Jessie | from hero to zero

Jessie Devine
"i didn't mean to ruin everything"
Lee Pace | JINGLE ALL THE WAY

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age : 42 ans. date et lieu de naissance : 26 juillet 1979, Cornelius.
job ou études : Ancien star du country, une belle carrière derrière lui avec son groupe, peu voire pas de succès en solo. Il a récemment annoncé mettre sa carrière en pause, le temps de réfléchir. adresse : Hood River.

J’ai une excellente histoire pour vous : celle d’un homme qui se débrouille toujours pour tout foirer alors que tout va pour le mieux du monde pour lui. Cette histoire n’intéresse que très peu de monde, mais moi j’aime bien la raconter. Pas du tout par orgueil, mais j’ai l’impression que plus je la raconte, plus je m’en débarrasse en quelque sorte. À chaque fois que je la raconte, avec pourtant la même intensité, avec la même volonté, j’oublie des détails ; et pour moi, c’est un bon signe. Je vais sans doute finir par totalement l’oublier.

♬ Track 1, The Cornelius's Boy, 3:21

It seems like centuries have passed,
How was my life before it crashed?

De toute façon, on trouve des traces de ma vie dans les paroles de mes chansons. Surtout le dernier album, celui qui n’a jamais marché. « Unfinished Pain », c’est mon parcours, mes décisions, mes regrets et mon amour. Vous n’aviez jamais remarqué ? L’ordre des pistes correspond chronologiquement à mon histoire. « The Cornelius's Boy », le premier titre, parle de mes souvenirs d’enfance. J’y parle d’où je suis né (oui, à Cornelius, un tonnerre d’applaudissements pour ceux qui ont fait le rapprochement), de l’absence de mon père militaire amateur de rock qui, engagé dans l'armée fut déployé au Vietnam. Quand on jouait à la guerre avec mon grand frère William, ça avait une saveur particulière parce qu’on imaginait qu’on se battait avec papa : cela faisait plus vrai. Papa est revenu avant la fin de la guerre et il semblait pourtant mort. Il était complètement éteint.

♬ Track 2, Woodstock, 4:39

Then I realized music could save lives,
It brings back hope; I see my father thrives…

Le deuxième titre, « Woodstock », fait référence au festival du même nom. Né dix ans trop tard, j'ai raté le concert, mais grâce au film de Michael Wadleigh, l’évènement avait été immortalisé. La musique rock psychédélique semblait faire revivre mon père qui transmit à moi et à mon frère le goût pour la mélodie et j’ai compris à cet instant l’impact que pouvait avoir la musique sur les gens. Il fallut peu de temps pour que des instruments de musique débarquent à la maison et que nous jouions tous les trois, alors applaudis par notre mère, notre plus fidèle supportrice. Il n’était cependant pas question de vivre de la musique à cette époque, mon frère et moi n’avions pas le choix de toute façon, nous devions faire des études et pas finir militaires.

♬ Track 3, I don’t want to learn, 3:17

I don’t want to learn, and the only thing I need to know
Is when can I get out of here and make my own show?

Le titre « I don’t want to learn » résume mes années catastrophiques aussi bien pendant le secondaire que pendant mes études supérieures. J’ai jamais été vraiment mauvais, j’ai juste été moyen et c’est probablement pour ça que je ne me suis pas fait jeter du système. J’étais un petit con à cette époque (regardez l’évolution, maintenant je suis un grand con), j’avais quelques problèmes avec l’autorité et j’aimais vraiment rien branler du tout. Et pourtant… Et pourtant, je suis allé jusqu’au bout, je suis même allé décrocher un diplôme de journalisme. Mais plutôt que de trouver un travail, j’ai préféré suivre une fille dans un road trip improvisé qui m’a fait découvrir la musique country lors d’un festival. En entendant la musique de Slim Dusty, Smoky Dawson, Gay Kayler, j’ai abandonné le rock pour le country. Par contre, j’ai plus jamais entendu parler de cette fille.

