friendship never dies (amélia)

Joyce adorait sa vie à Cornelius avec ses enfants, c'est vrai que son retour était dû au décès du père de ses enfants dans un incendie. C'était il y a cinq ans mais en y repensant la douleur était toujours la même, ils avaient tout pour être heureux mais la vie en avait décidé autrement. Joyce était à présent mère célibataire de jumeaux de six ans : Naho et Soraya. Deux magnifiques enfants dont elle est très proche. Ils ne la quittent que rarement et ils aiment beaucoup cette nouvelle ville. Ce soir là tout les trois devaient se rendre dans la pâtisserie d'Amélia où ils avaient l'habitude d'aller vu que Joyce faisait les comptes pour son amie de longue date. Toutes les deux ça date de l'époque de lycée, elles faisaient parties de la même bande d'amis et elles le sont toujours. De vraies amies. Mains dans la mains avec ses enfants, ils entrèrent dans la boutique "C'est nouuuuuus Améliaaaa!" dit la jeune maman en souriant à son amie qui était derrière la caisse et encore quelques clients étaient là pour acheter de quoi manger. "Tatie Amy" lancèrent les deux enfants avec un grand sourire sur les lèvres, ils adorent tout les deux cet endroit en même temps c'est compréhensible car ils passent leur temps à manger les créations d'Amélia. Joyce était plus que ravie de voir que ses enfants aimaient ses amis, c'était important pour elle qu'ils se sentent à l'aise et bien entourés dans la vie. Ils ont déjà perdu leur papa alors elle rêve qu'ils soient heureux dans leur vie et visiblement à Cornelius c'est le cas, en même temps avec la famille James ils sont très protégés. Les deux clients quittèrent la boutique une fois les achats payés, "Comment vas tu ?" demanda JJ à son amie une fois seules dans la pâtisserie, Joyce posa son sac et le sac des enfants derrière le comptoir. Quand on est maman on ne voyage jamais léger même si c'est juste pour une soirée, il faut toujours s'attendre à tout que ce soit pour les bons ou les mauvais moments. 

(c) mars.

friendship never dies

Je regardais les derniers clients qui choisissaient des pâtisseries qui allaient sûrement faire office de dessert après leur repas du soir. Une nouvelle fois la journée avait été productive et il ne restait quasiment plus rien des pâtisseries que j’avais faites durant la journée. La boutique marchait de mieux en mieux et j’en étais plus que ravie ! Mon rêve était en train de se réaliser et je peinais à y croire, car depuis le temps que je l’avais espéré, je ne parvenais pas à me dire que j’avais réussis. Alors que je commençais à ranger un peu le comptoir, une voix que je connaissais plus que bien me fit relever la tête, en même temps que la clochette de la porte retentissait. En apercevant Joyce et ces deux petits bouts, un doux sourire apparu sur le coin de mes lèvres. Je connaissais la demoiselle depuis le lycée et notre amitié était toujours intacte avec les années. En plus d’être l’une de mes amies les plus proches, la jeune femme était devenue la comptable de ma boutique et sans elle, je ne suis pas sûre que ma boutique tournerait autant bien malgré mes douceurs. « Hey ! Comment vous allez ? » J’étais ravie de les voir surtout que j’allais pouvoir leur faire goûter ma dernière création qui attendait patiemment dans l’arrière-boutique. Cette petite famille était les seules à pouvoir tout goûter en avant-première et grâce à eux, je pouvais encore m’améliorer. J’emballais rapidement les pâtisseries que mes deux derniers clients avaient sélectionnées et je les accompagnais ensuite à la porte pour pouvoir tourner l’écriteau qui allait mentionné que cette fois, la boutique était fermée. Je les plateaux vides qui se trouvaient dans la vitrine ainsi que les dernières pâtisseries que je n’avais pas vendues durant la journée. Je savais que Naho et Soraya n’attendaient qu’une chose, pouvoir les dévorer sans en laisser une miette. « Faites-vous plaisir, le tout est pour vous. » Joyce n’allait peut-être pas être d’accord qu’ils mangent tout avant le repas mais au pire ils pourront les emporter chez eux. « Et bien écoute, je vais bien et toi ? » Je rejoins mon amie derrière le comptoir très satisfaite de lui montrer mes comptes, car si j’avais juste dans les calculs que j’avais dans ma petite tête, la boutique avait plutôt bien marchée ces derniers temps. Mon regard se déposa sur les deux enfants qui étaient déjà en train d’attaquer la première pâtisserie. « Ne mangez pas tout, si vous êtes sage j’aurai besoin de vous pour me donner votre avis sur ma dernière création. » En voyant le regard des enfants s’illuminer, je compris qu’ils se réjouissaient d’avance, ce qui me fit doucement rire et mon regard se reporta sur mon amie. « Bien entendu, je veux également ton avis, parce que je compte bien mettre ma dernière création en vente prochainement si tu valides. » La jeune femme n’avait pas eu une vie facile ces dernières années et je faisais toujours tout pour lui changer les idées à elle et ses enfants, que je considérais comme mon neveu et ma nièce. Je les gâtais certainement trop, mais ils étaient si adorables, que je ne pouvais pas m’empêcher à chaque fois que je les voyais.

