(Louve&Pepper) the show must go on

 @Louve Barton

Tu n'as jamais été une grande fan des reboots, encore moins quand on parle de musique. Mais tu dois bien avouer que si tu souhaites voir un jour le plus grand groupe au monde en concert, les solutions sont un peu limités. Queen. Qui ne connait pas ? Personne, c'est impossible de ne pas les connaitre et pour toi, impossible de ne pas les aimer. Ils étaient le groupe préféré de ton père et c'est peut-être pour cela que tu as commencés à les écouter au départ. Peu importe, aujourd'hui, tu es prête à chevaucher ta moto depuis Cornelius pour voir un concert d'un homme qui lui ressemble de lui, avec une voix que tu ne connais pas encore. Le concert dure un peu près deux heures et une fois terminée, tu ne saurais pas dire si ils étaient bons ou mauvais. Les accords étaient juste, la voix agréable mais loin de l'original que tu connais par coeur. Quoiqu'il en soit, tu allais boire une bière avant de rejoindre ta moto quand tu avais surpris une scène un peu étrange. Deux garçons parlant à une fille, jusque là, rien d'anormal si ce n'était son regard. Un regard que tu n'avais croisé qu'une brève seconde mais qui en disait long. Alors naturellement et avec toute la confiance qu'on te connais, tu avais décidé de t'inviter dans la discussion. « Ah bah, tu es là. J'ai cru que tu étais partie sans moi. » Tout sourire, tu te places au côté de la jeune femme, espérant avoir bien compris son signal que tu as vu comme un signal de détresse.

@Pepper Clark  

Empty spaces, what are we living for ? Abandoned places, I guess we know the score, on and on. Does anybody know what we are looking for ? Another hero, another mindless crime. Behind the curtain, in the pantomime hold the line. Does anybody want to take it anymore ?

Comme une épopée, celle qui reste gravée dans les mémoires, comme une vie qui semble déjà s'assoupir, quand les tons redescendent, que la mort retrouve son terrain, et que tu te souviens qu'il n'est plus. Freddie Mercury est à la table des légendes, et écouter ce remplaçant faisant marcher sa ressemblance avec le chanteur ne te fait pas autant d'effet que les vidéos originelles des musiciens. Il n'est plus, ne reviendra jamais, et ce concert te l'a prouvé.

Ce n'était qu'un simple concert, mais elle en avait presque rêvé, l'idéalisant, tout en se disant que peut-être, elle pourrait vivre ce que les générations précédentes avaient vécu lors des véritables concerts de Queen. C'était comme si elle s'était dit, en s'habillant pour l'occasion qu'elle allait pouvoir rencontrer un chanteur de légendes déjà dans la tombe. Et pour cette belle occasion, elle avait sorti la mini-jupe noire, les bas sombres, et le décolleté. Elle avait une veste en cuir et des bracelets à piques, se sentait l'âme d'une vraie rockeuse, tout en sachant pertinemment qu'elle n'avait que l'apparence. Et encore. Elle gardait une petite touche rien qu'à elle. Et fin prête, elle s'était élancée dans la nuit tombant, en direction de la salle de concert, en espérant passer un bon moment. Et cela avait été le cas, juste... en moins bien. Elle avait eu l'impression de se retrouver face à des amateurs, qui avaient certes la passion, mais ne pouvaient sonner comme le véritable groupe. Au final, elle avait été déçue, la louve. D'autant plus que ceux qui n'arrêtaient pas de sauter dans la salle t'empêchaient de véritablement apprécier le show, étant donné qu'ils te bousculaient continuellement. Un vrai calvaire, l'impression d'avoir gâché ta soirée. Et malheureusement, ce n'était pas terminé, car à peine la belle sortait de la salle que deux motards vinrent vers elle, l'esprit avide de sensations. Et tu savais très bien ce qu'ils voulaient. C'était évident. Tu avais cette impression que dans cette ville, ce genre de comportements était légion. Ce n'était pas la première fois, et certainement pas la dernière. Pire encore, les traumatismes de ton enfance, ainsi que du frère de Lesly, remontaient en ta mémoire déjà abîmée, pour te faire plus peur encore. Elle n'était pas à l'aise, la louve. Jamais. Surtout pas en la présence masculine, pas alors que le souvenir de la main de son soi-disant ami passant sur sa cuisse et remontant sa jupe lui revenait en mémoire. Son corps contre elle, l'écrasant contre le mur, encore vif dans son esprit, elle commençait à paniquer, sans savoir comment répondre à ces deux idiots ne cherchant qu'à l'emmener avec eux.
Tu ne savais pas quoi faire, et tes membres tremblaient. T'avais l'impression de revivre tes pires cauchemars, ceux qui, parfois te réveillaient pendant la nuit, et te poussaient à appeler Alix, dans le simple but d'avoir une amie sur qui compter. Même si tu te sentais toujours mal dans ces cas-là. Mais fort heureusement pour la Barton, cette fois-ci, elle sentit une présence amicale se poser à ses côtés, une tentative bien habile de la tirer d'un mauvais pas, une sœur d'un soir, totalement inconnue, qui avait dû la sentir mal à l'aise. Soulagée, elle répondit rapidement N-Non, je ne serais jamais partie sans toi... Je t'attendais. Attention focalisée sur la belle venue la sauver, elle espérait que les deux imbéciles passent leur chemin. Au lieu de cela, l'un d'eux lança Oh, ben on peut s'amuser à quatre. Vous en dites quoi, les filles ? et l'autre ajouta Surtout qu'on a tiré le gros lot, là. Regarde moi ça, frère ! Un frisson envahit alors la louve, qui recula d'un pas. Elle avait l'impression que le cycle recommençait, qu'elle allait encore une fois se retrouver dans la pire position, voire qu'elle allait revivre le pire souvenir de son enfance. Elle était effrayée. Totalement.

