THE MORNING AFTER



 
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 what hurt the most (morgan)

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Alix Fitzgerald
Alix Fitzgerald
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MessageSujet: what hurt the most (morgan)   what hurt the most (morgan) EmptyLun 24 Jan - 16:49


what hurt the most
with @Morgan Keller

Crevée, les cheveux décoiffés par la journée quelque peu active, cette odeur d'huile de voiture que tu sens et qui a dérangé absolument tout le monde dans le bus. La conductrice était à deux doigts de te refuser tant tu sens fort. En temps normal, ni une, ni deux, tu aurais plongé dans ton lit douillet. Toutefois, en arrivant à ton arrêt, comme à chaque fois, tu passes devant l'immeuble où vis Morgan. Depuis quelque temps, et pour des raisons que, malheureusement, tu ne connais que trop bien, il s'est éloigné, mis à l'écart de la bande que vous formez. Un éloignement que tu comprends entièrement. D'où le fait que tu ais été si compréhensive et si peu intrusive. De toutes les personnes que tu connais, il est encore le seul à ne pas avoir eu ta visite pour dîner à cause de ton manque de motivation à faire les courses. Même si tu n'as pas voulu, pendant plusieurs semaines, t'imposer, la distance qu'il installe avec la bande (et avec toi, du coup) te fait mal au cœur. L'imaginer seul, à se torturer l'esprit comme tu sais pertinemment qu'il le fait, tu ne peux pas l'accepter.

Ce soir, au lieu de passer devant chez lui, un pincement au cœur, tu te décides à ouvrir le portail puis la porte d'immeuble, de montrer les escaliers (ce foutu ascenseur encore en panne !) et de toquer à sa porte. Tu redoutes quelque peu sa réaction. Il y a quelques semaines auparavant, il aurait été heureux de te voir à son pallier mais aujourd'hui, les choses ne sont pas pareilles. Un malaise s'est installé chez tout le monde, y compris chez toi. Au bout de cinq secondes, tu n'as toujours aucune réponse. Tu insistes. A vrai dire, tu forces voire même tu abuses. Tu toques, tu sonnes. Tu sonnes, tu toques. Tu répètes le mécanisme plusieurs fois avant d'enfin voir sa bouille, peut-être un peu agacé de ce que tu viens de faire... Oups ? Immédiatement, tu souris, amusée. Faire chier tes proches ? Une de tes nombreuses passions, un véritable hobby à part entière, un don que tu as reçu à ta naissance. « Tu es lent, Keller ! » Plaisantes-tu avant de te permettre de rentrer dans sa demeure sans même qu'il ne t'est donné l'autorisation.

A peine rentrée dans le salon, tu comprends la raison du temps qu'il a pris avant de t'ouvrir la porte : une belle brune, en train de s'habiller en vitesse, paniquée d'être vue en tenue légère. Tu tournes le regard directement, tombant sur le visage embarrassé de ton meilleur ami... Admettre que tu as eu tort de rentrer aussi vite dans son appartement ? Non. Ce n'est pas ton genre. « Je comprends mieux maintenant... » Un raclement de gorge gêné sort de ta gorge. C'est dans ce genre de situations où tu te détestes toi et ton impatience. Il aura fallu moins d'une minute avant que cette demoiselle se dirige vers la porte, disant des mots doux à Morgan avant de quitter la demeure du beau brun. « Tu devrais écrire maison close au lieu de ton nom sur la boîte aux lettres. » Bien sûr, ce n'est pas une remarque méchante. C'est de l'ironie. Les gens sont bien libres de faire ce qu'ils veulent de leur corps. Tu as déjà du mal à gérer le tien, ce n'est pas pour te mettre à juger celui des autres et ce qu'ils en font.
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Morgan Keller
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MessageSujet: Re: what hurt the most (morgan)   what hurt the most (morgan) EmptyLun 24 Jan - 17:17


what hurt the most
with @Alix Fitzgerald

Le cerveau embrumé, les pensées troublées. Tu ne dors plus depuis un petit moment, Morgan. Incapable de penser à autre chose qu'à ce monstre qui te sers de frère, qu'à cet acte infâme, qu'à cette culpabilité qui te ronges. Là où tu te serais - en temps normal - reposé sur tes amis, aujourd'hui tu t'en éloignes. T'as peur de la croiser, t'as peur de devoir lui parler, t'as peur du regard qu'elle portera sur toi quand, toi, tu ne sais plus te regarder en face. Tu t'es bloqué dans une bulle, plongé dans le boulot. Tu sors plus que de raison ces derniers temps, et ta rupture d'il y'a deux mois n'aide pas le moins du monde. Tu ne comptes plus le nombre de fille qui sont passées dans cet appartement, depuis. Le nombre de sirènes éphémères qui sont parvenues à te faire oublier tes démons, l'espace de quelques heures, de quelques nuits. Tu ne supportes pas être seul, mais c'est pire depuis tout ça. Tu te tortures l'esprit, t'as besoin de penser à autre chose. Tant pis si ce n'est pas la meilleure des manières de le faire.

Et ce soir ne fait pas exception. T'as finis plus tôt que prévu, tu t'es laissé embrigader par cette petite brune après le boulot. Celle qui t'as maté toute la journée, qui t'as souris chaque fois que tu passais près d'elle. Celle dont le mémoire n'a pas évolué en trois heures de temps. Plus occupée à échanger quelques regards qu'à taper sur son ordinateur. Elle a finit par te proposer un verre quand elle a comprit que tu terminais le travail, et tu ne t'es pas laissé prier. Ca n'ira pas plus loin que ça. Tu le sais, elle le sait. Et ça te conviens parfaitement. Verres enchaînés en fin d'après midi, tu t'es retrouvé bien vite dans ton appartement, te fichant éperdument de savoir que tes voisins pourraient vous entendre, vu l'épaisseur inexistante des murs qui te surplombent et t'entourent. Et bien rapidement les vêtements jonchent le sol sans plus de banalités, avant que quelqu'un ne frappe à la porte.

