des années vient soudainement la rattraper. alors elle fait ce qu'elle sait faire de mieux - se noyer dans le boulot jusqu'à sombrer d'épuisement. mais ce soir, c'est différent, elle va se détendre, elle en est certaine. parce qu'elle a besoin de ça pour tenir la route et que lip est le parfait partenaire pour la dérider. même lorsqu'il bégaie pour répondre à sa question. betsy, elle le fixe en silence se demande bien ce qu'il a pu voir. les joues qui s'empourprent légèrement à l'idée qu'il ait pu tomber sur quelque chose de trop intimide pour être révélé. et elle bloque fasse à cette potentialité ne sachant trop comment prendre l'annonce. finalement, elle pince les lèvres et hoche la tête. tant pis qu'elle se dit, il a bien dû en voir d'autres de toute façon. je note donc de recompter mes sous vêtements en rentrant histoire d'être sûre que tu m'aies rien piquer. elle ironise, plaisante, mais est instantanément gênée par cette blague de mauvais goût. un raclement de gorge pour faire passer le malaise, et une question pour changer le sujet de discussion. c'est peut être pas le grand luxe comme tu dis, mais c'est mignon chez toi. t'es ici depuis quand ? elle ne saurait pas même dire où il a grandi finalement, si ce n'est dans un des quartiers de cornelius.
@phillip watson

il est gêné, par sa curiosité mal placée, par le fait que maintenant betsy sait qu'il a été zieuter ses sous vêtements, et par sa remarque, même si c'est sur le ton de la plaisanterie, lip n'aurait jamais oser lui piquer quoi que ce soit, il n'est pas de ces tarés qui volent les petites culottes des filles pour les renifler ou faire des choses peu catholique avec. puis la voilà qui change de sujet, au grand bonheur de phillip qui n'aurait su comment se dépatouiller de la situation. un compliment sur son chez lui, ce n'est pas un palace mais il s'y sent bien, il apprécie ses voisins, l'emplacement, le calme, puis pour sherlock et lui c'est amplement suffisant et ce qu'il préfère c'est la vue, il aime se perdre dans ses pensées en regardant le paysage qui s'offre à lui, coucher de soleil, nuit étoilée, orage qui gronde, il en prend plein les yeux depuis qu'il est là, "environ deux ans et demi je dirais, j'ai vraiment eu de la chance de trouver cet appart." et c'est vrai, par rapport à celui où il était avant, petit studio miteux, avec des malfaçons à foison, il n'en pouvait plus de jouer à bob le bricoleur de matin au soir, sept jours sur sept et vingt quatre heures sur vingt quatre. le temps file et enfin le livreur se pointe en bas de l'immeuble, lip laisse betsy quelques minutes le temps d'aller chercher leurs repas, "sherlock tu l'as surveilles hein." qu'il dit en rigolant en s'adressant à son chien totalement endormi. quand il remonte avec le sac kraft, il lui propose, "ça te dit qu'on se mette un film en même temps ?"

gênée par sa propre maladresse elle sauve les meubles comme elle le peut, change de sujet peu désireuse d'avoir une vraie réponse à sa réflexion. et il a pas tord lip, sur le fait qu'il ait eu de la chance de tomber sur cet appartement. quand elle aperçoit au loin le coucher de soleil qui se profile et cette vue imprenable sur la ville. il a bon goût, elle ne peut le nier, quand elle, n'a pas même pris le temps de décorer son appartement. et c'est sans doute pour cette raison qu'elle est si peu heureuse de retrouver sa maison, par que c'est un lieu impersonnel, où elle peine à se sentir chez elle. c'est pas moi qui irait dire le contraire. j'ai pris le premier que j'ai trouvé et même s'il est spacieux disons que.. qu'on se sent bien mieux ici. qu'elle ponctue d'un chaleureux sourire avant que son portable indique l'arrivée du livreur. elle observe amusée le chien tourné la tête dans sa direction. sherlock qu'elle caresse allègrement pendant l'absence de son maître. betsy, elle porte un amour singulier pour les animaux - notamment les chiens malgré que celui des voisins l'ai mordu étant petite. c'est qu'elle trouve qu'il n'existe aucun amour au dessus de celui de ces petites bêtes, celui inconditionnel qu'elle ne trouvera sans doute jamais chez un homme. c'est la voix de lip qui lui fait détourné son attention de sherlock, redressant le regard dans sa direction. carrément, oui. le ton est enjouée, plus que lorsqu'il lui a proposé de manger finalement. en le voyant arriver elle se décale légèrement pour le laisser passer, s'installant plus confortablement dans son canapé. ça fait longtemps que j'en ai pas regardé un en plus. t'as quelque chose à me proposer ? je suis à la traîne j'avoue, qu'importe le titre du film je suis certaine de ne pas l'avoir vu. doux rire qui sort de ses lippes alors qu'elle parle beaucoup trop vite. en y repensant ça fait une éternité qu'elle n'a pas pris de bon temps, du temps pour elle rien que pour elle.
@phillip watson