(c) mars.

 @Louve Barton

A la fin du concert, tu n’étais sûr que d’une chose : ils sont irremplaçables. Le coup de baguette de Taylor, l’alchimie des guitares de May et Deacon et la voix de Mercury, c’était un assemblage parfait. Une alchimie presque magique que tu n’avais pas retrouvée sur scène même si cela restait un bon concert. Un concert « sympa », avec une ambiance de concert de rock des plus classique, baffes criantes, foule monté sur ressort et star d’une minute qui tente de se faire transporter par la foule, ce n’était pas ton truc. Tu aimais le cuir, le rock mais tu n’avais définitivement pas ce grain de folie qu’on les fans de concerts alors tu étais resté un peu éloigné de tout cela, observant de loin, comme toujours. « Désolé mon coco, mais nous on ne s’amuse qu’à deux et sans l’odeur de sueur et de problème de.. » Ton regard se baisse sans la moindre gêne vers ses atouts. Enfin atout pour la plupart puisque dans son cas, tu avais un véritable doute. Pourquoi aborder une fille de cette manière, lui instaurant la peur au lieu de simplement prendre une douche, un rasoir et être aimable ? Ca semble plus facile pour obtenir ce qu’on veut, non ? Quoiqu’il en soit ta remarque lui déplait et ça, ça t’amuse. Tu es un grizzly Pep, un grizzly avec un diplôme d’avocat alors tu n’as pas peur. Pas le moindre once de peur, parce qu’on t’a forgé a affronter ce genre de mecs. Bobby t’a formé, il t’a appris à être piquante et à te battre si nécessaire mais tu es certaine que vous n’irez pas jusque-là. Certaines que malgré tout, il reste des hommes et dans notre monde patriarche, un homme ne frappe pas une femme. Pas en pleine rue en tout cas, pas avec autant de témoins. Qu’il connaisse ton blouson ou pas, ce n’est pas conseillé pour lui de s’en prendre à toi, à vous. Encore quelques échanges de banalités et de vulgarité et ils s’en vont, râlant. Probablement à la recherche d’une nouvelle victime. Une fois éloigné, tu te tournes vers celle qui vient d’y échapper belle. « Tout va bien ? » Elle semble effrayée et de ce fait, tu n’oses pas l’approcher de trop prêt ou poser ta main sur son bras. « Ils ne t’ont rien fait ? » Il était impossible pour toi de savoir ce qui s’était passé avant ton arrivé. Impossible de connaitre les mots qu’ils ont pu évoquer, est-ce qu’elle était choquée par cela ? Ou est-ce que cela réveillait de mauvais souvenir ? C’était compliqué à définir et tu ne savais rien de la belle inconnue si ce n’était ce message de détresse que tu avais lui dans son regard.