Tu l'ignores, tu fais abstraction tandis ce qu'à ta porte, ça sonne et frappe encore et encore. La brune te supplies de ne pas y faire attention, de te concentrer sur elle, mais tu perds patience, râles en te relevant de ce fichu divan, remettant tes fringues tandis ce que tu rejoins l'entrée de l'appartement. Et tu te figes, Morgan, observant ta petite blonde préférée au pas de ta porte. Si d'habitude tu lui aurait offert le meilleur des accueils, la situation et les récents évènements t'empêchent d'être sincèrement heureux de la voir ici. "T'es chiante, Fitzgerald." Elle t'écoutes à peine, rentre sans plus de cérémonie. "Alix c'est pas le-" Et la brune dans ton salon se rhabille à peine, tandis ce que tes joues s'empourprent malgré toi. "Le moment..." Elle comprend, mais elle ne s'excuse pas pour autant, reste plantée là, au milieu de chez toi alors que ta nouvelle amie comprend que l'heure à sonné pour vous de vous séparer. Tu promets de la rappeler - sans être certain toi même que tu le feras - et l'embrasse une fois avant qu'elle ne disparaisse. Les opales alors de nouveau rivées sur la demoiselle, tu croises les bras en calant ton dos contre le mur. "Et toi tu devrais apprendre à prévenir quand tu passes. Tu sais... Pour éviter ce genre de moment gênant." Tu lèves les yeux au ciel, décolle ton corps pour rejoindre la cuisine en quelques pas. "Tu veux boire un truc ?" Tant qu'à être là, tu te doutes qu'elle ne compte pas partir dans la seconde. Boissons entre les doigts, tu lui tends ce qu'elle t'as commandé avant de t'affaler sur ton canapé. "Qu'est-ce qu'il se passe... ?" Tu demandes, presque blasé, tandis ce que d'un geste tu l'invites à prendre place à tes côtés.
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MessageSujet: Re: what hurt the most (morgan)   what hurt the most (morgan) EmptyLun 24 Jan - 17:58


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with @Morgan Keller

Ce n'est pas exactement la situation à laquelle tu t'attendais en venant, comme ça, par surprise, chez ton meilleur ami. Avec les années, entre vous, vous en avez connus des moments gênants, ces moments qui vous ont embarrassés et qui maintenant vous font marrer. Toutefois, il faut avouer que lorsque ça arrive, la rigolade n'est pas de mise. Tu vois à son regard que Morgan n'est pas spécialement ravi que tu ais gâché son plan d'une nuit avec cette brunette qui était, il faut l'avouer, quand même très canon. De ce fait, immédiatement, tu lui offres ton plus beau sourire, ta bouille des bons jours, ce visage que tu ne montres qu'à une liste très sélecte de gens sur cette planète voire même juste dans cette ville. Des conneries, tu en as fait des plus grosses et des plus graves et il a toujours réussi à passer outre. Pour la bonne centième fois, tu l'entends te répéter de prévenir quand tu veux passer. Comme une poésie apprise par cœur, tu lèves les yeux au ciel en même temps qu'il te gronde. Comme une impression d'entendre Charlie. « Quand de parfaites inconnues viennent chez toi et souillent tes draps, pas de soucis. Par contre quand ta meilleure amie depuis le lycée débarque chez toi sans te prévenir et rentre sans attendre une réponse, c'est un problème ? » Une façon comique et originale de dire pardon, à ta sauce. Le simple fait de dire ce tout petit mot qu'est pardon te provoque de l'urticaire. Bien qu'en présence de tes plus proches amis, tu réussisses parfois à faire de gros efforts, le stade des excuses est encore bien trop élevé. Peut-être dans une centaine d'années, qui sait ?

Après ta journée de travail, tu te serais bien laissée tenter par un panaché, frais et revigorant mais tu décides de la jouer soft, histoire d'avoir tous tes sens activés pour parler de ce fameux sujet sensible qu'est devenu Louve et ce qui lui est arrivé. « Un Ice-Tea, s'il te plaît. » En voyant son frigo rempli, tu es admirative. Ça commence à faire longtemps que tu n'en as pas vu un aussi complet… dont le tien. Bon, il faut dire que c'est un bon un quart de ce qui te ramène chez Morgan, il faut l'admettre. Tu prends la canette qu'il te tend avant de le rejoindre sur le canapé, ne pouvant t'empêcher de lâcher un souffle de bien-être en sentant tes fesses assises sur quelque chose moelleux et d'agréable. Instinctivement, tu fermes les yeux. Bordel, tu es tellement fatiguée que tu pourrais dormir, là, toute suite, dans l'immédiat, sur ce canapé qui n'est même pas le tien. Toi qui déteste te reposer ailleurs, c'est pour dire le niveau de fatigue que tu as atteint. Quelle idée de gérer deux boulots à la fois, aussi ? « J'ai plus rien à manger chez moi depuis pratiquement deux semaines. J'ai besoin de me nourrir pour vivre. » Tes yeux de nouveau ouverts, tu les diriges vers Morgan qui a ce regard si triste. Un regard tellement similaire à celui que t'as lancé Louve la dernière fois que vous vous êtes vues. Ce même regard qui t'a brisé le cœur et qui le brise encore, à ce moment précis. « Et aussi pour te rappeler que je suis là pour toi. » Non, tu n'abordes pas le sujet brusquement. Il est important qu'il se souvienne qu'avant d'être cette reloue, impolie et bruyante, tu es avant tout son amie, sa confidente, cette oreille toujours prête à l'écouter, cette épaule assez forte pour ses plus vives émotions.
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MessageSujet: Re: what hurt the most (morgan)   what hurt the most (morgan) EmptyLun 24 Jan - 18:36


