(Liam&Pepper) Rendez-vous nocturne.

 @Liam Bluebell

Le réveil sonne alors que tu étais tranquillement installé sur ton canapé. Un coup d'oeil sur l'horloge qui annonce presque deux heures du matin puis sur ton téléphone dont le numéro n'a rien de surprenant. Tu décroches et tu entends la douce voix d'un officier que tu connais bien : Liam Bluebell. Il t'explique que tu es l'unique appel d'un ivrogne violent et tu lui réponds que tu es touché qu'il te choisisse en unique appel. Blague qui ne le fait pas rire, contrairement à toi. Il te passe ensuite une voix que tu connais bien et qui confirme l'abus de boisson. Tu rejoins ta salle de bain pour te changer -le look pyjama ça le fait pas- et tu chevauches ta moto pour rejoindre le poste. La route est calme la nuit, c'est ton moment préféré pour rouler. Tu te gares sur une place prévue pour les deux roues devant le poste avant de pénétrer à l'intérieur avec ton plus beau sourire. Tu salues la jeune femme à l'accueil, petite nouvelle qui se retrouve de corvées de nuit pour les plus anciennes, probablement maman ou juste abusant de leur ancienneté. Elle t'indique le chemin et tu l'as remercie même si tu le connais par coeur. « Il va falloir que vous arrêtiez de m'appeler toutes les nuits, officier. Cela va devenir suspect. »

Rendez-vous nocturne

Feat @Pepper Clark

Enfin! On en tient finalement un qui croupit présentement dans une des minuscules cellules qu’on dispose au commissariat. Ce qui me réjouit vraiment jusqu’à ce que ce grizzly ivrogne indique le nom de l’avocat avec qui il souhaite faire affaire. Ce même nom qui revient sans cesse avec eux…
Je passe le coup de fil pour informer qu’elle aura encore du travail. Juste à entendre sa voix et sa remarque, je désenchante… Vu l’heure, je comprends un peu sa réaction, mais pour ne pas jeter de l’huile sur le feu, je lui glisse un simple “on vous attend" avant de raccrocher.
Pourquoi faut-il que ce soit toujours cette Pepper Clark qui soit réclamée?!

Un collègue qui m’envoie à la blague que je devrais pas aussi mal le prendre. Qu’au moins je verrai une jolie femme cette nuit.
Blague que j’aurai préféré qu’il s’abstienne de dire. Je soupire. Oui, elle est jolie, tout le monde le sait! Ça n’en reste pas moins qu’à cause d’elle, les grizzlys nous filent quasi toujours entre les doigts. Sans parler de ses coups bas en cours…

Je frotte mon front afin de me préparer mentalement pour quand elle mettra les pieds dans ce bâtiment qu’elle connaît déjà beaucoup trop. Je prépare déjà les papiers pour écourter son séjour parmi nous.
J’entends sa voix. Je me tourne, sourire aux lèvres -bien que forcer-.

- C’est un secret qui pourrait rester juste entre nous, lui dis-je pour retourner la blague. Autrement, vous pouvez prendre plus de jours de congé, ça m’arrangerait.

Elle n’avait guère besoin d’être guidée, mais je lui indique que son client l’attend. Qu’il se trouve dans la dernière cellule du fond. Et bien sûr de revenir me voir ensuite pour remplir les papiers.

