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 -- you broke me first (jaloë)

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MessageSujet: -- you broke me first (jaloë)   -- you broke me first (jaloë) EmptyLun 17 Jan - 15:58


Took a while, was in denial when I first heard that you moved on quicker than I could've ever, you know that hurt, swear for a while I would stare at my phone just to see your name. But now that it's there, I don't really know what to say. -- @jake monroe, janvier 2022.

Profitant de sa journée de libre, Siloë s'est rendue au ranch de la Cornelius Valley, bien décidée à retrouver Odin et sa présence apaisante. Pas qu'elle ait été particulièrement chamboulée ces derniers temps —pour une fois, mais elle mettait un point d'honneur à rendre visite à son équidé préféré au moins une fois par semaine, juste parce qu'elle aimait ça, et qu'elle l'aimait lui. Elle profita donc de ses quelques heures à se balader en sa compagnie, traversant la paisibilité de la vallée qu'offrait le sud de la ville. Parfois, elle songeait à emmener Tanya avec elle, qui avait pourtant toujours refuser les fois où elle le lui avait proposé. Mais loin d'elle l'idée de la forcer à faire ce qu'elle ne souhaitait pas, préférant ses livres et ses cours de théâtre. Ressourcée, elle termine de panser la croupe du cheval dans un geste lent et affectueux en signe de remerciement pour cette balade avec lui, et s'éloigne finalement, prête à rentrer chez elle. Garée sur un parking public un peu plus loin -la Turner n'ayant jamais voulue stationner ici depuis toutes ses années-, elle ne fait guère attention à son environnement qu'elle connaît maintenant un peu trop bien, le nez plongé dans son téléphone à lire les derniers messages de son frère —celui-ci ayant la manie de lui conter l'intégralité de sa vie. Une fois à hauteur de son bolide, elle range son portable dans sa poche et attrape son casque, avant que tout ne s'arrête d'un coup. Tout. Son geste, son souffle, son cœur. Ce dernier semble sur le point de s'envoler de sa cage, accablé sous le poids d'une émotion trop forte à supporter. Elle cligne des yeux, une fois, puis deux, croyant d'abord rêver. Mais pourtant, la scène ne bouge pas, comme arrêtée dans le temps. Non, c'est pas possible. Captée par ce regard qu'elle n'aurait jamais oser penser revoir un jour, ce n'est que lorsqu'elle entend le bruit sourd de sa protection tombée au sol que son organisme se remet en marche, mettant fin à l'échange improbable qui venait de se passer. Le palpitant en furie et les sens en alerte, elle redescend et rattrape maladroitement le casque, ses émotions sans dessus dessous.


Dernière édition par Siloë Turner le Mar 18 Jan - 14:08, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: -- you broke me first (jaloë)   -- you broke me first (jaloë) EmptyLun 17 Jan - 18:49


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Took a while, was in denial when I first heard that you moved on quicker than I could've ever, you know that hurt, swear for a while I would stare at my phone just to see your name. But now that it's there, I don't really know what to say -- @siloë turner, janvier 2022.
Depuis qu’il habitait dans le coin, Jake Monroe s’était lié d’une certaine amitié avec l’un des propriétaires du ranch, le genre de lien propre aux voisins de petits bleds qui s’entraident. Ce dernier lui avait ainsi prêté du matériel pour les travaux de la ferme et c’est avec l’arrière du pick-up chargé de l’échafaudage démonté que le contre-maître était venu pour le rendre à son propriétaire. Il n’en aurait plus besoin pour le moment. Après un échange chaleureux avec l’un des cow-boys du ranch, Jake était allé retrouver sa voiture. Le coffre vide, il referma la portière et souffla une seconde, balaya du regard l’espace désert autour de lui qui servait de parking. Presque désert. Quelques voitures plus ou moins bien alignées et une silhouette féminine prête à se hisser sur une bécane. Son regard clair percuta celui de la brune cuirassée. Non ? Il reconnaitrait ces cheveux d’ébène et ce minois en forme de cœur, ces iris noisettes tirant sur le vert, malgré les années. La voir lui coupa le souffle pendant une seconde, comme s’il venait de se prendre un violent coup dans le ventre (ou un énorme doigt d’honneur du destin ?). Le casque qui tomba dans la poussière mit un terme à cet échange et à leur impression d’avoir vu quelqu’un revenir d’entre les morts. Qu’était-il censé faire ou dire ? « Attend, » fût le seul mot qui parvint à passer la barrière de ses lèvres alors qu’une force inouïe le poussait loin du pickup afin de la rejoindre. Depuis quand montait-elle des motos ? « Merde, » ouais y avait de quoi se sentir con. « Sissi, c’est toi ? » bredouilla-t-il, surnom qu’il n’avait pas prononcé depuis des années, plus d’une décennie même. Et si c’était-elle, se rappelait-elle de lui ?