♬ Track 4, Two Brothers, 5:12

My brother, my best friend,
You stayed ‘till the end,
I was nothing without you,
I’m still nothing without you…

Dans « Two Brothers », je parle évidemment de mon frère. Cela devenait évident que je vivais pour la musique, et mon frère, alors qu’il vivait une vie... normale, accepta quand même de m’accompagner dans ma folie musicale. Nous n’étions au début qu’un simple duo à jouer dans les bars, mais les choses prirent rapidement de l’ampleur. Cela commença avec cette cassette que nous avions enregistrée en y passant toutes nos économies. On est d’abord passé sur la radio locale, puis sur les grandes radios country. Et quand tout le pays nous a entendus, un type est venu nous voir et nous proposer un contrat, que nous avons immédiatement accepté. C’est ainsi que fut créé Devinities, avec mon frère au banjo et à l’harmonica, moi à la guitare électrique, nous deux au chant, et trois autres musiciens qui complétèrent la formation.

♬ Track 5, To become a father, 4:08

Oh Scarlett, you bring me tears of joy,
You made me such a happy boy…

« To become a father », je pense que le titre est assez évocateur. En 2002, je fais la rencontre d’Anita, c’est un coup de foudre et nous nous marions dans l’année. Nous avons tout fait trop vite, y compris un enfant à une époque où je n’étais même pas encore sûr de pouvoir vivre de ma musique. Après le mariage donc vint Scarlett, ma fille, mon ange, mon bonheur, ma fierté qui encore à ce jour, m’en veut pour tout le mal que je lui ai fait contre mon gré, qui m’en veut d’avoir raté son premier jour d’école parce que j’étais en studio, qui m’en veut d’avoir manqué sa première pièce de théâtre où elle avait le rôle principal parce que j’étais en concert. Je ne lui en veux pas, j’ai été un mauvais père. Un très mauvais père.

♬ Track 6, Living to the day, 3:33

If I could be with these guys again,
I would trade it for everything that remains…

Le titre « Living to the day » relate ma carrière musicale en tant que groupe dont le premier album, « The Shotgun Farm » sorti en 2003. Il marqua le début de la carrière des Devinities et l’album fut un succès, les gens appréciaient bien nos paroles pleines d’humour. On enchaina en 2005 avec  « Canyon Flatland 817 », un peu dans la même veine que le précédent disque. Celui-ci reçut un accueil mitigé, mais on s’y attendait : le deuxième album d’un musicien ou d’un groupe à toujours du mal à succéder au premier. On se réconcilia définitivement avec le public avec « Gentlemen Whiskey Howdy » en 2006. Ce fut également cette année-là que le public australien (des grands fans de country aussi) fit notre connaissance. Une super tournée là-bas se conclut avec la mort de papa, à qui l’on rendra hommage dans l’album d’après, « Sleeping with the stars » en 2007. Le groupe marqua une pause à ce moment-là, tout le monde ou presque avait une famille maintenant. Pour moi, ce fut l’occasion d’essayer de me faire pardonner auprès de ma fille. Il y avait beaucoup de retard à rattraper évidemment, tout n’a pas pu être oublié, mais ce fut mieux que rien.

♬ Track 7, An ending, 2:26

How is this already the end?
Is this too late to make amends?

« An ending » raconte la fin du groupe. Après une pause de six ans, nous sortons « Hillside Rustler », (2013) le dernier album du groupe. Les gens sont heureux de nous voir remonter sur scène, mais je m’embrouille avec mon frangin Will qui veut accorder plus de temps à sa famille et donc partir du groupe. Si les autres membres songent à le remplacer, moi je m’y oppose, prétextant que les frères Devine sont l’âme de ce groupe, et de colère, je renvoie tout le monde chez soi, mettant un terme à l’aventure Devinities. Ce jour-là, mon égo a parlé pour moi. C’était une erreur de faire le despote de cette manière, il me fera perdre des amis et le succès.

♬ Track 8, The comeback, 3:40

More difficult that I imagined,
But more refreshing than I hoped…

Dans « The Comeback », je raconte le début de ma carrière solo. Après avoir voyagé en compagnie de ma femme et ma fille une paire d’années, l’envie de refaire de la musique devint irrésistible. J’ai donc recontacté le manager de Devinities et je lui ai parlé de mon projet. Bien sûr que je n’ai pas le talent d’écriture de mon frère, mais je pensais tout de même être un assez bon parolier et compositeur. Je me sentais libre : je savais que je ne pouvais en vouloir qu’à moi-même si une ligne de basse ou une phrase ne correspondait pas, ce contrôle total m’épanouit. C’est ainsi que parut « The Lonesome Cowboy » en 2015. Les critiques furent plutôt négatives, on disait que ça manquait d’énergie et que l’album était trop innovant dans le son où l’on s’attendait encore à la formule qui marchait, la formule Devinities dont l’ingrédient secret était mon frère. Alors j’ai envoyé balader tout le monde dans les interviews et on dit de moi que j’étais devenu fou. Pas encore.

