i hope i was your favorite crime

malone faulkner
"you're not my homeland anymore
so what am i defending now?"
jamie dornan | love actually

---

age : la quarantaine guette, les cheveux grisonnants qu'il cache déjà avec ces teintures désignées à cet effet parce qu'il n'est pas prêt pour ça. déjà que les ridules viennent tranquillement décorer le coin de ses yeux, s'il peut camoufler un autre de ces signes de l'âge, il le fait sans la moindre hésitation. date et lieu de naissance : le froid hivernal s'était emparé de cornelius en ce douze décembre, la neige l'ayant recouverte de son tapis blanc alors que les cris de celle qui allait bientôt devenir maman résonnaient dans la petite chambre d'hôpital. treize heures qu'il aura fallu pour qu'il pointe son nez, le seul enfant qu'auront les faulkner.
job ou études : l'enfant prodige qu'on aurait bien aimé voir poursuivre une carrière de footballeur,  il était sur la bonne voie, si ce n'était pas d'une blessure qui mit malheureusement fin aux espoirs des parents faulkner qui rêvaient d'un encourager leur fils dans les gradins lors d'un match de la NFL. Les chiffres qu'il regarde ne sont plus sur un tableau indicateur, mais dans un fichier excel, lui qui est désormais conseiller stratégique et aide les entreprises à améliorer leur modèle d'affaires. adresse : une belle et grande maison dans le quartier de hood river, un coup de coeur qu'ils ont eu, s'imaginant déjà, lors de la visite, une famille, leur famille y vivre. Une maison dispendieuse, reflétant sans aucun doute leur statut au sein de la société, de cette communauté, gage d'un succès certain et d'emplois au prestige certain.

