(Bobby&Pepper) Le vin d'ici vaut mieux que l'eau de là.

Un bar à vin, ce n'est pas un lieu que tu as l'habitude de fréquenter mais tu mentirais en disant que tu ne savais pas apprécier le nectar des dieux alors quand ton client t'avait proposé de le rejoindre ici, évidemment, tu avais accepter. Surtout que ce n'était pas un client au hasard. Déjà parce que tu n'avais pas besoin d'un diplôme en mathématique pour deviner que ta prime serait plus intéressante que celle de l'état pour tes clients commis d'office mais aussi parce qu'il n'avait pas de nom. Pas de nom, mais des infos sur la mort de tes parents. Sur ce dossier qui te hantes. Tu allais entrer dans le bar quand tu avais reçu son message d'annulation, enfin de report de rendez-vous mais le différence est infime. Cependant, comme tu étais devant le bar, tu avais décidé d'y entrer malgré tout. Un verre de St Emilion français à la main, tu allais le porter à ta bouche quand dans une bousculade, c'est sur le haut d'une autre personne qu'il fini sa course. « Va chercher du vinaigre toi, reste pas planter là ! » Tu parles au serveur, responsable de tout cela qui vous regarde avec des yeux désolés et sans bouger, le vin ça tache, il devrait le savoir, non ?

On dit souvent de toi que tu es un caméléon, capable de te fondre dans la population. Capable de paraitre aussi doux qu’un ange en un battement de cils, mais ce soir, tu es stressé. Ta couverture douce s’effrite malgré toi, ta nature plus violente réapparait. C’est étrange et ceux qui te connaissent trouverait cela surprenant parce que tu as beaucoup de sang froid , Pep. Il en faut pour défendre les grizzlys devant un tribunal qui les condamne d’avance. Mais le sujet de ce soir te touches de près de trop près. Le serveur s’exécute à tes mots et sa pauvre victime le suit. Tu allais recommander un verre quand une voix familière te vole un sourire. Un sourire de quelques secondes, si Bobby était le gardien de tes secrets d’enfants, personne ne connait tes secrets d’adultes. Enquêter sur une affaire classée depuis plus de dix ans ? C’était refuser de tourner la page, tout simplement. Il n’y avait que très peu de chance que tu trouves un jour des réponses mais c’était plus fort que toi. Cela hantait tes jours et tes nuits, chaque seconde où tu ne travailles pas, où tu ne t’amuses pas dans les bras d’un bel inconnu. « J’ai été à bonne école. » Être une femme chez les grizzlys n’est pas toujours simple, ils sont parfois vieux jeu et tu le sais parfaitement puisque tu vis avec le roi des machistes grincheux. C’est un monde d’homme et tu le respectes, c’est eux qui ont les poings pour se défendre, toi, tu viens en soutien avec les mots. Avec les règles mal faite de votre si beau pays. « Je ne m’attendais pas à te voir ici. » Ni lui, ni aucun membre du gang. C’était très différent de son bar, très différent de l’ambiance que vous côtoyez habituellement et forcément cela attise ta curiosité. « Une demoiselle, je suppose ? » Ou pas, mais si c’était le cas, tu allais vite freiner la discussion. Il y a des choses qu’on ne veut pas savoir sur sa famille. Parce que oui, Bobby, c’est la famille. Celle qu’on se choisit.

Tu as élevé tes filles assez loin des grizzlys. Tu voulais qu'elles puissent faire leurs propres choix, mais tu aurais aimé qu'elles suivent la même voix que toi, ton fils peut-être plus. Heureusement, tu avais Pepper, elle était comme ta fille. Ses parents étaient tes amis, ils étaient ceux avec qui tu pouvais avoir une véritable conversation, sans avoir le moindre secret. Tu étais comme un oncle pour la jolie Pepper, tu espères l'être encore, aujourd'hui. Tu lui as montré comment faire une clef de bras à un homme un peu trop collant alors qu'elle n'avait que trois ans. Tu te souviens de la réaction de la mamie, elle n'était pas fière, contrairement à toi. "L'école de la vie, la meilleure qui soit." Tu n'as pas fait de longue étude, tu n'as pas fait d'étude tout simplement. Tu as quitté l'école, à l'âge de lycée, car il fallait bien travailler, mais grâce à cela, tu as pu ouvrir ton propre restaurant et c'est ... une très grande réussite à tes yeux. "Je ne te penser pas amatrice de vin, mais on ne connait jamais vraiment assez les gens." En lui faisant un clin d'oeil pendant quelle nettoyer son haut avec du vinaigre et du sel. "Tu veux vraiment le savoir ?" Jouant avec tes sourcils comme pour la mettre mal à l'aise. "En effet j'attendais quelqu'un, mais elle doit avoir certainement mieux à faire. Ne joue pas la outrée, je suis un homme divorcé, j'ai le droit de m'amuser." Mais tu peux comprendre sa réaction, tu n'imagines pas tes enfants dans des relations et encore moins tes filles. Cela peut être vieux jeux, mais elles restent -à tes yeux- tes petits bébés. "Et toi ? Que fais-tu par ici ? Tu attends peut-être quelqu'un de mieux que moi ? Tu n'as pas le droit de dire oui, personne n'est mieux que moi." Le pire ? C'est qu'une part de toi, le crois sincèrement.