♬ Track 9, Joan, 8:54

Joan, my dear love, know that I would do everything I can
To stand by you again as you make me a happy man…

« Joan » Le titre parle de… Joan. Joan était la meilleure amie de ma fille Scarlett depuis sa tendre enfance. Elle avait 19 ans et aspirait à devenir rock star. Je trouvais cela mignon, elle me rappelait un peu moi dans son ambition. Je me suis proposé pour la conseiller, lui écrire plusieurs morceaux. Nous passions alors des journées entières à parler de son album, mais aussi de la vie, de l’amour, du destin et pour la seconde fois de ma vie, je tombai amoureux. La différence d’âge ne fit pas peur à Joan, elle s’éprit de moi et nous vécûmes dans le secret, à la fois empreint de mystère et de honte. J’oubliai ma propre carrière pour me consacrer à la sienne, lui écrivant un album entier sous les protestations de mon agent qui s’agaçait de ne pas me voir arriver avec une seule chanson écrite pour mon propre disque.
Après une semaine entière en compagnie de Joan dans un hôtel, j’écrivais d’une traite quinze chansons qui parlaient toutes d’elle. Elles furent enregistrées, mais n’étaient pas destinées à être publiées, car je savais que ma femme se rendrait bien vite compte que l’album ne parlerait pas d’elle. Pourtant, mon manager impatient n’entendit pas mes indications, et l’album « What I’d do for her » parut en 2021. À ce jour encore, l’album détient le record de ventes de ma carrière, en groupe ou en solo confondu. Et c’est la seule bonne chose à retenir de cet album. En plus de ma femme et de ma fille, de nombreux internautes comprirent que la personne en question à qui je m’adressai dans l’album était Joan, et le scandale qui en découla emporta tout ce que je possédais sur son passage. Il emporta mon mariage avec Anita en premier évidemment. Ensuite, il y eut Scarlett qui refusait catégoriquement de m’adresser la parole. Elle disait qu’elle était heureuse de partir étudier à Prague en Europe, car comme ça, elle n’aurait plus besoin de me regarder dans les yeux. Mon frère, apparemment un banquier maintenant, qui me faisait déjà la gueule prit soin de me dire que ce n’était plus la peine de le contacter. Enfin, de multiples concerts furent annulés et pourtant… Pourtant tout cela me semblait bien fade à côté de Joan, qui s’envolait vers la côte est afin d’enregistrer la musique que je lui avais faite. Ouais, elle avait décroché un sacré contrat. J’avais du mal à la persuader que ce n’était pas sa faute, mais elle pensait qu’elle devait l'Oregon pour le bien de tous, y compris le sien, elle sentait que son futur était à New York. Une excuse comme une autre. Alors, l’avion décolla avec mon cœur à son bord et je me retrouvai seul.

♬ Track 10, A beginning, 3:34

And it when everything breaks,
That I only realize my mistakes…

Pas tout à fait seul : il me restait mon manager qui me sauva temporairement de la misère. Lui était persuadé que ma carrière n’était pas terminée. Moi je lui ai dit que c’était ma douleur qui n’était pas terminée, et il déclara que cela ferait un fantastique titre d’album. À partir de ça, je me mis à l’écriture. L’écriture, la composition et l’enregistrement d’ « Unfinished Pain », l’album que vous écoutez à l’instant, dura 5 mois ; c’est de cela dont parle « A beginning », la chanson fait évidemment écho à « An ending ». Cela devait être un renouveau … Les journalistes s’excitèrent, ils s’attendaient à un chef-d’œuvre, un disque magistral qui marquerait un nouveau départ dans ma carrière. Ils furent déçus, terriblement déçus. J’ai à peu près tout entendu concernant la description de l’album : « les tribulations d’un homme infidèle », « des textes plaintifs sur des mélodies monotones : la misère à l’état pur », « une autobiographie sonore d’un homme qui n’a jamais pensé qu’à lui-même » ou encore « le tombeau du talent du moins bon des frères Devine ». Bref, l’album fut un désastre total, à peine 2000 copies furent écoulées. La grande tournée en Australie et aux USA pour mon retour fut annulée et je me séparai de mon manager.  