Dernière édition par Jake Monroe le Mar 18 Jan - 0:36, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: -- you broke me first (jaloë)   -- you broke me first (jaloë) EmptyLun 17 Jan - 20:11


Took a while, was in denial when I first heard that you moved on quicker than I could've ever, you know that hurt, swear for a while I would stare at my phone just to see your name. But now that it's there, I don't really know what to say. -- @jake monroe, janvier 2022.

Il paraissait évident que s'il y avait bien une chose à laquelle elle ne se serait pas attendue, c'est ce moment. Pas après tant d'années, encore moins ici, à Cornelius. Seize ans qu'elle n'avait plus croisé sa route, et elle pensait sincèrement avoir tourné la page. Brûlé le livre. Néanmoins, il ne lui avait fallu qu'une micro seconde pour le reconnaître, et très certainement qu'elle l'aurait fait même au milieu d'une foule enragée, à des dizaines de mètres de lui. Force était de constaté qu'il avait pourtant changé, les traits étirés par les années, devenu homme mature —au même titre qu'elle qui était devenue femme, peut-être un peu plus tôt seulement. Mais bien qu'il ait l'air d'être devenu quelqu'un d'autre, son regard n'avait absolument pas changé. Ce même regard que possédait sa fille. Leur fille. Son myocarde loupa un ou deux battements -ou plus-, et il tomba dans son estomac en se rendant compte qu'il approchait d'elle à une vitesse qu'elle jugeait bien trop rapide -ou trop lente?-, ne lui laissant pas le temps de s'enfuir. Sa voix résonna, claire comme l'eau de roche, utilisant ce surnom qu'elle avait interdit à quiconque d'utiliser suite à leur rupture, bien trop meurtrie pour avoir eu la force de l'entendre de la part de quelqu'un d'autre que lui. À nouveau, ses iris se plaquent aux siennes, un milliard de questions en tête, et il lui faut de longues secondes pour reprendre un souffle à peu près correct avant de prendre enfin la parole à son tour. "Qu'est-ce que..." souffle-t-elle, incapable de terminer sa phrase, la gorge complètement nouée. Une main se perd dans sa longue tignasse dans un geste nerveux accompagné d'un râle plaintif, frustré. Bon sang, ne pouvait-elle pas aligner quelques mots sans se perdre dans ses pensées? Que disait-on, de toute façon, pour ce genre de moment? "Comment c'est possible?" C'est finalement la seule chose qui lui échappe des lèvres, alors que milles et une questions tournoient intérieurement.



Dernière édition par Siloë Turner le Mar 18 Jan - 17:16, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: -- you broke me first (jaloë)   -- you broke me first (jaloë) EmptyLun 17 Jan - 23:48


