THE MORNING AFTER



 
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 earth's cry heaven's smile (luz)

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Baby Azéma
Baby Azéma
conversations : 98
photomaton : chalamet. vertalligatorus.
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MessageSujet: earth's cry heaven's smile (luz)   earth's cry heaven's smile (luz) EmptyJeu 10 Fév - 15:42


@luz vaughn
mon amour, mon ami (marie laforêt)
earth's cry heaven's smile (luz) Tumblr_nq7q4wP5U31rqip5jo1_1280

la particularité d'avoir un père réalisateur t'avait donné la chance, depuis tout petit, de grandir dans des espaces qui ressemblaient toujours à un décor de cinéma. ton père avait toujours su comment bien plaquer son argent: dans des belles choses, des objets de designers, des oeuvres d'art, des décorations clinquantes mais sensibles. cette grande maison, perchée sur hood river, en plein milieu de l'oregon, avait été construite par un architecte italien. ton père voulait y retrouver l'essence même de la côte d'azur: des balcons aux moulures, on se croyait dans un film de la nouvelle vague française, en vacances ailleurs, comme pour prendre une pause de l'effervescence américaine.

allongé sur les coussins matelassés du conversation pit sur mesure du salon, tu griffonnes dans un carnet des mots et des mots, d'une écriture ronde, qui s'enroule sur elle-même sous le stylo. des pensées blanches et noires, des rimes parfois ; pourtant tu n'as jamais poussé la chansonnette par-dessus ton piano. ton père est en week-end. la maison est silencieuse, parfois perturbée par un bruit de porte, toujours habitée d'étrangers qui s'affairent à la garder propre, sublimée. à ta gauche, un plateau en argent aux fioritures d'époque: dessus trône un verre à moitié rempli, fidèle compagnon, ainsi qu'un cendrier où une cigarette allumée se meurt petit à petit, oubliée dans la concentration. à quelques mètres de là, l'écran plat a été programmé pour diffuser sur youtube des chansons aléatoires, toutes venant d'une de tes nombreuses playlists.

quelques heures plus tôt, t'échangeais des messages avec luz par téléphone. t'aimais la lire, l'écouter se plaindre avec élégance toujours, apprendre ses mésaventures quotidiennes, qu'elle racontait avec passion et drame ; des récits dignes d'une pièce de théâtre. elle en avait conclu qu'elle devait absolument débouler chez toi, qu'elle voulait te voir. supportant mal la solitude des jours gris, t'en étais heureux: tu te perdais à imaginer ses longs cheveux blonds tomber en cascade sur les coussins, agitée à te parler de vive voix, la tête posée sur tes genoux. tu ne l'avais pas vue depuis quelques jours. parfois ça te semblait pause méritée, parfois trop longue éternité. elle te manquait, t'avais encore du mal à te l'avouer.

tu lèves un sourcil en entendant des voix surgirent au milieu du calme évanoui de la maison. tu devines son arrivée, toujours fracassante, le bonjour du portier, ses pas déterminés qui la mènent au salon. quand tu tournes ton visage pour l'accueillir, tu viens de terminer ton verre. tu te sens prêt pour la tornade, celle agréable qu'elle apporte toujours dans ta vie.
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Luz Vaughn
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MessageSujet: Re: earth's cry heaven's smile (luz)   earth's cry heaven's smile (luz) EmptyVen 11 Fév - 0:37

drama queen qui fait de sa vie un théâtre, elle pianote ses mésaventures avec une telle vivacité qu'elle en parviendrait presque à en être essoufflée. en ressent chacun des mots qu'elle écrit, les émotions vécues au centuple sans qu'elle puise - ou ne veuille - faire quoi que ce soit pour y remédier. princesse de l'excès, elle dramatise la moindre broutille sans avoir véritablement conscience de son exubérance. luz est ainsi parce que mise trop tôt sur les planches de la vie. pas nécessairement désintéressée, non plus alarmée par les différences notables de la société qu'elle incarne à la perfection - quand de ce qu'on nomme des problèmes de riche elle en fait tout un esclandre. et, surtout, refuse qu'on lui dise non. demoiselle vaughn impose ses désirs et celui de retrouver baby ne fait pas exception. qu'il en soit satisfait ou non.

