-- start of something new (clarke, nova)

en trois ans de surveillance luz a, mainte fois, su montrer qui, dans sa vie, faisait la loi. petite princesse aux allures de peste lorsqu'on ose lui dire non, elle a joué de son attrait du machiavélique pour que son paternel entende raison. des hommes elle en a vu passer par dizaines qu'elle considérait tous de le même gangrène. tous sauf un. de ses gardes du corps, il n'y a bien que clarke qu'elle n'ose imaginer la laisser, malgré elle attachée à sa présence qu'elle a tout d'abord dénigré. comme les autres - ce qu'il n'était pas. un caractère et du répondant venant titiller l'intérêt de celle qui, finalement, apprécie qu'on lui rentre dedans. un air de défi pour fuir la monotonie, il n'y a bien que les jours où emery est en poste qu'elle se lève du bon pied. comme en ce jour où elle a décidé - comme à son habitude - de l'embêter. des heures, deux pour être précis, à flâner dans les boutiques sans but aucun si ce n'est de lui faire perdre la tête.

énième boutique dans laquelle elle l'entraîne, amasse une tonne de vêtements pour n'en essayé que la moitié, à peine. un défilé qu'elle s'amuse à faire nécessitant son avis, bien trop souvent, détaché. luz, elle soupire agacée, parce qu'il lui a promis deux heures de son temps, mais qu'il les passe le nez sur son écran. elle a essayé de jouer la carte de la provocation, enfilant des sous vêtements haut de gamme pour attirer son attention. mais rien. clarke reste de marbre, les opales figées sur son portable. ohé, emery c'est par ici que ça se passe. ses doigts claquent l'un contre l'autre pour le tirer de sa rêverie, lui faire finalement redresser le regard dans sa direction. heureusement qu'on est seuls dans le magasin, pour peu on m'enlevait que tu serais encore le nez scotché sur tes messages. sourcil arqué, les bras croisés contre sa poitrine, elle le toise. les iris assombries par le manque de considération - elle qui aime tant qu'on lui prête attention. c'est qui la nana qui t'écris comme ça ? future madame emery ? elle manque de tact et elle le sait, se fiche bien de l'intimité des autres quand elle hurle au drame dès que la sienne est mise à mal. mais luz se radoucie légèrement, les bras retombée contre son corps elle s'élance dans sa direction. sans pudeur aucune quant au fait qu'on puisse l'apercevoir si peu vêtue. un soucis clarke ? la demande est sincère, née de ces traits qu'elle trouve irrités, tirés. luz, elle a beau être généralement centrée sur elle-même, elle sait reconnaître quand quelque chose ne va pas.
@clarke emery, @nova howe

Start of
Something new
with  @Nova Howe &  @Luz Vaughn   

Deux heures. Deux petites heures qui te paraissent une éternité. T'as beau aimé ton boulot, la petite arrive à te faire te demander - dans ce genre de moments - pourquoi tu t'obstines à vouloir travailler. Pourquoi tu ne fais pas comme tous les autres, que tu ne poses pas ta démission en admettant à son paternel que sa gamine est insupportable. Pourquoi ? Parce que tu n'es pas comme les autres, Clarke, et que tu as bien compris que sous ces airs de pimbêche, il y'avait plus à découvrir. Toi tu t'accroches, tu t'approches, à mesure qu'elle tente de te repousser de t'éloigner de sa vie. Toi tu tentes de lui faire comprendre que t'es pas juste une armoire à glace sans cervelle payée pour veiller sur sa prison dorée. Toi tu t'attaches, petit à petit, à ce petit bout de femme et la fragilité qu'elle renferme et tente de dissimuler aux yeux du monde, tentant de faire de son emprisonnement une peine un peu plus agréable à vivre au quotidien. Toi, surtout, tu tiens tête à ses caprices, jusqu'à ceux de son père, te tenant fièrement devant le géniteur quand les autres baissent les yeux.

Et pourtant, dans ces moments là, assit sur un fauteuil devant les cabines d'essayages depuis ce qui te semble être une éternité, l'idée de fuir le pays et de ne plus jamais rentrer t'effleure l'esprit. Si tu commences à apprécier la blondinette, tu peines à supporter ces instants shoppings qu'elle t'imposes. L'esprit bien trop occupé, surtout, par les textos échangés avec Nova depuis le début de l'après midi. T'es coincé, t'es bloqué, alors que la demoiselle semble aller mal. Une rupture, une énième, dont tu es -tu le sais- responsable en parti. Tu l'as incitée à le faire, tu as blâmer ce couple, ce gars que tu ne supportes pas. Simplement parce qu'il était là, qu'il faisait battre le petit coeur de Nova, et que la voir dans ses bras attisait en toi cette jalousie que tu tentes de réprimer coûte que coûte. Tu devrais sauter au plafond de savoir que la jeune femme t'as écouté, que ce gars ne toucheras plus jamais la belle. Mais t'as pas le coeur à la fête, parce que tu sais qu'elle ne va pas bien, et que c'est de ta faute. Qu'elle a besoin de réconfort, qu'elle a besoin de toi, et que tu es là, bloqué sur ce fauteuil. Tu relèves le regard lorsque Luz claque des doigts, arque un sourcil avant de répondre. "Ouai ouai. T'es parfaite, prends ça." Peu convaincu de ta propre réponses, tu te mords la joue en soupirant. "Bien sûr que non, princesse. Je suis pas débile au point de louper un kidnapping, détends toi. Je sais encore ce que je fais." Tu lèves les yeux au ciel, tandis ce que ton téléphone vibre encore, laissant de nouveau apparaître "Mi Vida" sur ton écran. "Qui je veux, Vaughn." C'est sec, presque froid, même toi tu t'en rends compte dans la seconde. "Désolé..." La pauvre n'y est pour rien, mais toi, tu te sens coupable et impuissant, alors que Nova, elle a besoin de toi. Tu relèves tes opales sur Luz qui se rapproches. "Tu devrais te rhabiller ma belle, n'importe qui peut passer par là." Même si tu ne peux pas dénigrer cette vue, tu n'as pas la moindre envie qu'un pervers passe par là et matte la blondinette sans impunité. Hésitant, tu gardes le silence un instant, te relevant de ton siège sans quitter le regard de la jeune femme. "C'est rien c'est... C'est une amie qui va pas très bien. Rupture difficile... Et je sais pas comment l'aider, d'ici."