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Took a while, was in denial when I first heard that you moved on quicker than I could've ever, you know that hurt, swear for a while I would stare at my phone just to see your name. But now that it's there, I don't really know what to say -- @siloë turner, janvier 2022.
De Siloë, Sissi, Jake n’avait pas eu de nouvelles depuis des années. Pas qu’il l’avait totalement fait disparaître de son esprit car il lui était arrivé de penser à elle, parfois, et de se demander ce qu’elle était devenue, mais il avait toujours résisté à la tentation malsaine de chercher sur les réseaux sociaux ou de trouver un moyen de reprendre contact avec elle. La voir devant lui comme un esprit revenu de l’au-delà lui procurait une sensation peu confortable, entre malaise et curiosité, et il glissa une main furtive dans sa chevelure blonde, serra les mèches entre ses phalanges avec nervosité avant de les repousser sur le dessus de son front. Ainsi, ses pétales azurs semblaient encore plus vifs, surlignés par la broussaille froncée de ses sourcils, perplexes. « J’ai acheté un corps de ferme à quelques kilomètres d’ici il y a quelques mois… Ma sœur Beth vivait déjà dans le coin, » dit-il pour expliquer la raison de sa présence dans la Valley de Cornelius, ici sur ce parking, et passant volontiers sous silence tout l’épisode ma femme est morte et j’ai tout plaqué pour élever mon gamin dans une maison en ruine ; l’alliance dorée pendue au bout d’une chaîne bien dissimulée sous ses épaisses couches de vêtements. « Et toi ? T’es là depuis longtemps ? » osa-t-il demander. Mille questions lui vennaient à l’esprit – quand s’était-elle mise à la bécane, bordel ? Etait-elle au ranch pour monter à cheval ? Vivait-elle loin d’ici ? Des questions presque futiles comparées à la seule qui valait le coup d’être posée et qu’il occultait, inconsciemment, son esprit encore trop surpris pour se rappeler de la raison qui les avait séparée et qui avait aujourd'hui bien grandie.
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MessageSujet: Re: -- you broke me first (jaloë)   -- you broke me first (jaloë) EmptyMar 18 Jan - 14:52


Took a while, was in denial when I first heard that you moved on quicker than I could've ever, you know that hurt, swear for a while I would stare at my phone just to see your name. But now that it's there, I don't really know what to say. -- @jake monroe, janvier 2022.

Alors qu'elle venait de passer ses dernières heures dans une plénitude presque irréaliste, son monde vint prendre un virage à 360° en l'espace de seulement quelques maigres minutes. Aux oubliettes l'apaisement et le relâchement. Du haut de sa petite taille —minuscule, même, comparée à celle de Jake, elle toisa un instant l'homme qu'elle avait un jour considéré comme l'amour de sa vie face à sa réponse, pas réellement sûre d'avoir bien compris. Des mois? Comment se faisait-il qu'elle ne le croisait que maintenant, alors? La brune secoua la tête, rompant une nouvelle fois le contact établi entre leurs regards, et fixa un point imaginaire sur la droite. Partout mais sauf sur lui. "Oh," fut tout ce qu'elle trouva à dire, peu sûre que sa voix ne la trahisse pas si elle se mettait à faire une phrase complète. Et pourquoi fallait-il qu'elle se retrouve si vulnérable, tout à coup, face à lui? Seize ans pour se remettre, pour oublier, et voilà qu'elle avait l'impression de redevenir cette adolescente timide devant son crush. Pathétique, Siloë. Elle secoua la tête, tout en essayant de reprendre contenance et de se donner un peu de courage mentalement, et s'appuya sur sa moto en expirant lentement. "Seize ans," répondit-elle de but en blanc après un silence devenu presque pesant. L'âge qu'elle avait lorsqu'ils avaient commencés à se fréquenter, l'âge que Tanya avait atteint depuis quelques petits mois. Seize ans. Que tout avait volé en éclat, littéralement. Son couple, sa famille ; sa vie. Finalement, elle se racla la gorge et retrouva l'océan de ses iris, un froncement de sourcils venu déformé ses traits dans un air perdu alors que des frissons se mirent à la traverser de la tête aux pieds. Son regard dériva sur la camionnette derrière lui, et elle se rappela qu'il semblait sur le point de partir lorsqu'elle l'avait aperçu. "Désolée, tu as sûrement mieux à faire..." balbutia-t-elle, repassant sa jambe par dessus son siège afin de se réinstaller, totalement tiraillée entre son envie de le serrer dans ses bras et celle de fuir le plus loin et le plus vite possible.