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with @Alix Fitzgerald

La solitude et toi ça fait deux, Keller. T'es bien incapable de te passer de ta famille, de tes amis, de vivre tout seul, bien que tu clames ton amour pour ton appartement et ton indépendance au sein de ces murs. Tu fuis le monde entier, fuis les opales de tout ceux qui t'entourent, tous ceux que tu aimes. Le myocarde calciné par une blondinette que tu as abandonné à l'aéroport avec un dernier baiser. Ne te reste que ces moments fugaces, que ces nuits limitées, ces corps qui s'enchaînent. Tu multiplies les sorties, tu multiplies les histoires ces derniers temps. Tu ne t'es jamais caché de papillonner, mais ces derniers temps c'est bien pire. Parce que tu n'es pas un coureur de jupons pour autant. T'es pas le genre à prendre et à jeter comme tu le fais ces quelques derniers jours. Mais t'as besoin de t'occuper l'esprit, de te caler dans les bras de quelqu'un pour éviter de trop réfléchir, la nuit. T'as perdu le sommeil, Morgan, autant inonder tes nuits d'une autre manière. Et Alix, elle est venue percer cette petite bulle que tu t'apprêtais à forger autour de toi pour quelques heures. Ce brouillard que tu venais mettre dans ta tête, elle l'a fait disparaître en un regard, en un sourire, alors que tu laisses ta brune filer loin de toi. Pour autant, tu n'arrives pas à lui en vouloir. Parce que ce petit sourire, cette bouille d'ange qu'elle t'adresse, t'es bien incapable d'y résister. T'es faible, Morgan.

"C'est un problème quand ça fait cent fois que je te le demande. Et c'est un problème quand j'invite l'une et pas l'autre." Un petit pique que tu lances presque froidement, qui n'a pourtant rien de méchant, tandis ce que tu te diriges déjà vers la cuisine pour servir la demoiselle. Tu t'affales sur le canapé, la tête calée en arrière, le regard tourné vers Fitzgerald alors que tes lippes s'étirent malgré toi. "Tu sais qu'il existe des endroits magiques appelés "Supermarché" qui te permettent de remplir ton frigo ?" Tu ris doucement, ouvres la bière que tu viens de chopper dans le tiens, de frigo. T'as encore les idées claires - trop claires pour toi - mais tu n'es plus à une bière près. A son tour, elle pose ses opales sur toi. Regard que tu croises, quelques secondes, avant de détourner le tiens pour le poser sur ta boisson et tes mains qui triturent l'étiquette de la bouteille. Tu mords l'intérieure de ta joue, comme chaque fois que tu es nerveux, stressé, hochant doucement la tête. "Mmh mmh... Je sais." Tu le sais, mais tu as tendance à tout garder pour toi. Toi t'écoutes. Toi tu consoles. Toi tu rassures. Mais tu parles rarement de ce que tu ressens, de ce que tu renfermes, de ce qui t'effraies, te blesses, te tortures. Tu tentes un sourire des plus faux, les lippes plissées en apportant l'alcool à tes lèvres. "Je vais bien." Tu détestes les mensonges, Morgan, mais tu te mens à toi même depuis des jours. T'essayes de te persuader toi même que ces dernières paroles sont véridiques. Que rien ne t'affectes, là où tu sembles partir en vrille. "Je suis juste... Fatigué." Tu reposes tes prunelles sur Alix, après avoir avaler près de la moitié de l'éthanol que tu tiens entre tes doigts en un temps record. "Je cumules les heures au boulot. J'ai pas vraiment... De temps pour moi." Encore moins pour les autres. Un semblant de vérité dans ton mensonge. Oui mais tu l'as choisis, pour trouver - justement - une excuse à cette fuite soudaine, à ta disparition, à ton manque de nouvelles. "Et toi, ça va ?" Tu le sais bien que le sujet viendra forcément sur le tapis, tu n'es pas dupe, mais tu repousses le moment fatidique autant que tu le peux.
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MessageSujet: Re: what hurt the most (morgan)   what hurt the most (morgan) EmptyLun 24 Jan - 22:18


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with @Morgan Keller

Avec le recul, tu réalises, en sept ans d'amitié, rares sont les fois où Morgan s'est plaint. Il a été largement plus récurrent que toi, tu ailles chercher un support et un réconfort émotionnel chez Morgan. L'inverse n'est jamais produit. Fierté masculine ? Coquille à ne briser sous aucun prétexte ? Tu n'en sais rien. Cependant, depuis que tu le connais, tu ne l'as jamais vu aussi malheureux, foncièrement coupable. Ce sentiment, tu ne peux que le comprendre. Tu le ressens aussi. L'impression d'avoir jeté un agneau à la gueule du loup alors que tu en étais le berger. Sur le coup, tu ne réagis pas au mensonge qu'il est en train de sortir. Tu te mets à sa place, tu te veux compréhensive. A sa place, toi aussi, tu aurais menti, effrontément, comme il le fait. Tu l'écoutes, tu écoutes ses justifications. Rien de très innovateur. A quelques mots, tu es pratiquement sûre d'avoir sorti les mêmes à Louve, de nombreuses fois. Tu te contentes de boire une gorgée de la boisson fruitée. « Je vois… » Comme seule et unique réponse. Le prenne au fait accompli, le mettre face à son mensonge ? A quoi bon faire cela ? Forcer ne fera que rendre la conversation impossible. L'une des rares fois de ta vie où tu ne te montreras pas impatiente et foncièrement curieuse.

