THE MORNING AFTER



 
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 please don't stop the music. (baby)

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Peter Hansen
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MessageSujet: please don't stop the music. (baby)   please don't stop the music. (baby) EmptyMer 9 Fév - 13:10


il était sur son balcon, une clope au bec, à regarder le soleil descendre dans le ciel, une musique inspirée de la bossa nova en fond. il s’y croirait, il ne manquait plus que quelques degrés en plus et le son des vagues qui venaient s’écraser sur le sable. il tira une dernière fois sur le tube entre ses lèvres, l’écrasa dans le cendrier perché sur le rebord de la balustrade. un rapide coup d’œil à l’horloge suspendue à l’intérieur pour se rendre compte qu’il n’était pas à l’heure. de toute façon, c’était une soirée entre étudiant, personne n’était jamais à l’heure, il fallait venir quand l’ambiance était déjà un peu installée. de toute façon, peter ne pensait pas que ça serait un truc complètement dingue et délirant, juste une poigne de musicien de formation classique autour d’une bière et de quelques pizzas.

il referma la porte de son balcon derrière lui, se dirigea vers sa penderie histoire de se mettre quelque chose sur le dos. en ce qui concernait les vêtements, peter était quelqu’un de simple. il avait trop de mauvais souvenirs de lui, coincer dans un costume avec une cravate trop serrée devant faire bonne figure devant des amis de ses parents. mais c’était aussi dans ces soirées là qu’il s’était le plus amusé. le nombre de fois où il avait pu se faire la malle avec audrey ou fred, à chopper discrètement une bouteille qu’ils allaient se siffler loin de la réception, dans une autre pièce ou dans les jardins. il avait beau détester les diners mondains, à l’instant t, ça lui manquait un peu.

il enfila pantalon et sweat, histoire d’être quand même agréable à regarder. enfin, il était sûrement mieux nu mais il faisait trop froid pour ça. il éteignit la musique, enfila une veste avant de glisser ses clefs dans ses poches et de claquer la porte derrière lui. heureusement, il n’était pas très loin des lieux du crime.

c’était une grande bâtisse, assez impressionnante. et pour peter qui pensait que ça allait être tranquille, entendre de la musique du portail de la maison était assez effrayant. il entra rapidement, se faisant accueillir par une danseuse et son mec, qui la tenait bien fermement par la taille. plus cliché que ça, tu meurs. la musique était forte, les lumières éclatantes. plusieurs groupes s’étaient formés et la piste de danse était déjà bien occupé. et il n’était que vingt et une heure. dans quoi diable il s’était encore embarqué. parce qu’à en juger le monde, c’était la fête de l’année, où tous les petits prodiges restreints par leurs parents devaient se mettre une bonne race avant de passer une semaine à cuver.

il se dirigea rapidement vers ce qui semblait être une cuisine. il claqua la porte derrière lui avant de voir qu’il n’était pas seul dans la dite cuisine. il haussa un sourcil. baby. ils ne se connaissaient pas vraiment, préféré s’opposer à coup de morceau de classique. il ne l’avait jamais vu ailleurs que dans sa classe, dans le coin opposé au sien. il prit l’initiative de se servir quoi qu’il peut se trouver dans ce gros bol à la couleur rougeâtre avant de se tourner vers lui. j’espère que c’est pas empoisonné, qui sait ce qu’une troupe de jeune déluré ont pu mettre dedans. le verre en main, il se hisse alors sur le comptoir de la cuisine et le goute. il avale avec une grimace. je conseille pas. le verre finit dans l’évier. baby, c’est ça ? histoire d’engager la conversation. même s’il ne sait pas si le jeune homme à vraiment envie de lui parler. ils avaient jamais été très engageant l’un envers l’autre, se limitant à un hochement de tête après un morceau. pas une animosité mais une sorte de tension. baby était peut-être pour lui ce que salieri avait été pour mozart, un rival. ou l’inverse.
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Baby Azéma
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MessageSujet: Re: please don't stop the music. (baby)   please don't stop the music. (baby) EmptyJeu 10 Fév - 14:15

