-- twenty five years and my life is still (lip)

les 4 non blondies en fond sonore, elle s'active depuis des heures betsy, incapable de dormir depuis que le jour s'est levé. surexcitée à l'idée de faire de son appartement un cocon douillet, elle a regroupé dans son salon tout ce qu'elle a acheté - bâches, pots de peinture, outils, décorations, et tutti quanti qui ont attiré son attention. c'est une bonne partie de ce qu'elle économise normalement de son salaire qui, ce mois ci, est parti dans la moindre babiole qui lui ferait plaisir. elle a besoin de ça betsy, de renouveau, de changement, de se sentir enfin chez elle dans son appartement. une façon pour elle de reprendre le contrôle de son existence, de faire des choix, de faire de sa vie ce qu'elle entend. et si elle a elle-même commencé à faire quelques aménagements c'est lip qu'elle a appelé en renfort pour les plus gros travaux - non pas qu'elle ait véritablement besoin de lui, simplement que depuis quelques temps elle a bien du mal à se défaire de sa compagnie. une relation à la fraîcheur réconfortante qui lui met du baume au coeur sans qu'elle ne sache véritablement ce qu'ils représentent l'un pour l'autre - et, étonnement, ça lui convient betsy. pour le moment pas le moins du monde inquiétée, juste décomplexée à l'idée de partager ces instants avec lui. c'est le bruit de l'interphone qui la sort de sa danse endiablée, alors qu'elle se jette presque sur le bouton pour lui permettre de monter. puka aux aguets, elles se pointent toutes les deux à la porte d'entrer pour l'accueillir comme il se doit. mais, la porte ouverte, c'est sa chienne qui lui vole la vedette, reniflant l'odeur de sherlock et sautant presque sur lip pour se faire câliner.
@phillip watson

lip est heureux, heureux comme jamais il ne l'a été auparavant, c'est fou comme une personne qui débarque dans votre vie peut la chambouler de bien des manières, et c'est le cas avec betsy, de retour dans le quotidien de phillip depuis deux mois maintenant, il pensait que l'enfer du lycée allait pointer de nouveau le bout de son nez, ces instants qu'il a juste fait en sorte d'oublier, de cadenasser dans un endroit bien caché de son cerveau, mais au contraire, il touche le bonheur du bout des doigts, se levant tout sourire le matin à l'idée de la croiser dans les couloirs, se permettant de lui déposer des petites attentions sur son bureau avant qu'elle n'arrive au travail ou encore jouer un jeu dangereux en lui volant un baiser à la machine à café de la salle des profs quand celle ci est vide de monde. une relation sur laquelle ils n'ont pas mis de nom, et au final ça leurs convient, amis, amants, non, juste deux jeunes adultes heureux. aujourd'hui, pas le temps de glander sur le canapé pour lip, en effet bet l'a missionné pour qu'il vienne lui filer un coup de main pour relooker son appart comme elle l'a dit, blagueur lip avait parlé de salopette, et même si il n'en avait pas dans son dressing, il a trouvé la perle rare dans une friperie du coin de sa rue, camouflé sous son trench, il préfère garder la surprise jusqu'à ce que la porte de chez la demoiselle soit fermée. arrivé à bon port, c'est betsy et puka qu'il trouve à l'attendre à la porte et si il avait bien envie de venir voler un baiser à sa douce, c'est l'animal qui vint lui en voler un, trop attirée par l'odeur de sherlock qui émanait de ses vêtements. fou rire, lip il rentre difficilement chez betsy et enfin, une fois la porte close, il vient déposer ses lèvres sur les siennes. "chose promise, chose due." qu'il lance avant de faire tomber sa veste, le dévoilant en salopette, torse nu dessous l'habit en jean.

en arrivant à cornelius, jamais betsy n'aurait cru parvenir à s'ouvrir à quelqu'un aussi vite. si elle s'est jetée dans les bras de son ancien amant facilement, faire de même avec quelqu'un qui ne l'avait jusqu'alors pas connu intimement lui semblait relever de l'impossible. et pourtant.. pourtant, elle se sent plus légère que jamais, perdue dans un monde de douceur qu'elle ne pensait plus jamais connaître. avec lip, elle a la sensation de redevenir cette adolescente qui découvre les joies d'une relation - dénuée de nom - sans les prises de têtes qui s'ajoutent à l'âge adulte. cet ancien rivale qu'elle perçoit aujourd'hui comme un homme complètement différent - de ses petites attentions, à ce corps dont elle ne peut désormais plus se passer, elle se sent toute chose betsy lorsqu'il est à ses côtés. et ça ne manque pas lorsqu'il arrive dans son champs de vision, qu'accueilli par puka il pénètre son appartement. un baiser furtif sur ses lèvres qui s'étirent instantanément, il lui dévoile sa tenue du jour. un sourcil arqué, elle se mord la lève inférieure face à cette salopette et à son torse à moitié dévoilé. betsy, émoustillée par ce vêtement qui, sans qu'elle n'en sache véritablement la raison, a un effet brûlant. je suis pas certaine qu'avec cette tenue on soit très productifs. qu'elle plaisante non sans le penser, attrapant un bout de sa salopette pour l'approcher au plus près d'elle et sceller ses lèvres aux siennes. incontrôlable, insatiable, betsy qui depuis qu'elle s'est lâchée en redemande toujours plus. un petit rire s'échappe de ses lippes alors qu'elle s'écarte - non sans peine - pour refermer la porte. mon petit chez moi. qu'elle présente de ses bras ouverts, ce petit chez elle qui n'a finalement rien de petit, alors qu'elle se souvient que s'ils se sont souvent retrouvez chez lip, lui n'est jamais venu chez elle.
@phillip watson