piquée dans sa fierté, luz vient arborer son faciès des mauvais jours. les crocs serrées, les pulpeuses pincées, elle a le regard fauve de celle qui est prête à attaquer. évidemment qu'elle est parfaite elle le sait - tout le monde le sait. mais ce n'est pas une réponse qui saura la satisfaire, encore moins ponctuée de ce détachement qui vient instantanément la heurter. trop habituée à être le centre de l'univers, elle supporte difficilement que l'on puisse porter plus d'attention à une autre qu'elle. encore plus par écrans interposées. jalousie mal placée ou simple égo surdimensionné, qu'importe le fait est qu'elle n'est pas prête à être si peu considérée. c'est son moment, sa journée. son petit manège qu'elle voit soudainement dérailler. et elle ne peut le supporter. alors forcément qu'elle tire la tronche, qu'elle le provoque comme elle sait si bien le faire. qu'elle fait tout pour qu'il lève les yeux de ce satané portable - en vain. en attendant ça fait une heure que t'es dans la lune. je dis pas que tu devrais pas avoir ton portable sur toi au cas où, mais ça m'a tout l'air d'être un échange personnel et non pas professionnel. la carapace froide renfermée sur elle, elle se comporte comme avec tous les autres. cette façon bien à elle de se préserver, de ne pas trop se donner quand l'autre est fermé. une froideur partagée quand les mots de clarke vient la balayer d'un vent glacé. elle est piquée luz, pas bien habituée à le voir se comporter de la sorte. si elle a appris à faire avec son sale caractère, elle doit bien avouer que cette façon de l'envoyer bouler n'est pas un comportement auquel elle est accoutumée - ou du moins pas pour si peu. elle n'est pas dupe luz, comprend bien vite que quelque chose le tracasse dans ces messages. une mauvaise nouvelle, un soucis à régler, elle le sent qu'il est tourmenté. alors elle soupire, prends - pour une fois - sur elle. encaisse sans broncher, parce qu'après tout ces dernières heures elle lui en a suffisamment fait endurer. notant au passage cet instant pour le lui rappeler, au besoin, même s'il s'excuse luz, elle a la tête dure.

les épaules haussées avec flegme, elle se fiche bien qu'on l'observe luz, s'en enivre même. qu'ils regardent, ça me fait une belle jambe. c'est qu'elle serait une piètre féministe à se comporter de la sorte, nourrissant parfois même le concept de la femme objet. se considérant plus comme un corps que comme un esprit. s'oubliant dans l'éphémère des corps à corps pour une nuit. luz elle lève les yeux au ciel, d'ors et déjà irritée par les ressentiments de cette amie. elle qui a bien du mal avec le concept des ruptures difficiles, des émois amoureux, quant elle ne s'attache que très peu - ou du moins pour ce qu'elle veut bien l'admettre. sans doute qu'elle ne s'en remettrait pas si un jour baby lui disait c'est bon, on s'arrête là. elle ferait la fière, mais certain que ce serait une annonce mortifère. c'est parce qu'elle chouine d'avoir le coeur brisé que t'es collé à ton portable depuis tout à l'heure ? si elle en était capable luz regretterait sa réflexion à l'instant même où elle l'a prononcé, prenant conscience de sa véhémente insensibilité. après comment pourrait elle s'en soucier, elle qui ne connait rien de cette histoire ni de cette fille en dehors du fait qu'elle lui a gâché sa journée. mais à voir la préoccupation et le réel affect de clarke, elle fini par soupire. d'ici pas grand chose c'est clair ... elle va le regretter, dieu seul sait combien elle va le regretter, luz. je vais m'habiller, on ira la voir ton amie fleur bleue. on parce qu'elle sent bien le traquenard se pointer, que d'une minute à l'autre il trouvera un moyen de se faire remplacer. et luz, elle ne peut définitivement pas l'accepter - se doutant évidement du premier qui répondra à l'appel. alors elle file sans un mot de défaire des achats qu'elle ne fera pas. les mains vides, elle sort des cabines, prête à effectuer ce qui sera sa bonne action de la journée - voir même, de l'année.
@clarke emery, @nova howe