Dernière édition par Siloë Turner le Mar 18 Jan - 17:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: -- you broke me first (jaloë)   -- you broke me first (jaloë) EmptyMar 18 Jan - 15:35


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Monroe avait changé et sans doute l’avait-elle remarqué, il n’était plus ce jeune homme d’apparence lisse et assuré qu’elle avait quitté. Plus rien n’était lisse chez lui, ni ses cheveux trop longs, ni sa barbe mal entretenue, ni ses chemises en flanelle mal repassées dont les carreaux rouges et noirs dépassaient de sa parka molletonnée. Le manque de temps, son travail physique et le fait que plus personne ne lui demandait d’être effectivement présentable (ce qui était à l’époque le job de son manager) allié à la vie de campagne étaient autant d’éléments ayant eu raison de sa volonté de faire des efforts. Jake Monroe s’habillait pratique et confortable, comme tous les mecs du coin qui passaient trop de temps à se salir en travaillant. Lorsqu’il regardait Siloë sur sa bécane et tout ce qu’elle lui inspirait, il aurait facilement pu perdre l’équilibre tant les souvenirs lointains d’un mec qu’il n’était plus depuis longtemps pouvaient le faire vaciller. Tout comme ce mot qu’elle prononça et qu’il souffla, répéta dans un sifflement « Seize, » plus pour lui que pour elle. Seize ans. Où était-il il y a seize ans ? Etait-elle venue se réfugier ici suite à leur rupture ? Quelque chose sembla s’éclairer dans son regard bleu, comme s’il venait de comprendre quelque chose. « Hm… Ok… » murmura-t-il lorsqu’elle grimpa sur la moto pour mieux le congédier. Jake fit un pas en arrière, s’attendant à voir rugir la monture métallique et se lancer dans la poussière (pour lui rouler dessus, probablement). S’il avait indéniablement vieilli, il dégageait toujours cette aura particulière que seule Siloë avait décelé à l’époque. « T’as l’air d’aller bien, » constata-t-il simplement, ne sachant pas quoi dire pour justifier le fait qu’il pouvait être content (soulagé ?) de la voir devant lui. Evidemment qu’il avait des questions, et évidemment qu’il n’avait absolument pas mieux à faire que de les lui poser (avait-elle eu un enfant, finalement, le sien ? ET, encore une fois, depuis quand montait-elle à moto, bordel ?!), mais il ne pouvait décemment la retenir sans avoir l’impression de lui en demander trop.
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MessageSujet: Re: -- you broke me first (jaloë)   -- you broke me first (jaloë) EmptyMar 18 Jan - 17:59


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La répétition du nombre d'entre ses lèvres la fit tressaillir, et elle se demanda un instant s'il se souvenait. S'il faisait un quelconque rapprochement. Savait-il, d'ailleurs, qu'elle n'avait réellement jamais avortée? Les connaissances qu'elle avait à Seattle pensaient -normalement- que la dernière membre Turner était sa soeur, une dernière adoption avant que le couple ne surprenne tout le monde en divorçant, mais peut-être avait-elle été naïve en pensant que tout le monde y croirait? Et lui, Jake, en avait-il eu vent? Elle fit la moue, préférant de pas partir sur cette pente précise de ses interrogations et hocha imperceptiblement la tête. Et maintenant, qu'adviendrait-il de la suite? Siloë savait, au plus profond de son être, qu'un bout d'elle n'avait jamais cessé d'appartenir à son premier amour, et le retrouver ici, dans la campagne de Cornelius, fit renaître un -des?- sentiment qu'elle avait longtemps enfouie. Au bout du compte, un léger sourire finit par s'étirer sur ses lèvres, et elle fit couler son regard sur l'homme face à elle, le détaillant de haut en bas sans retenue. Après tout, elle l'avait déjà fait bien des fois, de bien des manières. "Tu as tellement changé..." murmura-t-elle, sans pouvoir s'en empêcher. Encore heureux, qu'il a changé. Mais au delà de l'apparence physique, elle voyait bien que quelque chose de plus profond s'était opéré en lui, sans qu'elle ne sache mettre le doigt dessus. Machinalement, instinctivement -ou peu importe, elle tenta de vérifier sa main gauche, mais se retrouva frustrée en constatant qu'elle était fourrée dans une poche, à l'instar de la droite. Était-il marié? Heureux? "Si tu habites dans le coin, on se croisera sûrement à nouveau. Je viens ici une fois par semaine, au moins," fit-elle tout naturellement, comme si elle retrouvait un simple ami de classe, comme si rien ne s'était passé. Se donnant un peu de courage, elle se redressa et inspira grandement, reprenant. "On pourrait... je sais pas, boire un café? Ou un verre. Ou ce que tu veux. Bref," qu'elle marmonne, contrariée de perdre ses moyens aussi vite et facilement.
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MessageSujet: Re: -- you broke me first (jaloë)   -- you broke me first (jaloë) EmptyMar 18 Jan - 18:51