Le message est bien passé : il est temps de mettre ma carrière entre parenthèses, la meilleure partie de ma vie est derrière moi. Prendre un nouveau départ, tenter de redevenir un homme simple, revenir à Cornelius, là où tout a commencé. Je ne suis pas sûr de pouvoir fuir mon passé cependant… Cornelius ? C’est là où vivent Anita et William maintenant. C’est pas loin non plus de Joan qui est à Portland…

qui sont tes parents ? : Son père, feu Arthur Devine était militaire. Il est décédé en 2006 de cause naturelle. Il rend visite à sa mère Nora tous les week-ends, elle habite également à Cornelius.
tu as des enfants ? : Une grande fille de 20 qu'il connait si mal.
frères et sœurs : Un plus jeune frère, autrefois son meilleur ami... Il ne lui adresse plus la parole depuis 1 an.
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tes meilleurs amis : Il aime dire qu'il n'en a plus, qu'il a tout perdu quand le scandale a éclaté. Tout est à refaire.
tu habites avec qui ? : Seul à la maison avec ses souvenirs & ses regrets.
tu as un animal de compagnie ? : Non.
clubs : artists of cornelius.
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tes amours ? : L'amour de la musique, là il est fidèle. Encore très amoureux de Joan, désormais starlette du rock même s'il essaye tant bien que mal de l'oublier.
tes ex-amours ? : Sa femme Anita avec qu'il s'est marié très tôt. Elle a demandé le divorce le jour où elle a compris qu'il entretenait une relation secrète avec une autre.
orientation sexuelle : Strictement hétéro
ta première fois ? : Ça s'est fait très jeune, un peu avec n'importe qui et n'importe comment, mais c'était marrant quand même.
la dernière fois ? : Ça remonte à il y a un peu plus d'un an... C'était une sorte de cadeau d'adieu si l'on peut parler ainsi...
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traits de caractère : Drôle - Égoïste - Immature - Créatif - Prétentieux - Optimiste - Impétueux.
croyant ou non croyant : De moins en moins croyant.
problème de santé : Le souffle court à cause de la cigarette, le dos qui se coince de temps en temps.
complexe : Son nez.

hey macarena !
tes moyens de transport : Propriétaire d'une Dodge Charger 1970, une voiture qui attire le regard. Tout ce qu'il aime.
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signe astro : Lion.
tes hobbies : La musique, la mécanique et faire la sieste.
ton rêve : Retrouver le chemin du succès & de la reconnaissance.
tes phobies : Assez classique : le vertige. Oh, et la phobie du rap.
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dans ton dressing : Des vêtements froissés et qui semblent appartenir à une autre époque. Beaucoup de chemises à carreaux et quelques chapeaux de cowboy, c'est l'esprit country.
dans ta table de chevet : Son passeport, un briquet qui ne marche plus, une bouteille d'eau jamais ouverte.
dans ton sac ou tes poches : Ses clés, son vieux téléphone avec écran cassé, un paquet de clopes, un petit carnet pour noter des idées de chansons.
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android ou ios : android, loin d'être un expert avec ces petits appareils.
mode : silencieux.
applications favorites : Un accordeur & instagram, surtout pour pouvoir la voir.
3 derniers contacts : Son agent, sa maman et un journaliste pompeux.
réseaux sociaux : Il n'y est plus : il a désactivé tous ses comptes en ce début d'année 2022. Une manière de bouder le public.
top 3 artistes spotify : Les vieux d'la vieille : Gene Watson, John Denver & Kenny Rogers.
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aime : La guitare, le country, faire la fête, conduire, jouer sur scène, répondre à des interviews.
n'aime pas : Le rap, être pris en photo, le poisson décongelé, les verres sales.
films préférés : Charade, Un Américain à Paris & Wild Rose.
séries préférées : Il ne regarde pas de séries.
plat favori : Un bon barbecue en famille. Enfin, à l'époque où il pouvait faire ça en famille.
dernier achat : Un vieux vinyle (Keith Whitley – When You Say Nothing At All) acheté dans un vide-grenier.

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moonlightverminâge : 31 ans
région : sud-est
où as tu connu le forum : prd
commentaires : me voilà avec mon DC ! Joan, Anita, Scarlet, William, tous les personnages de cette histoire seront dispo en PL ! Hésitez pas à me faire signe si vous êtes intéressés !
connexions : tous les jours pour regarder un peu ce qui se passe, RP le week-end