Rebondir sur question, est-ce vraiment une solution ? Tu as cette incapacité à mentir… d'autant plus à Morgan. Bien que tu lui ais caché l'attirance que tu avais pour lui tout le long du lycée, en soit, tu ne lui as jamais menti. Qu'est-ce que tu dois répondre ? Faire bonne figure ? Tout déballer ? Te taire ? D'une simplicité folle et pourtant, tu réfléchis comme devant un devoir de philosophie. « Je sais pas. Je ressens des centaines de trucs à la fois, en ce moment. Je suppose que c'est normal, non ? » Un sourire en coin forcé, tout sauf sincère. Largement plus un tic pour empêcher tes larmes de monter à tes yeux et de te laisser aller dans les sanglots. Décidemment, tu n'arriveras jamais à prétendre, à faire semblant. Là, tu as cette envie de chialer. Comme quand tu étais avec Louve, au carrousel. Bien sûr, tu prends sur toi. Ce n'est pas à propos de toi. Tu n'as pas le droit à autant d'émotions, de sentiments, de ressentiments. Léger reniflement, très peu glamour, une autre façon pour toi de ne rien lâcher, comme d'un coup, d'un seul. Être aussi sensible mais aussi cynique, quel plaie ! Très peu compatible et pourtant, tu as ces deux traits de caractère. « Puis, je suis crevée aussi. Deux boulots à la fois, c'est une très mauvaise idée, je te le dis. » Comme pour relâcher la pression que tu commençais doucement mais sûrement à sentir, tu pars sur un sujet plus léger. Pour te protéger mais surtout le protéger, l'espace d'un petit instant en ta présence.

« Oh, d'ailleurs ! » Brusquement, tu te lèves du canapé, vas chercher ton sac-à-main, rapidement, tu trouves vite ce que tu veux. Tu reviens t'assoir sur le canapé et tends le pot de confiture totalement bio, qui vient de l'épicerie où tu bosses. « C'est pour toi. Histoire que je n'arrive pas chez toi les mains vides. » Simplement de la politesse pure et dure. En plus, tu aimes avoir ces petits gestes envers tes proches. « C'est pas grand-chose mais promis, dès que je gagne au LOTO, je t'offre un Jeep. » C'est beau de rêver. Une chance que ça ne soit pas interdit.
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MessageSujet: Re: what hurt the most (morgan)   what hurt the most (morgan) EmptyLun 24 Jan - 22:43


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Tu te protèges, forge cette carapace que tu veux impossible à percer. Pour toi, pour elle. T'as envie de fondre en larmes, d'hurler ta douleur, ta peine, ta déception, ton dégoût, mais tu ne t'en sens pas le droit. T'as été là pour tout le monde, persuadé que c'était ça, ton rôle. D'être un pilier pour tous ceux qui t'entourent, d'être l'épaule sur laquelle on vient pleurer. Le congélateur toujours remplit de glace pour les âmes égarées qui te tomberait dans les bras après une rupture. Le téléphone toujours allumé pour le cas où - à trois heures du matin - quelqu'un te supplierais de venir le chercher parce qu'il est torché. T'as pas le droit, Morgan, de te mettre à leur place. Une certaine fierté, aussi, qui te prends aux tripes et t'empêches de ne pas mentir à la demoiselle devant toi. T'aimes pas ça, et t'es bien incapable de la regarder dans les yeux quand tu le fais. Mais tu t'y sens forcé, tu t'y obliges tout seul pour ne pas sombrer. Pas certain de pouvoir te redresser si tu te laissais aller maintenant. Ton mensonges est énorme, visible comme l'iceberg du Titanic, elle doit bien s'en rendre compte, mais elle ne relève pas. Pas encore en tout cas. Elle te laisses t'embourber, rajouter une couche alors que tu te perds dans des banalités pour repousser l'inévitable.

Et puis ta poitrine se comprimes soudainement quand elle te répond. Quand tu tournes la tête, que tu croises son regard embrumé, quand tu entends ce petit reniflement, signe qu'elle aussi, elle est au bord des larmes. Tu te mords la lèvres si fort que tu pourrais en saigner, hoche simplement la tête sans arriver à prononcer un mot. Tu sais que ta voix te trahiras, qu'elle pourrait tressaillir. Tes doigts martèlent encore cette fichue étiquettes que tu transformes bien vite en lambeaux, s'écrasant sur ta table basse. Puis finalement, l'une de tes mains vient tapoter la jambe de ton amie, sans pour autant oser un énième regard. "Ca fait combien de temps que je te dis de lever le pied, aussi ... ?" Tu t'inquiètes toujours pour elle, mais tu sais bien que si elle le fait, c'est qu'elle n'a pas d'autres choix. Alix se relève, t'intrigues au passage alors que pose finalement tes opales vers elle, suivant ses gestes avant qu'elle ne revienne vers toi. Le pot de confiture qu'elle te tend prend la place de cette bière que tu poses devant toi. Et ça aura au moins le mérite de t'arracher un sourire, un vrai. Tu cales ton dos contre le divan, ta main libre se plaquant contre ta poitrine. "Je me sens honoré." L'espace d'une seconde, t'es de retour sur terre, ces mêmes petites blagues, ces yeux rieurs qui semblaient t'avoir quittés ces derniers jours. T'oses même un rire, léger. "Oublies la Jeep, Diana est en forme, je la garde." Ouai. T'as même donné un nom à ta bagnole. Parce qu'elle est à toi, que c'est ton premier bien. Un vrai tas de ferrailles qui menace, chaque jour un peu plus, de te claquer entre les doigts, mais tu t'en fou. T'adores cette voiture. Tu te redresses, te penches juste assez pour embrasser la tempe de la demoiselle en guise de remerciement, avant de fondre dans une étreinte. Un câlin qui aurait pu ne durer que quelques secondes, mais dont tu ne parviens pas à te défaire. Parce que t'es tactile, oui, mais parce qu'elle t'as manqué, surtout. Et que t'avais peut être seulement besoin de ça, dans le fond. D'une simple étreinte. "Je suis désolé..." Que tu murmures, brisant le silence que tu avais instauré. "J'aurais... Au moins dû vous appeler." Et tu y a pensé, maintes fois. Incapable, pourtant, d'appuyer sur ce foutu écran, d'aller jusqu'au bout des choses. Même ça, c'était trop dur.
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MessageSujet: Re: what hurt the most (morgan)   what hurt the most (morgan) EmptyLun 24 Jan - 23:22