 @Liam Bluebell

Si la plupart des gens boudent quand ils sont au poste de police, ce n’est jamais ton cas. Bien au contraire, tu affiches un sourire souvent amusé et une allure sûre de toi –simplement parce que tu l’es-. Les grizzlys sont souvent assez idiot pour se faire attraper uniquement pour des délits mineurs et tu étais curieuse d’en savoir plus. Est-ce qu’il avait insulté un agent ? Danser nu dans une fontaine ? Ou simplement déclenché une bagarre ? Tout était possible et à cet heure, une partie de toi espérant que ça valait le coup de se déplacer. A peine arriver dans la salle indiqué par la jeune femme de l’accueil, ton regard croise celui de ton agent préféré malgré lui. « Et rater nos rendez-vous ? Je ne brise pas les cœurs, monsieur. » Tu lui offre un clin d’œil qui pourrait sembler déplacer mais ce n’était pas le cas et il le savait, il n’y avait point de corruption. Tu n’en as pas besoin, ou alors quand tu en uses, c’est de manière plus fine et plus loin des cellules. Il te conduit à ton client. « Merci, je vous rejoins » Tu échanges quelques mots avec lui et tu comprends vite qu’il est bien trop bourré pour savoir ce qui s’est passé ce soir. Détail que tu n’aimes pas, déjà parce que tu sais qu’il va rester ici pour la nuit, mais en plus parce qu’il risque de rajouter une ligne sur un dossier judiciaire loin d’être vierge. Tu le sermonne malgré le fait qu’il soit ton ainé et lui te supplies de ne rien dire au vieux Ed, doyen des grizzlys qui semble plus menaçant que les problèmes déjà acquis. Tu fini par partir sans rien lui dire de plus pour t’occuper de la paperasse. « Je peux savoir ce qu’il a fait qui nécessite un avocat ? » Parce que tu craignais que comme souvent, ce ne soit qu’un appel réflexe qui ne nécessite que ton droit de garder le silence et surtout un chauffeur.

Rendez-vous nocturne

Feat @Pepper Clark

Un rire perplexe s’échappe de moi face à son intention de protéger mon petit cœur suivi d’un clin d'œil. Il est spontané et je n’avais point eu le temps de le retenir, mais ça appuie bien mes prochaines paroles.

- Je crois bien que j’arriverai à m’en remettre! Sans offense.

Même que je m’en porterai à merveille! Moins que nos routes se croisent, mieux je me porte. Mais je ne pouvais m’empêcher de penser que si on arrivait pour une fois à l’empêcher de libérer un grizzly, ça sera une grande victoire personnelle.
Et je ferai bien tout pour que celui-ci y passe et qu’elle s’en retourne les mains bredouillent.

- Je vous en prie.

Je la laisse en compagnie de son nouveau client. Aucune raison pour moi de rester, je les laisse dans leur intimité. Ça me permet d’avoir une pause, bien qu’elle soit brève puisqu’à peine quelques instants, j’ai l’honneur de ravoir la compagnie de madame Clark.
J’en déduis que ça ne s’est pas bien passé son entretien pour qu’elle me demande des informations. Un sourire plus sincère se dessine sur mes lèvres.
Après discuter avec un individu autant saturé par l’alcool, je ne vois pas comment elle aurait pu en tirer des infos -surtout véridiques et fiables-.
Je balais quelques feuilles pour retrouver le rapport qui a été rempli à la suite à l’arrestation de notre cher invité grizzly.

- Voies de fait et conduite en état d’ébriété, lui informais-je sans lui donner de plus amples détails. Si vous voulez en savoir plus et avoir une copie du rapport, vous connaissez les procédures.

Justement, j’ai les formulaires qui errent sur le coin du bureau et qui attendent d’être réclamer. Mes doigts qui les maintiennent en place, mais qui sont prêts à les lui fournir.

- Dans tous les cas, il est coincé ici pour encore de loooongues heures. Et vu son dossier, il faudra qu’il accepte beaucoup de conditions pour espérer sortir avant son procès. Peut-être qu’il sera enfin bon pour la prison, vous ne pensez pas?