 @Bobby Stillinsky

Tu ne t'es jamais demandé si tu voulais devenir un grizzly. Tu en es une, c'est tout. Et quand on y pense, c'est logique puisque tu n'as toujours connu que cela. Ton grand-père n'a jamais voulu te tenir loin du gang, loin des affaires et c'est ce qui a fait ta force de caractère. Pour lui, c'était cela la vie et il en oubliait souvent que tu n'étais qu'une enfant. Pas lui, Bobby. Lui et le peu d'amis proche que tes parents avaient. Ils te laissaient être une enfant avec des rêves de licornes et de princesses, puis une adolescente rebelle qu'on venait récupérer au poste. Il te laissait grandir presque normalement, tout en te donnant les armes pour survivre dans un monde brutale. « Je sais apprécier les bonnes choses de temps à autre. » Tu lui souriais. Il était vrai que tu étais plus dans l'alcool fort que dans la délicatesse du vin rouge, mais tu savais apprécier les deux breuvages. Tout en essuyant ton haut, il te donnait la raison de sa présence et sans t'en rendre compte, une petite grimace t'avait échapper. Oui, il était divorcé et totalement libre et si il était heureux, tu l'étais mais le savoir, c'était un peu comme imaginé son père aller à un rancard.. Assez étrange. « Et tu le mérites, vraiment. » Il te retournes la question et tu t'apprêtais à lui mentir. A lui dire que tu attendais un client ou un éventuel jeune homme mais il savait lire entre les lignes. Avec le temps, il avait repéré ce genre de tics que tout le monde à quand il ment. Enfin, il savait repéré le tien. « J'attends un flic. » Tu lui souriais, amusé. « Il n'est pas mieux que toi, mais il est prêt à me parler de quelques détails de l'accident dont personne ne veut parler. » Celui de tes parents, celui qui cache un gros secret qu'on évite de dire. Un secret que tu veux comprendre depuis des années.

Tu peux le deviner te voir avec quelqu'un d'autre que Sam cela doit faire étrange. Après tout vous aviez passé une bonne partie de votre vie en couple et plus grande à vous chercher. Ta relation avec ton ex-femme n'est pas et ne sera jamais terminé. Elle n'est peut-être plus ta femme, il n'y a plus d'attirance, mais il y aura toujours beaucoup d'amour. "Toi aussi, tu devrais assez de te trouver quelqu'un, une femme aussi belle et forte que toi ... que font les jeunes de nos jours." Tu lui avais demandé ce qu'elle faisait là et elle t'avait simplement répondus qu'elle était en quête de réponse. Si d'apparence, ton visage ne change pas, une petite boule se forme dans ton estomac. Le temps à beau passer la perte de tes amis reste encore douloureuse. Un simple accident de voiture t'a enlevé tes amis, ton ami, ton frère. Celui qui t'a amené dans le gang progressivement, mais qui faisait partie de ta famille. "Tu sais que si tu as besoin, tu peux compter sur moi." Cette perte est encore affreusement douloureuse, non, Bobby, le deuil n'est toujours pas fait. Si l'accident n'en es pas un, tu ignores de quoi tu seras capable. "Je te paie un autre verre ou peut-être que la maison devrait t'en offrir-un." Assez fort pour le serveur puisse enfin le proposer la ravissante jeune femme. "Je peux te tenir compagnie même-si je ne suis pas un poulet ?" Tu n'as jamais eu de l'affection pour les gens en uniformes. Déjà tu es un grizzly donc ce sont tes ennemies et en plus, tu es motard. Ils pourraient t'enlever ton plus grand plaisir de vie. Il y a encore quelques jours, tu t'es fait arrêter, par chance, tu n'avais rien à te reprocher. Mais ce n'est pas toujours le cas. Il t'arrive de rouler alcooliser ou être en excès vitesse. C'est un comportement égoïste, mais tu n'es pas un exemple de vie et cela tu le revendiques. C'est pour cette raison que tu n'as jamais poussée tes enfants à rejoindre le gang même-si tu aurais pris plaisir de partager cette passion avec ton fils ainé, mais nous n'avons pas toujours ce qu'on aimerait avoir.