une dispute, minable, avait engagé ta journée. une querelle idiote avec un victor trop soucieux des apparences, des reproches indignes qui s'étaient tassées en un silence et qui, tu le sais, seraient oubliées deux jours plus tard. entre vous, c'était comme une règle tacite: vous aviez le droit de vous en foutre plein la gueule, de vous défoulez l'un sur l'autre, tant que la réconciliation arrivait rapidement. t'avais décidé d'aborder l'humeur qui t'allait le mieux: contrarié. d'humeur, oui, mais seulement mauvaise. t'avais pris soin de demander au personnel de maison que l'on ne te dérange pas, puis t'avais claqué la porte de ta chambre. tu t'étais assis devant ton clavier synthétiseur, et toute l'après-midi, tu l'avais passée à jouer, branché à des enceintes dont le son était monté au maximum.

ton portable avait fini par te faire sortir d'une torpeur onirique, par le "gling" joyeux de plusieurs notifications. sur facebook, le groupe de ta promo du conservatoire se réjouissait. une soirée était prévue. invitation pour vingt heures, un pâté de maison plus bas, sur ta rue. ton premier réflexe fut de mettre en sourdine la conversation, de verrouiller ton téléphone et de le jeter sur ton lit, enfoui là quelque part sous les draps. tu roulas un joint par-dessus une fiche de partitions annotée qui traînait, processus qui te plaisait toujours, de par la concentration et la minutie demandée: tu cherchais toujours à rouler le plus beau joint possible ; lui n'attendait qu'à être fumé. quand il trouva refuge entre tes lèvres perfectionnistes, tu avais eu le temps de réfléchir, et même de prendre une décision: refuser une invitation, ce n'était jamais très poli. surtout, il te fallait ce soir une bonne excuse pour quitter la maison, boire sans culpabilité, et ne croiser personne de ton entourage proche.

c'est après avoir lancé i feel love, de donna summer, que tu t'enfermes dans la salle de bain adjacente à ta chambre. il est déjà vingt-heures passées. douche, fringues, un premier verre qui t'accompagne sur le rebord de l'évier. dans ta chambre, tu ouvres le tiroir de ta table de chevet: ton drug stash se trouve là, pas vraiment dissimulé et surtout, toujours accessible. d'un bocal rempli à bord, tu sépares une bonne tête de beuh que tu ranges dans un nouveau pochon ; t'hésites, puis tu décides d'ajouter à ça trois pilules d'xtc, pour toi peut-être, ou pour qui en veut, finalement. vaut toujours mieux être préparé.

quand tu franchis les portes de la bâtisse, qui tremblait déjà sous la musique et les corps, l'excitation d'une nouvelle nuit passée sous sérotonine artificielle te fait frissonner. il semblerait que cet endroit ne rassemble que des qualités: de la bonne musique, des bons danseurs, et surtout, personne pour te faire chier. frontalement, personne que tu connais, personne pour te retenir, te demander de faire attention. tu regardes les gens autour de toi: tout le monde s'occupe de ses propres affaires ; personne te calcule vraiment, et ça fait du bien. tu découvres le salon, la salle de bain du rez-de-chaussée (déjà occupée par trois sniffeurs, penchés sur leur poudre d'étoiles), puis la cuisine. elle est vide, et tu prends soin de fermer la porte derrière toi, dans l'espoir que ça reste le cas.

sur l'ilot central, un saladier est rempli d'un mélange que tu jauges du regard; cette maison a l'air luxueuse, tu t'dis, y a forcément mieux que ça. t'ouvres les placards à la volée, vérifie derrière les conserves, on sait jamais, puis tu tombes sur le graal: un cabinet rempli de belles bouteilles, une jolie collection, rhum, whisky, cognac, cointreau, gin. tu prends une bouteille au hasard, la pose sur le comptoir et t'en sers un bon verre, dont tu descends rapidement la moitié. ta gorge est brûlante: et t'adores ça. lorsque tu viens tout juste de remplir ton deuxième verre, tu te rends compte que tu n'es plus seul dans la cuisine.