 @Liam Bluebell

« Vous me brisez le cœur Officier » Tu aimais bien le taquiner. Ce n’était jamais rien de bien méchant, juste une bonne entente entre représentant de la justice. Même si votre définition de la justice était différente. Tu connais la plupart des flics de ce poste et tu sais que pour eux, justice = grizzlys en prison. Pas besoin de preuves ou de vérité quand une réputation fait votre travail. C’est pour cela que tu fais le contraire, consciente que ce n’est pas toujours le plus juste non plus. C’est le jeu. Ton entrevue avec le vieux Grizzly est assez rapide, il n’est pas vraiment en état de parler et encore moins en état de se souvenir de ce qu’il a fait. On dirait juste un enfant qui te supplies de ne pas appeler sa femme, de ne rien dire à ton grand-père mais aussi de ne pas dire à Bobby qu’il a bu une ou deux (ou dix) bières dans un autre bar que votre bon vieux Yeti. Inutile. Clairement il est inutile donc tu ne perds pas ton temps et file rejoindre l’officier Bluebell. « Vu son état, je préfère le voir vomir chez vous que chez moi » Même si en soit, tu ne l’aurais jamais rapporté chez toi mais plutôt chez sa femme. Sachant que tu déplaces à moto, c’était impossible donc cela aurait été une note de taxi qui aurait été pour ta pomme. Parce que oui, l’argent ne coule pas à flot pour Monsieur et même si c’est de sa faute, il reste un membre de ta famille. Tu t’approches ensuite du bureau, te penchant en dessus pour te rapprocher un peu de l’officier. « Le rapport s’il vous plait. » Tu recules ensuite doucement, prenant les documents qu’il te tend. Et alors que tu allais repartir, tu te retournes une dernière fois. « Chocolat ? Ou vanille ? » Tu observes sa mine que tu espères surprise par ta question avant de reprendre. « Pour les donuts, j’apporte toujours des donuts quand je reviens chercher un client au petit matin. » Trop sûr de toi ? Surement mais, si il y avait des victimes, tu le saurais déjà, non ?

Rendez-vous nocturne

Feat @Pepper Clark

- Je suis certain que d’ici demain, vous aurez déjà oublié que je vous aurez brisé le cœur, dis-je puisqu’elle aura bien autre chose à faire que de se remémorer cet échange qui a très peu de signification au final même si d’un œil extérieur, ça pouvait donner une autre impression. Et moi aussi d’ailleurs.

Ah charmant!
Bien qu’elle n’avait pas tort… Vu l’état de notre compagnon, ça serait bien un miracle si rien ne sort. Loin de moi l’envie de devoir endurer ce genre d’odeur pour le reste de la nuit.
Par contre, si c’était possible pour lui de tomber et dormir le reste de son séjour, ça donnerait un peu de vacances à mes oreilles -bien qu’il se soit calmé depuis l'arrivée de sa représentante-.

- Espérons qu’il arrive à se retenir.

Elle réclame le rapport. Mais avant de lui donner, je lui tends plutôt un formulaire.

- Veuillez remplir et signer cela avant, chère.

Loin de là mon intention de la garder un peu plus longtemps à mes côtés. Je récupère le formulaire puis je lui fournis une copie du rapport tel que demandé.
Alors que je range le reste, voilà qu’elle me pose une drôle de question. Le genre de question que tu retrouves dans des applications de rencontre pour briser la glace.
Je tourne la tête, la dévisageant. Est-ce qu’elle s’attendait réellement à ce que je réponde? Jusqu’à ce qu’elle éclaircisse le sujet.

- Ils sont empoisonnés? blaguais-je, bien que ce genre de tactique existe bien.

Si ça avait été d’une part offert par un autre membre des grizzlys, peut-être que j’y songerais vraiment à deux fois. Bien que ce n’est pas non plus le grand amour entre nous deux, je savais qu’elle respectait les règles et que de s’aventurer dans l’illégalité n’était pas dans ses valeurs.

- Je préfère la vanille, dis-je tout en cherchant finalement la boîte de donuts de mon regard et suite au léger gargouillement de mon estomac.