 @Bobby Stillinsky

« J’ai un nom et un caractère qui n’aide pas vraiment. » Tu lui souriais, tu as toujours eu beaucoup de caractère et bien plus d’amants que de véritables amours. Est-ce que tu as peur de tomber amoureuse, Pep ? Un psy te dirait probablement que oui, en même temps, ton amour de jeunesse est mort alors que vous étiez encore ensemble. C’est une chose qui marque, une blessure au fer rouge qui este. Et puis, l’air de rien, tu es une Clark et ce n’est pas un nom innocent dans cette ville. Même dans le gang, certains craint le vieux Ed. « La maison va m’en offrir un, même deux avec le tien » Tu lui souriais, tu étais charmeuse, et tu savais que tu pouvais facilement convaincre les hommes de faire ce qu’il te plaisait. « J’aime bien ton uniforme aussi » Evidemment, c’est celui de ta famille, celui que tu portes sur le dos très souvent. Ce blouson qui en dit long sur toi, sur ta vie. Tu lui montres ensuite une table vide, un peu à l’écart. Les tables à l’écart sont toujours tes préférés, tu les choisi par reflexe. Puis tu abandonnes Bobby quelques secondes pour rejoindre le bar où tu te fais offrir deux verres. Deux verres contre une plainte que tu ne déposeras pas et que de toute manière, tu n’aurais jamais posé. Tu as bien assez de travail sans aller embêter les honnêtes gens mais cela il l’ignore le pauvre serveur vient d’amputer son salaire de deux excellents verres de vin. « Tu aimes le français, j’espère ? » Tu déposes les verres avant de t’installer à la chaise en face de la sienne. Tu étais hésitante, tu ne savais pas comment t’y prendre et il devait probablement le savoir alors tu avais décidé de te jeter à l’eau. « Si tu savais quelques chose sur l’accident. Quelque chose que la police n’a pas vu ou pas voulu voir, tu me le dirais ? » Ed savait des choses, tu en étais persuadé mais il était totalement fermé à t’en parler. Il changeait de sujet instantanément avant de passer par la colère si tu insistais.

Tu ,n'avais pas de phrases toutes faites. Tu ne veux pas lui mentir. Porte le nom de Clark apporte une certaine sécurité, mais une grande sécurité d'une autre part. C'est certainement pour cette raison que tu n'as jamais forcée tes enfants à rejoindre les Grizzlys. Même-si en tans que membre du gang depuis de longues années, tu aurais été heureux de les voir. Tu as adoré pouvoir voir Pepper grandir avec un blouson en cuir sur les épaules, entouré de deux roues, mais .. tu voulais que tes enfants puissent faire leurs choix, comme tes frères et soeurs. "Le cuir ne va pas à tout le monde." La demoiselle à un certain caractère et elle arrive à avoir ce qu'elle veut. De cette façon, elle revient vers vous avec deux verres de vin, te demandant si tu aimes le français. "Tu crois vraiment que j'y connais quelques choses ? Je suis plus un buveur de gnôle que de vin." Tu étais ici simplement pour faire bien pour ta compagne. Tu préfères passer ta soirée au bar en face du Yéti, à boire des bières et des doubles whisky. C'est à une table éloignée des autres que vous continuez votre conversation. Tu essaies de réfléchir, de te souvenirs d'un petit truc en plus. "Tu sais que pour tes parents, je pourrais trahir n'importe qui. Mais .. je n'en sais pas plus que toi. Simplement que ton père était fuyant et que ta mère suspectait qu'il avait repris l'alcool." Tu marques une petite pause, tu sais comme il est dur pour une enfant d'entendre cela. "Et il parait que ce fut le cas." Ce qui pouvait te chagriner dans cette histoire, c'est que vous aviez l'habitude de boire avec un autre que toi et ce n'était pas dans ses habitudes. "Sauf qu'il ne buvait pas avec moi et d'une certaine façon, mon égo en a pris un coup. Tu sais s'était notre habitude, pas seine, mais notre habitude quand même."

