fastlove. (tamia)

La musique est encore allumé dans le magasin. Ophélia travaille dans la petite boutique de décorations d'intérieur depuis maintenant quelques mois. Elle est devenue maître dans l'art de vendre tapis et cadre, petits photophores et autres guirlandes illuminées. C'est pas son métier de rêve mais elle en a besoin pour vivre. Avec un petit frère dépendant d'elle, elle a pas d'autres choix, elle se concentrera sur ses rêves plus tard.

A l'autre bout de la boutique, y'a Tamia, sa collègue. Elles ont pris l'habitude toutes les deux de faire les fermetures, augmentant le son de la musique et dansant. Il était plus tard que d'habitude, la boutique était restée ouverte pour offrir l'opportunité aux retardataires d'offrir un cadeau pour leur douce à la St Valentin. A 22h, Ophélia était encore là, à remplumer des coussins tout en se dandinant. Elle coula un regard alors à la jeune femme qui l'accompagnait, la détaillant.

Tamia était belle, elle se doutait qu'y'avait forcément quelqu'un qui l'attendait chez elle. Elle ne savait pas si elle l'enviait ou si elle avait tout simplement envie de se blottir dans ses bras. Ses rêves devenaient un peu trop spécifiques récemment. Elle soupira, prit un des coussins et lui envoya. Rentre, je finis le reste toute seule. Elle sourit, pensant lui faire une fleur.

Forcément, elle aimait bien la Saint Valentin, optimiste dans l'âme, elle croyait à l'amour et était persuadée que chacun devait passer cette journée avec la personne qu'il aimait. Bon, elle savait qu'en vrai, c'était plus compliqué que ça et que cette fête était surtout commercial mais bon, c'était toujours appréciable de recevoir des fleurs une fois de temps en temps, non ?

La réaction de Tamia n'est pas celle qu'elle attendait. Elle la regarde, un peu perplexe, avant de sourire. D'accord warrior. Elle préférait ça. Elle n'avait pas tellement envie de rentrer. Oh, elle adorait son frère, ils étaient très proches. Elle l'avait quasiment, élevé, pendant longtemps, ça avait été eux contre le reste du monde. Mais maintenant qu'elle avait atteint la vingtaine, que son petit frère était un peu plus indépendant, elle voulait, elle aussi, trouver cette indépendance. Juste mon petit frère. Pas de rencard ni rien.

Elle commence avec une moue alors qu'elle réinstalle des tapis dans un coin. Le genre avec beaucoup de fourrure à mettre devant un feu de cheminée. Et c'est ce qu'elle finit par faire, Ophélia vient s'allonger sur le tapis de fourrure. Mais je pensais que toi, éventuellement, tu avais quelqu'un... Elle lance alors, question sous-entendu "tu es célibataire ? j'ai ma chance ?". Après tout, si un miracle de l'amour devait arriver ce soir, c'était bien pour la Saint Valentin, non ?