il est fier d'obtenir la réaction escomptée en dévoilant sa tenue du jour, petit sourire taquin au bord des lèvres quand betsy le ramène à elle pour une baiser dont il ne se lasse pas, la douceur de ses lèvres devrait selon lui faire partis des merveilles du monde, exæquo avec ses yeux aussi brillants que les étoiles dont il est toujours aussi fan. la blonde lui dévoile ensuite son intérieur, endroit que lip n'avait jamais vu jusqu'alors et il était content de découvrir un peu plus de l'intimidé de miss mills, un cocon à son image, doux et épuré, il avait tout de même hâte de l'aider à le rendre encore plus beau, le faire ressembler à ce qu'elle voudrait pour qu'elle s'y sente totalement bien. il vient dans son dos pour l'enlacer, mains autour de sa taille et tête sur son épaule, petit bisou furtif dans le cou avant de demander "alors on commence par où chef ?" prêt à se mettre au boulot, il attendait les consignes pour démarrer, peinture ou bricolage il n'avait peur de rien, il mettrait la main à la pâte quoi qu'elle lui demande et puis pour elle il serait sans doute prêt à décrocher la lune, elle le mérite, parce que grâce à elle il se sent bien, il se sent homme et pas simplement objet sexuel qu'on prend et qu'on relâche une fois le jour levé, sensation trop commune de ces dernières années. "on peut s'y mettre à deux pour la peinture de ce mur ? toi à gauche et moi à droite ?" grand mur qui surplombait la pièce principale et sans doute le plus long à faire de tout l'appartement, valait mieux commencer par là. à coup de tournevis il vint ouvrir le gros pot de couleur pour ensuite le verser dans le bac à peinture et commencer à y plonger le rouleau.

en cet instant elle est heureuse, betsy, plus qu'elle ne l'a été ces dernières années. perdue dans sa relation avec mika, elle ne s'était pas rendue compte de la morosité de son existence, de cette étincelle qui au fil du temps s'est estompée et que - sans s'y attendre - lip est venu réanimer. bientôt trois mois qu'elle est à cornelius et c'est bien la première fois qu'elle accueille quelqu'un chez elle - même alba qu'elle n'a fait que retrouver au domicile des williams ou des mills - et c'est étrange comme elle n'en ressent aucune nervosité. rien qu'une plénitude qui lui procure une sensation de légèreté. sensation décuplée lorsqu'il vient se placer dans son dos et l'enlacer alors qu'elle dégage son cou pour mieux accueillir son baiser. les paumes posées sur ses mains, son myocarde se réchauffe de la chaleur de son corps - mais son attention se tourne bien vite sur la mission du jour. alors, j'ai mis le scotch sur les plinthes en t'attendant. je voudrais peindre ce mur là en céladon et mettre du papier peint sur le petit en face. du bout du doigt elle allie les gestes à la parole, lui désigne les parois unes à unes. on m'a livré deux meubles hier, j'ai monté la console qui attend sagement dans la chambre, mais il me restera le buffet. qu'elle rétorque ensuite, fière de pouvoir se débrouiller seule quand elle aurait, d'ordinaire, fait appel à n'importe qui se pensant incapable de parvenir à faire quoi que ce soit sans aide. betsy, ce n'est pas tant qu'elle n'a pas les capacités - au contraire - seulement elle s'est bien trop souvent rabaissée à ne pas se croire à la hauteur de tout ce qu'elle était, pourtant, en mesure de réaliser. un ou deux cadres à accrocher au mur et ce sera bon.. phrase maintenue en suspens, elle tourne son regard vers lip les lèvres pincées, amusée. pour le salon. qu'elle ponctue, presque désolée parce qu'elle sait combien les travaux risquent d'être longs et qu'elle a la sensation, mine de rien, de l'exploiter - ce qui ne semble visiblement pas le déranger. lip prend les devants, se fait plus chef de chantier qu'elle ne l'est et à vrai dire betsy, elle, n'aurait aucune idée de par où commencer alors elle le suit, les yeux fermés. on fait comme ça, mais avant.. de son portable resté dans sa poche elle lance une playlist qui se diffuse automatiquement sur son enceinte. travailler, oui, mais en musique. pinceau en main, elle se dirige vers la partie gauche du mur et vient dessiner les contours de l'interrupteur avant de se lancer avec le rouleau.
@phillip watson

la musique résonne et lip se met au travail avec enthousiasme, même si la liste des tâches énoncée par betsy était tout de même conséquente, il ne se décourageait pas le garçon, heureux de passer ce moment en sa compagnie et heureux également qu'elle lui accorde la confiance de bricoler chez elle sans même savoir les compétences qu'il possède. il démarre au pinceau, s'occupant du coin de son côté, avant de prendre la perche du rouleau pour la suite. chacun s'affairent à ce qu'il doit peindre, appliqué, le brun avance bien, de temps en temps il se permet des petits regards vers betsy qu'il trouve extrêmement séduisante, légèrement déconcentré par la tenue qu'elle porte aujourd'hui et qui met parfaitement en valeur ses formes. les deux avancent plutôt bien et à force ils ne vont pas tarder à se rejoindre au milieu du mur. mais c'était sans compter sur phillip, taquin et un peu gamin sur les bords, le brun ne peut s'empêcher, alors que la belle est concentrée de venir plonger son index dans un peu de peinture et de mettre en place un plan machiavélique. "bet' regarde." qu'il l'interpelle, naïve la douce tourne la tête et lip vient faire glisser son doigt le long de son visage dans un fou rire qu'il ne peut arrêter. "magnifique comme ça beauté." qu'il lui lance pour la provoquer, une guerre est sans doute sur le point d'éclater dans le salon de betsy, qui bien heureusement est protégé comme il faut des risques collatéraux de cette journée peinture et bricolage.