un type se retrouve à côté de toi, assis sur le plan de travail. tu le reconnais rapidement: peter, osen ou hansen, quelque chose comme ça. vous suivez les mêmes cours. il est arrivé cette année. il est doué au piano et apprécié d'à peu près tout le monde. à tes yeux, ça le rend détestable. j’espère que c’est pas empoisonné, qui sait ce qu’une troupe de jeune déluré ont pu mettre dedans. il te lance, les yeux plantés dans les tiens, un verre douteux aux lèvres. tu regardes son contenu disparaître dans l'évier ; si t'étais pas riche, ce serait un réel gâchis. baby, c’est ça ? tu fais glisser la bouteille de sky dont tu te sers jusqu'à présent le long du comptoir, jusqu'à lui. "tiens, goûte ça." tu dis, nonchalant. peut-être déjà un peu pompette. entre ton pouce et ton index, tu pinces un cône parfaitement roulé, bien vert; tu tires longtemps dessus. la soirée s'annonce belle, trop pour rester sobre. "baby, oui. et toi, peter." ce n'est pas une question, t'as bien retenu son prénom. c'est un garçon que tu sais devoir garder à l'oeil, depuis le début. les murs tremblent sous la nouvelle musique qui démarre, et qui t'arrache un sourire. ring my bell résonne jusqu'à vous, en contre-soirée dans la cuisine. "tu viens d'arriver?" tu dis, pour une fois, ouvert à la discussion.
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MessageSujet: Re: please don't stop the music. (baby)   please don't stop the music. (baby) EmptyJeu 10 Fév - 15:46

ça faisait un bail, qu’il n’avait pas eu de soirée comme ça. par manque de temps, par manque de contact, par manque d’envie aussi, parfois. il appréciait moins ces soirées trop bruyantes, où tout le monde finissait soit par terre, soit nu. non, lui, la soirée tranquille bière pizza, finalement, ça ne l’aurait pas dérangé. il avait coché la case des vingtenaires pantouflards. ou peut-être que la perspective de se donner en spectacle devant tout un tas de personnes qu’il connaissait à peine, ça le gênait un peu. il avait pas de vrais amis dans le conservatoire, quelques connaissances approfondies peut-être, parfois, ils allaient avec eux boire un café ou déjeuner mais rien de plus. ses amis se comptaient sur les doigts d’une main, audrey, luz et puis y’avait son voisin de palier avec qui il échangeait de temps en temps des recettes de cuisine. rien d’incroyable. enfin, si, luz voulait lui présenter son groupe d’amis, peter savait pas trop de ce qui découlerait de ça. il serait le nouveau, l’étranger dans un groupe déjà bien établi, il était d’un naturel sympa et agréable mais il se méfiait.

comme toute réponse, le jeune homme fait glisser la bouteille dans sa direction. il le regarde amusé. il colle moins bien à son image de grand muet tout d’un coin, à lui tendre une bouteille et à le dévisager avec un joint au bec. il s’empêche une remarque, ça serait dommage de saboter une discussion naissante et prend la bouteille. écoutant son conseil, il se sert. il inspecte la couleur, agite sa main théâtralement au dessus du verre pour faire remonter le parfum de l’alcool. nan c’est des bobards, j’y connais pas grand-chose. il savait juste distingué au goût ce qui était bon et ce qui ne l’était pas. et le truc rose chimique, là, dans son bocal, ne l’était définitivement pas.