• what you'd call a dream Depuis petit, il a vogué entre les sports, Malone. Le baseball et le football tout particulièrement, les semaines chargées, le temps à la maison presque nul si on ne compte pas les heures de sommeil. Les entraînements s’enchaînaient, les matchs ici et là, à la maison, à l'extérieur, il n'avait même pas dix ans que déjà, on l'imaginait dans les ligues majeures, on le voyait être le meilleur de son époque. Lorsque ce ne fut plus possible de jumeler les sports, c'est sur le football que se porta son choix, premier amour, celui qui lui apportait le plus à tous les niveaux. Et il se sera rendu bien loin, le fils Faulkner. Papa aura presque, par procuration, touché au rêve qu'il avait lui-même caressé étant plus jeune. Il était un espoir universitaire, les équipes avaient déjà commencé à le voir aux camps d’entraînement, à assister aux matchs, il était plutôt là question de savoir quelle équipe il choisirait. Et pourtant, en une fraction de seconde, tout s'écroula. Une chute qui entraîna une déchirure du ligament croisé antérieur, blessure qui nécessita, vu la gravité, une chirurgie. Your career is over buddy.
• they say she's in the class a team elle est le sujet tabou de la famille, celle dont on tait le nom, dont on l'a même effacé de l'histoire familiale. plus jeune que malone, elle aura partagé sa vie pendant presque vingt ans, autant de temps qu'elle n'en a pas fait partie. jusqu'à ce que la drogue s'immisce dans sa vie, jusqu'à ce que ça devienne une dépendance et qu'elle perde le contrôle, accordant sa confiance aux mauvaises personnes, s'amourachant des mauvais hommes. papa et maman ont bien tenté de l'aider, lui offrant tout ce dont elle pouvait avoir besoin, mais lorsqu'elle eut quitté la maison, il n'y avait plus rien à faire. encore aujourd'hui, malone se demande si c'est de son propre gré qu'elle a décidé de couper les ponts avec la famille, ou si elle y a été forcée d'une quelconque façon. elle lui manque, sa petite soeur et espère qu'elle pourra un jour affronter et vaincre ses démons et faire à nouveau partie de sa vie.
• you were an angel in the shape of my mom ça aura pris tout le monde par surprise. il se souvient encore de l'appel de son père ce jour-là. lui qui était généralement si stoïque peinait à placer deux mots un à la suite de l'autre. Il a finit par comprendre, entre les sanglots, car accident et not survived et les larmes se sont mises à rouler sur ses joues. Il aura pourtant fallu qu'il se rende à Boston et qu'il discute avec des officiers pour avoir toute l'information. Un accident de voiture, un homme qui a traversé l'intersection à une lumière rouge. La vitesse trop grande. Elle est décédée lors de son transport à l'hôpital.
• us against the world Ça ne faisait aucunement parti du grand plan de sa vie que de croiser son chemin et pourtant. Il n'a jamais cru au destin, Malone, mais chaque fois qu'il rendait visite à son paternel, elle était là, quelque part, dans les parages. Elle et son attitude un peu farouche envers lui. Elle et ces quelques mots qu'ils s'échangèrent en maintes rencontres. Elle et ce sourire qu'il a finit par lui arracher. Elle et sa singularité, ce petit je-ne-sais-quoi qui s'en dégageait, qui semblait toujours l'attirer un peu plus à elle. Il n'a jamais cru au destin ou toute autre conception d'une force invisible qui aurait pu les pousser l'un vers l'autre, mais rien ne les destinait à se rencontrer, eux qui venaient de deux mondes complètement différents. Et rien ne les prédestinaient à tomber amoureux non plus, et pourtant. Il en est tombé amoureux et, malgré les hauts et les bas - dieu sait qu'ils en ont traversés, eux et leurs ruptures fréquentes - il ne le clamera jamais haut et fort, mais il considère cette histoire comme sa plus belle, sa plus grande histoire d'amour. Il a trouvé en elle ce qu'aucune autre femme n'avait su lui apporter jusqu'à présent, eux qui se complétaient pourtant si bien malgré leurs différences. Ils ont voulu croire qu'ils pouvaient prouver à tous ceux qui disaient qu'ils étaient trop aux antipodes pour que leur relation fonctionne, qu'ils y parviendraient. They could beat the odds. Ils ont pourtant eu raison, ces autres. Sometimes, stars don't align. Pendant un instant, les mots ne semblaient pas avoir de sens, comme s'il ne parvenait pas à les comprendre. Parce que leurs chemins s'étaient croisés et que, contre toute attente, ils sont tombés amoureux. Un soupire de résignation parce que, peut-être qu'elle avait raison au final, et il haussa les épaules. I guess you're right.
• baby i'm just soggy from the chemo Cette nouvelle aussi est tombée comme un coup de massue. Ça n'aurait pas du être surprenant parce que papa a toujours fumé comme un pompier. Parce que les paquets de cloppes trainaient sur la table de la cuisine, la table basse du salon, parce qu'il en avait toujours une à la bouche. Pourtant, il a eu l'impression que le sol se dérobait sous ses pieds lorsqu'il lui a annoncé la nouvelle. Son, sit down. Ça devait être sérieux, parce que jamais une conversation n'avait débutée de cette façon, mis à part celle ou il lui a annoncé le décès de sa mère. Il se souvient encore de son I hope you're sitting down qui l'avait incité à le faire avant de lui répondre par l'affirmative. I got cancer. Lungs. Il a sans doute élaboré sur la chose, lui a répété le pronostique que lui avaient donnés les médecins, mais il n'a rien entendu Malone. Que sa voix qui semblait s'éloignée alors qu'il se tenait toujours là, assis devant lui. Il lui fallu un moment avant d'être capable de dire quoi que ce soit, les larmes se contentant de rouler, silencieuses, sur ses joues. It's gonna be alright. Qu'il lui dit, mais Malone connaissait assez bien son père pour savoir que les rides sur son front n'étaient pas dues qu'à l'âge, que l'incertitude s'y dessinait aussi. You know your old man won't let a little thing like cancer ruin everything. Évidemment qu'il ne laisserait pas la maladie l'emporter, mais déjà, le jeune Faulkner s'imaginait des scénarios catastrophes qui le terrifiaient au plus haut point. À croire que l'âge n'y change rien dans ces situations, qu'on a beau en avoir 50 ou 10, la peur vient toujours vous prendre aux trippes. I know.


