open your mind (w/charlie)

les écouteurs plantés dans les oreilles, elle vadrouille sans trop savoir où aller, l'esprit perdu dans ses pensées. betsy, elle flâne dans cette ville trop longtemps laissée de côtés, se remémore malgré elle chaque souvenirs que la rue vient lui raviver. la brise hivernale vient balayer son visage emmitouflé dans une écharpe beaucoup trop grande pour elle alors que ses pieds battent sans quelle ne s'en rende compte la cadence qui perce ses tympans et berce sa promenade. elle a le sourire aux lèvres betsy, comme revigorée par une atmosphère qu'elle avait complètement oublié. cette petite ville au charme certain qui, finalement, n'a rien a envié aux building qui étaient devenus son quotidien. traverser cornelius prend une toute autre saveur quand aucun vol retour n'est programmé, quand elle sait que durant quelques mois au moins elle va rester. inconsciemment, c'est en direction de la petite boutique ésotérique que ses pas la mènent alors qu'aucun des objets qui y est vendu n'est inscris sur sa liste de course. betsy, elle aime simplement l'atmosphère qui s'en dégage, l'esprit un brin loufoque de la propriétaire qui fait de chacune de ses visites un moment en dehors du temps. alors c'est tout naturellement qu'elle pousse la porte au son des carillons qui préviennent de sa visite - si elle voulait se faire discrète c'est raté. absorbée par tout ce qui l'entoure, fascinée par les étales, elle laisse un instant ses doigts planer au dessus des pierres sans oser les toucher - parce qu'elle sait combien il est important de ne pas les souiller. et très vite un visage qu'elle peut désormais qualifier de familier se dessine dans son sillage et son sourire n'en est qu'appuyé. bonjour. qu'elle prononce avec politesse en la voyant s'approcher. je voulais te remercier pour la tourmaline, c'est pile ce qu'il me fallait. sans doute que c'est l'une des raisons qui l'ont poussé à venir ici, ça et l'envie aussi de voir ce brin de femme et sa bonne énergie.
@charlie fitzgerald

Le nouvel arrivage de pierres commandées la semaine passée vient d'être livré. C'est avec grande impatience que tu reçois ton colis, que tu remercies le livreur toujours aussi aimable, et que tu t'installes dans ton bureau pour les découvrir. Bien sûr, tu les connais déjà puisque tu les as choisi toi-même. Pourtant, comme une espiègle petite écolière, tu as pressée d'ouvrir soigneusement l'emballage pour pouvoir poser tes yeux sur les petites roches si précieuses à ton cœur, ton âme et ton esprit. De simples amateurs, les non-initiés, peuvent passer devant ton échoppe et dire que tu ne vends que de l'air et des cailloux, mais tu sais que ton métier est essentiel pour le bien-être mental et spirituel de tes quelques habitués.
Mais alors que tu apprécies une jolie béryl portée à la lumière de ta lampe, tu entends le tintement du carillon qui indique l'entrée d'un visiteur intrigué ou d'une connaissance. Et tu mesures à peine ta joie lorsque tu reconnais le visage, le sourire, les traits si harmonieux d'une blondinette venue la semaine passée pour t'acheter... « ... tourmaline. » prononces-tu tout bas, presque comme tu la désignais ainsi. Oui, elle recherchait la quiétude, la sérénité, la paie intérieure. C'était une tourmaline qu'il lui fallait. D'ailleurs, tu lis dans son sourire et sa gestuelle qu'elle a trouvé une sorte de positivité qui lui faisait défaut lors de son précédent passage.
A ton tour, tu lui souris largement et sincèrement, tu ouvres grands les bras et tu l'accueilles comme une véritable amie que tu n'aurais pas vu depuis des années. Tu t'avances vers elle prête à la prendre dans tes bras : « Bonjour à toi ma chère. » Tu raffermis ta prise dans cette étreinte douce et chaleureuse. Puis lorsque tu te remets à distance raisonnable, tu plonges tes yeux dans les siens et tu lui réponds : « Enfin, c'est moi qui te remercie d'avoir bien voulu accueillir une de mes pierres auprès de toi. Et je peux déjà dire qu'elle te fait le plus grand bien. » Oui, tu en es persuadée. Tu tends la main pour venir frôler la joue de la belle et alors que ton geste se termine, tu viens prendre celle de la visiteuse et tu la gardes en lui demandant : « Que puis-je pour toi aujourd'hui? » demandes-tu toute sourire.