il dit alors son prénom. c’est pas une question, c’est une affirmation. c’est qu’il doit alors un peu écouter en cours, finalement. il hoche doucement la tête, trempe enfin les lèvres dans son verre. définitivement meilleur. la musique change alors, arrachant un sourire à peter. c’était totalement le genre de musique sur laquelle audrey, luz et lui se déhanchaient jusqu’à en mourir sous les lampions des foires dans le sud de la france. cette époque lui manquait presque. c’était plus simple, quand on avait pas à se soucier de grand-chose et que les adultes prenaient des décisions pour nous. peter finissait ses études au conservatoire mais est-ce qu’il avait vraiment envie de poursuivre après ? c’était une bonne question.

dans la soirée, oui, je viens d’arriver. mais bavard qu’il était, il allait certainement pas s’arrêter là. le grand silencieux du fond de la classe qui en général ne faisait que le toiser d’un regard presque mauvais avait fini par lui adresser la parole et lui tendre une perche, il se devait donc de la saisir. au conservatoire, je suis là depuis septembre. mais j’pense que tu t’en es au moins un peu rendu compte, pas sûr que vous ayez beaucoup de nouvelles têtes d’une année sur l’autre, surtout en dernière année. il pose le verre à côté, certain que s’il continue à l’avoir à la main, il sera siffler en un rien de temps. il a quand même mieux été élevé que ça. je t’ai entendu jouer, t’es bon. mais ça, il le savait sûrement déjà. la flatterie était toujours un bon moyen de s’attirer la sympathie de quelqu’un, il le savait bien. et puis, il était encore trop tôt ou peter était bien trop sobre pour lui dire qu’il était beau et qu’essayer de croiser son regard était un jeu pour lui.

il saute alors de son comptoir, jette un coup d’œil à la cuisine. ça m’emmerde qu’y’ait pas un truc plus cheap, se mettre une race avec une bouteille comme ça, c’est gâché. c’était pas lui qui les avait acheté mais il savait que son grand-père se retournait déjà dans sa tombe pour n’avoir ne serait-ce qu’envisager la possibilité de se cuiter avec une telle bouteille. une petite polia tombée du camion serait mieux.
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MessageSujet: Re: please don't stop the music. (baby)   please don't stop the music. (baby) EmptyVen 11 Fév - 23:28

"nan c’est des bobards, j’y connais pas grand-chose." tu l'regardes de biais, à faire tourner son verre comme un magicien. "ça s'voit", tu t'retiens de lui dire. y a que les amateurs pour scruter l'intérieur de son verre comme ça ; comme si quelque chose de fabuleux allait en sortir. un rictus se détache clairement de la monotonie de ton expression, peut-être un peu moqueur, dans le fond. quand il finit par goûter le contenu du verre, tu acquiesces d'un mouvement de tête satisfait. bien sûr que c'est meilleur. aussi brut que raffiné.

ton verre à toi se vide progressivement ; faut dire qu'avec les années, ta descente s'est améliorée. fini les capots au bout de quelques verres, maintenant il te faut plutôt plusieurs bouteilles. au bout d'un moment, cependant, t'as l'alcool mauvais. très mauvais, du genre dédaigneux, désagréable, parfois même méchant, violent. "dans la soirée, oui, je viens d’arriver." il enchaîne tout de suite ; pourtant tu avais déjà la réponse à ta question. le mec est du genre bavard, tu te demandes si t'as une étiquette "confident" collée sur le front. il te parle de son arrivée au conservatoire, tu l'écoutes sans trop savoir où il veut en venir. et puis, il finit par parler piano. forcément, c'est un de vos (rares, sans doute) points en commun. seulement t'es là, à t'éclater le crâne à une soirée, pour penser à tout, absolument tout, sauf le piano. t'es bon ; oui, tu le sais. lui aussi est bon ; c'est déjà un problème en soit. t'entends déjà ton père, une main ferme sur ton épaule "dépasse-le", "sois meilleur", "il faut l'écraser". alors tu lui souris juste; un sourire qui veut dire oui, je sais, je me tue à ça, j'espère bien que je suis bon, à vrai dire je suis même plus que bon, je suis doué, incroyablement doué. et puis, tu finis le fond de ton verre cul-sec en le regardant droit dans les yeux.