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with @Morgan Keller

Une question qui apparaît sous un ton quelque peu moralisateur. Si en temps normal, tu aurais levé les yeux au ciel, cette fois-ci, tu étais presque contente de l'entendre te dire ça. Le temps commençait à passer depuis la dernière fois que tu l'avais vu. Et tout te manquait par rapport à lui. Tu hausses les épaules. C'est vrai qu'accumuler deux boulots en même temps, c'est loin d'être l'idée la plus brillante que tu ais pu avoir dans ta vie, c'est sûr. Tu tiens à ton indépendance et le seul moyen de la garder ainsi que ton appartement bien douillet, c'est de bosser assez. Malheureusement, à lui seul, l'un de ces emplois n'aurait pas été suffisant. Une situation financière chaotique pour une vie qui l'est presque tout autant. « J'ai de la chance de trouver des patrons prêts à m'engager. Je suis pas vraiment l'employée de l'année, tu le sais. » Comment ignorer ton sale caractère ? Même s'il en paye largement moins les frais que la moyenne mondiale, il lui est arrivé de recevoir en pleine tronche ta mauvaise foi, malgré lui. « Je sais même pas comment tu fais pour garder un boulot aussi longtemps. » Quoique tu as battu ton record, il y a peu, avec ton emploi à l'épicerie. Un an. Une année entière que ta patronne te supporte. Un miracle. Une fierté certaine, oui, il faut l'admettre. Sans oublier que sans ce poste-là, tu n'aurais jamais pu faire décrocher un sourire, devenu si rare et d'autant plus précieux, dorénavant, à Morgan. En voyant son visage s'illuminé de la sorte, le tien a suivi. « T'as intérêt ! C'est du bio de chez bio. Plus bio que ça, c'est de l'eau. » Bon… Tu vends les produits de la boutique comme tu le peux. Ce n'est pas très vendeur mais ça à le mérite d'avoir égaillé la pièce de vos deux rires.

Un câlin. Pour quelqu'un d'aussi peu sociable et de tactile, t'habituer à une telle chose a pris du temps. Énormément de temps. Peut-être même trop. A vrai dire, même au sein de tes relations amoureuses, ça n'a jamais été ton geste d'affection par excellence. Généralement, tu as tendance à gentiment mais à sûrement rejeter l'autre de tes bras. Cependant, avec tous les sentiments qui étaient remontés à la surface, le manque que l'éloignement de Morgan a provoqué chez toi, font que tu acceptes cette étreinte, qu'aucun rejet ne se produit comme cela le fait naturellement d'habitude. A ses paroles, tu l'intensifies. « On comprend tous, t'inquiètes pas. » Bien qu'un tel silence a inquiété la bande, personne ne se voyait aller dans le sens contraire de sa réaction. Digérer tout ça devait être titanesque et terriblement douloureux pour lui. « Tu n'as pas besoin de t'excuser. Pas avec moi. » Tes mains suivent un mouvement frénétique, caressant son dos. Ce que tu n'as jamais fait mais ça t'ait apparu comme étant normal ? Du moins, tu le fais naturellement, sans te forcer à te montrer douce. Ce que tu n'es que très peu. Cependant, c'est un de ces moments où la tendresse est de mise voire même essentiel. Avant tout, tu veux le rassurer, peut-être même l'apaiser, du mieux que tu peux.
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Morgan Keller
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MessageSujet: Re: what hurt the most (morgan)   what hurt the most (morgan) EmptyLun 24 Jan - 23:55


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with @Alix Fitzgerald

Tu lèves les yeux au ciel, sans pour autant les reposer sur la blonde. Les doigts tentant de retirer cette étiquette dans la seule idée de t'occuper les mains. De t'occuper l'esprit, aussi. "Ca va. T'as du caractère, ça veut pas dire que tu bosses mal." Ca a parfois du bon, après tout, d'avoir du caractère. De se tenir droit devant les autres, de se battre pour ses convictions. De ne pas avoir peur de dire non, ou de prouver à l'autre qu'il à tort. Tu ne considères pas ça comme un défaut. Mais dans le fond, il y'a peu de choses que tu considères comme tel, Keller. Surtout quand il s'agit d'Alix. "Je serre les dents des fois, et je me rappelle que j'ai un loyer à payer." Une énième fois, tu hoches la tête, bien conscient que tu es loin d'être le plus à plaindre. T'aimes ton travail, ta clientèle. T'es à l'aise avec les autres, t'as tes habitudes, tu t'entends bien avec tes collègues, ton boss. Et ça te permets non seulement d'avoir un toit - aux murs fins comme du papier à lettre - au dessus de ta tête, mais aussi de remplir le Saint Graal : Le frigo. Et finalement, elle arrive à te faire sourire, à te faire rire même, alors que tu étais parvenu à oublier toi même comment faire. Avec un simple pot de confiture, elle a étiré tes lippes de façon sincère, pour une fois. Ca fait des jours que ce n'est pas arrivé.

Alors peut être plus pour ça que pour le cadeau en soit, tu fonds dans ses bras. Tu sais bien qu'elle n'aime pas ça, qu'elle pourrait de rejeter gentiment, te lancer un petit pique dont elle a le secret et te faire rire au passage. Elle pourrait, mais elle ne le fait pas. Elle reste là, calée dans tes bras, resserrant son étreinte quand ta tête semble se fourrer dans le creux de son coup. Tu t'excuses, pour la première fois, d'avoir été aux abonnés absents. D'avoir mit sur la touche tous ceux qui comptent pour toi. D'avoir ignoré les appels, les textos, les invitations. D'avoir mentis, aussi, en assurant que tout allait bien. Tu retiens autant que tu le peux ces larmes menaçantes. Celles que tu évites depuis des jours, contre lesquels tu combats jusqu'à n'en plus pouvoir. "Bien sûr que si..." Avec elle, avec les autres, avec Louve. Les excuses ne seront d'ailleurs probablement pas assez concernant la dernière. Tu te redresses, te recules doucement la gorge serrée, dérivant ton regard sur une table basse que tu regardes à peine. Simplement pour poser tes opales loin des siennes, floutant les bords du meuble, déjà brouillés par l'eau salée au bord de tes prunelles. "Je mange plus. Je dors plus." Et c'est bien la première fois que tu l'admets, dans un murmure. A quoi bon faire semblant, elle n'est pas dupe, Alix, elle n'est pas stupide. Et elle finira par te tirer les vers du nez, tu le sais pertinemment. Elle ne sortira pas d'ici avant que tu ai vidé ton sac. "Je suis une loque. Et j'avais aucune envie de vous voir dans cet état." Qu'ils puissent, surtout, apercevoir tes faiblesses, ta vulnérabilité. Qu'ils s'inquiètent pour toi. Tu ne t'en sens pas le droit, pas digne. T'as le regard vide, vitreux, les remords qui te rongent, les murmures qui s'ébruitent finalement. "Elle m'a regardé droit dans les yeux. Elle m'a demandé de l'aide. Et moi je l'ai pas cru, je l'ai reniée." Ca te hantes, se répète encore et encore dans ta tête. Ca tourne en boucle, inlassablement, chaque fois que tu fermes les yeux, à tel point que tu n'arrives plus à trouver le sommeil. Et finalement, tu tournes la tête vers la blonde, la mâchoire serrée. "Je ne vaux pas mieux que lui."
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MessageSujet: Re: what hurt the most (morgan)   what hurt the most (morgan) EmptyVen 28 Jan - 23:00