 @Liam Bluebell

Tu lui souriais, dans le camp de la police, il y avait tous types d’officiers. Ils y avaient ceux qui étaient droits, hautains, ceux qui pensaient d’être ton amie allait l’aider à en savoir plus et puis Liam. Mignon, tu ne diras pas le contraire mais surtout joueur. Tu sais qu’il n’y a entre vous qu’un mutuel respect. Certains appelleraient cela de la confiance, toi, tu ne sais pas vraiment. Tu ne lui ferais pas une confiance aveugle mais tu sais qu’il tiendra ce qu’il dit, qu’il respectera ses mots et ne se jouera pas de toi plus qu’‘à travers vos échanges taquin. « Ou pas.. » Tu es amusé même si en réalité, tu espères vraiment que tout vas bien se passer. Ramasser le vomi d’un gars bourré, c’est un enfer pour n’importe qui et tu ne lui souhaites pas de vivre cet instant. « Merci » Tu prends le formulaire et tu le remplis comme toujours, tu connais les lignes par cœur avec le temps. Il faut dire que tu en remplis un au moins une fois ou deux par semaines. Une fois rempli, tu l’échanges contre le rapport qu’il va falloir que tu examines avant neuf heures demain matin, heure d’ouverture pour le récupérer et comme tu seras probablement là à l’ouverture, tu en profite pour apporter le petit déjeuner. « Evidemment. » Tu souriais, le poison n’était pas une méthode de faire. Enfin pas celle des Grizzly en tout cas et puis, ce n’était pas assez discret surtout. Tu as plus de finesse que cela et surtout aucun intérêt à le faire. Mais tu ne peux t’empêcher de lui répondre avec ironie. « C’est noté, bonne nuit officier ». Puis tu t’envoles dans la nuit jusqu’au petit matin où tu arrives en début de journée, fraiche comme une rose, un sachet de donuts à la main et un grand sourire sur les lèvres. « Bonne nuit ? » Tu croques ensuite dans un donut –au chocolat of course- avant de lui tendre un sachet de donut avec un donut à la vanille comme demandé.

Rendez-vous nocturne

Feat @Pepper Clark

Pendant quelques secondes, mes yeux fixent sa silhouette.

- Vous serez donc la première au courant si ça arrive!

Passer un deuxième coup de fils, ce n’est certainement pas ce qui allait me mettre en retard dans mes tâches. Surtout que la nuit, il fallait bien se l’avouer; il n’y a rien à faire! Encore heureux que des collègues m’aient emmené un grizzly cette nuit pour me désennuyer –malgré qu’un final, me voilà avec elle-.
Eh puis, peut-être que ça la réconfortera d’entendre à nouveau ma voix cette nuit après que je lui ai brisé le cœur. Mais en vrai, évitons.

- Il n’aura pas que votre client qui devra se sortir d’affaire, mais vous aussi après de tels aveux! Vous me rafraichissez la mémoire? Combien d’années de prison pour meurtre prémédité sur un officier de police?

Bien que je préfère ne pas y laisser la vie, même si c’est pour mettre un grizzly derrière les barreaux.
Je referme le classeur. Tout était en ordre et elle pouvait maintenant partir. Je lui adresse un sourire polie avant de m’installer à nouveau au bureau. Il y en avait une qui allait pouvoir dormir au moins alors que je suis coincé encore ici jusqu’aux petites heures du matin en me croisant les doigts que le détenu temporaire arrive à y trouver aussi le sommeil.
Et dommage que le donut doit finalement attendre plus tard. Mon ventre aurait bien aimé avoir un petit boost de sucre.

Les heures passent, bien que lentement. La sonnerie de la porte résonne et je devine très bien qui la franchit.

- Bon matin, chère, lui répondis-je en agrippant le petit déjeuner qu’elle apportait. Votre ami a réussi à trouver le sommeil et à me casser les oreilles avec ces ronflements.

On ne pouvait pas toujours avoir tout dans la vie. Mais au final, quelle situation était pire que l’autre? Peut-être juste que mon envie de retrouver mon lit me guette en ce moment.
Je déballe le donut avant de l’examiner –pas par peur, mais juste pour taquiner Pepper-. Puis je prends une bouchée.

- Merci. Aussi, souhaitez-vous retenter la communication avec votre grizzly avant de quitter les lieux, ou ce n’est pas nécessaire?