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Tellement changé, ouais. Ça le ferait grincer des dents, le Monroe, tant il ressent tout avec une violente amertume depuis ces dernières années. Il n’y avait que dans le travail accompli et les sourires de son fils qu’il pouvait encore trouver de quoi alimenter le feu qui l’avait un jour tellement animé. « Ouais… » lâcha-t-il, son regard détourné d’elle pour fixer un point invisible dans la poussière. Si elle savait, qu’il n’avait absolument plus rien du gosse qu’elle avait aimé un jour. Peut-être dirait-elle que c’est pour le mieux. Peut-être serait-elle horrifiée. Son invitation à poursuivre cette conversation au chaud autour d’un café ou d’une bière le surprit quelque peu, lui avait cru déceler son envie de déguerpir à la façon nerveuse dont elle chevauchait sa bécane, sur le départ. L’idée le terrorisa autant qu’elle parvint à éveiller sa curiosité. « Ok, ouais, carrément, » fit-il, d’abord, lui adressant presque un sourire. Il n’était pas du genre à refuser une pinte de toute façon, même s’il n’était plus des meilleures compagnies depuis un moment, il ferait un effort parce que c’était pour la bonne cause. Ils avaient du temps à rattraper, probablement un tas de choses à se dire. Il voulait savoir comment elle allait et si elle était heureuse, surtout, parce qu’à l’époque elle était partie en lui reprochant de ne pas l’être, et c’était lui qui l’avait rendu malheureuse. Plus il la regardait et plus il parvenait à se souvenir, il y avait longtemps qu’il n’avait pas revu ce moment entre les battements de ses paupières, mais à présent tout lui revenait. « J’suis libre encore une heure si tu veux, » dit-il, sortant sa main de sa poche pour en extraire sa clé de voiture, prêt à la suivre si elle voulait qu’ils continuent cette discussion maintenant, prêt à la laisser – encore – si elle préférait reporter à un autre moment.
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MessageSujet: Re: -- you broke me first (jaloë)   -- you broke me first (jaloë) EmptyMer 19 Jan - 19:56


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Heureusement pour elle, Siloë se trouvait à cheval sur sa moto, alors elle n'eut pas de difficulté à occulter le tremblement qui la parcourut un instant, dans l'attente d'une réponse. Après tout, et même si cette évidence lui faisait mal, rien ne l'obligeait à accepter. Mais le soulagement se propagea en elle lorsqu'il le fit, semblant quelque peu surpris par cette proposition. Elle-même l'était, dans le fond, mais il ne servait à rien de fuir, n'est-ce pas? La brune lui donna enfin un sourire, un peu plus détendue. "Bien. Il y a un bar tout proche d'ici, on a qu'à aller là-bas," fit-elle en haussant les épaules. Une question lui vint à l'esprit lorsqu'il lui indiqua qu'il lui restait une heure, mais elle se fit violence pour ne pas la poser, ne pas y penser tout court. C'est donc sur ces paroles qu'elle enfila finalement son casque, ravie de pouvoir se remettre les idées en place en roulant, même pour l'histoire de quelques minutes. Elle attendit que le Monroe monte et démarre sa voiture et prit la route en direction de l'un des seuls bars présents dans cette campagne, devant lequel ils arrivèrent bien trop rapidement à son goût. Siloë souffla longuement, il ne s'agissait que d'un verre, pour prendre de ses nouvelles et de savoir si sa vie se passait bien. Ça ne pouvait pas être terrible. Pourtant, la nervosité est bel et bien présente, cachée dans l'ombre de sa joie -quand même-, lorsqu'ils franchissent l'entrée et s'installent à une table. Son attention retomba sur lui, sans qu'elle ne puisse retenir son regard. "Alors... tu as rejoint ta soeur, donc," commença-t-elle dans une moue, ahurie d'une telle coïncidence.
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MessageSujet: Re: -- you broke me first (jaloë)   -- you broke me first (jaloë) EmptyMer 19 Jan - 22:42