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with @Morgan Keller

Sujet sensible. Devenu tabou. Un silence religieux prend place lorsqu'un point commun est approché. Ne pas en parler, faire comme si rien de tout ça n'a existé. Une façon de se protéger, pour la bande. Une manière d'ignorer les conséquences que cela a causé. Malheureusement, à vouloir creuser le problème, il revient en explosant. De tes amis, tu es la première a avoir osé aller vers Louve et Morgan pour en discuter. Le social, ce n'est pas ton truc. Tu détestes les humains, en règle générale et tu hais encore plus leurs émotions et sentiments. Toutefois, obligée d'admettre que ni la dernière arrivée et le membre fondateur de la bande ne sont de simples être-humains comme les autres, à tes yeux. Bien que tu ne le crieras jamais sur tous les toits, tu les aimes, tu as ce besoin maternel de les protéger, d'être là pour eux, d'aller aux antipodes de ta nature profonde. C'est un soulagement de constater que le jeune homme se libère concernant cette histoire répugnante, qu'il ose enfin s'ouvrir à quelqu'un. Qu'il le fasse avec toi, ça te touche d'autant plus. Pendant plus de sept ans, l'inverse se produisait constamment. Maintenant, les rôles ont changés. Presque comme une certaine reconnaissance de la protection que Morgan a eu envers toi. Tu peux espérer, au moins, de faire de même pour lui. Tu l'écoutes attentivement. Sincèrement, tu es touchée. Brisée de ce qu'il te confit. Tu sens ton cœur se serrer à ses dires. Ton sang se glace à sa dernière phrase. Choquée, blessée qu'il pense ça de lui-même. Comment peut-il penser ça ?

Étonnée de telles révélations, auxquelles tu ne t'attendais nullement, tu essayes d'abord de te mettre à sa place. De comprendre son ressenti. Lui dire qu'il n'est pas ce qu'il croit, profondément, être ne va rien arranger et encore moins l'aider, si ce n'est le brusquer. Ce que tu dois, par tous les moyens, éviter. Tu dois certainement être la première personne à qui il en parle. Tu ne peux pas prendre le risque qu'il se referme sur lui-même, à nouveau, et qu'il souffre à nouveau en silence, de son côté, seul, complètement livré à lui-même et à la culpabilité qui doit le ronger. D'avantage qu'elle ne te pourrit toi-même, ce que tu pensais impossible. Comme quoi, rien n'est impossible. Ton regard se tourne instinctivement vers celui du jeune homme, qui menace de lâcher un torrent de larmes à n'importe quel moment. Une autre émotion que tu ne sais gérer, que tu n'as jamais eu besoin de gérer, à part avec ta propre personne, et la plupart du temps la solution n'était autre que : ignorer et se forcer à être forte. Seulement, tu ne peux pas traiter ceux que tu aimes sincèrement de la même façon dont tu te traites constamment. Un geste affectif, ta main posée sur la sienne, la serrant, le rassurer, lui montrer toute la douceur dont tu puisses faire preuve. Son regard évitant, tu le forces à se poser sur toi, en relevant, délicatement, son menton avec ta main libre. « Ce n'est pas de ta faute. En aucun cas tu n'as à te sentir coupable d'avoir un si bon cœur à tel point que tu ne vois le mal chez personne. » Tu ignores avoir les bons mots. Tu espères. Toi, véritable brute de décoffrage, tu dois agir contre celle que tu es. « Nous avions tous confiance en ton... » Mauvaise idée de relier cet individu abjecte à une personne aussi bonne que Morgan. « Lui. Comment tu aurais pu méfier d'un membre de ta famille, si malin quand il s'agit de cacher sa véritable nature ? » Tu reprends ton souffle, retiens aussi tes larmes. Qu'il se sente égal à ce pauvre type te brise le cœur. C'est impossible mais si seulement il se ferait de la façon dont tu le vois, son opinion personnel changerait du tout au tout.
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MessageSujet: Re: what hurt the most (morgan)   what hurt the most (morgan) EmptySam 29 Jan - 16:31


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with @Alix Fitzgerald

Ca reste compliqué à admettre. Compliqué de prononcer ces quelques mots. Compliqué d'affronter la triste réalité, la douleur qui t'envahis, la déception, le dégoût, aussi. D'assumer tes erreurs autant que les siennes. Tu te sens responsable de ses actes, comme si tu les avais toi même effectués. Comme si tu avais pu prévenir son comportement, empêcher le drame, le traumas. T'as retourné la situation dans tous les sens, tenté tant bien que mal de dénouer tous les nœuds de ton cerveau, de reconnectés tes synapses entre eux. De trouver une manière de remonter le temps ou du moins de comprendre comment ton frère, ton sang, avait pu en arriver à de telles extrémités. Et pourtant, toi qui l'as toujours idolâtré, une part de toi sait bien qu'il n'a jamais été tout blanc. Tu as simplement choisis de l'ignorer, de t'aveugler de ton amour, de ton admiration pour un être que tu pensais nettement supérieur à ton être. L'âme en peine, à la dérive, t'as l'impression d'être tombé de haut, d'avoir glissé dans la pénombre. Vide. T'as évité ce moment autant que tu l'as pu, mais t'es bien obligé d'en parler, Keller. De vider ton sac, d'avouer ce qui te ronges depuis autant de temps. T'as mal, ça te comprime la poitrine depuis trop longtemps. Et dans le fond, t'es bine conscient de ne pas pouvoir échapper éternellement à tes amis.