la demeure italienne n'est à quelques maisons de la sienne, mais luz se paie le luxe de s'y faire conduire. remercie promptement le chauffeur de maman, abandonnant son garde du corps sur le pied de la porte. une plaie dont elle tient absolument à se passer une fois entrée, pas le moins du monde désireuse d'être épiée. les salutations au portier son brèves, mais courtoises, le poussant indirectement à lui communiquer où le trouver. en direction du salon ses pas sont pressés, mais assurés, claquant en cadence sur la mélodie jouée. allongé sur le canapé, c'est son regard qu'elle happe en premier. je vois que monsieur a commencé sans moi. arcade redressée, elle pointe son verre vide du bout du nez. le sentiment mitigé entre le désintérêt et la déception de ne pas en avoir un pour s'abreuver. elle le toise silencieusement à l'affut du moindre de ses mouvements - dans l'attente d'un geste qui ne viendra pas, sûrement. et surtout te lève pas. les iris tournés au plafond accompagnent son soupire. le ton est ferme, mais pas sec - jamais avec baby. toujours orné de cette forme de tendresse qu'elle ne peut masquer, d'autant plus lorsqu'elle sait qu'elle craquera en premier. penchée en avant, elle laisse ses cheveux caresser ses traits alors qu'elle dépose un baiser appuyé à la commissures de ses lèvres. laissant sur son passage en traînée les effluves de son parfum vanillé. celui qui se mêle parfaitement à sa peau, le même depuis des années.

assise à sa tête, elle entrevoit la rondeur de ses lignes. ce noir qu'elle a du mal à déchiffrer mais qui attise sa curiosité. tu me le lis ? aucune gêne pour ce qui pourrait relever de son intimité, elle ne laisse que peu de place au refus luz, capable de n'importe quoi pour avoir ce qu'elle désire. et en cet instant ce qu'elle veut c'est connaître le contenu du carnet abandonné sur son ventre. la tête penchée sur le côté, maintenue dans sa paume par son bras accoudé au canapé, elle vient glisser ses autres phalanges dans sa crinière bouclée. d'une délicatesse qui ne lui est pas innée mais qui lui parait si naturelle à ses côtés.
@baby azéma
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Baby Azéma
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MessageSujet: Re: earth's cry heaven's smile (luz)   earth's cry heaven's smile (luz) EmptyDim 13 Fév - 22:02

"je vois que monsieur a commencé sans moi." tu lui lances un sourire narquois, un sourire qui te fait légèrement plisser le bout du nez. un sourire qui signifie oui, bien sûr que j'ai commencé sans toi, luz, t'allais pas non plus te priver de ton premier bonheur du jour, bien différent pourtant de celui de françoise hardy. "et surtout te lève pas." ton sourire s'élargit, bien content de cette nouvelle compagnie, d'un blond angélique, ange dont elle n'a finalement que les apparences. à ces mots, tu lèves innocemment les deux mains en l'air, comme appel à la paix. "doucement, princesse. tu viens d'arriver et tu me sors déjà les crocs?"

tu tends le bras ; sous un guéridon aux allures design, d'un blanc immaculé, se cache la bouteille dont tu t'es servie ainsi que d'autres verres, bien empilés les uns sur les autres. tu l'attrapes et coince aussi la paroi d'un verre entre le pouce et l'index. ils prennent tout deux places à côté du tien, sur le plateau. "je t'en sers un, du coup..." tu dis, sans poser de vraie question. le liquide couleur miel déferle déjà au fond du verre en cristal. tu n'as pas le temps de lui remettre que déjà, tu sembles comme happé à un autre monde ; un monde sucré, doux, à la fois obscur et lumineux. dans ton champ de vision il n'existe plus qu'elle: sa peau douce, ses ondulations chatouilleuses, ses lèvres qui décorent le coin des tiennes d'un baiser, un baiser qui sous-entend: tu m'appartiens. peut-être qu'à moitié, mais regarde, tu m'appartiens. ce monde là, tu prends plaisir à t'y aventurer, avec pour bouclier et épée ton sourire et tes mélodies.