 @Bobby Stillinsky

Ta théorie sur la mort de tes parents n’était pas inconnue de la part des autres Grizzlys. Durant longtemps, tu avais clamé haut et fort ton opinion, interrogeant les anciens sans la moindre gêne, cherchant des indices, des souvenirs dans les mémoires capable d’appuyer tes théories. Une enquête qui faisait sourire et qu’on avait mis sur le compte de l’innocence. Tu étais une adolescente rebelle, Pepper. En quête de vérité, en quête de réponses mais surtout, tu n’étais qu’une enfant au moment des faits alors face à une telle épreuve, ta vision des choses étaient différentes. Tu le savais. En grandissant, tu avais eu l’occasion de voir de nombreuses choses, de comprendre que la vie n’était pas un long fleuve tranquille mais tu as aussi appris à suivre ton instinct. Coute que coûte, tu restes fidèle à ce que ton esprit et ton cœur te dises. Et oui, même si les années passent, tu restes convaincu que tu ne connais pas toute l’histoire. Et le comportement du vieux Ed pour te faire taire ne fait que nourrir ton envie de chercher. « J’en déduis qu’elle devait être magnifique » Tu le taquinais un peu. Ici, les prix n’étaient pas ceux des bières de votre quartier. Tu mets ta main dans la poche de ton blouson de cuir pour en sortir tes clés, sur lesquelles se trouve son jeton de sobriété. Certes, ce n’était qu’un bout de plastique à moitié effacé par le temps mais pour toi, c’était une preuve. « Il m’a donné cela, quelques jours avant de mourir. Je sais que ce n’était pas un sain mais .. il ne m’aurait pas menti. Pas la dessus. J’avais dix ans Bobby, je me moquais de son nombre de bière tant qu’il venait me voir à mes spectacles d’école. » Strict vérité, comme un véritable grizzly, ton père avait l’alcool dormeur alors tu te moquais bien de comment il finissait ses soirées puisque quand il rentrait de ses soirées entre amis, tu dormais déjà depuis longtemps. « Et il m’a toujours dit que tu étais le meilleur partenaire de bière qu’on puisse avoir. Ca ne colle pas. Et puis, Ed est étrange. Quand je veux aborder le sujet, il ne nie jamais mes théories, il change juste de sujet. Je sais ce que ça veut dire, ce que j’ignore c’est si mon père était un grizzly avant ou après être son fils. » Parce qu’après tout, ton grand-père avait un cœur, tu en étais la preuve.

Tu n'oses en dire davantage, il est certain que ta copine est belle, la plus belle qui soit à tes yeux. Oui, car tu as beau jouer les gros durs, devant ses yeux marron, tu ne fais pas la fort. Tu souris simplement à ce que venais de dire Pepper. Tu ne veux pas jouer les romantiques et encore moins les faibles devant une femme. "Tu me connais, j'ai de bon goût." Tu joues les matcho pour cacher ta faiblesse. Tu es faible devant les courbes d'une belle femme. Assis le verre sur la table, Pepper sort de sa poche un jeton et tu le tends. Tu lui tiens dans les mains. Tu souris, tu fermes les yeux et l'odeur du gasoil, de la bière et du cigare, te montes en tête. Ils te rappels toutes ses soirées à boire et à jouer au poker avec ton ami. "Il en aurait pas loupé un seul, tu étais toute sa vie." Encore un point que vous aviez en commun. Vos enfants, vos filles, vos princesses, elle devait toujours passer en priorité. C'est certainement pour ses raisons qu'il t'avait choisi comme parrain de Pepper. "Il est vrai qu'il ne lâchait pas ce jeton des mains, c'est pour cette raison que j'ai toujours trouvé ça très louche." Tu n'avais jamais crié tes opinions sur les toits. Tu voulais simplement que Pepper puisse faire son deuil et passer à autre chose. Tu ne voulais pas continuer à appuyer sur les points fâcheux, elle n'avait pas besoin de cela. Mais tu ignorais surtout qu'après tout ce temps, elle avait encore l'accident en tête. Tu n'es pas des plus surpris non plus, comment survivre à la perte d'un proche. "C'est le souci des Grizzly chaque membre fait partie de la famille ... on oublies les liens du sang. Il a toujours été très dur avec ton père, beaucoup moins qu'avec toi. Mais ton père lui en faisait voir des vertes et des pas mures et je n'étais jamais très loin." Dis-tu en ricanant.