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Jake hésita lorsqu’il monta dans sa voiture, se posa la question de si c’était une bonne idée ou pas. Mais il avait besoin de savoir. Plus il y pensait et plus il se répétait ce chiffre seize dans sa tête, plus ses oreilles bourdonnaient. Il fallait qu’il lui demande… avait-elle gardé l’enfant ? Il conduisit en silence en suivant l’ombre de sa moto le long de la route jusqu’au bar qu’il ne connaissait que trop bien. Ce n’était pas très loin de chez lui ni loin de la scierie, il avait pris l’habitude d’y aller de temps en temps avec des collègues après une grosse journée, lorsque les nerfs tiraient trop et qu’ils avaient besoin de relâcher la pression. Siloë repéra une table pendant qu’il passait au comptoir pour commander deux bières, ce qui lui permit de gagner encore un peu de temps de réflexion sur la façon dont il faudrait mener les choses – pas d’illusion cependant, mener la discussion lui paraissait compliquée. Lorsqu’il s’installa en face d’elle, il prit le temps de retirer son manteau et de remonter les manches de sa chemise en flanelle sur ses coudes, il régnait dans le pub une chaleur enveloppante et le brouhaha familier rendait l’endroit particulièrement agréable. On pouvait sentir qu’il était plein d’habitués contents de se retrouver. Lorsque Siloë l’interrogea, Jake sembla hésiter quelques secondes… sa présence ici lui paraissait curieuse, mais il aurait pu en dire de même pour elle. Etait-il censé tout lui déballer ? Joan ? Et Miles ? « J’ai pris ma retraite, » dit-il, ce qui avait du sens pour un athlète. Tout le monde savait que les sportifs professionnels ne passaient que rarement les trente cinq ans, ils étaient toujours remplacés par des mecs plus jeunes et meilleurs qu’eux. « J’avais besoin de changer d’air, » ce n’était pas exactement comme ça que ça s’était passé mais il ne se sentait pas de lui raconter que son épouse était morte et qu’il avait tellement vrillé qu’il avait laissé tomber sa précieuse carrière. C’était trop pathétique. Son regard fuya celui de la brune et il porta sa pinte jusqu’à ses lèvres pour en avaler une gorgée salvatrice qui vint hydrater son gosier asséché par l’anxiété. « T’as toujours aimé le cheval… c’est pour ça que t’étais au ranch ? » demanda-t-il, relevant son regard bleu vers elle, le verre de blonde à nouveau poser devant lui sur le bois. Ce n’était même pas tellement une question dans le fond, c’était comme si quelque chose au fond de lui savait déjà.
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MessageSujet: Re: -- you broke me first (jaloë)   -- you broke me first (jaloë) EmptySam 22 Jan - 13:06


Took a while, was in denial when I first heard that you moved on quicker than I could've ever, you know that hurt, swear for a while I would stare at my phone just to see your name. But now that it's there, I don't really know what to say. -- @jake monroe, janvier 2022.