"tu me le lis ?" arraché à cet univers que tu fantasmes, loin dans ton esprit là où tout est permis, sa main se referme sur le verre que tu lui tends et tu poses tes yeux sur la cible de ses curiosités. carnet A5, couverture épaisse, reliure cousue dont les pages écartées reposent la face contre ton t-shirt, dissimulant son contenu. nerveusement, tu passes le bout de ta langue sur tes lèvres, puis bois deux gorgées de ton verre à nouveau plein. "tu ne penses pas qu'il y a des choses plus intéressantes que les pensées bleues et monotones d'un type de mon genre?" en vérité, tu savais que la plupart des grands poètes avaient eu, eux aussi, le spleen baudelairien et l'amertume à la bouche ; mais étais-tu vraiment capable de te livrer à elle entièrement, à assumer ces mauvais jours en espérant qu'elle les accepte tous? tu penches ta tête en arrière, sa main s'aventure dans tes boucles brunes, décoiffées et rebelles, comme elle aussi s'imaginant chevalière d'un autre monde. tu plantes tes yeux dans les siens, essayant par l'intention et les suspens de voir si elle changerait facilement de sujet.
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Luz Vaughn
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MessageSujet: Re: earth's cry heaven's smile (luz)   earth's cry heaven's smile (luz) EmptyLun 14 Fév - 14:57

tornade, luz ne passe jamais inaperçue. préfère crier au scandale plutôt que de ne pas être vue. son caractère trempé donne lieu à des salutations à l'aspect particulier - quand de son sarcasme elle en fait une marque d'affection, cherchant au passage la moindre touche d'attention. bien belle journée à vous mon cher baby, comment vous sentez vous aujourd'hui ? luz papillonne, actrice d'une bienséance dictée depuis sa naissance, la sincérité en moins trahie par un rictus forcé. le minois demandant maintenant, satisfait ? elle quitte bien vite son attitude de bru parfaite, qu'elle n'est finalement que la moitié du temps.

adoucie par son offrande, elle ne cherche pas à nier l'évidence qu'un verre ne serait pas de trop. les remerciements se font tacites, inclus dans ce baiser qu'elle vient déposer. un baiser qui marque sa peau de la douceur de la sienne, laisse une trace indélébile de son passage sur ce territoire qu'elle déclare être sien. une utopie que partiellement fallacieuse qu'elle aime à songer; bercée de l'illusion d'un couple qu'ils ne forment qu'à certains moments dans son esprit. mais qu'importe ce que lui en dit, de toutes les femmes il n'y aura jamais qu'elle pour accepter de les conjuguer pour l'éternité.

la curiosité exacerbée par la diversion dont il use, luz n'est pas le moins du monde disposée à abdiquer. sans doute se serait elle contentée d'une explication évasive quant au contenu du carnet - mais le refus, la dépréciation ne reculent que plus encore son abandon. si, évidemment. ce n'est pas tant le caractère intéressant de ses lignes qui la titille, si ce n'est qu'elle puisse seulement en douter. mais ce monde préservé qu'elle ne fait jamais qu'effleurer. en ce moment la grossesse de rihanna en est le parfait exemple. insanité pour celle qui se fiche bien de savoir qu'une énième célébrité s'est faite engrossée, luz doit bien admettre que cette grossesse semble fasciner les médias sans qu'elle ne le juge mérité. ta froideur face à peter, en est une également. l'arcade redressée, l'oeillade est furtive, mais intensément marquée. cachée derrière le verre qu'elle porte délicatement à ses lèvres, elle piste le moindre soubresaut qui pourrait la renseigner sur le pourquoi d'une telle animosité. candide, mais pas dupe, la princesse garde le sujet en réserve tant est qu'il ne détourne pas une énième fois la conversation. la dextérité dont une main humaine peut faire preuve est sans aucun doute ma préférée. la malice aux traits, les mots se mêlent au geste quand ses phalanges, joueuses, quittent sa crinière. se font cascade contre son cou, caressant au passage la chaîne ornée d'une croix, marquent un épiderme qu'elle ne désire que pour elle. ce territoire dont, à son grand damne, elle n'est pas l'unique ayant droits. mais là n'est pas la question, baby. paume abruptement soutirée, soulignant son opiniâtreté. ses prunelles figées dans les siennes brûlent, marquées par l'intensité de sa fermeté.
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MessageSujet: Re: earth's cry heaven's smile (luz)   earth's cry heaven's smile (luz) EmptyLun 21 Fév - 16:00