Alors tu parviens enfin à ouvrir la bouche, évitant le regard de la demoiselle. Tu te détestes, autant que tu le détestes lui. T'es déçu, t'es meurtris, t'es blessé. Mais rien ne te fais plus mal que le souvenir de Louve, devant toi, te suppliant de lui tendre la main. Et toi, qui la rejettes, persuadé que ton aîné ne pouvait pas être comme elle le dépeignait. Il t'auras fallu une longue hésitation, un dîner à le regarder de travers et une conversation en tête à tête pour le voir, le comprendre. Ce regard fuyant, cette manière qu'il a - comme toi - de se mordre la joue quand il est nerveux. Ce rire qui sonnait faux. T'as bien compris qu'il a tenté de fuir, de changer de sujet, de la traiter de folle. Et même si de tout ton être t'as espéré qu'il dise vrai, il a bien fallu que tu ouvres les yeux, Morgan. Un peu trop tard. Alors à tes yeux, tu ne vaux pas mieux que lui. T'as préférés le protéger bec et ongles plutôt que d'admettre que la gamine pouvait dire vrai. Et tu ne sais pas te le pardonner. Alix, elle, ne semble pas de ton avis. Elle relève ton visage avec une douceur déconcertante, happe tes prunelles des siennes alors que tu te bats pour ne pas laisser quelques perles salées s'écouler sur tes joues. "Ouai... Bah faut croire que je suis trop naïf." Comment peux tu encore avoir encore foi en l'humanité, quand tu ne peux plus caser ton propre frère au rang d'humain ? Mais ces mots serrent ta poitrine, ton petit cœur, alors que tu te lèves d'un bon. Fatigué de retenir tes larmes, tu les laisses couler sans t'en occuper. Pour une fois, Morgan, tu te montre fragile. "Mais j'aurais dû m'en méfier ! J'aurais dû l'écouter, au moins douter..." D'un revers de la main, tu éloignes les gouttes d'eau qui ornent ton épiderme. "Il a osé me regarder, moi, et me jurer qu'il l'avait pas touchée." Et t'es tellement en colère qu'il ait pu te mentir, à toi. Te mener en bateau, te faire de telles promesses, comme si tu n'étais rien, personne. "J'arrive pas à me regarder en face..." Même ton propre reflet, tu le rejettes, le renies. Tu peine à affronter tes erreurs. "C-Comment je pourrais encore vous regardez, vous, toi, les autres... Après ce qu'il s'est passé ?" Revenir parmi les tiens, avec l'impression d'avoir cette épée de Damoclès au dessus de la tête. "Et Louve... Elle doit me haïr... J'ai été un enfoiré avec elle..." Sans compter sur le fait que t'es terrifié à l'idée qu'elle puisse le voir lui en toi
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MessageSujet: Re: what hurt the most (morgan)   what hurt the most (morgan) EmptyDim 30 Jan - 22:29


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Jamais de ton existence, ô grand jamais, tu n'as expérimenté une période de ta vie aussi sombre, douloureuse. Ressentant comme un cul-de-sac se présente face à toi, que tu ne peux rien faire, qu'aucune issue n'est possible. Cette tension que tu ressens avec Louve, avec Morgan et avec le reste de la bande, elle se nourrit de tes entrailles. Dans l'impossibilité de gérer comme il se doit la situation. Cette envie d'aider tes proches, en vain. Cette sensation de n'enfoncer qu'un peu plus le couteau dans la plaie. Très peu subtile et patiente, tu prends énormément sur toi. Bien plus que ce qu'on ne pourrait croire. Faire preuve de sentiments empathiques, c'est encore une grande première pour toi, non pas incapable de ressentir les choses, mais dans l'incapacité de le refléter. Comme une coquille qui aurait trop durci. Pourtant, tu es prête à aller contre ta nature, tu le fais en cet instant, en voyant ton meilleur ami, l'une de tes personnes préférées au monde, ne plus retenir ses larmes. Voir les autres pleurer ont toujours provoqué une gêne immense chez toi. Très peu à l'aise avec un tel sentiment de tristesse, tu n'as jamais su comment agir de la bonne façon. Si ta grande-sœur, Charlie, et ton petit-frère ont cette gentillesse et douceur innées, ce n'est, malheureusement, pas ton cas. Cependant, ce qui est, pourtant, ancré en ta personne depuis ta naissance, semble disparaître en voyant les perles de Morgan couler le long de ses joues. Là où la gêne aurait eu sa place, il y a de la peine, ce foutu pincement au cœur.