 @Bobby Stillinsky

Tu as beau avoir passé la trentaine et avoir sauver la peau des ours de nombreuses fois, tu as bien conscience que pour les anciens –comme pour ton grand-père-, tu n’es encore qu’une gamine. Quand il s’agit de travail, on te prends au sérieux mais en dehors de cela, c’est une autre affaire. Mais tu as la tête dure, Pep. Et il en faut plus pour te décourager. L’histoire de tes parents, l’accident qui a causé leurs morts est une question de justice mais également d’honneur. Ton père a fait des erreurs, ce n’était pas le meilleur des hommes mais même si sa fin est liée à ses démons, elle n’est pas liée à une trahison. Une trahison envers toi, tu refuses de l’accepter. Tu tends le jeton à Bobby, si pour beaucoup ce n’est qu’un bout de plastique, tu sais que pour lui, c’est différent. Ses mots te touchent, parler de ton père ou de sentiments est une chose rare chez les Grizzly. Et même tu sais l’importance que tu avais pour tes parents, l’entendre te fait du bien. « Il me l’a donné quelques jours avant de mourir. Alors peut-être que je suis folle mais pour moi, c’est une preuve qu’il n’avait pas replongé » Une preuve aussi qu’il avait peut-être peur car ce simple jeton était souvent dans la poche intérieur de son blouson, comme un soutien quand le doute s’installait. « Je me souviens de ces histoires qu’il me racontait sur certaines de vos aventures » Tu souriais, nostalgique de ses histoires probablement enjolivées et avec des détails en moins. Mais aujourd’hui, ses histoires c’était tout ce qu’il te restait de lui. « Est-ce que je te dis ici peut rester ici ? Ed ne doit pas savoir que je cherche à comprendre. » Tu posais la question pour la forme, tu ne doutais pas de Bobby ou de sa loyauté. Puis tu fini ton verre en un train. « Ce soir, je devais récupérer leurs rapport d’autopsies. »

Il est vrai que cette histoire devient étrange. Tu n'as jamais fait le rapprochement, car tu ne l'avais pas à le faire. Si aujourd'hui, tu as un certain rang au niveau des Grizzlys ce ne fut pas toujours ainsi. Comme tout le monde tu as commencé en bas de l'échelon. Ce fut compliqué de les grimper, mais ta loyauté t'y as bien aidé. Tu as gagné la confiance de bonnes personnes et ainsi, désormais, tu n'as plus besoin de faire le salle boulot. "C'est vrai que c'est louche, mais c'est déjà malheureusement arrivé. Je suis un peu responsable des autres fois ... Je ne veux pas briser tes idées, mais ... simplement ce n'est pas facile de penser rationnellement quand ça nous touche aussi personnellement." Puis elle continue en te demandant si votre conversation peu resté privé. Tu lui souris. "Pepp' nos discussions ne regarde toujours que nous. Tu es de ma famille." Tu ne t'attendais pas à ce genre de révélation. Tu restes sous le choc. "Quoi ? Et ? Il n'est pas venu ?" Pour le coup c'est très louche. Pourquoi une source décides finalement de faire demi-tours. "Je ... tu cherches la preuve que l'accident n'est pas un accident ? " Il y avait tellement de pluie ce soir là, que cela n'avait étonné personne. Un peu d'alcool et de la pluie, le combo parfait pour glisser et avoir un accident. Tu as le coeur lourd, tu te sens coupable. Tu te demandes si laissait Pepper cherchait tout cela est une bonne idée et en même temps .. L'histoire est louche. Ton vieux pote n'aurait jamais voulus que tu laisses sa princesse cherchait seule. "Je pourrais envoyer des grizz' au postes, mais tu perdrais toute discrétion et te connaissant, c'est ton arme numéro un."