satisfait, il t'arrivait rarement de l'être. la perfection, c'était pour toi la quête d'une vie: et grandir au milieu du luxe et des artifices t'avais appris à quel point c'était un but inconcevable, que l'on effleurait sans cesse sans jamais pouvoir le faire sien pleinement. pourtant il y avait là dans ton quotidien des satisfactions temporaires, des douceurs soudaines, que l'on te proposait et dans lesquelles tu te laissais aller. luz en était une. t'aimais t'y baigner comme dans une rivière en plein été: rafraîchissante, parfois dangereuse.

ton ange gardien, posée près de ton épaule, mentionne rihanna ; son ventre rond et les milliers de posts instagram, de likes et de partages qui la suivent partout. tu acquiesces d'un mouvement de tête à demi-absent. tourné d'une autre manière, c'était à vrai dire un sujet que tu pouvais trouver intéressant: enfant star. pas encore né et pourtant déjà célèbre. un chemin tout tracé attend l'embryon, un sur lequel les pauses et les détours n'auront pas lieu d'être. un chemin qui ressemblait un peu au vôtre, finalement. "ta froideur face à peter, en est une également." à ces mots, tu tiques.

tu la quittes des yeux et t'engages dans une observation silencieuse du contenu de ton verre. tu aimerais te faire tout petit, et puis plonger dedans ; faire la brasse, brûler ta peau, alcool à seulement quarante degrés. quand tu la regardes à nouveau, il n'y a rien à lire sur ton visage. aucune information, aucune expression ; un mur, un détachement, un grand vide. "peter est pianiste" tu dis, comme simple argument. il n'y avait pas que ça, bien entendu. seulement c'était déjà une assez bonne raison. il était pianiste ; et il était doué. luz et toi étiez assez proches pour qu'elle comprenne le problème principal. pour ce qui était du reste, à cet instant là, tu aurais préféré tout emporter dans ta tombe.

ton cou par en arrière, comme pour suivre instinctivement la main qui, déjà, l'abandonne. le grain de ta peau en redemande ; mais dans ses yeux tu sais ce qu'il en est: elle n'acceptera ni un silence, ni un non, ni un divertissement. deux grandes ailes blanches encadrent luz, dont le visage te surplombe, et dans la lumière orangée de la fin du jour, tu te demandes si cette croix pendue à ton cou ne t'inciterait pas à prier.

d'un geste lent, tu retournes alors ton carnet ; ta main habile s'y est confiée, et laisser son contenu accessible aux yeux de tous t'effraie: pourtant il n'y a ici que luz et toi. tu te racles la gorge, afin de briser le silence d'une voix que tu veux assurée. à voix haute, tu finis par lui lire un passage.