 @Liam Bluebell

« Tout dépendrais de mon avocat. » Tu lui souriais avec cet air toujours aussi taquin. Il était difficile de définir une peine avec exactitude, tout dépendrais de la manière dont le dossier serai rédigée. Mais surtout de l’avocat qui aurait à te défendre. Et tu pourrais autant prendre perpétuité qu’un simple avertissement, tout était une question d’argument. Certains diraient que tu lui as dit et donc que son choix de mourir était choisi, d’autre partirait sur la piste de la préméditation ou de l’abus de confiance. En tant qu’avocat, ce serait un dossier vraiment intéressant, le genre de dossier qui t’amuse au point où tu en oubliais presque sa réalité. Un dossier qui te prendrait aux tripes, jour et nuit, tu en étais certaines. Mais en tant que coupable, c’était une autre affaire, c’était beaucoup moins drôle et peu importe la qualité de ton avocat, tu perdrais ton droit aux barreaux et c’est tout simplement inenvisageable pour toi. Pour conclure, le tuer serait stupide et ne t’apporterais rien. « Mais rassurez-vous, je ne suis du bon côté de la barrière. Je n’aurais aucun intérêt à vous faire le moindre mal » C’était sincère, au contraire, ça t’amusait de le croiser comme ça et t’échanger quelques banalités plutôt sympathiques. Car oui, tous les officiers n’étaient pas aussi « drôle », certains étaient hautains, voir méprisant. « Les ravages de l’alcool, j’espère que cela n’a pas trop perturbé votre soirée télé » Tu souriais, toujours de la même manière. En réalité, tu ignorais ce qu’il pouvait bien faire de ces soirées de gardes mais tu imaginais qu’une fois tout le monde endormi, les activités disponible étaient limités. Ce n’était en aucun cas un reproche. « Il n’y a que l’excès de sucre et de gras comme poison, je le jure » Dis-tu en levant la main comme lors d’une séance au tribunal. « Je vais laisser sa femme lui parler de la soirée d’hier, je m’occuperais des détails de l’affaires. Vous avez encore besoin de moi ? Ou ce n’est qu’une ligne en plus dans son casier presque vierge ? »

Rendez-vous nocturne

Feat @Pepper Clark

Voilà qu’elle ne se prête pas au jeu. Une simple remarque qui laisse planer bien des doutes quant à la finalité du scénario dont je lui ai présenté. Dommage, ça aurait pu être intéressant de voir les différents chemin que cette histoire fictive -elle est bien fictive, n’est-ce pas?- nous aurait mené. Et surtout quelle sentence serait attribuée à cette madame Clark.
Mais pourquoi faire appel à un avocat dans sa situation? Elle avait les connaissances en sa disposition pour monter son propre dossier de défense -en plus d’être l’accusée principale et connaître tous les minutieux détails qui auraient entraîné ma mort-.
Donc dépenser de l’argent dans cette situation, à moins qu’elle en ait déjà trop et ne sait plus quoi en faire.

- Vous pourrez vous-même vous représenter, votre porte-monnaie s’en sortirait mieux.

Ou étais-je le seul à me soucier de l’état financier des personnes?

- Pour le moment, rigolais-je à ses propos. Mais vous me voyez rassuré de savoir que ma vie n’est pas en danger immédiat. Malgré qu’avec les Grizzlys, on n’est jamais sûr.

Mes dernières paroles ne la visent pas directement. Elle est là pour les faire passer à travers les mailles du filet. Par contre, d’autres membres du groupe ne sont pas aussi droits. Et pas aussi discrets.

- Soirée télé? Je finirais par m’endormir! Mais je vois l’image que vous avez de nous, je croyais que vous aviez une meilleure estime!

Bon, inutile de mentionner que certains de mes collègues ne se gênaient pas pour passer les heures de cette manière… Mais quelle utilité de lui dire?
Je prends une deuxième bouchée du donut. Le sucre et le gras ne devraient point avoir raison de ma santé. Je pallierai cet excès avec des sushi plus tard dans la journée.