L'ambiance du bar était chaleureuse, et elle regrette presque de ne pas être venue un peu plus souvent qu'elle ne l'avait fait. Peut-être que dans ce cas, ils se seraient croisés plus tôt? Jake, lui, semblait connaître l'endroit et surtout, il y paraissait à l'aise. Une nouvelle fois, elle se posa la même question, comment avait-elle pu le louper alors qu'il arpentait apparemment les rues de cette ville depuis plusieurs mois et qu'elle y était depuis de nombreuses années? Et qu'elle se rendait à la Cornelius Valley plutôt régulièrement, mine de rien, alors elle trouvait ça fou. Suivant l'exemple, elle retira sa veste et ses gants, puis s'enfonça un peu plus dans son siège en le remerciant d'un mouvement de tête pour le verre. La brune ne fut pas tellement étonnée d'apprendre qu'il avait pris sa retraite, après tout, il avait passé le cap des trente-cinq ans, et elle supposait que c'était un âge décent pour la prendre —dans le monde sans pitié des sportifs, s'entend. Elle resta donc silencieuse un instant, hocha simplement la tête en signe de compréhension, et n'osa pas poser de question lorsqu'il lui fit part de son besoin de changer d'air. S'était-il passé quelque chose de grave? Bien qu'elle essayait de l'occulter, elle ne pouvait s'en empêcher -à force de l'observer à la volée, de voir cette fissure dans son regard. Remarquer le poids du monde qu'il portait sur ses épaules. Alors la question ne voulait pas s'éloigner, la laisser tranquille. Mais elle tint bon, buvant à son tour quelques gorgées pour être sûre de ne rien dire. Pour le moment. Et elle accueillit d'ailleurs la question du blond avec soulagement, changeant intelligemment le sujet. Un sourire naquit sur ses lèvres à la pensée du cheval qu'elle venait de visite. "Effectivement. Je viens y voir Odin dès que j'en ai l'occasion," répondit-elle, de bonne humeur rien que d'y penser. "C'est d'ailleurs pour ça que je suis étonnée qu'on ne se soit pas croisés avant aujourd'hui, si tu es dans le coin," qu'elle termine en haussant les épaules. "Ça doit te faire du bien, de retrouver l'air de la campagne." C'est plus une affirmation qu'une question, puisqu'elle savait que Jake vivait dans une campagne non loin de Seattle avant d'y venir, et qu'il avait aimé sa vie là-bas. Sûrement qu'il aimerait aussi sa vie, ici.
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MessageSujet: Re: -- you broke me first (jaloë)   -- you broke me first (jaloë) EmptyMer 26 Jan - 20:05


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Le garçon solaire à la personnalité typique des adolescents athlètes et populaires était méconnaissable sous les traits du bourru, sa carcasse encore bien charpentée par le travail physique et la discipline sportive maintenue malgré la retraite, mais les traits vieillis par les années et le chagrin. Il semblait y avoir dans ses iris bleus un océan tumultueux peinant à retrouver le calme, et il accrochait toujours les regards des autres avec intensité. Parfois on aurait pu croire que sa vie en dépendait. « Oui, ça me manquait, » admit-il au sujet de l’air frais de la campagne. Il était arrivé à Seattle comme une fleur, à l’époque, et il avait été le mec qui connaissait mieux les poules et les chevaux que les derniers rappeurs à la mode, s’il n’avait pas tant brillé sur le terrain en forme de diamant il serait resté dans la catégorie plouc au lycée et il aurait été difficile pour lui dire ne pas conserver cette étiquette à jamais. Mais il était devenu une star de la batte de baseball, alors tout le monde avait oublié qu’en arrivant il avait un accent de pécore. La vie de sportif l’avait forcé à s’adapter aux tumultes de la ville, mais il avait souvent regretté la douceur de sa cambrousse natale. A Cornelius, il avait ainsi pu retrouver un peu de cette tranquillité. « J’ai un fils, Miles, » finit-il par lui dire après un long silence, réfléchissant à la façon d’amener les choses. Il lui paraissait inconcevable de quitter cet endroit sans avoir mentionné l’existence de son enfant. « Il a cinq ans… » précision apportée par-dessus son verre de blonde, Jake en avala une bonne gorgée afin d’hydrater sa gorge sèche et de jauger la réaction de Siloë. « J’voulais qu’il puisse grandir loin du bruit de la ville… C’est plus facile ici, les choses vont plus lentement… » son regard la quitta le temps d’une seconde, comme s’il avait cherché une réponse ailleurs, mais il revint bientôt observer le visage de la jeune femme en face de lui. Elle avait changé elle aussi.
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