Les enfants de Joyce étaient tellement heureux de venir passer des soirées chez Amélia enfin surtout dans sa boutique, il faut dire que grignotter des gâteaux et passer du temps avec quelqu'un d'aussi adorable il n'y a pas mieux. Dans la boutique les deux personnes présentes payèrent leurs achats avant de quitter l'endroit et de les laisser ensemble, Amélia demanda comment ils allaient « nous allons plutôt bien, toujours aussi heureux d'être là » se contente t-elle de répondre alors que les enfants reprennent leurs petites habitudes. Joyce déposa les sacs derrière le comptoir avant de voir Amélia fermer la boutique et donner le reste des gâteaux de la journée aux jumeaux. Eux ils n'attendaient que cela. « Mangez doucement les louloux sinon vous allez être malades » lança la maman à ses deux enfants, ils étaient aussi gourmands que Joyce donc elle savait de quoi elle parlait. Amélia allait bien et retourna la question à son amie, « je vais bien aussi, je n'arrête pas de tourner dans tout les sens … mais ça va bien » dit-elle en souriant à son amie. Cette dernière annonça aux enfants que s'ils étaient sages elle aurait besoin d'eux pour avoir des avis sur ses dernières créations, se retournant vers elle Amélia confia qu'elle aurait aussi besoin de Joyce. « Avec grand plaisir, j'adore goûter tes nouveautés c'est toujours un régale » se contente t-elle de répondre. Amélia est une jeune femme très talentueuse et la boutique tourne plutôt bien, c'est vraiment la réussite d'Amélia. « Alors les affaires ce mois-ci ? » demande-t-elle à son amie afin de savoir si c'était comme le mois dernier, si Joyce faisait les comptes de son amie c'était avec grand plaisir, ce n'était pas son métier et c'était en plus qu'elle filait un coup de main. Après tout si on ne peut pas compter sur ses amis, sur qui pouvons-nous compter ? Amélia fait partie des personnes qui ont été là pour Joyce quand la vie n'a pas été joyeuse pour elle, la mort du papa de ses enfants a été un vrai choc pour elle. Le métier de pompier est risqué et ça ils le savaient tout les deux mais jamais ils n'auraient imaginé qu'il aurait perdu la vie si jeune, si tôt, beaucoup trop tôt. Les deux enfants n'ont aucun souvenir de leur papa sauf à travers les photographies que Joyce leur montre, ils avaient seulement un an. C'est Cornelius et ses proches qui ont donné la force à Joyce de remonter la pente, de se battre pour ses enfants et pour elle. Bien sûr elle garde le contact avec la famille d'Henry pour le bien de ses enfants mais aussi pour elle, ils s'entendaient bien et c'est important pour elle que ça soit toujours le cas. Garder les racines de ses enfants pour qu'ils grandissent bien, qu'ils se sentent aimé et surtout qu'ils gardent leur père dans leur vie. C'est pour eux que Joyce se bat tout les jours, qu'elle a repris sa vie en main d'ailleurs elle s'est consacrée qu'à eux se laissant de côté. Le rôle d'une maman. 

(c) mars.