le revoilà avec la nourriture, il dépose les sacs sur la table basse du salon, vient s'installer sur le petit canapé aux côtés de betsy et il dégaine la télécommande, allumant netflix et fonçant dans la catégorie films, généralement lip il se laisse guider par ce qu'il voit en page d'accueil, il est pas difficile et la plupart du temps, il s'endort devant comme un bébé tellement il est crevé. il swipe, regarde, attends de voir si quelques choses attire plus la demoiselle, c'est un véritable indécis dans ce genre de moment, parce qu'il ne veut pas merder et choisir un navet. "t'es plutôt comédie, horreur, ...film romantique ?" qu'il vient demander et finalement, après quelques minutes il s'arrête sur un titre qu'il avait vu passer il y a quelques jours et qui l'intriguait, il n'en avait entendu que du bien donc autant le choisir. "ça te va ?" qu'il préfère tout de même demander avant de jouer l'égoïste. une fois le film lancé, ils peuvent enfin commencer à manger, lip ouvre donc les sacs et la douceur odeur des épices vient embaumer l'appartement. "bon appétit mademoiselle mills." qu'il lance avant de prendre sa première bouchée. il voit du coin de l'oeil une betsy un peu hésitante, naïf comme il est, il suppose que c'est à cause de la température du plat, "t'inquiète tu peux y aller c'est pas bouillant." qu'il lui dit avec toute sa bienveillance et sa crédulité.

les jambes croisées sur le canapé, elle regarde la liste des films défilés sous ses yeux elle aussi incapable de définir lequel attire le plus son attention. c'est qu'elle n'est pas bien difficile betsy, qu'elle apprécie tout ce qui peut lui faire passer du bon temps - même si, généralement, elle s'endort devant. je suis bon publique donc fais toi plaisir. mais pas horreur déjà que je dors pas bien en ce moment. qu'elle ponctue d'un petit rire à moitié gêné. pas du genre frileuse devant le frisson du paranormal, ce n'est pas du tout l'ambiance qu'elle désire pour ce soir. et lorsque lip lui propose un film qui lui semble plus détente elle accepte sans se faire prier. ce n'est que lorsqu'elle vient à se servir, un peu, de ce qu'il a commandé qu'elle vient se figer. betsy, elle voit défiler les calories malgré elle et le dégoût qui en nait automatiquement. elle sent sa gorge s'obstrue, la nausée lui montrer rien qu'à l'idée d'avaler quoi que ce soit. et même la faim disparaît instantanément, laissant place à un visage pour fermé qu'elle ne le voudrait. et si elle oubliait ne pas être seule, son état ne manque pas de piquer l'attention de lip. alors elle sursaute presque en l'entendant lui parler, se force même à lui offrir un sourire avant de piquer dans un morceau de poulet. et si elle parvient à avaler quelques morceaux sans régurgiter, betsy, elle joue plus avec le contenu de son assiette qu'autre chose, trouvant le moyen de contrer son alimentation en commentant le film qui passe à l'écran. elle n'a pas mangé le quart de son plat qu'elle repose son assiette l'air de rien, la mine d'une femme repue comme si elle s'était empiffrée devant une raclette. pfffou c'était bien bon. qu'elle ment, parce qu'elle n'a pas apprécié une seule bouchée.
@phillip watson

les yeux rivés sur le film, il réagit à ce qu'il voit en compagnie de betsy, finissant en parallèle son plat plus que copieux. c'est en même temps que la blonde qu'il pose le contenant sur la table et même si elle vient dire qu'elle a apprécié ce qu'elle vient de manger, le fait qu'il reste les trois quarts du plat font douter phillip. il ne sait pas si lui en parler pourrait paraître impoli mais il ne peut s'en empêcher. "tu es sur ? tu n'as quasiment rien touché." qu'il lance avec le plus de bienveillance possible, un peu inquiet même. les problèmes avec la nourriture il connaît, pour lui c'était plutôt le contraire, adolescent il en aurait mangé quatre voir cinq des plats comme celui ci, non pas parce qu'il avait faim, mais parce que une fois reput il trouvait encore le moyen de s'empiffrer pour comme il aimait imagé la chose, manger ses émotions, une note trop basse à son goût, des moqueries, un mal être quelconque, une fille qui lui plaisait mais qui ne posait aucunement le regard sur lui parce qu'il était trop gras... il voit bien que sa question la dérange, la bouscule, il ne veut en aucun cas piquer la où ça fait mal, mais si elle a besoin d'aide il veut être là pour elle. "tu es sur que ça va besty ?" tout à coup le film n'a plus d'importance, il n'y a qu'elle qui compte.