 @Bobby Stillinsky

Tes souvenirs d’enfants étaient erronés sur de nombreux points et tu le savais. Durant tes études, on vous avaient appris à vous détacher du client, appris à refuser les affaires trop « proche » de soi émotionnellement et jusqu’à présent, tu l’avais toujours fait. Même en défendant des grizzlys que tu appréciais, qui t’avait vu grandir ou avec qui tu avais eu une aventure, tu étais toujours resté la juriste avant la femme. Bobby a raison, dans cette histoire ce ne saura pas le cas mais si ce n’est pas toi, qui va s’en occuper ? Tes parents ont été condamnés au sein même de votre famille. « Je le sais. Mais j’ai fais des études en droit uniquement dans le but de comprendre cette affaire. Et je te parle en tant qu’avocate autant qu’en tant que fille, il y a beaucoup de zones d’ombres. » Le vieux Ed n’est pas bavard, il ne l’est jamais mais ,il change trop vite de sujet pour tout te dire et cela, ça t’énerve. Tu lui dit pourquoi tu es là, après tout, tu as toujours tout dit à Bobby. Et tu sais qu’il aimait ton père, qu’il ne te mettra pas de réels bâtons dans les roues. Puis bon, au cas où tu fouilles vraiment au mauvais endroit, autant savoir que quelqu’un sait ce que tu manigance. Comme toujours, il te soutiens même si il doute de ta version des faits, il te propose même les grizzlys sous sa responsabilité et cela te touches plus que tu ne le montre. « En effet, je veux être en solo cette fois. C’est ma bataille. La plupart de mes indics ont peur des grizzlys, peur de Ed plus que de moi alors ils doivent croire que j’agis en toute discrétion, pour lui. Je ne veux pas grand-chose. Juste un détail, une faille où me glisser pour rouvrir l’enquête et avoir un accès au dossier complet. Je suis certaine que les autopsie sont le clés. » Soit il y avait eu des prises de sang qui donnerait tort ou raison à la version de fait, soit il n’y en avait pas et là, c’était encore plus louche. Quoiqu’il en soit, il y avait des réponses dans ce dossier. Des réponses que tu voulais, que tu aurais.

La jolie Pepper ressemble beaucoup plus à ses parents qu'elle ne pourrait le croire. Tu n'as jamais été proche de sa mère, mais ... tu connaissais sa détermination et son envie constante de faire les choses bien. Des qualités que tu peux retrouver chez la belle brune. Elle a hérité de son côté curieux et cet aimant à problème qu'avait son père. Il était ton ami, vous en aviez passé des soirées, à boire et à radoter. Durant vos soirées poker ou simplement durant les barbecues hebdomadaire. Il était ton ami, celui qui ne t'aurais jamais jugé et sa mort ... ne fut pas facile, mais tu étais resté fort pour les grizzlys, mais surtout pour Pepper, qui n'était qu'une enfant. "Je me doute, ta mère aurait certainement fait la même chose. Quand ta mère voulait quelques choses, elle finissait toujours par l'obtenir. Quand elle est tombée enceinte de toi, elle n'a pas laisser le mot à ton père pour ton prénom et elle a gagné. " Tu essaies de parler de choses joyeuse. Bien que vous ayez souvent discuté ensemble, rare fut les fois ou vous avez vraiment parlé d'eux. Peut-être parce que c'est encore dur ou simplement parce que tu n'y pensais pas. Tu n'as pas toujours les mots qu'il faut. Tu peux être souvent brute de décoffrage, alors parler de la mort. Tu préfères donner les coups que d'avoir une véritable conversation de toute manière. "Tu sais qu'au moindre petit signe je débarque avec ma sammy." Une batte de bassball remplit de barbelé que tu as fabriqué pour ce genre de situation. Pepper c'est comme ta fille et on ne touche pas à ta famille. "Il est vrai qu'Ed n'est pas vraiment bavard." Il est pire que toi, mais en un regard, il impose sa loi. Tu es un peu comme ça, mais avec les femmes cela est souvent trop différent.