qui sont tes parents ? : georgia faulkner née ainsworth, may she rest in peace. partie beaucoup trop tôt, trop subitement, un vide que malone et son père jim ont eu beaucoup de difficulté à surmonter. jim, autrefois enseignant universitaire, maintenant retraité, vivant paisiblement ce que les médecins ont qualifié de, possiblement, les dernières bonnes années de sa vie, lui qui souffre d'un cancer du poumon - la cigarette ayant été sans doute son plus grand vice au cours des dernières soixante années, elle lui rend maintenant bien la monnaie de sa pièce.
tu as des enfants ? : jackson, un garçon de quatre ans maintenant, petite bouée de sauvetage de quelques livres qui aura donné de quoi s'accrocher à un couple à la dérive. il s'était imaginé une famille plus grande, le faulkner, et s'il pourrait toujours être père, il se satisfait de ce que la vie lui a donné, se contente de donner tout son amour à ce seul et unique enfant.
frères et soeurs : jim vous dira qu'il n'a qu'un seul enfant et le manque de photos de famille dans la maison pourra alors vous sembler suspicieux. peut-être vous direz-vous qu'elles ont-elle été retirées à la suite du décès de georgia, son image ornant la maison rendant la vie trop douloureuse, mais vous auriez tout faux. ils ont également eu une fille, les faulkner. une fille dont on ne parle pas. une fille qui ne correspondait pas du tout à l'image de la famille. une fille qui a pris les mauvaises décisions, qui s'est retrouvée bien souvent au mauvais endroit au mauvais moment. une fille qui a décidé de ne plus avoir de contact avec sa famille, la famille ayant décidé de tourner la page, ayant fait tout ce qu'ils pouvaient pour l'aider.
------------------
tes meilleurs amis : ils sont trois qui se connaissent depuis la petite enfance, qui ont grandi ensemble, qui, encore aujourd'hui malgré leur emploi du temps chargé, malgré les familles qu'ils se sont construites, trouvent toujours un moment pour aller prendre un verre, s'organiser un petit souper, histoire de catch up with each other.
tu habites avec qui ? : sa femme et son fils.
tu as un animal de compagnie ? : ils ont eu, pendant deux ans, un chien, mais l'ont remis à un refuge après qu'il ait attaqué son fils. un freak accident qu'ils disent, mais ils ont préféré ne pas prendre de chance au risque que ça se reproduise.
clubs : cornelius high school, portland workers
------------------
tes amours ? : lorsqu'on le voit assis au bar, un verre de whisky on the rocks à la main, on reconnait l'image parfaite du mari insatisfait, celui qui boit pour oublier ses soucis maritaux. l'anneau qui orne l'annuaire et qu'il fait tourner, le retirant l'espace de quelques secondes avant de l'y glisser à nouveau, se demandant s'il ne ferait pas mieux de mettre fin à toute cette histoire. si seulement il n'y avait pas cet enfant - la prunelle de ses yeux - qui les unissait.
tes ex-amours ? : elles n'ont pas été nombreuses, mais toutes relativement sérieuses. une plus que les autres. depuis des années qu'il dit avoir tourné la page, et pourtant, alors qu'il y avait cette autre femme à ses côtés, il la voyait encore, elle, derrière ses  paupières closes. et dans ses songes, il y avait ce goût d'inachevé sur ses lèvres. elle qui habite désormais la maison dans laquelle il a grandit, qui dort entre les quatre murs qui composaient autrefois sa chambre à lui.
orientation sexuelle : il n'a toujours eu d'yeux que pour la beauté des femmes, n'a jamais laissé glissé son regard que sur les courbes féminines, se laissant bercer par leur parfum lorsqu'elles lui offrent une danse, ou lorsqu'elles partagent sa couche.
ta première fois ? : terrible, on aurait dit deux morceaux de puzzle qu'on essayait d’emboîter, mais qui n'étaient pas fait pour aller ensemble. une expérience dont il rit aujourd'hui, mais qui lui a foutu la honte, un peu, à l'époque.
la dernière fois ? : une tentative de raviver la flamme, de mettre un peu de piquant dans leur vie de couple, mais ça date de quelques semaines déjà. ça s'est terminé par un i got a headache, la phrase beaucoup trop clichée, et les amants qui s'endorment dos à dos. looks like it's dead on that front.
------------------
traits de caractère : sans doute que chaque personne ayant croisé sa route aura une perception différente de sa personne. tantôt on prendra sa confiance en soi pour de l'arrogance, tantôt on trouvera cet aspect de sa personnalité attirant, lui proccurant un magnétisme certain. on verra sa propention à faire passer sa famille avant tout le reste comme quelque chose de beau et de noble, mais les patrons un peu gratte-sous diront sans doute qu'il manque d'ambition. on prendra peut-être sa sensibilité pour un manque de virilité, ou peut-être trouvera-t-on attachant cette façon qu'il a d'être empathique et de ne pas avoir peur de montrer ses émotions. on l'imaginera le typique du jock, cocky et arrogant, ce qu'il a sans doute été à une époque - il faut dire que d'être le typique du all american kid aura sans doute boosté son égo plus d'une fois, qu'on lui aura accordé des passes-droit en tant que cis het white boy, lui qui s'est pourtant maintenant assagi, adoucit et qui prend conscience des avantages qu'il a de par ce qu'il est. il a appris à tendre la main à autrui, à ne pas se fier qu'à ce qu'on laisse paraitre parce qu'il ne sait que trop bien que ce que l'on montre ne reflète bien souvent pas qui l'on est réellement.
croyant ou non croyant : il a grandit en allant à l'église tous les dimanches, récitant ses prières le soir avant d'aller dormir. encore aujourd'hui, on bénit le repas, mais bien des choses ont changées. les circonstances font qu'il ne croit plus réellement en l'existence de cette divinité toute puissante.
problème de santé : il touche du bois parce que, pour le moment, tout va bien.
complexe : il vous dira, overconfident, qu'il n'en a pas, mais les lignes qui commencent à se creuser sur son visage semblent le narguer jour après jour, la peur de vieillir qui lui prend au ventre.