comme réponse, tu lui tends le joint sur lequel tes lèvres s'abandonnent depuis son entrée dans la pièce. "tu fumes?" tu dis, curieux de voir ses penchants à lui aussi. l'alcool ne semblait déjà pas être son péché mignon, du moins il buvait bien plus lentement que toi. il finit par bouger, s'affairer près de l'ilot central, et à ses mots tu ricanes. c'était pour toi presque un sacrilège. "boire quelque chose de cheap?" ton rire résonne entre vos deux silhouettes, il fait des ricochets, vous surprend tous les deux. "hors de question. je bois que de la qualité." ton palais avait été éduqué au luxe, au privilège. un alcool pas cher, lambda, trouvable en supermarché, te ferait sans doute vomir aux premières gorgées ; du moins, c'est ce que t'aimais penser.

tu le regardes faire ses allers-retour, entre l'îlot, le comptoir, les mains qui répètent les mêmes gestes que t'avais eu un peu plus tôt. "si tu veux du cheap, t'en as tout un saladier, là." tu dis, en désignant le liquide qu'il avait jugé dégueulasse. l'alcool et la weed est un bon mélange: ton cerveau pétille, et tu souris. tu souris d'un sincère que t'arbores rarement, peut-être même que dans ces moments-là. tu te demandes ce que ce mec fout là, coincé dans la cuisine seul avec toi ; il a pas d'autres amis, des vrais, ailleurs? des gens ici, avec qui il aurait déjà parlé, certainement plus qu'à toi en tout cas? tu le suis du regard, plonge tes mains dans les poches de ton sweat. finalement, sa compagnie n'est pas désagréable.
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MessageSujet: Re: please don't stop the music. (baby)   please don't stop the music. (baby) EmptyMar 15 Fév - 11:27

il aurait peut-être du se taire, il en dit sûrement trop. parce qu’à ses yeux, baby est l’une de ces personnes qu’un rien peu effrayer. il s’trouve déjà chanceux d’avoir réussi à lui parler. c’est quasiment un pokémon légendaire. il regarde un instant le joint qu’il lui tend. que des clopes. mauvaise expérience y’a quelques années, trou noir sur la soirée, il se contente de ses cigarettes qui lui permettent de combler le manque dans sa tête. et puis merde, il rigole. et peter, tout d’un coup, le voit sous un nouveau jour. il rigole à ses dépends, certes, mais c’est mieux que c’mec sombre qu’il voit à l’autre bout de la salle, dont le visage s’illumine à peine lorsqu’il passe derrière le clavier du piano. je sais pas, faire un jeu d’alcool avec du whisky comme ça, ça me paraît sacrilège. haussement d’épaules alors qu’il remet la main sur son verre. il l’examine un instant, évaluant le prix du verre qu’il avait en main avant de le finir d’un coup. il fallait que ça monte. il avait plus l’habitude de cette petite adrénaline du à l’alcool, ça faisait longtemps, qu’il ne s’était pas retrouvé avec la tête un peu dodelinant et le rire facile. quoi qu’il avait toujours le rire facile.

excusez moi ô seigneur. il fait une courbette alors qu’il lui montre le saladier. ça devait être radioactif. s’il buvait encore une gorgée de ce truc là, ses intestins allaient fondre. je préfère encore le sacrilège à la mort, merci très cher. il se sent franchement déstabilisé par ce baby qui sourit. c’est inhabituel et honnêtement, ça ne lui déplait pas. c’est pas qu’il aime pas les autres élèves mais il est content de se retrouver dans cette cuisine avec lui. c’est que comme ça, il le trouve sympathique, il le trouve même attirant, ce gamin aux boucles brunes, qui lui semble un peu paumé mais qui lui semble aussi si heureux avec son joint et son verre à la main.