- Ça sera plus qu’une simple ligne, lui dis-je tout en déposant le donut sur le coin du bureau et en m’essuyant les mains avant d'agripper un formulaire. Avant que je vous laisse filer et votre client aussi, il doit signer ça.

Je lui tend le tout.

- Les consignes à respecter le temps de son procès ainsi que la promesse de comparaître. Du moins, s’il veut revoir les rayons du soleil.

Au diable les vingt-quatre heures en garde à vue. Mes oreilles avaient déjà assez souffert, donc si elle veut tout de suite le récupérer, je ne m’y opposerai pas. Surtout qu’au final, je ne pouvais pas l’obliger à passer son séjour en prison jusqu’à ce qu’une sentence tombe. Par contre, à la moindre nouvelle infraction, il n’avait plus aucune chance!

 @Liam Bluebell

« Pas faux, et puis c'est difficile de trouver meilleure que la meilleure. » Assurance au top, face à toutes épreuves avec toujours une pointe de provocation que tu adores. Evidemment, si tu venais un jour a risquer une condamnation, tu mettrais ton destin uniquement entre tes mains. Du moins, en apparence. Parce qu'en réalité, tu sais que c'est risqué de se représenter toute seule, encore plus quand on est une grizzly qui a tendance a énerver une bonne partie du monde juridique et policier. Tu n'aurais qu'une chance parce qu'une fois prise au piège, ils ne te lâcheraient pas. L'occasion de se débarrasser de toi serait trop belle, même si ce ne saurait que partie remise. Il serait naif de croire que les grizzlys resteraient sans protection et sans vouloir te vanter, tu doutes que l'avocat suivant soit aussi sympathique que toi avec ses interlocuteurs. « En tant qu'agent de force de l'ordre, vous devriez savoir que le mal n'est pas toujours où on l'attend. Je suis déçue. » Tu pourrais être sincère, sauf que tu as grandi à Cornelus, tu sais très bien qu'être un grizzly signifie être responsable de tous les maux de la ville. Tout le monde le sait et certains en joue. « C'est vous qui l'avez dit, officier. On est jamais en sécurité avec les grizzlys alors j'imagine qu'en avoir un derrière les barreaux est ... rassurant. » Et puis, que faire le reste de la nuit ? Quand tout le monde dort, tu t'en amuses mais en réalité, tu trouvais cela presque normal. Ce n'était pas comme si la police de Cornelus courrait derrière les criminels, ils courts derrière les grizzlys. L'heure de partir approche, tu sais qu'il te reste encore une ou deux formulaires pour le récupérer et le déposer chez sa femme qui va s'occuper de lui. Probablement pour rien mais ça, tu t'en moques, si tu es une éternelle célibataire ce n'est pas pour jouer les arbitres dans les disputes des autres. « On verra » Tu lui fais un clin d'oeil tout en apposant ta signature sur le bas de la page.« Il ne va pas les quitter les yeux, compter sur moi. » Tu prends les documents et le suit pour récupérer ton grizzly qui semble avoir mal à la tête. Elle a pas fini de souffrir, Marta t'attends dehors. Un long soupir de la part du vieux grizzly qui t'amuses, une nouvelle fois. « Au fait, les laxatifs, ce n'est pas un poison, non ? »

Rendez-vous nocturne

Feat @Pepper Clark

Décidément, on ne change pas quelqu’un! Je lui avais entrouverte une porte et voilà qu’elle la défonçait avec force! Beaucoup trop, peut-être. Mais elle avait bien foi en elle et c’est ce qu’elle fait prévaloir. Elle n’est pas dans le tort, j’avoue qu’elle a un don et qu’elle exerce le métier avec brio. Cependant…
Si seulement elle n’était pas de leur côté.

- À force d’être au sommet, on finit par tomber, lui dis-je pour la ramener un peu sur terre -bien qu’il a un soupçon de sincérité dans mon teint de voix-. J’espère qu’à ce moment, la descente ne sera pas trop brutale.