des années qu'elle pensait s'en être sortie. des années qu'elle pensait en avoir fini avec cette satanée manie de se sous-alimenter. et pourtant au moindre tourment elle replonge, betsy. une torture qu'elle s'inflige seule quand, le mental ne sait plus comment fonctionner. l'impression d'être trop et en même temps pas assez - elle a tant de mal à s'aimer qu'elle se noie dans ce qui a, un long moment, été source d'anxiété. ce corps qu'elle malmène pour le ressentir, le punir - se punir. le pire est qu'elle en a conscience cette fois, qu'elle se sait sur une pente glissante, mais se penche au dessus du vide juste pour savoir si elle tombera, s'écrasera. ce n'est même pas un appel à l'aide, une tentative pour attirer l'attention des autres - ça n'a rien d'un stratagème si ce n'est celui de compenser un vide, par le vide. blessée par ses fiançailles écourtées puis par le choix douloureux de morgan, elle s'est perdue au milieu de ses pensées véhémentes, s'est dénigrée face à l'image de beauté qu'elle observe, le myocarde torturé, en voyant alba. mais les années ont filé et elle a perdu le sens de la diversion. mal habile, betsy, quand il s'agit de cacher ce trouble qui la menace de l'engouffrer de nouveau. si peu discrète, sans doute, qu'elle en alerte les sens de lip. et ça la trouble qu'il puisse mettre la main sur ce qu'elle désire garder cacher, ce mal qui la ronge et qu'elle n'a que très peu partagé. puisque peu nombreux sont ceux qui savent ce qui, des années, l'a dévoré. nerveuse, elle tente de se rattraper, montre de sa fourchette l'espace vide qu'elle a volontairement créé pour simuler la nourriture qu'elle n'a - pas - ingurgité. si si, je t'assure. je me suis seulement trop servie. j'ai eu les yeux plus gros que le ventre, c'est tout. mais c'était très bon, merci. les pulpeuses doucement retroussées, elle se veut convaincante, mais en vain. elle est trop fébrile, betsy, pour berner qui que ce soit. trop fatiguée, trop usée, pour que son mensonge prenne. mais, malgré qu'elle sache pertinemment que lip n'est pas dupe, elle n'en démord pas. c'était une rude journée, une rude semaine, un rude mois. mais ça va, vraiment. la paume appuyée sur son épaule, elle cherche à le rassurer parce qu'elle sent bien qu'il commence à s'inquiéter - et si elle ne veut pas qu'il découvre son petit secret, elle ne supporte encore moins que celui-ci puisse le blesser. puis on passe un bon moment, non ? la fourberie à demi retrouvée, inconsciemment betsy cherche à le faire culpabiliser de la questionner. pourquoi gâcher un instant comme celui-ci, un film aussi appréciable, pour ces absurdités ?
@phillip watson

il essaye de la croire, de boire ses paroles rassurantes, mais il sait très bien qu'il y a quelque chose qui cloche, seulement il ne veut pas mettre les pieds dans le plat, risquer de la blesser, gâcher cette soirée imprévue qui lui fait le plus grand bien et qui l'enchante en tout point. alors il esquisse un sourire, feignant d'avoir cru à son baratin et il acquiesce quand à sa question sur l'instant qu'ils sont en train de vivre, elle n'a pas tord, tout est génial, mais au fond, lip sait qu'un truc ne va pas, alors l'air de rien, il balance une phrase comme une main tendue, au cas où, "en tout cas, si tu as besoin de quoi que ce soit, d'une oreille attentive ou simplement d'une épaule sur laquelle taper je suis là." petite pointe d'humour pour détendre l'atmosphère mais tout son récit est sincère. les deux se reconcentrent finalement sur le film qui passe à la télévision, la fraîcheur du soir se faisant plus vive, le brun se permet de poser sur leurs jambes le plaid qui recouvre le canapé, et les retombés d'une semaine chargée ne tarde pas à se montrer, yeux qui picotent, paupières plus lourdes, bâillements incontrôlés, ils luttent l'un comme l'autre, l'un contre l'autre et c'est finalement quasiment ensemble qu'ils viennent à s'endormir, la tête de betsy contre l'épaule de lip et la tête de ce dernier sur celle de la blonde.