peter n’est pas un gros tombeur. il sait qu’il plait, il en joue parfois mais sans plus. il en use sans en abuser, croyant au coup de foudre et à l’amour passionnel. il avait vu ses parents, il les avait vu amoureux à en crever, il les avait vu se détruire, avant d’enfin arrêter les dégâts et se séparer. et peter voulait connaître ça, l’amour, le vrai, tant pis si ça semblait naïf et hors de sa portée. après tout, tous les rêves n’étaient pas voués à se réaliser.

alors baby… il se tourne vers lui, air candide sur le visage, comme s’il n’allait pas le provoquer la seconde d’après. comment ça se fait que tu te retrouves seul dans cette cuisine ? il demande alors, franchement curieux d’en savoir un peu plus sur lui. il devait avoir passé toute sa scolarité dans ce conservatoire, pourquoi il se retrouvait sans personne, obligé de faire la conversation avec le petit nouveau ? ça te dit un petit jeu ? rien de bien compliqué, juste de quoi s’oublier un peu plus. sur ce coup là, peter comptait bien être le petit diable sur l’épaule de son camarade.
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MessageSujet: Re: please don't stop the music. (baby)   please don't stop the music. (baby) EmptyJeu 3 Mar - 15:32

"je sais pas, faire un jeu d’alcool avec du whisky comme ça, ça me paraît sacrilège" tu réponds à ces mots d'un sourcil bien arqué. un jeu d'alcool, c'était donc ça qu'il avait en tête. en un instant, le verre de peter se vide et tu affiches un air satisfait. c'est peut-être égoïste de ta part, mais quitte à passer la soirée à deux, tu préfères avoir en face de toi un équipier de taille. plus tu le regardes, plus tu as envie de le voir dans un état second ; tu eus envie de voir un visage qu'il n'avait pas l'habitude de montrer, les joues rouges et les yeux plissés, les mains tremblantes et peut-être même les lèvres un peu retroussées. la lumière de la cuisine est faiblarde et tends plus au jaune qu'au blanc, et là en-dessous du luminaire, perdu dans une observation silencieuse, tu te surprends à le trouver beau. finalement, tu secoues la tête comme pour sortir de ta bulle, la briser peut-être, retrouver un semblant d'air.

seigneur est un surnom qui te plait, et que tu acceptes bien volontiers, même sous le ton moqueur que peter te lance. il y a quelque chose dans le système hiérarchique qui t'excite, peut-être cette tension palpable qui peut relier deux protagonistes: le dominant et le dominé. "et toi? comment se fait-il que tu t'entêtes à me tenir compagnie?" il t'arrive rarement de répondre aux questions que tu juges trop curieuses ; par égo, notamment. tu t'efforces généralement de rester intime, secret, impassible. il t'est insupportable de penser que l'on peut lire en toi, deviner tes pensées ou tes sentiments. c'est une forme de faiblesse de se livrer aux autres. pourtant, parfois, de bonne humeur ou trop défoncé, il t'arrive de laisser les portes grandes ouvertes. "ça te dit un petit jeu ?" tu lances alors un regard curieux au brun face à toi, qui semble vouloir tirer les cordes de votre échange, et que tu laisses aimablement faire.

il y a dans tes yeux une lueur de défi ; ton intérêt soudainement réveillé, ton corps tout entier qui te picote, comme désireux de s'exprimer. tu te redresses à ce moment là, la courbure de ton dos quittant enfin le comptoir. trois pas lents te mènent à lui, au centre de la pièce, sous la lumière: comme une première apparition sur scène. tu n'es pas bien petit, pourtant peter te dépasse tout de même d'environs dix centimètres. "tu proposes quoi?" tu lances, soufflant par le nez, le menton relevé. peut-être sentira-t-il dans le ton de ta voix que tu es prêt à tout ce soir ; tu sens une force galvanisante dans ton ventre - l'alcool, sans doute - qui te rends puissant et impérieux. peut-être, à cet instant déjà, tu sens le sol tomber, les murs et le bruit qui les accompagne s'effacer. il te semble avoir déjà fait le pas de trop, comme si revenir en arrière n'était plus une possibilité.
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