Au bout de sept ans, tu découvres une nouvelle facette de sa personnalité, la plus vulnérable, la plus sensible, la plus profondément cachée et, aussi, la plus belle. Cette fragilité que tu ignorais chez lui. Lui qui semblait être la carapace dur de cette bande d'amis. Le Superman. L'homme fait d'acier. Que rien ne peut toucher, blesser, atteindre. Tu avais tort. Et pour une fois, tu es contente de voir tes torts. Evidemment, tu aurais aimé la découverte de ce côté de sa personnalité à un autre moment… Même si le fait qu'il se montre de la sorte t'aide. Enfin, tu t'autorises à lâcher une larme ou deux. Pour la première fois depuis la macabre découverte. Bien sûr, tu t'empresses de les essuyer. C'est à lui de se libérer de tout ce poids sur ses épaules, pas à toi. Toi, tu auras tout ton temps, une autre fois, peut-être. « Ce n'est pas à toi de ressentir autant de honte et de mépris envers ta propre personne. » Et bordel, le fait qu'il se sente de la sorte, ça te donne tout bonnement envie d'arracher les yeux de son grand-frère. Plutôt de cet individu qui lui sert de frangin. De l'injustice qui coule tout le long de cette histoire. Morgan et Louve qui se sentent comme les fautifs alors qu'ils ne sont que les victimes. C'est dans ce genre de moment que tu aimerais être cette super-héroïne, prête à casser des tronches des méchants de la ville. Seulement, toi, toute seule, face à un homme tel que le frère Keller, tu ne ferais pas long feu. Toutefois, plus tu y penses, plus tu as cette impression que tu dois régler tout ça de toi-même, en vengeant ceux que tu aimes, ceux qui souffrent pour ce sale type qui, lui, de son côté, ne doit ressentir aucune culpabilité, qui ne doit même pas mal dormir le soir. Quel connard ! « Elle ne te déteste pas, j'en suis sûre. Le fait que tu ais d'abord cru en l'innocence de ton frère l'a très certainement blessé. C'est certain… mais je pense surtout qu'elle te comprendrait si tu lui expliquais et que tu lui disais que, maintenant, tu la crois elle, sans l'ombre d'un doute. » A vrai dire, tu n'en sais rien. Tu espères. Tu crois en ce scénario. Tu ne penses pas avoir complètement tort non plus. Le secret d'un conflit c'est la communication. Du moins, c'est ce que ne cesse de te répéter Keith, à longueur de journée, tout le temps. « Celui qui a été un véritable enfoiré avec elle, ce n'est pas toi. Arrête d'aussi peu te considérer. » Délicatement, tu poses ta main sur ses joues, balayer toutes ses larmes qui ne cessent de se multiplier.
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MessageSujet: Re: what hurt the most (morgan)   what hurt the most (morgan) EmptyDim 30 Jan - 23:15


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Tu as tenté, tout au long de tes maigres années passées sur cette terre, d'être présent pour tous ceux qui t'entourent. D'être l'épaule, l'amie, le confident, le frère, le fils. De revêtir toutes les casquettes possible et imaginables dans l'espoir de contenter tout le monde. Non dans l'optique de trouver une certaine perfection dans le regard des autres, mais plutôt pour qu'ils puissent, eux, se reposer sur quelqu'un quand ils en ont besoin. Oui mais Keller, tu t'en es oublié, toutes ces années. Toi tu n'as eu personne, tu n'as voulu personne, pour te rattraper quand tu chutais. Incapable de supporter de faillir, de glisser, de peur de ne plus pouvoir te relever. Incapable de montrer ce myocarde qui bat en toi, qui se fêle, se fissure au fur et à mesure des déceptions, des ruptures, des peines. La douleur bien ancrée dans ta poitrine, indélébile. Tu la caches, cette fragilité, de peur de ne plus être ce super héros sur lequel tout le monde compte autour de toi. De perdre ta place, de ne plus être capable de tenir la main à ceux qui en ont besoin. De peur, aussi, d'inquiéter les autres inutilement avec des problèmes que tu trouves - la plupart du temps - futiles, inutiles.

Tu te lèves, tu t'indignes contre ta propre personnes, te rechignes, te détestes pour les actes et les mots que tu as pu avoir envers ton amie. Ceux que tu n'as pas eu, aussi et surtout. Tout ce que tu aurais dû faire et que regrettes amèrement. Tu aurais tant aimé pouvoir revenir en arrière. La prendre dans tes bras et lui dire que tu la crois, que tout ira pour le mieux. Mais t'es rentré, et tu n'as affronter ton aîné que tardivement. Et affronter c'est un grand mot. Parce que tu n'as pas su avoir réellement cette discussion avec lui. Les prunelles déjà fuyantes, à peine avais-tu compris ce qu'il avait fait. Le regard assombrit, embrumé. Tu as fuis, comme chaque fois que ça devient trop dur, trop compliqué pour toi. Courageux pour les autres, pas téméraire pour toi même. Maintenant, tout ton être ne souhaites qu'une chose : Ton poing qui s'écrases dans le faciès de ton cher frère. Et c'est aussi pour ça que tu l'évites coûte que coûte. Pour éviter cet excès de colère que tu sais pertinemment que tu auras. Pour éviter de blesser ta mère qui ne sait probablement encore rien de tout ça. "Comment tu peux en être aussi sûre ... ?" Ta voix se pose, se calme, mais déraille. Les opales bloquée sur la blondinette qui vient sécher tes larmes d'un revers de la main avec une douceur dont elle fait rarement preuve. Et toi, tu la laisses faire sans même trembler, glisse ta main sur la sienne dans une moue qui tentes d'arrêter les perles de s'écouler. "Et si c'est pas le cas ? Si elle ne le comprend pas ? Si elle ne voulait plus me voir, après ça ?" Tu t'en voudrais toute ton existence. Tu t'en veux déjà, les regrets pleins le palpitant qui s'emballe sous le stress, la colère et la tristesse qui emplissent ton âme. "J-J'ai pas le courage, Alix... J'ai pas le courage d'aller la voir." Et c'est bien la première fois que tu n'oses pas. Tes prunelles dérivent, ta joue mordillée jusqu'au sang dans la douleur - ce sera toujours moins douloureux que ton petit cœur - alors que tu souffles. "J'ai pas le courage d'affronter son regard." De voir dans ce miroir un être que tu ne veux pas devenir, à ses yeux. Et enfin tu reposes tes opales sur la demoiselle, la gorge serrée, le torrent emplissant de nouveau tes iris. "Pourquoi tu me détestes pas, toi...?" Tu penses tellement mériter la colère de la terre entière, que tu ne comprends pas sa douceur. Encore moins venant d'elle.
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