Je lui adresse un simple sourire. C’était de bonne guerre, mais restons réaliste. Elle ne pourra pas tous les sauver. Et tant qu’ils seront présents ici à Cornelius, cet affrontement perdurera.

- C’est vrai, mais pouvez-vous nous en vouloir vraiment? On veut simplement que les lieux soient sûrs pour les habitants de cette ville.

Ça serait naïf de penser que seulement les Grizzlys étaient les rebelles de cette ville. Il y a quelques cas par-ci par-là qui ne les impliquent pas, mais rien de majeur -du moins pas au même niveau lorsque ces ours s’y mettent-.
Les papiers se promènent de main en main, mais finissent bien par aboutir dans le classeur au final. Il faudra que je les numérise afin de les faire parvenir à Portland oũ le procès aura lieu, mais cela pouvait encore attendre que la visite ait quitté les lieux.
Je roule les yeux lorsqu’elle me fait un clin d'œil.
J’empoigne les clés rattachés à ma ceinture tout en me dirigeant vers les cellules à l’arrière. J’enfonce la clé dans la serrure et j’enclenche le mécanisme.

- Votre escorte est là, dis-je au grizzly qui m’avait bien cassé les oreilles cette nuit.

Je les escorte ensuite vers la sortie. Marquant bientôt les au revoir -si seulement je pouvais dire les adieux…-
Alors que je tournais le dos, voilà que je fige sur place et tourne la tête en direction de cette avocate.

- Pardon?!

Je décèle dans son regard qu’elle est amusée, mais je reste ébahi, cherchant le moindre détail qui pourrait m’éclairer sur la situation -et surtout me dire si ce n’était qu’une mauvaise plaisanterie ou bien si elle était parfaitement sérieuse-.

 @Liam Bluebell

« Ne vous inquiétez pas pour moi officier, de toute manière, je ne fais rien qui pourrait me faire du tort. » Jamais de manière assez stupide pour te mettre en danger. Evidemment, tes méthodes n’étaient pas toujours légal, mais seulement en apparence. En réalité, tu ne faisais que te faufiler tel un serpent dans les failles du système. Tu ne faisais que connaitre votre code civil sur le bout des doigts, ce qui te permettait de voir les phrases mal tournés, ambigüe ou encore les procédures policières mal appliqué par certains de ses collègues. Mais tu ne jouais pas dans l’illégalité, même au sein du gang. Tu étais leur carte « sortez de prison » et la petite fille du doyen alors on te protège depuis que tu es née. On te garde comme un joyau et aussi surprenant que ce soit pour les personnes en dehors du gang, oui, ce ne sont pas que des brutes mais avant tout des hommes qui peuplent votre coin de ville. « J’aimerais vous croire, mais j’ai bien trop souvent été au tribunal pour défendre un grizzly accusé à tort simplement à cause de son blouson et non à cause des preuves. » Tu ne l’accusais pas mais il ne pouvait pas le nier, tout le monde le savait en ville, vous êtes les méchants. A vrai dire, tu étais persuadé que l’inspecteur Bluebell était un homme d’honneur malgré sa haine contre les grizzlys. Persuadé qu’il était le genre d’homme à prendre en compte toutes les preuves avant de désigner un coupable, même si dans la liste, il reconnait un visage des ours. « Respirez officier, tout ce stress, c’est mauvais. » Est-ce que c’était une mise en garde ? Une menace ? Non, rien de tout cela, juste une petite farce qui permet aussi de rappeler qu’on peut être dérangeant sans pour autant vouloir en arriver à l’issue fatale. Même si tu le ferais pas, malgré les apparences, il est l’un des rares officiers que tu apprécies. « J’aimerais ne pas le dire, mais à bientôt. » Tu souriais, comme toujours avant de tourner les talons. Abandonnant ton ours aux griffes de sa femme et rejoignant ta moto.

THE END ?