mal à l'aise, betsy cherche à camoufler sa gêne derrière son plus doux sourire. mais lorsqu'il vient à lui proposer son aide, elle se met à blêmir. la sensation qu'elle devrait parler, mais qu'aucun mot ne parvient à sortir d'entre ses lèvres - la gorge nouée, bloquée, qui lui fait garder le silence. betsy, elle se dit que quelque part c'est un signe, qu'elle ne va pas si bien que ça si lip semble suffisamment inquiet pour, même indirectement, insister. mais elle se contente de rire doucement à sa plaisanterie, s'imaginant parfaitement cogner contre son épaule pour se défouler - même si, dans le fond, elle n'oserais jamais. absolument dans le déni de ce qui revient la hanter.

de nouveau concentrée sur le film, elle vient replier ses jambes contre son torse. la tête lourde reposée contre les coussins du canapé, elle accueille avec plaisir la couverture déposée par lip. s'emmitoufle même jusqu'au cou, alors qu'elle peine de plus en plus à suivre la télévision. les paupières lourdes, il lui semble avec quelques absences avant de finalement sombrer. paupières fermées, corps relâché, c'est sa tête qui vient s'échouer contre l'épaule de watson alors que ses jambes s'affaissent tout contre lui. confortablement installée elle pourrait passer sa nuit sur ce canapé, le présence de quelqu'un à ses côtés comme réconfort à ses nuits d'ordinaire agitées.
@phillip watson
(je savais pas si tu voulais qu'on termine ou qu'on continue)

sommeil profond, les retombés de la semaine pour l'un comme l'autre, une fatigue accumulée qui vient achevés les deux sur le canapé, emmitouflés dans le plaid de grand mère de lip. les heures défilent, le film se termine, et finalement voilà que la lune commence à aller se coucher pour laisser place au soleil. le garçon ouvre difficilement les paupières, position inconfortable, douleur cervicale dût à son cou tordu toute la nuit, et puis il réalise, il réalise qu'il n'a pas bougé de ce canapé, qu'il n'a pas vu la fin du film, et surtout que betsy n'est pas rentrée chez elle. elle est là, allongée dans le sofa, paisible, un petit sourire au coin des lèvres, elle dort profondément et vraiment, phillip ne veut pas la sortir des bras de morphée, il n'ose donc pas bouger, il la regarde, mais pas du genre d'un voyeur ou d'un pervers sexuel, non, plutôt avec tendresse. c'est sherlock qui va briser ce moment de calme, en effet il remarque son maître réveillé et vient donc sauter sur le canapé, poussant donc betsy à ouvrir les paupières. "j'suis désolé..." seul chose qu'il trouve à dire, à vrai dire, un peu gêné par la situation, il espère ne pas avoir parlé en dormant ou lâché une caisse comme un gros porc, ou pire, lui avoir bavé dessus.

elle est partie sans même s'en rendre compte, exténuée par cette semaines, ces mois, cette année. une éternité qu'elle n'a pas fait de nuit complète comme celle-ci, bercée d'un sommeil plus réparateur que jamais. betsy, elle s'est consolée d'une présence, d'une chaleur, à ses côtés, de ce bras auquel elle s'est accrochée sans en prendre conscience. et elle aurait pu continuer à dormir des heures, à récupérer ce sommeil qu'il commence terriblement à lui manquer, si elle n'avait pas été réveillée en sursaut par un poids venant la secouer. confuse, elle met quelques secondes avant de réaliser que le jour s'est levée, qu'elle s'est endormie contre lip lors de leur soirée télé. du bout de ses phalanges elle vient frotter ses paupières et ce n'est que lorsqu'elle entend sa voix qu'elle comprend où elle est. désolée c'est elle qui l'est, de s'être imposer chez lui, sur lui. alors elle s'écarte betsy, s'éloigne un peu, persuadée qu'elle doit avoir mauvaise allure au petit matin. sa nuque doucement massée, elle lui offre finalement un sourire en coin. de ? c'est moi qui suis désolée, je me suis endormie et.. je voulais pas m'imposer. gênée de la situation, elle porte un instant son regard sur sherlock qui semble lui être tout heureux que son maître soit finalement réveillé - et qui lui fait soudainement penser à son propre chien qui attend sagement qu'elle soit rentrée. je dois y aller, j'ai.. puka, enfin ma chienne. la tête en vrac de s'être redressée trop vite elle a l'impression de lui faire faux bond, d'être ingrate alors qu'il l'a accueilli chez lui. merci vraiment, pour cette soirée. qu'elle conclut d'un sourire sincère.
@phillip watson