hey macarena !
tes moyens de transport : la lexus rx 350 qu'il a, premier gros achat qu'il a fait au cours de sa première année d'emploi dans la firme pour laquelle il continue de travailler. voiture qui lui est toujours fidèle, même après neuf années de service.
------------------
signe astro : sagittaire, mais ne lui en demandez pas plus, il ne croit pas à toutes ces histoires d'ascendant et de planètes qui déterminent votre personnalité.
tes hobbies : lire, jouer de la guitare, trouver la tranquillité après une journée de travail éreintante.
ton rêve : être heureux, réellement i guess.
tes phobies : les hauteurs. il ne prend que très peu souvent l'avion, et lorsque c'est nécessaire, son médecin lui prescrit des Ativan pour qu'il parvienne à supporter le vol.
------------------
dans ton dressing : sans doute qu'on décrirait sa garde-robe comme business casual. des jeans, des pantalons qui sont font un peu plus propre et class, des chemises, des pulls, c'est confortable, tout en restant classique et intemporel.
dans ta table de chevet : un livre duquel il lit quelques pages - un chapitre, soyons honnête - avant de s'endormir.
dans ton sac ou tes poches : son porte-monnaie, ses clés, son téléphone et le cable pour le charger, puis probablement un peu de lose change récolté chaque matin en allant acheter son café.
------------------
android ou ios : ios, depuis des années, et pour toujours.
mode : sonnerie lorsqu'il est au boulot, silencieux lorsqu'il est de retour à la maison.
applications favorites : text messages, camera, uber eats.
3 derniers contacts : trois nouveaux clients.
réseaux sociaux : facebook et instagram. il ne comprend rien à twitter ou tik tok.
top 3 artistes spotify : johnny cash, nirvana, etta james.
------------------
aime : son fils, la musique, la glace au chocolat, sa collection de disques vinyles.
n'aime pas : les biscuits avec des raisins à l'intérieur - ces fake chocolate chip cookies, les clients qui pensent pouvoir faire son boulot mieux que lui et qui ne suivent pas ses conseils pour des raisons ridicules.
films préférés : même si titanic restera gravé dans sa mémoire à tout jamais - oh, être à l'aube de l'adolescence à la sortie de titanic avec that scene avec kate winslet -  il listera toujours breakfast club en tête de liste. a classic.
séries préférées : si ses matins ont pour trame sonore paw patrol (ça lui donne envie mettre un coup de massue dans son téléviseur à chaque fois qu'il entend le générique), il préfère de loin les soirées passées à regarder les nouvelles épisodes - ou des reruns - de new york unité spéciale.
plat favori : la soupe gumbo que faisait sa mère, recette qu'il a toujours dans un tiroir de la cuisine et qu'il ressort lors des réunions de famille.
dernier achat : une mini strat qu'il compte offrir en cadeau à son fils qui s'émerveille toujours lorsqu'il sort la sienne et gratte les cordes.

---

MARIEâge : vingt-huit ans
région : montréal, qc
où as tu connu le forum : discord
commentaires : c'est si doux ce forum, ça semble si accueillant.
connexions : 3/7