"tout le monde te regarde, personne ne te voit
pris de frissons l'été, de sueurs l'hiver
t'es toujours écrit quelque part dans la marge,
loin du reste
"

s'ensuit une pause un peu longue, gêné par cette tentative poétique ratée. tu reprends avec une prose plus simple, plus journal intime. "c'est l'enfer. les radiateurs marchent mal, il fait froid et pourtant je sens les flammes de l'angoisse me brûler la peau. tout, autour de moi, pue l'échec et l'ennui. je déteste cet endroit, je déteste les gens que j'y croise. je déteste les odeurs: renfermées, parfois même chimiques, la bouillie servie au self, leurs instruments trop bien accordés."
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Luz Vaughn
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MessageSujet: Re: earth's cry heaven's smile (luz)   earth's cry heaven's smile (luz) EmptyDim 27 Fév - 19:14

peter est pianiste. une réalité qu'elle semblait avoir négligé, obnubilée par ses propres intérêts. pas bien futée, luz, d'accroître un sens de la compétition d'ors et déjà aiguisé. elle prend soudainement conscience de toute l'importance que ces quelques mots viennent marquer, d'une simplicité qu'elle avait pourtant manqué. sur ses traits un rictus se dresse, matérialisant sa compréhension. elle connait toute sa dévotion, cette passion virant parfois même à l'obsession - teintée d'une part obscure qu'elle aimerait parfois voir s'évaporer pour le laisser respirer. et parce qu'elle sait elle acquiesce sans l'insistance dont elle fait si souvent - trop souvent - preuve. elle accepte cette simple sentence comme justification à son austérité sans broncher, peu désireuse en cet instant d'enfoncer le couteau dans la plaie.

baby, l'unique personne avec laquelle elle ne sait parfois pas sur quel pied danser. imprévisible tout comme elle l'est, aux émotions contraires qui viennent contrebalancer les siennes. si elle marche occasionnellement - comme elle vient de le faire avec peter - sur des oeufs, elle se garde bien la plupart du temps de réfréner son tempérament de feu. un contraste face à son flegme qui ne l'en rend que plus avide - incapable, petite princesse, de se tenir éloignée de celui qui, paradoxalement, l'asphyxie autant qu'il lui procure cette sensation de pleinement respirer. trop accrochée, les griffes tendrement plantées, dans ce myocarde qu'elle craint de voir lui échapper.

lunatique, aux mille facettes, elle mue, change de comportement et d'émotion à une vitesse déconcertante. tantôt tendre, délicate de ses phalanges qui se font nuage, elle retrouve sa fermeté avec vivacité, peu encline à abandonner ses caprices inassouvis. une détermination dénuée de patience, suffisante pourtant à le faire abdiquer. baby, hésitant, semble si peu à l'aise de se mettre à nu alors qu'elle aimerait que l'évidence soit limpide - celle qu'elle serait bien la dernière à juger ses écrits, encore moins lui. l'opinion sans nul doute biaisé par ces années à encenser ses moindres faits, de ses mots et ses gestes en empreinte d'une admiration portée à l'excès.

les opales rivées sur ses pulpeuses en mouvement, elle considère chaque syllabe, chaque sonorité. se berce de ces quelques mots en prose avec la sensation d'être privilégiée - plus que par la luxure ou la faveur d'être bien née, c'est de ces instants qu'elle se sent gâtée. du silence elle profite pour se défaire de son verre. la liqueur abandonnée luz vient délicatement s'allonger. le corps en sens inverse du sien, les cheveux soigneusement ramenés contre son cou, sa tête tombe, s'échoue sur l'épaule de baby lorsqu'il reprend sa lecture. instantanément ses paupières se closent et elle n'en accueille que davantage les émotions qui, de ses lignes, se dégagent. confessions d'une beauté poignante, à la teinte sombre qui les rend presque déprimantes; son palpitant se resserre, écrasé par le manque évident de gaieté. sa lecture terminée, luz dévoile son regard tourné dans sa direction, baby qui depuis plusieurs minutes - si ce n'est année - détient toute son attention. scintillantes, ses opales dressent le portrait de ses pensées; douces et brûlantes elle disent merci pour ta confiance, pour cet instant privilégié.
@baby azéma (désolée de l'attente et, en fin de compte, de cette réponse)
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