 @Bobby Stillinsky

« Et quel prénom franchement. Je me suis toujours demandé ce qui avait pu lui passer par la tête. Il faut croire que c’était les hormones ou quelques choses dans le genre » Tu souriais, il était vrai que choisir le prénom d’un condiment était osé et petite, tu aimais te dire que c’était parce que tu allais apporter du piquant dans leurs vies. Même si en réalité, tu n’as jamais eu le temps de poser la question. C’est le genre de questions qu’on imagine avoir le temps de posé, des vieilles histoires qu’on aura bien le temps d’entendre, plus tard.. Tu aimais parler du passé. Il n’était pas facile, il était même souvent douloureux mais tu avais appris à grandir avec. A l’accepter. Et savoir qu’il y avait en toi, un peu de tes parents te plaisaient. La petite fille au fond de ton cœur espérait tellement les rendre fière. « Elle n’a pas encore pris sa retraite ? » Tu le taquines, gentiment, sa Sammy, tu sais qu’elle est précieuse et qu’elle lui a évité bien des ennuis par le passé. « Merci Bobby, d’aussi loin que je me souvienne, tu as toujours été là. » Peut-être que c’était volontaire ou alors c’était venu naturellement, tu n’en sais rien. Tout ce que tu sais, c’est que tu as toujours pu compter sur lui-même en dehors de vos blousons et ça compte. Ca compte vraiment. « Ca dépend avec qui. Je l’ai vu parlé des heures avec d’autres grizzlys mais quand c’est moi, il se ferme et me rappelle que les grizzlys sont des machos. » Avant il te rappelait que tu étais une enfant, aujourd’hui une femme. Bref, malgré ta place importante dans le gang, tu es toujours en second plan. Et cela ne changera jamais, tu le sais parfaitement.

Tu rigoles doucement, il est vrai qu'il n'est pas toujours facile de porter ce genre de prénom. Mais c'est tellement compliqué de choisir un prénom. C'est un choix que tu ne pourras pas changer. C'est un choix délicat et dans une limite de temps. "Je ne peux pas te répondre ... je n'ai jamais eu un mot à dire pour les prénoms des enfants. Sam m'a toujours dit pas d'utérus donc pas d'avis. Heureusement, j'avais quand même un petit droit de véto quand elle était de bonnes humeurs." Sinon elle aurait pu appeler nos enfants par des noms de fruits et il était pour moi interdit. Tu grimaces, tu n'apprécies jamais ces petites blagues aux sujets de ton âge. Tu sais que tu prends de l'âge. Tu le vois dans tes cheveux grisonnant, mais l'accepter c'est une autre paire de manches. "Elle est encore toute fraiche, mais elle mérite un coup de nettoyage." Désormais, tu t'en sers plus pour faire peur qu'autre chose. Tu n'as plus besoin de te servir de tes bras, tu as des gens pour le faire. "Et je le serais toujours là." Une promesse que tu as faite à ses parents avant que malheureusement ils perdent la vie. Puis c'est ce qu'on demande à un parrain. "Cela ne m'étonne pas, c'est assez compliqué de changer les moeurs de nos vieux membres, mais je suis certain qu'avec la nouvelle génération cela va changer." Ça change déjà, les femmes ont déjà de plus en plus de places dans l'équipe. Ed est bien trop vieux pour tenter de faire des efforts. De ton côté, tu as vécu avec trois femmes, donc tu as assez de recule pour voir leurs efficacités. Puis ce que femmes fait, tu n'as pas à le refaire et puis une femme sait prendre du recul sur les choses, contrairement aux hommes.

 @Bobby Stillinsky

« Quelque chose me dit que ma mère devait être un peu pareil sur ce point-là » Même si ta mère avait bien moins l’âme d’une Grizzly que Sam. C’était même une évidence mais tu étais certaine qu’elle avait une force de caractère derrière la douceur qu’on te décrit quand on ne te parle d’elle. Ne serait-ce que pour supporter ton père et ses frasques. Parler avec Bobby te faisait bien, tu étais loin de deviner que son âge pourrait l’inquiéter. Pour toi, cela faisait partie de la vie, il fallait bien vieillir même si tu mentirais en disant que parfois les années qui défilent ne te prennes pas la tête. « J’aimerais avoir ta confiance en eux mais la plupart veulent copier leurs modèles et Ed tient à ses traditions. » Enfin il tient au côté macho puisque si on regarde uniquement avec les rangs, la prochaine reine, c’est toi. Mais tu sais que ce ne saura pas le cas et tu l’acceptes. Tu ne veux pas du rang de reine de toute manière, être avocate et être une grizzly est déjà assez compliqué sans que tu y ajoutes le contrôle complet du gang. Tu as de la crédibilité en tant qu’avocate aussi parce que tu as un oeil extérieur sur certaines affaires et les choses doivent rester ainsi. Ed le sait et toi aussi, tu l’as su au moment même où tu as décidé de suivre cette voie.  « Et cela m’est égale, je veux juste connaitre la vérité tout ça, les autres règles, je les accepte. »